Je le regarde alors s'asseoir près de moi et un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je sens son bras se passer autour de mes épaules. Je l'écoute alors m'expliquer pourquoi il m'a arrêté et j'hoche la tête. Je m'étais donc trompée... Mais pas en mal. Enfin, j'étais plutôt heureuse de savoir que je n'étais pas la seule à ressentir cette attirance. Et même si je regrettais toujours, je m'en voulais un peu moins. Je soutiens alors son regard avant de dire, d'un ton assez chaleureux : « Je vois, oui. Et il y a aucun problème. » Je lui souris à nouveau avant de prendre la télécommande que j'avais déposé juste à côté de moi après qu'il me l'ait donné et j'appuyai sur le bouton pour que le film reparte. Même si je suis pas vraiment convaincue que j'ai vraiment envi de l'écouter. Mais bon. Je me penche un peu pour reprendre le popcorn et en profiter pour en mettre quelques uns dans ma bouche.

Je souris à ses paroles, soulagé qu'elle me comprenne, même si je garde cette petite amertume. Peut-être aurais-je voulu que ça se continue? Il est trop tard de toute façon pour revenir en arrière. Keely remet le film et reprend le bol de pop corn, comme si de rien était. Mais nous n'oublierons pas ce moment de si tôt... Je la serre contre moi et dépose un petit baiser sur sa tête avant de prendre une petite poignée de maïs et les porter à mes lèvres. Je tourne mon regard vers une fenêtre, le soleil est maintenant haut dans le ciel, c'est le début de l'après-midi. Pourtant, je me sens comme si je venais de passer une très longues journée et que bientôt je pourrais dormir. J'appuie ma tête sur le dossier du canapé et je ferme les yeux. « Je suis vraiment épuisé... »

Je l'observe, un peu difficilement à cause de cette proximité, alors qu'il ferme les yeux et ramène la tête vers l'arrière. Je regarde du coin de l'œil le film avant de lui dire : « C'est quand même un peu insultant pour iron man ! Non, mais n'est-il pas intéressant à ce point ? » J'ouvre alors la bouche comme si j'étais horrifiée qu'il ne fasse pas attention au film. Enfin, je blaguais bien sûr car j'étais très fatiguée aussi et que j'étais presque sûre que s'il n'était pas là, ma seule destination serait mon lit et le pays des rêves. Mais je m'efforçais de garder les yeux ouverts, enfin le plus longtemps que je pouvais. J'appuyai alors ma tête sur son épaule, en recommençant à regarder le film, qui oui était intéressant, mais pas vraiment pour le moment.

J'entre-ouvre un oeil pour observer Keely lorsqu'elle prend la parole, et j'éclate de rire. Pauvre Iron man. Je me frotte les yeux avant de les ouvrir très grand. « Tu as raison, il ne faut pas l'insulter. » Pour me tenir éveiller, je reprend encore du pop corn, même si celui-ci est rendu froid et un peu fade. Faut dire que celui-ci a passé un bon moment à refroidir sur la table, aussi... Je ne vois plus le visage de mon amie, et je me demande si elle n'est pas tout aussi épuisée que moi. Malgré mes efforts, je suis sûr à cent pour cent que je m'endors d'ici la fin du film, même ce pauvre Iron Man ne pourra retenir mon attention assez longtemps. En fait, je crois que l'unique personne qui pourrait me tenir éveillé en ce moment, c'est Keely. « Veux-tu que je te laisse te reposer, keely? » Même si je lui ai ordonné un peu plus tôt qu'elle devait me mettre à la porte dès qu'elle en aurait marre de moi, je la connais assez pour savoir qu'elle ne le ferait pas par elle-même.

Je révèle la tête alors qu'il sous-entend que j'était certainement fatiguée et que je souhaitais peut-être aller me reposer. Oui, il m'avait dit tout à l'heure que si je voulais dormir, je n'avais qu'à le mettre à la porte. Je lui souris avant de dire : « C'est un moyen pour t'enfuir ça ? Je sais que je fais peur, mais je pensais quand même pas à ce point là... » Je lui lance une grimace, enfin, pour être sûre qui sache que j'étais entrain de le taquiner. « Et puis mon appartement n'est pas encore une prison... Y'a ce qu'on appelle une porte qui s'ouvre assez facilement pour ceux qui tente de s'évader. Si j'aurais voulu me reposer, mon chou, tu serais déjà à la porte, comme tu m'as demandé de le faire. » Je ris un peu, enfin, oui j'étais fatiguée, sauf que je n'avais pas envi qu'il parte, pas pour le moment du moins. Et après tout, j'avais toute une nuit devant moi après...

Je lève les bras comme pour capituler à ses paroles, haussant les sourcils. « M'enfuir? Mais non c'est pas mon genre. » Puis je souris, elle me confirme qu'elle me mettrait bel et bien à la porte si elle en avait marre de moi. Je la secoue légèrement et lui fait une grimace. « Très bien, alors si je tente de m'en aller tu ne me retiendrais pas? » C'est un peu une question piège, je ne souhaite pas réellement m'en aller. Je tente simplement de savoir si elle me laisserait partir sans chigner ou si au contraire elle serait prête à m'attacher pour que je reste encore un peu. Personnellement, je n'aurais rien contre la deuxième option! Cette pensée me laisse échapper un petit rire, mais je reprend un air sérieux, me demandant si elle s'est rendue compte de mon fou rire dont j'étais le seul à en connaître la raison.

Spoiler:

« Bien sûr que oui, c'est tout à fait ton genre. » Je lui fais une grimace à mon tour, en réponse à la sienne. Et je l'écoute avant riant. Enfin, oui je serais tout à fait capable de l'attacher, pour ne pas qu'il parte. J'oserais essayer du moins, enfin c,est que je n'étais pas vraiment sûre d'y arriver. Je le regarde, alors qu'il a clairement du mal à garder son sérieux. Je le défie alors du regard quelques instants avant de déclarer : « T'as qu'à essayé pour le savoir. » Je reste très neutre, même si j'ai envi de pouffer de rire. C'est tellement ridicule, je le sais que trop bien. Parce que je me voyais, essayer de l'attacher comme une débile pour pas qu'il parte. De toute manière, je doutais qu'il décide de partir. Enfin, je l'espérais plutôt. Je viens alors lui chuchoter à l'oreille, en souriant en coin : « Tu oserais même pas partir de toute manière. Je te manquerais beaucoup trop. »

Spoiler:

T'as qu'à essayer pour le savoir. Keely me connait assez bien que pour moi, accepter un défi est presque automatique. Je l'observe et un sourire apparaît au coin de mes lèvres à ses dernières paroles. J'aime vraiment son sens de l'humour, et elle a tout à fait raison. Même si nous savons tous les deux qu'il faudra bien que je parte à un moment où à un autre, je n'ai pas envie de m'en aller maintenant. Je veux encore passer un peu de temps en sa compagnie. « Hum, tu crois ça? Voyons voir qui de nous deux craquera en premier. » Je la défie du regard à mon tour, toujours souriant. Je me lève et marche lentement à reculons vers la porte. Je suis curieux de savoir si elle va jouer le jeu, et me laissera la franchir. Si oui, cela va me prendre tout mon orgueil si je dois revenir.

Je le regarde, je souris. Je sais bien qu'il serait très capable de quitter mon appartement, mais je me doutais aussi qu'il finirait par revenir. Où j'irais le chercher de force. Cette option était possible. Je me lève alors â mon tour, pour m'appuyer sur le dosseret du canapé et l'observer davantage alors qu'il enfilait ses jambes l'une après l'autre jusqu'à la porte. Je me mis alors â rire puisque c'était presqu'évident qu'il ne porterait aucune attention à la porte qui était fermée : « Attention... » Histoire qu'il ne foncé pas bêtement dans la porte. Quoi que ça l'aurait pu être très drôle. Je ne bronche pas, enfin pas pour le moment. Autrement ce serait trop facile.

Eh bien, elle a joué le jeu. Maintenant, je ne sais pas qui d'entre nous deux craquera en premier. Je lui fait une grimace et tourne la tête lorsqu'elle me signifie de faire attention. En effet, la porte était plus près que je le pensais! Mais puisque mon attention était portée sur la distance entre moi et la porte, je ne regardais pas où je mettais les pieds. Je me prend les pieds dans mes propres souliers, et je m'appuie sur la porte pour ne pas tomber puis j'éclate de rire. J'ai eu l'air d'un idiot, mais ça aurait pu être pire! J'en profite pour y glisser mes pieds et je me tourne pour poser ma main sur la poignée de porte. Je tourne la tête pour observer Keely et je fais un grand sourire en ouvrant la porte très lentement, elle va finir par craquer! Cela me prend quelques minutes avant de me retrouver à l'extérieur de l'appartement, ma tête toujours d'en l’entrebâillement de la porte, observant toujours les moindres gestes de Keely jusqu'à ce que la porte soit complètement fermée.

Il manque bien de tomber alors que je venais de lui demander de faire attention. Malgré tout un petit rire s'échappe de mes lèvres. Il était vraiment très drôle à voir. Et je continue à le regarder. Un sourire sur ses lèvres et la porte s'ouvre. Il me rendait dingue. Il se jouait de moi, car il savait pertinemment que je finirais par céder s'il agissait ainsi... Et j'allais le faire bien entendu. Mais je me retenais du mieux que je pouvais. Juste avant que la porte ne se ferme je lui fis un petit signe de la main, un sourire aussi accroché à mes lèvres. Et un déclic. Il était sorti. Je me précipiter alors jusqu'à la porte, appuyant mon oreille sur celle-ci, histoire d'écouter s'il ne descendait pas. Mais je n'entendais rien. Je présumais donc qu'il était encore là, de l'autre côté de la porte... Je tournai la poignée lentement, mais je j'ouvris pas la porte. Pas encore, non. Même si j'en avais envi...

La porte s'enclenche, signe qu'elle est totalement fermée. J'observe les alentours et malheureusement il n'y a pas vraiment d'endroit où se cacher... Je reste silencieux pour écouter les gestes de Keely, et je crois l'entendre venir vers la porte. D'un pas rapide, je m'éloigne dans le couloir et descend bruyamment les escaliers, peut-être même trop, elle saura que c'était tout à fait volontaire. Après quelques marches, je fait demi-tour en remontant le plus silencieusement possible. Je maudis intérieurement ce calme dans l'immeuble! Une fois de retour près de la porte de son appartement, je tend l'oreille et écoute le moindre bruit. Je ne perçoit rien. Je n'ose pas non plus me mettre devant la porte, je n'avais pas remarqué si il y avait un oeil de boeuf, dans lequel elle pourrait me voir... Je reste donc là sans bouger, me demandant ce que j'allais dire ou faire lorsqu'elle ferait son apparition! En supposant qu'elle fasse son apparition....

Et j'entends des bruits de pas seloignés. D'accord, sur le coup j'avais eu tort, j'allais cédé bien avant lui. Et pourtant j'entends, toujours cette fichue poignée de porte dans la main. Je sais pas trop quoi faire. Je devrais pousser cette porte, mais j'attends... Sauf que je ne sais pas quoi. Et puis de longues secondes s'écoulent. Je entends plus rien, un peu comme s'il avait mystérieusement disparu. Alors là une sourire se glisse sur mes lèvres, parce que je suis sûre et certaine qu'il est de l'autre côté de la porte. Mais j'attends depuis trop longtemps alors je soupire et je lève finalement les yeux au ciel. Il avait gagné. J'ouvre la porte et le vois, sur le côté de la porte. Je sors de l'embrasure de la porte et lui fait face. « Je savais bien que tu étais pas parti. Mais aller, c'est bon t'as gagné. Donc si monsieur veut bien me suivre, je vais aller chercher les cordes pour l'attacher. » Et pourtant je bouge pas, je ne fais que le regarder, de haut en bas.

Le silence est si intense que j'arrête pratiquement de respirer. Et si elle aussi, elle décidait de faire son orgueilleuse et de ne pas ouvrir la porte? Mais je n'ai pas à m'en inquiéter bien longtemps, car j'entend finalement la poignée se tourner et Keely apparaître rapidement. Je lui souris, content d'avoir gagné, même si en réalité l'enjeu n'était pas très grand. Au fond, l'idée c'était quoi? Savoir qui craquerait en premier? Je détourne le regard en me rendant compte à quel point je suis puéril, parfois. Mais je suppose que c'est une part de ma personnalité, qu'il faut faire avec... Je ris à ses paroles et hausse un sourcil. « Ah oui? C'est très prometteur cette histoire de cordes! » Je tire la langue et me faufile jusqu'à l'intérieur de l'appartement.

Mes yeux s'égarent aussi vers le téléviseur qui est dans la pièce à côté, mais j'y porte peu d'intérêt. Je perçois l'amusement de Keely et je fixe la chaise qu'elle me pointe du doigt avant de me tourner vers elle à nouveau, sourcil levé et sourire en coin, l'air de dire «vraiment?». Comment si je la laisserais m'attacher comme ça. Et de toute façon, je suis pratiquement sûr à cent pour cent qu'il n'y a aucune corde dans l'appartement. Sérieusement, qui aurait ce genre d'objet dans sa chambre? Je la regarde se diriger vers celle-ci justement, mais je ne crois toujours pas en sa volonté de m'attacher. Je la suis silencieusement et m'appuis dans l'embrasure de la porte. « Laisse moi douter de la possible présence de cordes dans cette pièce, Keely. » Je ne sais pas trop ce qu'elle allait faire dans sa chambre, en fait, mais j'évite de faire le curieux et de regarder partout, alors je fixe le sol.

Vous n'imaginez pas ma surprise en voyant Keely lancer cette corde sur son lit. Non mais sérieusement, qui garde ça dans sa chambre? À moins que ce soit pour usage intime auquel je préfère ne pas penser, sur le coup je ne trouve pas de raison logique. Alors que je suis encore sans mots devant cette bizarre découverte, Keely me lance le cordage qui frappe mon torse avant de retomber dans mes mains. Elle a vraiment l'intention de m'attacher? « Tu trouves pas ça un peu risqué de me laisser cet objet entre les mains? » Je déroule la corde et fait un semblant de lasso que je lance dans la direction de Keely, mais je manque mon lancer lamentablement. Tellement concentré que j'en ai la langue sortie, je retente mon lancer.

« Faut pas être surpris, je l'utilise quand je vais camper. » Pas vraiment que ça me dérange qu'il me prend pour une folle, mais je voulais pas qu'il s'imagine que cette corde était assez fréquemment mon instrument de torture. Ou pour tout autre chose d'ailleurs. Je le regarde alors, un peu amusée, défaire la corde pour finalement faire un semblant de lasso et le lancer en ma direction. Puisqu'il rate totalement son lancé, je me met à rire un peu. « Vu ton talent sans pareil, non, je ne trouve pas cela très risquer de te laisser cette corde. » Je me met encore à rire un peu, alors qu'il rate son deuxième lancé aussi, malgré son visible effort. Je prends donc la corde qui est par terre et je l'enfile autour de ma taille. « Allez, on va dire que tu m'as eu. » Je ris encore et toujours. Un peu de lui, à vrai dire.

Ah. Ouais. Camper. Cette explication me semble logique. Enfin, même si c'est plus logique d'avoir de la corde avec son matériel de camping plutôt que dans son placard, mais je n'émet aucun commentaire supplémentaire. Je fais une moue triste lorsque mon second lancer vers Keely se révèle aussi nul que le premier. Mais mon amie me remonte le moral en enfilant la corde autour de sa taille et je lève les mains en l'air avec un sourire niais. « Wouhou! » Je suis visiblement bien trop heureux de cette fausse victoire. Je me met à avancer en resserrant mon emprise sur elle à chaque pas. « Et maintenant, c'était quoi l'objectif déjà? »

Il semblait un peu trop heureux d'avoir réussi à m'attraper, même si réussir était très relatif dans cette situation. Mais je riais, si ça lui faisait plaisir, c'était parfait. Je m'en fichais un peu, d'avoir une corde autour de la taille. Je sentis cependant une petit pression qui s'accentuait à chaque pas qu'il faisait en ma direction. Mon sourire ne quittait cependant pas mes lèvres. Lorsqu'il me demanda c'était quoi l'objectif, j'haussai automatiquement les épaules, mais je dis tout de même : « Me prouver qu'il n'était pas très sage de te laisser cette corde ? Me dire que tu n'as pas envi que je t'attache pour que tu restes avec moi ? » Je secours ma tête négativement, toujours en riant comme une gamine de six ans. « J'en sais trop rien à vrai dire, je donne ma langue au chat. » Comme si c'était une devinette.