Je frémis légèrement en sentant les mains de Keely parcourir mon torse. C'est bizarre, j'ai l'impression que mon corps, ma peau est plus sensible qu'à l'habitude. Le moindre contact me donne des frissons, et ce baiser m'enflamme, plus qu'à l'habitude (avec les autres filles, devrais-je dire). Je me sens si bien et à la fois plutôt sensible, je sens sa présence différemment d'avant, différemment de ce matin même. Je ne sais pas comment le qualifier autrement, mais elle me fait vibrer. Je sens la palette de ma casquette - que je n'avais toujours pas enlevée - se soulever au contact du dossier derrière moi, il faut croire que j'ai lentement glissé vers l'arrière. Je rompt à nouveau le baiser avec un petit rire, je retire ma casquette et je la jette à l'autre bout du canapé. Quelques mèches me tombent dans les yeux, je passe donc ma main dans mes cheveux pour les rejeter vers l'arrière, je retiens Keely d'une main dans le dos, et l'autre par l'une de ses cuisses et je me replace doucement, pour éviter de me retrouver le dos tout endolori...

Un petit rire avant que je ne vois sa casquette voler jusqu'à l'autre bout du divan. Puis je regardai Andrew, alors qu'il replaçait ses cheveux, tandis que je me disais que. Fait je ne comprenais pas trop ce qui venait de se passer quelques secondes plutôt. Je ne savais pas pourquoi il avait balancer sa casquette, mais je ne pris pas la peine de le demander. Après tout cela ne changeait pas grand chose. Je sentis l'une de ses mains se poser dans mon dis et l'autre serrer ma cuisse alors que je le sentais se replacer sous-moi. Je déposai alors ma main sur sa joue pour la caresser quelques instants avec mon pouce. Et je vins déposai un baiser au coin de ses lèvres, avant d'en entreprendre d'autres sur sa mâchoire, son cou. Je palpais très délicatement sa peau, comme si j'avais peur de lui faire mal. Je déposai un dernier baiser sur sa tempe avant de retourner à sa bouche, très calmement.

Pendant que je me replace confortablement, Keely pose sa main sur ma joue, je lui répond par un sourire, j'aime ce contact car il est très doux. Je pose ma main sur la sienne et je tourne ma tête pour simplement donner un petit baiser sur sa paume. Son visage s'approche à nouveau du mien, mais plutôt que de revenir sur mes lèvres, elle ne fait que les effleurer avant de descendre doucement jusque dans mon cou. Je laisse échapper un soupir de bien être, c'est une zone vraiment très sensible pour moi... Alors qu'elle prend soin de moi, j'essaie de faire de même en la caressant du bout des doigts dans le dos, les hanches, les cuisses. Ses lèvres reviennent jusqu'aux miennes, et je réprime ma passion. Je suis un peu confus, je ne sais pas jusqu'où nous irons, mais une chose est sûre c'est que je ne veux plus que ça s'arrête, je ne peux plus me passer de ses lèvres. Je pose à mon tour ma main sur sa joue, et je retourne donner quelques doux baisers dans son cou, mais je reviens rapidement vers sa bouche.

Je prenais conscience qu'il appréciait à son tour ses petits baisers que je venais de déposer dans son cou et cela vint me faire sourire en coin. Je me demande si justement, je n'avais pas trouvé l'un de ses points sensibles... Je ne m'y attardais cependant pas trop. Ses lèvres représentaient une trop forte attraction pour que je puisse me convaincre de m'empêcher de toucher. Et puisque j'avais sa permission, autant en profité non ? Et ses mains si se promenaient lentement sur mon corps me rendait folle, tout simplement. Oui, ma tête était toujours pleines de questions, cependant il devenait plus facile de les oublier. Mes mains se glissèrent derrière son dos, où je me permis de relever de quelques centimètres sur chandail pour y toucher sa peau. Elle était chaude, et pourtant elle me donnait des frissons à un simple contacte. C'était... Agréable.

Mon aise commence presque à m'inquiéter. Il y a de cela quelques heures à peine, nous nous sommes rencontrés par hasard en tant qu'amis. Et nous voilà chez elle, à s'échanger des baisers langoureux... Est-ce que je me sens bien? Tout à fait. Et je ne regrette en rien la tournure de la situation. En fait ce qui m'inquiète, c'est justement que je ne m'inquiète pas. Tout à l'heure j'y pensais, je réfléchissais à la portée de mes gestes. Mais en ce moment, mon esprit est totalement vide, ou devrais-je dire totalement libre. Tant que Keely répondra à mes baisers, je n'ai besoin de rien d'autre. Le contact de ses doigts sur ma peau me font frissonner à nouveau. Je repositionne mes mains comme un peu plus tôt, une dans son dos et l'autre sous la cuisse. Une fois certain que je la tient bien, je la fait basculer sur le côté pour l'étendre sur le canapé, me retrouvant à mon tour au dessus d'elle. Afin d'éviter un malaise par rapport à cette position, je me maintiens grâce à un coude qui garde mon torse à une certaine distance du siens, et mon genou fait de même avec le bas de mon corps. Je me penche alors pour retourner chercher ses lèvres.

J'ai ensuite l'impression de tomber... Enfin, même si tomber est un très grand mot sachant que je n'ai que pivoter sur le côté... Mais bref. La tendance change alors, il y se trouve par dessus moi. Je dois avouer que la position ne me plaît pas du tout. Cela me change de ma manie de tout vouloir contrôler, car au fond, ce n'était pas nécessairement toujours une qualité, il fallait voir la vérité en face. Ses lèvres viennent finalement rejoindre mes lèvres à nouveau après quelques secondes... D'hésitation ? Non, je ne crois pas. Non je suis certaine que ce n'est pas ça. Autrement je n'aurais pas compris, enfin, je devais arrêter de penser, mettre un peu mon cerveau à off. Cela ne pourrait qu'être bénéfique et reposant. Je laissai donc glisser mon pied le long de son mollet, sa cuisse, pour finalement accrocher ma jambe à sa taille. Son chandail s'était remonté un peu par la même occasion, créant ainsi un nouveau contacte avec sa peau.

Je regrette presque ce changement de position, car ainsi j'ai accès à moins de parcelles de sa peau que je peux caresser. Ma main qui ne me sers pas à me tenir au dessus d'elle s'affaire donc à lui caresser la hanche, et je remonte doucement sur sa cuisse qui, par la même occasion, va prendre place autour de ma taille. Ce geste me force à descendre légèrement mon corps vers le sien, afin d'éviter que sa jambe ne soit trop surélevée. Je maintiens tout de même une petite distance, je ne veux pas me coucher sur elle, et encore moins qu'elle se sente écrasée sous le poids de mon corps (quoi que je suis quand même pas gros, je dois pas être si lourd...). Mes lèvres quittent les siennes, se dirigeant à nouveau dans son cou, le couvrant de petits baisers doucereux.

Je sens son corps se rapprocher du mien un peu, alors que je venais de déposer ma jambe autour de sa taille. Sa main qui caressait ma cuisse me faisait frissonner de tout mon corps et ne me faisait aucunement regretter de n'avoir que filer un short le matin-même. Et c'était si agréable. Mais je me demandais réellement jusqu'où nous oserions aller... Puisque parti comme cela, je n'avais aucune idée du quand nous allions nous arrêter... Mais avais-je envi que cela s'arrête ? Non... Et ses lèvres qui revenaient de poser dans mon cou ne faisait que me le confirmer. Je fis glisser une main dans ses cheveux en autre dans son dos, pour l'attirer davantage à moi.

Du bout des doigts je fais glisser la manche de sa camisole vers son bras pour donner des baisers à cette zone qui était recouverte, même si ce n'est qu'une toute petite partie. Je descend jusqu'à la limite du col de son haut, avant de remonter jusqu'à ses lèvres à nouveau. Elle m'attire contre elle, je me laisse guider alors je descend davantage jusqu'à ce que je sente le haut de mon corps entrer en contact avec le sien. Mes baisers se font plus passionnés à nouveau, je glisse ma main sous sa nuque pour caresser celle-ci avant de descendre jusque dans le creux de son dos, je glisse ma main sous le tissu de son haut, et je l'attire davantage contre moi.

Oui le contact de sa peau contre la mienne me rendait complètement folle. Cela me faisait par contre très étrange de ressentir ce genre d'émotion face à mon meilleur ami. Je me sentais vraiment étrange d'ailleurs, face à la situation que je trouvais terriblement agréable. Je me laissai portée par ses lèvres qui étaient revenues chercher les miennes. Je pense que je ne m'étais j'avais senti aussi confortable dans les bras de quiconque. Et j'espérais pouvoir y rester, encore et encore... Sans que je ne l'aise remarqué plutôt, j'étais entrain de remonter tranquillement son chandail comme si j'allais lui enlever. Alors que je le réalisais peu à peu, je m'arrêtais assez brusquement avant de porter mes deux mains jusqu'à son visage pour ne pas penser à autre chose que ses lèvres qui étaient posés sur les miennes.

Je suis parcouru de frissons en sentant ses mains remonter lentement dans mon dos, celui-ci étant de plus en plus dénudé. Je ne peux le nier, tout mon être désire la jeune femme. Il faut que je garde la tête froide. Après tout, c'est ma meilleure amie... C'est un réel combat intérieur. Mais même si je décidait qu'il est temps d'arrêter, je ne crois pas que j'aurais la force de quitter l'envoûtante chaleur de ses bras ainsi que la douceur de ses lèvres. Ses mains se posent sur mon visage, tandis que la mienne glisse lentement sur sa hanche, mon pouce lui caressant le ventre. Je sens mon chandail relevé jusque sous mes omoplates, je ne sais trop si je dois le retirer ou le laisser glisser lentement pour qu'il reprenne sa position initiale. Non, je n'oserais pas le retirer, je ne veux pas effrayer Keely, je ne veux pas qu'elle pense faussement que je tente absolument d'aller jusqu'au bout.

je me sentais tout simplement impuissante, là étendue sur mon divan, ne pouvant faire aucun mouvement sans touché au corps de mon ami... Et pourtant je ne pouvais me résoudre à le repousser. Surtout que je n'en avais aucunement envi à vrai dire et que je ne le cachais pas le moins du monde. Je tentais de me concentrer sur ses lèvres, appuyées contre les miennes, cependant tandis que je sentais sa main se poser sur ma hanche, je n'arrivais pas à ne rien penser. Je me demandais vraiment jusqu'où nous irions. Si nous ne devrions pas tout simplement en rester là. Ou plutôt approfondir le tout, plus intimement... Même si au fond la deuxième option me tentait terriblement, je savais bien que ce n'était peut-être pas une bonne idée... Autrement, nous ne pourrions pas revenir en arrière et faire comme si rien ne s'était passé. Et puis, je n'avais pas le pouvoir de décider cela toute seule. Je me détachait lentement de lui pour le regarder quelques instants. « Hmm, tu penses qu'on devrait en rester là ? » J'avais terriblement envi de ses lèvres, de son corps...

Au point où nous en sommes, je crois que ni moi ni Keely ne savons comment réagir. Ni un ni l'autre, nous ne voulons prendre de risque, de prendre une initiative. Et cela est tout à fait compréhensible. Bien que nous soyons de toute évidence très bien dans les bras de l'autre, nous ne pouvons pas franchir le pas sans réfléchir. Nous ne sommes pas de vulgaires inconnus qui veulent passer un bon moment sans complication. Au contraire, notre situation est plus que compliquée! Nos lèvres se séparent et je plonge mon regard dans le sien, je ressens le doute en elle. Je pose ma main sur sa joue et la caresse doucement, prenant le temps de réfléchir à ce que je vais lui répondre. En temps normal, je me serais probablement jeté en arrière en croyant l'avoir mise mal à l'aise, mais cette fois je me doute que c'est davantage un dilemme intérieur qu'une non envie de sa part. Je souris en coin. « Je suppose que oui... » Malgré mes mots, je reste immobile, à la regarder encore. Je me penche vers l'avant pour attraper ses lèvres une nouvelle fois, comme si je ne pouvais plus m'en passer. Je passe mes bras sous elle afin de nous relever tous les deux et reprendre une position assise sur son canapé.

J'attends sa réponse, patiemment. Je soutiens son regard un petit moment, ne sachant pas vraiment qu'est-ce qu'il allait me dire... J'étais très certainement assez loin dans mes pensées, puisqu'il me fallut quelque secondes avant de capter ce qu'il venait de me dire. Et juste assez de temps pour que ses lèvres reviennent se déposer sur les miennes. Ceci devint alors encore plus flou dans ma tête, car il venait de se contredire en quelques secondes à peine. Je ne savais que penser, je ne savais pas ce qu'il voulait... Ni ce que je voulais aussi. Je me sentais de plus en plus perdu. Dans mes sentiments, dans ma tête. Nous avions toujours été proche oui, mais aucunement de cette manière. C'est le mec dont je me moque assez souvent, qui au fond arrive souvent à me comprendre, qui m'écoute. Un vrai meilleur ami quoi, sur qui j'avais toujours pu compter. Alors oui, j'avais peur. J'avais peur de ne pas retrouver cette complicité avec lui. Déjà aujourd'hui avait été plutôt haut en couleur. Mais peut-être était-ce parce que justement, il y avait beaucoup trop de questions ? Peut-être que si nous abritions de réfléchir... Je n'en savais rien. Et pourtant je ne voulais pas perdre une personne qui m'est très importante pour une décision irréfléchi... Mais si justement cette décision ne l'était pas. Je... Non, je ne sais pas. Parce qu'au fond, je doute que cette complicité disparaisse, elle était si forte... Un petit sourire se dessina tout de même sur mes lèvres, malgré mes incertitudes alors que je me détachais doucement de ses lèvres. « Tu n'es pas très clair de ce que tu veux... » Puis je reviens vers ses lèvres. Ses lèvres.... Si douces...

Mes lèvres s'étirent en un doux sourire, et je baisse les yeux. Elle a tout à fait raison, je ne sais absolument pas ce que je veux. Comment puis-je lui répondre clairement ma volonté dans ce cas? C'est tout simplement impossible, car mes pensées sont tout aussi embrouillées que les siennes. Au fond de moi, que l'on aille ou non jusqu'au bout, je suis presque sûr à cent pour cent que notre relation ne sera pas altérée. Nous avons aujourd'hui survécu à plusieurs malaises, et à chaque fois nous avons su redevenir nous-même. De plus, notre jugement n'est pas altéré par une quelconque substance qui pourrait nous faire regretter demain. Non, nous sommes là tous les deux, et ni l'un ni l'autre ne s'est senti forcé à ce rapprochement d'une quelconque manière. « Je sais, c'est que je ne sais pas ce que je veux. » Je la laisse conquérir mes lèvres à nouveau, fermant les yeux. Je n'ose pas lui demander ce qu'elle, elle veut. Je ne suis pas certain qu'elle sache la réponse plus que moi...

Oui c'était évident qu'il ne avait pas du tout ce qu'il voulait. En même temps, je n'étais pas la mieux placée pour lui reprocher, sachant que je ne savais pas non plus que faire. Et pourtant je n'avais pas envi du tout de m'éloigner de lui, même si la raison me faisait douter que c'était bon de rester ainsi dans ses bras. Je n'arrivais pas à trancher, et pourtant je le devais... C'est de cette manière que je le voyais, dans tous les cas. Je devais prendre une décision, pour nous deux. Mais je ne savais pas qu'elle était la bonne... C'était si difficile choisir, même si l'une d'elle était bien plus agréable à suivre. Parce que ce n'était pas la dernière fois que je le voyais, ça c'était certain. Et que si je prenais la décision seule, et bien, tout le blâme reviendrait sur moi si au final, je n'avais peut-être pas fait le bon choix. Voilà pourquoi c'était si difficile de me décider. Plus je me disais que je devrais laisser ses lèvres, plus celles-ci m'en dissuadaient... Et le contraire. Un véritable cercle vicieux... Un cercle que je détestais et que je voulais chasser. Parce que je devais assumer une décision, voilà. Mais assumer, à cent pour-cent, c'était toujours un peu difficile... Je me reculai alors un peu juste assez pour voir son visage en entier. Je laissai glisser le dos de ma main le long de sa joue jusqu'à son épaule mais de la déposai. Je le regardais dans les yeux, tentant de prendre une décision... Une décision de dernière minute, oui. Je pris alors une grande respiration avant de chuchoter, très bas « Alors, ne quitte pas mes lèvres. »

Je commence à sentir de plus en plus la pression que Keely se met sur les épaules. En même temps je la comprends, je n'avais pas plus envie qu'elle de trancher pour nous deux. Mais en un sens, je crois que mon langage corporel pouvait en dire long. Je souris à ses mots, et une vague de chaleur empli mon corps. À nouveau, je déposai une main dans son dos et l'autre sur sa cuisse pour reprendre la position que nous avions un peu plus tôt, elle assise à califourchon sur moi. Mes lèvres se joignent aux siennes, mes mains se glissant sous son haut pour lui caresser le dos et la serrer contre moi. Soudainement, j'entend des pas s'approcher dans le couloir et je fige un instant, craignant que son coloc n'ouvre la porte. Mais je me détend rapidement, j'entend l'inconnu s'éloigner davantage dans l'immeuble et je souris, me trouvant sans doute un peu trop craintif. J'oublie cela en un instant et je porte à nouveau mon attention vers Keely.

Et nous étions de retour à la première position que nous avions adoptés. Je n'avais pas eu à faire le moindre mouvement, seulement laisser ses mains m'attirer à lui. Et puis au final, nos lèvres finirent par se rejoindre, encore une fois. À ce moment précis, je ne comprenais pas vraiment pourquoi j'avais douté... Cela me semblait évident que je ne voulais pas quitter ses lèvres, malgré qu'il aurait peut-être été plus simple de mettre fin à tout cela. Mais non, je ne regrettais pas. Loin de là. Car j'étais si bien dans ses bras, je n'avais pas du tout envi de les quitter pour des craintes qui au fond n'était pas fondées. Et qui peut-être ne se fondra jamais, c'est ce que j'espère du moins. Je commençai alors â entendre des bruits de pas de l'autre côté de la porte, et je n'étais pas la seule à l'avoir remarqué. Je me reculai un peu, pour observer son visage alors que je l'avais senti se figer quelque peu à cause du bruit. Peut-être pensait-il que cette personne allait venir cogner à ma porter où quoi que ce soit du genre... « Je n'étais pas supposée revenir chez-moi, je te rappelle. Et mon coloc est au boulot... » Juste pour être sûre qui ne s'en fasse plus avec un peu de bruit. Enfin, je ne pouvais pas être sûre que mon coloc n'allait pas revenir bientôt, car il arrivait toujours des imprévus, mais je ne voulais pas y penser. En passant mes bras autour de son cou, je capturai ses lèvres, n'ayant pas l'intention de les laisser une autre fois.

Non sans remarquer ma soudaine crainte que quelqu'un débarque ici sans prévenir, mon amie apaise mes doutes en un instant. Je laisse échapper un petit soupir de soulagement avant qu'elle ne vienne attraper mes lèvres à nouveau. Ses bras m'enlacent, pour ne plus que je quitte ses lèvres pour des pacotilles. Mais elle n'a pas à s'en faire, je ne veux plus les quitter non plus, elles sont pour moi comme une drogue. Et dire que j'avais ce petit trésor près de moi depuis si longtemps et que je n'ai réalise que maintenant à quel point il est précieux. Mes mains remontent doucement vers ses omoplates, mes poignets entraînant du même coup le tissu de sa camisole, laissant son ventre à découvert. Je le sais car mon chandail ne s'était pas tout à fait replacé un peu plus tôt et je sentais sa peau contre la mienne. Sa chaleur, sa douceur, je ne veux plus qu'elle quitte mon étreinte...

De nouveaux frissons me parcours le corps alors que je sens ses mains remontées dans mon dos. Puis d'autres, alors que je sens sa peau se coller à mon ventre, puisque le tissu qui couvrait celui-ci avait décider de suivre le geste. C'était si étrange... Mais si agréable que je ne me donnais pas le droit de lui faire remarquer. De toute manière, il devait bien le savoir lui aussi, que la situation n'était pas vraiment "normale". C'était très loin de l'être d'ailleurs. Mais ce n'était pas négatif. Je laissai alors glisser mes mains sur ses épaules, puis sur son torse, jusqu'à son ventre. Et puis, cette fois volontairement, je laissai mes mains faire remonter son chandail, lentement. Peut-être pour lui donner l'opportunité de m'arrêter. Car au fond j'étais encore très craintive, et il y avait de quoi l'être. Mais la chaleur de son corps m'attirait... Me donnait terriblement envie.

Ses mains sur moi me donnaient des frissons. Mais alors qu'elle remonte tranquillement le tissu de mon chandail, mes idées s'embrouillent. Je ne peux nier que j'aime le contact de sa peau sur moi, que je suis attiré par la chaleur qu'elle dégage, mais au fond de moi le doute refait surface. Bien sûr, j'ai songé à retirer mon t-shirt... Mais je n'arrive pas à me résoudre de le faire, c'est une situation bien étrange. J'attrape ses mains, les serrant contre moi, et je dégage mes lèvres des siennes à contre-coeur. « Keely... je sais que je t'ai dit ne pas savoir tout à l'heure... mais... » Je soupire. « Je, je crois que nous ferions mieux de... ne pas nous laisser emporter. » À contre-coeur, comme j'ai dit. Ce n'est pas que je ne la désire pas, au contraire. Elle m'attire, terriblement, et j'aimerais que ces baisers ne prennent jamais fin. Mais au fond de nous il y a trop de doutes, trop d’ambiguïté. La seule chose que je craint maintenant, c'est qu'elle prenne la fuite.

J'aurais dû m'en douter, que j'avais été trop loin. Je regrettais, car au fond, je savais que je n'aurais pas dû faire ça. Et j'avais tellement hésiter en un sens. Voilà pourquoi j'avais pris tout mon temps, pour justement, lui laisser une porte de sortie. Qu'il avait saisi. Je l'observais alors, il n'avait pas l'air particulièrement content de me dire cela, alors je lui offris un petit sourire. Et je déposai ma main sur sa joue. « Ça va, Andrew. Je comprends. Je n'aurais pas dû, je suis désolée. » Je dépose alors un baiser sur sa joue avant de me faire balancer sur le côté pour finalement m'asseoir sur le divan. Que faire d'autre, hein ? « Tu me passes la télécommande ? » Oui, car je n'avais pas vraiment envi d'en parler davantage. J'étais déjà assez honteuse comme ça...

J'ai un petit pincement au coeur. Même si son sourire me soulage, je me dis que c'est de ma faute. Il y a un instant même, elle m'a demandé si on devait en rester là, et moi j'ai rien dit. J'aurais dû y réfléchir davantage. Mais il est trop tard pour m'en vouloir, de toute façon. Je ne voulais juste pas la mettre mal à l'aise, ou établir un froid... Je détourne le regard à mon tour lorsqu'elle se dégage de moi, tout aussi honteux. Je m'étire pour attraper la télécommande à sa demande et je la lui tend. Je me retiens de passer un commentaire du genre « c'est une bonne chose que nous n'ayons presque rien loupé du film » ou « heureusement que tu as pensé à le mettre sur arrêt. », ce serait le genre de blague qui pourrait mal passer. Je me lève en me dirigeant vers la cuisine. « Euh... je vais aller me refaire une verre d'eau. » Awkward moment. Encore. Je ne sais pas trop comment me sentir en fait, on viens de passer un long moment plutôt intime et ça s'arrête de manière si abrupte, je ne sais aucunement comment réagir.

Je fais couler l'eau du robinet pour remplir mon verre, je suis dos à Keely. Je prend une immense gorgée en écoutant ses paroles, et je remplis mon verre à nouveau avant de me tourner vers elle et de retourner la rejoindre. Je m’assois auprès d'elle, passant mon bras autour de ses épaules et je vais jouer dans ses cheveux du bout des doigts. Je comprend ses paroles, mais elle ne semble pas comprendre tout à fait la raison de mon refus. « Non, non, arrête Keely... J'ai arrêté tout ça parce que... » Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens. « J'étais vraiment très bien, peut-être même trop, et j'avais peur d'aller trop loin, tu vois? » Non, c'est pas très clair. Je plonge mon regard dans le sien. « Je veux juste que nous n'ayons aucun doute, aucun malaise, tous les deux. » Je ne suis pas certain que ça fonctionne, mais ce que je veux lui faire comprendre c'est qu'elle m'attire énormément, moi aussi. Je ne veux plus qu'elle pense qu'elle est allée trop loin, que c'est sa faute. Car ce ne l'est pas.