Il était tard, Ela se baladait dans les rues, elle n’était pas fatiguée et elle n’avait pas envie de rentrer chez elle pour dormir. Elle tenait sa grande  planche de surf sous son bras, et tout d’un coup quand elle passa devant l’habitation d’Andrew, elle eut une idée. Elle sortit son téléphone de sa poche avant de l’appeler malgré l’heure tardive afin qu’il descende pour aller à la plage avec elle. Pas sûr qu’il réponde positivement. « Andrew ! C’est Ela ! Amène ta planche et descend on va à la plage ! »

Je suis étendu sur mon lit depuis plusieurs heures déjà. Mes parents sont absents alors pour souper j'ai fait venir une pizza, l'assiette jetable vide est encore sur ma table de chevet. J'ai perdu mon temps à zapper les postes à la télé, avant de m'endormir devant un vieux film ennuyant. La sonnerie de mon cellulaire me réveille en sursaut, et je répond sans même regarder le numéro. « Allô? » dis-je d'une voix endormie. C'est Ela. Je me tourne vers le cadran pour regarder l'heure qu'il est et je soupire en me frottant les yeux. « À cette heure? Tu es folle! » Je m'étire pour regarder à la fenêtre, et je te vois avec ta planche dans les bras. Je soupire, mais je suis tout de même amusé. « C'est bon je descend, attend moi devant le garage... »

Ela c’était une fille qui vivait tout de suite et maintenant ! Si elle voulait faire du surf à trois heures du matin elle le ferait. « À cette heure? Tu es folle! » Répondit le jeune homme en se frottant les yeux et la jeune femme ne pût s’empêcher de rire. C’est vrai qu’elle était un peu excitée parfois pour ne pas dire carrément cinglée –mais dans le bons sens hein. « C'est bon je descends, attend moi devant le garage... » Elle saute presque sur place quand il lui dit qu’il va descendre. « Dépêêêêêêêche ! » S’exclama-t-elle en se dirigeant vers le garage un peu comme une enfant. « La mer est super bonne en plus, on va avoir les meilleures vagues ! »

Me réveillant petit à petit, je commence à rire avec toi. Ce ne sera pas la première fois que je vais surfer de nuit, de toute façon, et c'est toujours plaisant d'avoir la mer pour soi. « C'est bon c'est bon je me dépêche! » sans raccrocher, je jette mon cellulaire sur le lit pour me déshabiller en vitesse et mettre un maillot de bain. Je le reprend et descend les escaliers au pas de course, au risque de réveiller mon frère. « J'entre dans le garage, je vais t'ouvrir » Je met fin à notre communication et je vais au pas de course te débarrer le porte pour que tu entres avec moi. « Attend faut que je descende ma planche! » Elle est accrochée sur des poutres du plafond, elle parmi toutes mes autres planches.