Un grand sourire s'afficha sur mon visage quand il s'avoua vaincu. YEEES! m'exclamais-je en sautillant sur place. C'était bien la première fois qu'il s'avouait vaincu. Nous remontâmes et je me relançai sur le canapé, serrant un coussin contre moi. J'entendais Ethan me lancer une remarque de la cuisine. Je soupirai. Mais arrête, c'est mignon, dis-je en décidant de prendre la défense d'Aaron même au risque de me crêper avec Ethan. Et on est tous les deux timides, c'était déjà un miracle qu'il m'ait proposé d'aller les voir.. Un mince sourire étira mes lèvres en pensant à la journée que j'avais passé. Ses poissons avaient le même noms que ses voisins. D'ailleurs, en parlant de voisin, le vieux alcoolique du rez-de-chaussée nous avait poursuivi jusqu'au deuxième étage. Ca m'avait un peu peiné qu'il soit aussi seul; il n'avait pas l'air si méchant.

Le jus que j'avais avalé à l'instant était un peu passé de travers. Elle semblait vouloir le défendre et je sentais le petit conflit. Je n'étais pas content de l'entendre dire que " c'était mignon " alors que ça ne l'était pas du tout de mon point de vue, surtout que ma jalousie s'y mêlait. Pardon, t'as dis mignon ? Tu rigoles j'espère. C'est pathétique. Dis-je d'un ton un peu blasé. Sa remarque sur leurs timidité commune me troublait encore plus. Aurora pouvait être timide mais n'avait surement rien à voir avec ce Aaron. J'en étais quasi sur sans même le connaître. Des poissons... Waouh le miracle qu'il t'ai invité à regarder ses poissons, c'est si romantique bla bla bla. T'es timide mais c'est juste parce que t'as pas confiance en toi. T'es une personne magnifique, tu m'étonnes qu'il ait bégayé à t'amener voir ses poissons. Je m'étais installé à coté d'Aurora mettant ma main sur sa jambe juste après lui avoir tiré son coussin.

Je soupirai. Je ne savais pas pourquoi il avait ramené le sujet alors que tout se passait si bien. Mais j'aimais bien me chamailler avec Ethan; ce n'était jamais trop méchant, et on se réconciliait tellement vite qu'on oubliait qu'on avait été fâché deux minutes avant. C'est pas pathétiiiique.. ajoutais-je en le regardant s'asseoir à coté de moi. Même si l'idée de voir des poissons étaient bizarre, c'était une occupation comme une autre. Ca m'avait permis de l'apprendre à le connaître un peu plus. Mais j'aimais contre-dire Ethan aussi, alors je ne me retenais pas du tout pour dire ce que je souhaitais. Arrête de dire des bêtises sur ma confiance, ma non-beauté ou je ne sais quoi. Et qu'est-ce que ça te fait que j'ai été voir des poissons? Si j'ai apprécié sa proposition, c'est le principal, non? Sa main vint se poser sur ma jambe. Mon ventre se tordit de sensations incompréhensibles, de sensations inconnues. Je mordillai ma lèvre inférieure, détournant le regard.

Elle continuait de plus belle à me contre dire et je n'aimais pas ça, mais c'était Aurora, je ne pouvais pas la changer. Oh la la tu commences à t'énerver madame jedefendunecausecestlespoissons ? J't'en achète un de poisson si tu veux ! N'empêche que je reste sur ma position, je trouve ça débile comme rendez-vous, ça séduit personne, c'est juste... Pathétique et je confirme ce mot. Je détestais sa façon de défendre ce garçon qui lui avait forcément tapé à l'oeil. Ça m'énervait au plus haut point. Je fixais Aurora craignant encore sa réponse, c'était sûr elle allait m'en mettre pleins la tête après ce que je venais de dire... ou pas. Je m'allongea sur le canapé, la tirant avec moi pour qu'elle se retrouve allongée sur moi. On en parle plus ? Dis-je en souriant puis tenta de l'embrasser.

J'veux pas de poissons, répliquais-je. Ca n'a pas le même charme que quand ils sont à quelqu'un d'autre.. j'entortillai une mèche autour de mon doigt. Et je n'aimais pas spécialement les poissons. C'était moche mais surtout très inutile. Je ne les aimais même pas sous forme de plat, grillés dans mon assiette. J'avais plutôt comme ambition de m'acheter un petit chat à l'avenir, ou d'en adopter un que je trouverais en rue. Ca ferait une bonne action, et ça me donnera un peu de compagnie et d'affection. Et qu'est-ce que tu ferais comme rendez-vous, toi, pour séduire quelqu'un? le mis-je au défi de me répondre, un sourcil relevé. J'attendis sa réponse. Je me retrouvai allonger sur Ethan. Mes yeux se perdirent dans les siens alors que ses lèvres s'approchèrent pour m'embrasser. Instinctivement, ma tête se tourna et son baiser atterrit non pas sur mes lèvres, mais sur ma joue. Comment peux-tu m'embrasser volontairement alors que c'est si.. berk, et sans entraînement de ma part? dis-je en rigolant pour masquer ma gêne et mon stress, enfuyant mon visage dans son cou. Je comptai bien lui poser quelques petites questions personnelles.

Et bien voilà t'aimes même pas les poissons et tu trouve ça mignon, je rêve. Juste pour m'embêter. Dis-je en la regardant, pensive. Moi ? Je pense pouvoir mieux séduire que lui en tout cas, t'es ma copine et pas la sienne ça devrait te suffit ! Et puis tu me connais j'suis limite parfait alors... Mon sourire ne m'avait pas quitter jusqu'à ce qu'elle détourne sa bouche de la mienne. Mais oh, tu me mets un vent là, tu oses m'en mettre un ?! Dis-je en rigolant, en essayant de la repousser en me relevant, me mettant assis avec elle sur mes genoux. J'eu l'envie soudaine de lui embrasser le cou lâchant un énorme suçon comme guise de "punition". Et voilà, maintenant j'ai marqué mon territoire.

Je l'écoutai se vanter, me retenant de de rire. Monsieur était apparement parfait -mais je ne pouvais pas le dire, sinon il allait prendre la grosse tête. N'ayant pas apprécier le vent que je lui avais offert, il se releva et je ne me retrouvai non plus coucher sur lui mais assise sur ses genoux. Sa bouche vint se coller contre mon cou. Je fermai les yeux, des milliers de frissons parcourant mon corps. Ne fais plus ça. je ne bougeai plus. C'était la première fois que je ressentais ça, et qu'on me faisait ça également. Je mordillai ma lèvre. J'avais peur de dévier de mon image sage et de ne plus avoir le controle sur moi. Tout ça était tellement nouveau que je ne m'y suis jamais préparée.

J'étais un peu surpris de sa réaction. Je ne savais plus trop comment réagir, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle soit aussi froide que cela avec moi, je n'avais pas l'habitude. Pourtant je pensais ne pas avoir fais quelque chose de mal ou bien de travers, on ne faisait que de rigoler et d'être "proche". Je recommencerai plus. Dis-je d'un ton très froid également, ne sachant pas si je devais m'excuser ou non. J'espèrais qu'elle n'avait pas pris ça mal, qu'elle ne pensait pas que je ne la respectait pas ou je ne sais quoi. Sur le coup je ne me sentais vraiment pas bien, j'avais tellement peur de l'avoir blessée ou peut être précipitée que je restais finalement muet, sans sortir un autre mot de la bouche. J'essayais de changer de place afin qu'elle ne soit plus sur mes genoux mais à coté de moi.

L'ambiance c'était tout à coup refroidi. Ni lui ni moi ne parlions. Mon attitude l'avait rendu silencieux et je m'en voulus de ne pas pouvoir lui expliquer pourquoi j'avais réagi de cette manière. C'était trop génant! Il essaya de se décaler mais j'entourai rapidement mes bras autour de sa taille pour rester sur ses genoux. Reste là, et je posai ma tête sur son torse. Je peux te poser une question très, très, très personelle? C'était une question que je voulais lui poser depuis un certain temps. Quand nous entretenions le lien de meilleurs amis, ça ne m'aurait pas parue aussi difficile de le lui demander alors qu'actuellement, j'avais un peu plus de gêne même si la curiosité me rongeait toujours. Comment s'est passé ta première fois? demandais-je tout bas, me demandant s'il allait entendre ma question ou non.

C'était donc une question de première fois. Je lâcha un énorme soupire car ce n'était pas ce à quoi je m'attendais, je n'avais pas d'arrières pensées, pour une fois... J'étais un peu gêné par sa question, nous n'avions jamais parlé de cela auparavant même pour rire, c'était comme un sujet tabou pour nous car je savais pertinemment qu'elle n'avait jamais connu cela. Elle était restée contre moi, sans trop me regarder dans les yeux ce qui m'arrangeait un peu beaucoup. Ma première fois ben c'était une première fois quoi j'avais 18 ans et j'étais un peu comme je suis là maintenant, hyper gêné ! J'vais pas pouvoir te sortir les détails par contre... Je sais pas trop ce que t'attends comme réponse en fait. Je pense que si t'as la bonne personne en face de toi ça ne peut qu'être bien malgré que ce soit tendu ou bizarre au début. Et enfin pour moi c'est pas que la première fois qui est stressante. Je ne savais pas trop comment la rassurée sur ce sujet là d'autant plus que ce n'était pas un sujet super abordable même pour moi et surtout en ce qui nous concernaient tous les deux, maintenant que l'on était en couple. Tu sais, on est pas obligés, on a du temps.

J'arquai un sourcil. A mes yeux, Ethan avait toujours été le tombeur, celui qui draguait les filles aux soirées et qui les mettait dans son lit ensuite. Tu es stressé, là maintenant? demandais-je d'une toute petite voix parce que c'était le morceau de phrase qui m'avait le plus captivée. Et le fait qu'il l'était à chaque fois qu'il le faisait me surpris encore plus. Je pensais qu'Ethan enchaînait les conquêtes d'un soir assez souvent, de sorte qu'il ne doute pas ses capacités à faire plaisir dans un lit. C'était toujours comme ça que je nous avais imaginé; la petite brune encore conservée alors que son meilleur ami, le beau brun, était déjà perfectionné dans ce domaine-là. Je mordillai mes lèvres, me penchant en arrière. Mes pointes caressaient le bas de mon dos.  Je fermai les yeux. Je sais qu'on a tout notre temps.. Je voulais juste savoir. J'étais assez déçue de ne pas avoir plus de détails -même si je n'en voulais pas- mais ne serait-ce que l'identité de la jeune femme. J'essayai d'empêcher la jalousie de me ronger petit à petit. C'était du passé, ça remontait à il y a quelques années. Mais peut-être la voyait-il encore, entretenait une amitié avec elle, ou peut-être plus. Je remis ma tête droite et la secoua comme pour chasser ces idées.

Un air surpris restait affiché sur mon visage. Je n'osais pas développer sur ce sujet là avec elle d'autant plus que maintenant elle était devenue ma petite amie. J'avais peur de certaines de ses réactions, que l'on arrivaient à être encore plus stressés que maintenant. Oui j'le suis c'est normal c'est encore plus stressant parce que c'est pas comme si t'étais n'importe quelle fille. Enfin tu me comprends. Je voyais qu'elle n'arrêtait pas de se mordiller les lèvres ce qui me stressait encore plus, il fallait à tout prix que je ne me focalise pas sur ce détail. Tu voulais juste savoir quoi ? C'était après une soirée de fin d'année au lycée et c'était avec Julia. On venaient d'avoir dix-huit ans et voilà. Je ne savais pas si lui dire que c'était elle allait changer quelque chose ou non car elle connaissait. Je lui pris les mains afin de passer mes doigts entre les siens comme à notre habitude puis lui déposa un baiser sur la bouche. Pourquoi ça te préoccupe, d'un coup ?

Comment ça, pas n'importe quelle fille? lui demandais-je en le regardant droit dans les yeux, intriguée par ce qu'il venait de dire. Je ne comprenais pas où il avait venu en venir. Je passai une main dans ses cheveux doux. Il venait de m'avouer avec qui il avait fait sa première fois. Je plissai les yeux, n'appréciant pas la réponse. Julia était magnifique, bien plus que moi. Et elle était encore dans notre groupe d'amis. Mais c'était du passé, et je devais essayer d'en faire abstraction. Je penchai la tête sur le coté, serrant ses doigts qui étaient entre les miens. C'était quelque chose qui me chiffonait depuis un moment mais.. Je n'avais jamais pu te le demander. un sourire timide étira mon visage. Je n'arrivais toujours pas à comprendre pourquoi il m'avait choisie alors qu'il avait de nombreuses filles à ses pieds grace à son énorme sourire qui en faisait craquer plus d'une.

Cherche pas, c'est comme ça y a aucune explication t'es juste toi et voilà. Un large sourire s'affichait sur mon visage, je n'allais pas avouer le fait que j'étais amoureux d'elle depuis tout petit. C'était trop honteux ! Une question me vint ensuite en tête, n'osant pas la poser sur le coup, je prenais le temps de bien la formuler dans ma tête pour ne pas trop paraître trop brusque. Je pris mon courage à deux main pour lui lancer. Et toi t'as jamais rien rien fait ? Enfin ça t'as jamais... intéressée ? Je continuais à jouer avec ses doigts entre les miens, gardant mon sourire béat pour qu'elle ne soit pas trop gênée de ma question, lui montrant qu'elle pouvait tout me dire. Je sais pas trop comment je dois me comporter avec toi de ce côté là mais j'veux pas que tu interprète tout ce que je peux faire comme une avance enfin c'est pas que j'en ai pas envie c'est juste que j'attends. T'imagine les deux stressés là ! Dis-je en éclatant de rire.

Je souris en entendant sa remarque. Mon doigt suivait les formes de ses joues, caressait ses pommettes. C'était vraiment niais, comme situation. J'avais toujours espéré avoir une relation comme dans les romans que je dévorais toutes les semaines mais je ne m'étais jamais imaginée le vivre. Je me sentais idiote, incertaine mais surtout pas préparer du tout à cette situation. Je réunis mes longs cheveux afin de les attacher en une haute queue de cheval, essayant de fuir le regard d'Ethan. La question qui venait de me poser me troublait un peu et je n'osais pas lui dire le fond de ma pensée, trouvant ça trop pathétique. Je.. ehm.. Mon regard se baladait partout dans la pièce, sauf sur Ethan. J'avais peur d'entrer dans une crise de panique si mon regard rencontrait le sien. Si mais.. je stresse tellement que ça me motive à ne pas y penser, finis-je par dire. Ce n'était pas la phrase qui formulait le mieux ce que je ressentais réellement. En fait, je n'avais jamais eu d'attirance sexuelle -comme disent les jeunes de nos jours.- sauf pour Ethan. Un baiser dans le cou ou sa main sur ma jambe pouvait me tordre le ventre, et je m'obligeai à le repousser ou à prendre sur moi pour éviter de faire quelque chose d'idiot, comme perdre le contrôle de moi-même et me lancer sur lui, arrachant sauvagement ses vêtements. Mais même ça, je ne pouvais pas me le permettre. Que pourrais-je faire après lui avoir enlever ses vêtements? Je n'étais même pas assez informée pour ne serait-ce m'imaginer au lit avec quelqu'un. J'entortillai une mèche autour de mon doigt. Comporte-toi normalement, sinon tu vas me stresser encore plus que d'habitude, dis-je en tentant de faire de l'humour. Puis... Puis c'est pas que.. que j'en ai pas envie.. C'est juste que je ne sais pas comment faire.. que je ne sais rien, finis-je par dire après un moment où ni lui ni moi ne parlions. Je ne savais pas si ma phrase répondait à son dernier commentaire où si je répondais à la question qu'il m'avait posé concernant le fait que j'étais intéressée ou non.

La situation ne s'était pas détendue et Aurora était surement encore plus stressé qu'au début, c'était surement difficile pour elle de discuter à propos de ça, de se dévoiler surtout face à moi. Je comprenais bien que c'était difficile d'admettre d'avoir des attirances sexuelles ou quoi que ce soit, même pour moi, mais il fallait bien en parler un jour. Faut pas être stressée à ce point. Enfin y a un stresse normal mais là t'es pas obligée de te contenir par peur surtout si c'est avec quelqu'un que t'aime, enfin que moi hein ! Dis-je en souriant, essayant de prendre un air rassurant. Tu crois que je l'étais pas à fond moi ? Et pourtant j'ai décidé d'y aller mais seulement parce que j'étais prêt. Alors y a pas de quoi stresser tout de suite si tu l'es pas. Sinon on peut toujours se faire des films un peu coquin pour t'apprendre si ça te rassure... Lançais-je en levant un sourcil plusieurs fois d'affilé en lui souriant. Bien sûr, c'était une blague lancée afin de détendre Aurora, car moi je me sentais de plus en plus détendu, sachant que le problème pouvait être résolu, avec le temps. Au final, je trouvais la réaction d'Aurora plutôt mignonne, j'adorais pouvoir m'imaginer être son premier amour.

Je pensais à ce qu'il venait de me dire, haussant un sourcil. Je n'étais pas rassurée et convaincue par ses paroles. Il était plus facile de les lancer quand on était déjà introduit dans le sujet - comme Ethan - mais dans mon cas, il était un peu plus difficile de les croire. Rien à voir avec la personne.. commençais-je en fronçant les sourcils, essayant de bien formuler mes phrases et de mettre un peu d'ordres dans les mots qui dansaient dans ma tête. Juste que c'est pas très plaisant de coucher avec quelqu'un d'incompétent. Je crois. J'imagine. J'en suis sûre, finis-je par affirmer en recommençant à détourner le regard, n'osant le regarder. Je faisais bien évidemment allusion à ce qui allait nous arriver, tôt ou tard. Moi, cramponnée et tendue devant un Ethan qui n'attendait plus que ça. Et à la fin, aucune des deux personnes satisfaites; moi, déçue par la première impression et prestation que je lui ai offert et lui, tout bonnement déçu d'avoir perdu autant de temps avec moi alors qu'il aurait pu se taper quelques blondes aux yeux bleus en attendant. Je mordillai ma lèvre, ma paranoïa reprenant le dessus sur ma raison. J'enfuis mon visage dans le cou d'Ethan comme pour me couper du monde. Je ne pus m'empêcher de rigoler quand il proposa -pour de faux, évidemment.. enfin je l'espère- qu'on se regarde des films un peu plus coquins que les films d'amour que j'avais pour habitude de regarder. Berk, ne pus-je m'empêcher d'ajouter en lui donnant une légère tape dans l'épaule. Mais ne te gêne surtout pas à en regarder si cela te fait fantasmer. Je levai les yeux au ciel, comme si j'étais exaspérée mais je ne pus rester sérieuse et éclatai de rire.

Si ça à avoir avec la personne. C'est pas un truc que tu choisis de faire avec n'importe qui dès la première fois, enfin c'est ce que je pense moi. Peut être que t'attends ton prince charmin hein, si tu préfères attendre avec n'importe qui alors va. Dis-je d'un ton plutôt énervé. Oui je l'étais car je ne pouvais pas concevoir qu'Aurora se fichait de ce petit détail. Peut être avais-je mal compris mais sur le coup il était clair que je n'étais pas du tout content et cela se lisait très bien sur mon visage. Puis elle ajouta une suite à son développement à laquelle je ne m'y attendais pas. Et cela m'énervait encore plus qu'elle se sous-estime encore une fois. Je détestais ça. N'importe quoi, déjà comment veux tu.. Enfin. Comment tu peux savoir que t'es incompétente ? C'est comme apprendre à écrire ou faire du vélo j'sais pas. Regarde, la psycho t'as appris, t'es de plus en plus bonne. Sans jeux de mots. C'est un truc qui vient tout seul, crois moi, j'pense être loin de m'y connaître à fond. Ma parole, je déteste quand t'es si pessimiste... Arrête de te sous-estimer.

Ethan n'avait pas l'air très content. Sa moue fachée était adorable et je dus me retenir de lui tirer les joues. Nous étions dans une conversation très sérieuse et je me devai de l'être aussi. Je mordillai mes lèvres, regardant le cadre au dessus de nous. J'avais très mal expliquer ma perception de ''personne.'' Mais c'est pas que je m'en fous de le faire avec n'importe qui. C'est juste que.. Dans ma tête, j'avais déjà une idée sur la personne avec qui je voulais le faire.. Mais c'est vrai que si elle me.. Me repousse, la personne avec qui je le ferai ne sera plus qu'un détail minime pour moi, finis-je par dire. Il continua son monologue sur mon pessimiste, ma oui-non-compétence et je ne sais quoi encore qui l'enfouçait plus qu'il m'encourageait. Je m'emportai. Et toi tu peux pas être si optimiste, criais-je moitié en descendant de ses genoux, Tu es trop sur de tout! C'est avec toi que je veux le faire, même si nous entretenions des liens amicaux, ou qu'on est ensemble, ou que t'avais déjà une copine... C'est toujours comme ça que je l'ai imaginé mais si toi aussi, tu fondes tes espoirs sur le fait que je ne suis pas incompétente et que je sache peut-être.. Que je sache peut-être baiser... le mot m'avait échappé. Et bien c'est fichu, tu peux t'enlever cette idée ou.. Ou... Ou.. J'enfuis mon visage dans mes mains.

J'avais beau avoir écouté chaque mot de son discours, tout était passé d'une oreille à une autre n'ayant retenu qu'une seule chose : qu'elle m'avait choisit moi. Un large sourire s'affichait alors sur mon visage, sans que je puisse contrôler ma réaction. Je la regardais parler, le monologue c'était à son tour. Elle devint toute gênée presque honteuse d'en avoir parlé et j'essayais de prendre sur moi afin d'arrêter de l'embêter en ce qui concernait sa confiance en elle. Je pris l'initiative de me mettre à mon tour sur ses genoux face à elle en espérant ne pas l'écraser. Je pris sa tête entre mes mains puis l'embrassa. C'est que t'embrasse bien dis donc. Dis-je en lui souriant, comme pour lui faire comprendre qu'embrasser elle ne l'avait jamais réellement fait et que pourtant tout se passait bien de ce côté là. Je fis mine de retirer mon t-shirt afin de voir sa réaction qui allait surement être explosive, positivement ou négativement, ce qui me fit encore plus sourire.

Je m'en voulais de mettre autant emporter. Ethan allait peut-être mal réagir, voir très certainement. Je lui avais à moitié crier dessus que j'étais une incompétente au lit et que je voulais inconsciemment coucher avec lui depuis des années. Je soupirai, fixant le sol quand Ethan s'assit sur mes geoux. Je lui lancai un regard interrogateur, surprise qu'il ne soit pas en colère. Mais il se contenta de m'embrasser et je fermai les yeux, appréciant ses lèvres contre les miennes. Je ne pouvais m'empecher d'imaginer ce que je pourrais ressentir si nous couchions ensemble. Deja que mon ventre s'entortillait à chaque fois que ses lèvres ou ses mains me touchaient. Un fin sourire flottait sur mon visage alors qu'il semblait vouloir enlever son t-shirt. Mon regard se posa sur ses abdos. Mes mains effleurèrent son ventre et glissèrent le long de sa colonne vertébrale. J'étais comme hypnotisée. Tu es vraiment très beau, lui avouais-je en rigolant, mes mains continuant de se balader sur la surface nue de son corps.

Je sais que je suis vraiment très beau. Lui lançais-je en rigolant. L'atmosphère s'était donc apaisée et je sentais que nous étions dorénavant un peu plus calme que tout à l'heure. Je regardais Aurora droit dans les yeux. J'aime tout de toi alors ne t'inquiète pas pour quelque chose qui va surement arrivé entre nous même si tu ne contrôle pas la situation, je serai là. J'essayais tant bien que mal de la rassurée et de lui arraché un énorme sourire comme je les aimais. Si t'as confiance en moi tu sais que ça se passera bien lorsque ça arrivera. On y est pas encore alors pourquoi se prendre la tête. Je repris ma place à côté d'elle en allumant son ordinateur, puis lui lança un regard suspicieux en remontant un sourcil. Et sinon ma proposition de film olé olé tiens toujours tu sais.. J'explosais de rire à voir sa tête, un peu choquée et dégoutée par ce que je venais de lui dire.

Je souris en hochant de la tête comme pour lui dire que j'étais d'accord avec ses paroles. Il s'installa à mes cotés et alluma mon ordinateur. J'haussai un sourcil. Ne compte pas sur moi pour regarder ce genre de choses, dis-je très sérieusement. Je froncai les sourcils. Mais pourquoi vous aimez tant ça? Je n'avais jamais compris pourquoi les garçons regardaient ce genre de choses. Je me penchai pour voir l'écran de l'ordinateur. Sinon, on fait quoi?

Oh mais je rigolais, ça va. Dis-je également sur un ton très sérieux. Qu'est c'qu'elle pouvait mal prendre les choses quelques fois ! Je trainais sur mon compte Facebook, l'écoutant me sermonner sur les garçons qui se faisaient des films olé olé à tout bout de champs, faisant mine de l'imiter parler de temps en temps. Sinon, on peut traîner sur le net comme à notre habitude hein ! Je regardais les actualités de mes chers contacts Facebook qui étaient de plus en plus ridicule, qui passaient du "je mange une pomme" à "je ne peux plus vivre sans lui." Le bordel ! Je ne comprenais pas les gens qui racontaient leurs vies sur les réseaux sociaux, à chaque minutes, heures etc. C'était pathétique d'exposer sa vie à ce point et de cette façon.

Je levai les yeux au ciel en constatant qu'il ne m'écoutait pas. Je collai ma tête à la sienne pour pouvoir lire aussi son fil d'actualité. C'est qui elle.. Et elle? Et c'est qui elle? lui demandais-je en rigolant. Je jouais à l'amoureuse jalouse. Je l'étais beaucoup mais pas pour des broutilles de ce genre. Je frottai mon nez contre sa joue. Mais il commence à se faire tard.. Je rougis légèrement, espérant qu'il n'ait pas compris ça autrement que comme au premier degré.