Il lui manquait, c'était un fait, quelque chose de sur, quelque chose qu'elle ne pouvait pas démentir. Dans tout les cas, les jours passé loin de lui l'a rendu presque sans vie, c'est ce qu'elle est aujourd'hui, sans vie, même si elle sait que c'est l'anniversaire d'Ezra. Elle sait aussi que ses cadeaux attendent d'être donné, elle sait aussi où il est. Elle l'a suivi, une fois. Et cette journée n'épargne pas le reste, elle est mal. Elle a mal, aussi. Dans tout les cas, elle se sent vidée, vidée du manque qu'elle a causé. Ce matin, elle se lève, elle fait son rituel, comme tout les jours, elle enfile une tenue qu'il lui plait. Un short, des docs martens, une débardeur simple, et sa veste en cuir. Elle ira quand même lui donné ses cadeaux, il lui restait plus que moins de la moitié sur ce qu'elle avait mit de côté. Pour lui. Alors, elle prend le premier, qu'elle met dans un sac, elle prends les clés de la moto, et descend. Elle grimpe sur le bolide, et fonce à l'hotel où il se trouve. Une fois devant, elle sort le second cadeau, une veste en cuir. Elle s'assoit sur la moto, le frein posé, et elle attend, elle attend que le temps passe, et qu'il soit là, où qu'il la voit. Parce que vers lui, elle n'ira pas.

Il s’est vidé des mots qui ont dépassé sa pensée. Ou qui ont été mal interprété, trop vivement. C’est lui qui voulait quitter la maison et finalement, c’est Lola qui l’a foutu à la porte. Lola qui ne quitte pas son esprit et qu’il essaye d’oublier. Il n’a pas changé de vie pour elle. Il suit toujours les cours. Le réveil est juste plus dur. Le lit tente de le garder dans ses bras au petit matin, à cause des nombreuses bouteilles d’alcool vidés. Ezra va mal. Son anniversaire n’est pas une journée joyeuse. Sa mère est revenue de voyage pour organiser un semblant de fête lorsqu’il lui a parlé de l’état de son couple. Mais ça n’a aucune valeur et aucun intérêt, si ce n’est qu’elle est organisée dans l’hôtel de luxe qu’il loge pour l’instant. Il n’y a pas mis longtemps les pieds d’ailleurs. Il est vite partie avec la capuche de son sweet sur la tête et lunettes noirs qui empêchent ses yeux sensibles de voir la lumière ou le mal de tête qui va avec. Aucun cadeau ne vaudra les réconciliations avec Lola. A ce qui parait, c’est les premiers jours les plus durs. Il espère bien que la théorie soit vraie. Bien que la rupture soit total, s’il ne souffre même plus de l’absence de l’être aimé, c’est qu’il ne l’aime plus réellement.  Ces inquiétudes sont vite balayer lorsqu’en sortant, il croisse l’objet de ceux-ci.  Lola. Lola qu’il a failli ne pas reconnaitre en lui fonçant presque dedans. Ses yeux se sont pourtant levé vers elle. « T’as eu peur d’avoir trop froid avec une seule veste ? » Un léger rictus moqueur aux lèvres.  Il regarde les changements de Lola et la moto sur laquelle elle est assise, pas le plus mauvais modèle. « C’est bien pour ça qu’il faut pas laisser une femme conduire, elle finit toujours par se perdre. »

Il répond par un sourire ironique à sa réplique concernant ses fans. Si seulement, elle connaissait les mêmes joies de l’alcool que celles qu’il a découvert récemment. « Nan, juste de ma plus grande fan qui risque de me ramener à l’intérieur si elle me voit. » Il n’avait plus qu’à espèrer qu’elle ne prenne pas mal les choses, et qu’elle ne pense pas qu’il parlait d’une éventuelle nouvelle copine mais bien de sa mère, qu’il était bien content d’avoir quitté pour tomber sur Lola. Elle n’a apparement pas oublié son anniversaire, et c’est l’air bête et la bouche grande ouverte qu’il accueille la nouvelle des cadeaux. « T’es folle ?! T’aurais pas dû ! Ca a dû te couter une fortune ! » Ses lunettes de soleil se soulève un peu pour pouvoir jeté un coup d’œil à la moto, dont il s’est un peu rapproché. Avant qu’elles ne retombent lorsqu’il regarde Lola. « Je te rembourserai une partie, t’en fais pas. » Ils ne sont plus ensemble et il n’est même pas certain qu’elle veuille encore lui offrir la moto. Elle n’avait peut-être pas trouver comment se la faire rembourser et elle n’avait pas voulu rester avec ça sur les bras.

IElle lui lance une réplique sur sa tenue, et lui répond tout aussi vite. Une grande fan ? Elle sait qu'il n'a pas de grande fan, à part sa mère, et elle n'aime pas la mère d'Ezra, elle lui a toujours dit, pour le peu qu'elle l'a vu. Et elle sait que cela doit être réciproque, alors, elle esquisse un sourire tout aussi ironique. Alors, elle a du être contente, ta grande fan, qu'elle t'ai pour toute seule. Elle lui fait un sourire pour faire comprendre qu'elle sait de qui elle parle, et puis, même si quelqu'un d'autre, il y a le droit, non ? Ils ne sont plus ensemble. Elle ne montre pas que cette idée la touche, et lui montre le cadeau, elle explique vite fait que c'est pas rien comme cadeau, et lui dit qu'elle est folle. Elle rie doucement, et le regarde, bienveillante. Et ? Mon argent était entrain de pourrir sur un compte, autant que ça te fasse plaise. Elle aurait pu prendre ses jambes à son cou, et partir, mais elle est là, elle reste près de lui, parce qu'elle l'aime plus qu'ils ne le croient tout les deux. Andrea ! C'est un cadeau, si je suis venue te l'apporter, tu le prends. Point barre. Je ne veux pas que tu rembourses. Elle le regarde longuement, et lui vole un baiser furtif. Après tout, c'est moi ta plus grande fan.

« Un peu trop contente à mon goût. » Il lui offre un petit sourire poli. Il aime sa mère, en tout cas plus que son père et il ne veut pas l’insulter devant Lola ou la critiquer. Mais au moins elle a compris que ce n’est pas une autre. Il y a les plaisirs charnelles mais pas de femme qui s’installe dans son cœur. Il admire rapidement la moto, avant de regarder à nouveau Lola. « Un Cadeau ? Mais c’est plus de la moitié de tes économies ! Et si t’as besoin d’argent pour t’en sortir, tu feras comment ? » Voilà, encore une femme avec des sous, qui arrive à les dépenser rapidement sans se soucier de l’avenir comme toutes les autres. Heureusement qu’il ne lui a jamais laissé ses cartes de crédit. Il persiste pourtant à la regarder au travers de ses lunettes lorsqu’elle le fait, recevant son baiser trop furtif, bien trop furtif. Il retire rapidement ses lunettes pour les coincer dans son sweet. Sa main venant se poser sur sa joue, alors qu’il lui vole un baiser plus long. Cherchant le goût de ses lèvres, qui lui ont tant manqué. « J’espère bien que ce soit toi. J’aimerais pas embrasser ma mère. » Sourire amusé et légèrement gêné de lui céder aussi facilement. Elle lui a manqué mais il ne veut pas lui dire. Il ne veut pas être le premier. « Tu m’emmènes faire un tour ou tu préfères attendre que ma mère me tire à l’intérieur comme un gosse ? » Ses yeux rougis par le manque de sommeil et l’alcool restent posé sur elle, légèrement joueur

Quand je t'entends, je suis contente de ne plus voir ma famille Elle lâche un petit rire, même si elle n'aime pas sa mère, elle sait au moins que l'homme en face d'elle a plus d'estime pour cette dame que pour ce qui lui sert de père, et puis, elle ne veut pas s'engueuler pour une femme, encore moins sa mère. Ezra, cesse de contester. Tu veux savoir ? Ca fait depuis mes treize ans que j'ai cette argent sur mon compte. Si, depuis que je suis en Australie, je ne m'en suis jamais servi, jamais, j'ai rencontré Kyle dés mon arrivée ici, et je risque de ne pas m'en servir. Alors, si pour toi, c'est de la folie, pour moi, c'est un retour des choses. La moto et le blouson, ça ne vaut même pas la moitié de ce que je te dois. Sentimentalement parlant. Elle n'est pas une femme qui fait des folies, ni une acheteuse compulsive, et si Ezra donnait des airs d'avare, il n'a la jamais vu acheté plus qu'il ne fallait, chose sur. Alors, quoi qu'il peut se dire, elle sait elle que ce cadeau, ce n'est pas de la folie. J'ai l'argent du salon de tatouage, tu sais, je ne vais finir pauvre. Elle l'embrasse rapidement, avant de répondre doucement au baiser qu'il lui offre. Le goût de ses lèvres, sa chaleur, elle l'admet pour elle-même, il lui a manqué, et pas qu'un peu, mais elle ne lui dira pas. Pas la première en tout cas. La pauvreee ! Elle aura embrassé presque tout Gold Coast. /rire/ Non, je rigole. Elle lui fait un sourire tendre avant de lui caresser la joue à son tour, elle a remarqué ses yeux, mais elle ne fait aucun commentaire. On s'offre un week-end comme ça ? On s'prendre vite un truc ou deux pour dormir, tout ça à l'appartement, et on s'en va. Que tout les deux ? Seule condition pour qu'elle mette en route la bécane, un moment à deux.

« J’agis pas envers toi pour être rembourser ! » Il est légèrement offusqué par cette manière de parler. Lui devoir quelque chose, alors qu’il n’a jamais rien fait par intérêt. Si ce n’est celui de la blesser au début de leur relation. Mais elle a parlé de Kyle, alors il ne sait pas vraiment comment prendre les choses. Il ne sait pas si c’est des excuses pour sa mort ou non. « Merci pour le cadeau. » Et puis elle lui a parler de ses économies suffisantes et du salon de tatouage. « Faudrait juste pas que tu veuilles engager du monde pour t’aider… Ou que tu te fasses payer trop souvent en nature. » Il affiche toujours le même sourire amusé, même si ça lui casse les pieds. Elle doit bien le savoir, malgré qu’il ne dise jamais rien pour le montrer. La voir avec un autre lui fait mal. Le simple fait de savoir qu'un autre peut apprécer autant que lui le contact de ses lèvres douces le rend malade. Ça lui a manqué. Plus que ce qu’il ne pensait. Il ne lui offrirait pas un second baisé sinon. « Je lui dirai de venir t’embrasser pour la seconde moitié. » Il est bien à côté d’elle. Tout simplement, sa joue au creux de la main de la femme qu’il aime. Elle pourrait lui faire n’importe quel caprice qu'il accepterait. Et puis celui qu’elle fait, ne peut que se révéler agréable. Il monte sur la moto sans un mot, après avoir enfiler le blouson. « Aller, démarre, avant qu’on vienne me tirer les oreilles. » Il lâche un léger rire. « Faut qu’on aille chercher des tentes pour pouvoir camper dans le jardin.» Après tout elle n’a pas précisé où elle voulait passer le week-end. Entre-temps ses mains sont venues se poser sur son ventre pour l’encercler de ses bras. Il fallait bien quelques avantages d’être à l’arrière.

Ezra, ne t'énerve pas, je sais que c'est pas ce que tu veux ... C'est ma façon de dire que ... Rien, oublie. Ma façon de dire que je suis tienne, mais les mots ne sortent pas, c'est effrayant de dire à quelqu'un qu'on lui sera dévoué corps et âme, c'est presque s'oublier, pour aimer l'autre. Et s'oublier, c'est terrifiant, c'est ne plus être soi. Ou être soi avec quelqu'un d'autre. Et ça la fait peur, c'est presque qu'une demande en mariage. Elle lui répond par un simple sourire, après tout, on ne répond pas après un merci, à un part un simple de rien ou il ne faut pas. Je sais le faire, Ezra. Je sais ... gérer mes finances comme une grande. Pas besoin de faire la pute comme celles que tu te tapes. Elle lui fait un sourire qui lui montre que cette solution n'est pas pour elle. A treize ans, elle aurait pu le faire, mais elle ne l'a pas fait, elle ne vendra pas son corps. Jamais. Elle n'est pas ce genre de fille, ni celles qui se cassent la tête à voir plus loin que ce que les gens montrent, alors si Ezra montre une quelque conque jalousie, il faudra qu'il finisse par lui montrer. Elle lui montre bien, elle, Priam en est le parfait exemple. Il affiche toujours le même sourire amusé, même si ça lui casse les pieds. Elle doit bien le savoir, malgré qu’il ne dise jamais rien pour le montrer. Avec le nombre de fois où tu m'as embrassé, tu as aussi embrassé l'autre moitié, pas besoin de l'embrasser. Elle est trop veille pour moi. Même si leur moment est précieux, monsieur est pressé de partir, ça la fait un peu rire, on dirait un adolescent de quatorze ans qui veut fuir sa mère parce qu'elle est trop collante. Elle attend la fin de la phrase pour démarrer sans y répondre et se gare au premier magasin de sport. Elle roule comme si elle a toujours rouler en moto, et une fois sur la terre ferme, elle regarde, un air sérieux : Si tu veux ton camping dans le jardin, tu trouves une tente en dix minutes, d'accord ?

« Je pensais pas que tu le prendrais mal…. Pouvoir vivre sans aide et se faire plaisir à côté, j’pensais que c’était la vie rêvée. » Il sourit un peu avant de lui poser un rapide baiser sur le front. Il ne veut pas déjà se disputer avec elle. « On continuera à partager le record à deux. » Il n’a vraiment aucune envie d’aller embrasser un jour celle qu’il compte bien fuir rapidement. Et si il fait penser à un ados de 14 ans, Lola est mal placé pour ne pas savoir que sa mère est capable de le traiter comme tel. Il se colle bien à elle pendant le trajet, choisissant le prétexte du transport pour pouvoir retrouver sa chaleur. Il la lâche bien vite en arrivant devant le magasin, ne démordant pas de son idée. « 20 ? » Il l’embrasse vite avant de poursuivre les arguments. « Y a du monde aux caisses. » Un petit air angélique, avant de partir en direction du magasin. Il en ressort 18 minutes plus tard avec un simple sac plastique pas fort remplis, alors qu’il termine une discussion téléphonique qui a commencé peu de temps après qu’il l’ai quittée. « Tu me passe la clé du coffre ? » Une question plus rhétorique qu’autre chose. Il ne compte pas faire le chemin avec le sachet dans les mains. Une fois enfermer, il se remet derrière elle, venant rapidement chercher ses lèvres pour un contact qu’il fait durer. « Tu me laisses te diriger ? » Ezra a déjà un plan bien en tête, il ne veut pas directement rentrée à la maison.

Pardon, Ezra. Je te demande pardon. Juste que la vie sans toi, ce n'est pas pareil. Elle n'aurait pas du monter aussi vite, après tout, à cette époque, elle ne connaissait pas l'Ezra qu'elle connait. C'est comme ça, les gens changent. Chose inévitable. Elle esquisse un sourire en sentant le baiser sur front. Ouais, tu as raison. Comme ça, on sera tout deux dans le guiness book des records. Elle ne connait pas sa famille, elle ne connait pas d'autre modèle que la famille d'Ezra, en fait. La sienne, à part sa soeur, elle ne l'estime. Non, le reste reste le reste. Et elle connait assez la mère de son homme pour savoir comme elle réagit, c'est pour ça qu'elle part presque à plein tube pour prendre un rythme normal, pour le magasin. Elle met ses conditions, et lui demande dix de plus. Elle cède. Dans tout les cas, c'était un façon de dire qu'il se dépêche, Elle cède quand même à son caprice, et lui cède vingt minutes. Après tout, il n'a pas tort. Et puis, elle aime ses baisers pour ne pas lui céder. Tu ne veux plus du camping ? tiiiiiens, ça m'étonne ! Elle lui lance un magnifique sourire d'ange, heureuse de ne pas faire du camping dans le parc pas loin de chez eux. Elle cède les clés, pour les récupérer bien vite, avec un baiser en prime, qu'Ezra fait durer. Quand il lui demande de prendre les commandes, elle lui répond par un simple baiser. Oui. Elle sui chaque indication sans râler, et se retrouve à l'endroit souhaiter d'Ezra. Elle lui demande d'un simple regard : On est où ?

Il lui fait un grand sourire à sa réplique sur le guiness book, ne lui confiant pas ses pensées, sûrement trop claires. Tout le monde saura que tu es mienne. Accompagné du secret espoir qu’elle n’aille plus voir ailleurs et qu’elle ne puisse plus. La faire sienne et se poser avec elle, lui avait déjà tant de fois traversé l’esprit. L’avoir juste pour lui, ça le fait sourire comme idée. Et il ne l’oublie pas dans le magasin d’où il revient rapidement. « J’préfère encore camper dans le canapé du salon. » Il lâche un léger rire, leur salon pouvait bien ressembler à une jungle avec tout le bordel. D’ailleurs elle pouvait se douter de cette éventualité depuis le début. Il n’aime pas l’inconfort ou les petites bestioles qui veulent partager sa couche. Mais pas le temps de parler de camping longtemps. Il se met déjà derrière elle, lui disant quand tourner et où. Un sourire amusé apparaît sur ses lèvres lorsqu’ils arrivent. « Un restaurant. » Autant lui cité l’évidence, avant de lui gâcher la surprise. Et si ce n’est pas un restaurant de luxe –on fait ce qu’on peut sur une air d’autoroute-, ce n'est pas le plus mauvais. « Je peux ravoir les clés ? » Une fois en main, il ouvre rapidement le coffre pour en sortir un cadenas qu’il accroche à la moto. Il passe ses doigts entre les siens et la conduit jusqu’au petit restaurant qu’il désirait. Lui ouvrant la porte et lui tirant la chaise pour qu’elle s’y asseye. Essayer que ce moment soit parfait pour elle. C’est peut-être ça , le plus beau cadeau qu’elle puisse lui apporter : être heureuse. Ses yeux bleus viennent d’ailleurs se poser dans les siens, une fois assis.

Elle se dit qu'elle pourrait peut-être faire des efforts, pour lui montrer de tout les efforts qu'elle prête à faire pour lui, même si lui n'en fait. Dans tout les cas, elle se dit qu'au moins, elle fera plus attention, qu'elle sortirait plus souvent avec lui, qu'elle resterait avec lui quand il devra étudié, elle pourra étudier avec lui, essayer de comprendre, faire l'effort d'être une vrai copine. Pourquoi pas ! Au moins, on aura tout à porter de main. Elle l'entend rire, et ça fait du bien, elle lui offre un doux sourire, et redémarre doucement. Ils ne vont pas faire du camping, et tout le long du trajet, mais si la question du où on va la travaille, elle est rassurée, pour le camping. Elle a autant horreur que lui. Elle démarre et arrive à un petit restaurant tranquille, dans un sens, ça la rassure, elle aime mieux ce genre de resto, elle allait souvent avec Kyle, elle ne répond pas, et lui lance les clés, et le laisse faire ce qu'il fait, il rentre dans le restaurant avec elle et se montre comme une vrai gentlemen. Dis, Ezra, même quand je te dis de partir, reste. La colère fait dire des choses ... regrettables.

« Et en plus, on sera pas obligé d’aller chercher une maison à proximité pour pisser. » Pas que ça le dérange de le faire en plein nature, mais ça devrait être moins évident pour Lola. Et puis dans sa tête, le camping n’aura toujours que des inconvénients. Heureusement, ce genre de problème ne se pose pas là où il les emmène. Il se comporte comme il devrait toujours le faire. Avec galanterie et tout l’amour qu’il a pour elle. Son regard amoureux, cherchant le sien une fois à table. Dire qu’il a failli oublier la couleur de ses yeux, au bout de si peu de temps. Ezra sourit tendrement à Lola, venant chercher l’une de ses mains pour en caresser le dos de son pouce. « J’aurais pas dû t’écouter et partir. » La faute était partagée pour une fois, surtout qu’il lui avait déjà proposé de faire ses bagages , avant qu’elle ne le mette dehors. Ses yeux se pose sur la main qu’il tien. « Ni m’énerver. » Ce sont des excuse à demi-mots mais c’est sûrement le mieux qu’il puisse faire. Trop fier pour lui avouer toute la jalousie qui le ronge à propos de tout ceux qu’elle se tape. Et encore plus de Manael, trop amoureux à son goût.

Il n'y a rien à faire, le camping, ce n'est pas pour eux. C'est tout, c'est comme ça. Lola a appris à aimer le confort qu'Ezra lui a offert. Parce qu'avec Kyle, ils vivaient dans un logement moyen, avec des revenus moyens. Et puis, c'est tout. Alors, des restaurants comme quand elle est maintenant, c'était souvent, même si elle aimait ceux qu'Ezra lui offre, mais il manque une sorte de proximité, et aussi de chaleur. Lola n'est pas elle sans Ezra, c'était son évidence. Si avec Kyle, elle pouvait vivre sans, mais avec Ezra, il y avait quelque chose qui la lie à lui. C'était son évidence. Sans qu'il sache, mais s'il s'y prend bien, elle peut se courber et être à ses pieds. Si ... j'étais pas comme ça, si je cherchais pas à me venger en allant voir ailleurs, on en serait pas là, tu ne serais pas parti. Elle regarde leur main en moments, avec un vague sourire de tendresses. Après tout, elle était l'origine de tout leur problèmes. J'ai fait un effort, pour au cas où tu rentrerais par toi-même, j'ai .. fait un nettoyage de printemps, à l'appartement. J'ai eu peur de trouver des cafards. Elle change de sujet. Plus à l'aise, elle lâche même un rire.

Il continue à fixer leur main, alors que Lola s’excuse de ce qui s’est passé. Elle s’excuse d’être elle. Alors que c’est ce qui lui donne son charme et qui la rend si attirante. Il ne l’échangerait pour rien au monde, même si elle le rend jaloux à en crever. « Et si je ferais plus attention à toi, t’irais pas voir ailleurs. » Il attire doucement la main qu’il tient à ses lèvres pour lui y déposer un baiser. Elle lui a manqué et il ne voit que par elle en cet instant. Le reste n’a plus d’importance, il est simplement bien au point de se croire seuls et le restaurant attrapant un côté cosy qu’il n’a jamais trouvé ailleurs. « T’as eu peur de devoir chasser la nourriture à l’insecticide ? »  Il rigole légèrement , voyant bien la scène arriver. Il ne sait plus depuis quand ils ne peuvent plus marcher sans avoir peur d’écrasser quelques choses sur le sol de l’appart’. « T’as fait des découvertes intéressantes ? » Il devait bien avoir de nombreux trésors sous tout le bordel, comme un fin bracelet qui a une valeur sentimale plus que financière et qui est déjà perdu depuis plusieurs mois.

Elle sait qu'elle n'est pas un modèle de vertu, mais elle ne sait pas comment faire. Elle n'a pas eu de modèle pour se venger de la douleur, sauf les moyens extrêmes, comme l'infidélité, mais au fond, de tous, Ezra reste son amour. Quelque chose de fort. Et ça, elle ne peut pas le nier, ni vivre loin de lui. C'est rien tu sais, tu m'aimes, c'est déjà beaucoup. Façon de dire que quoi qu'il lui fasse, elle sera la première à tout lui pardonner, c'est ce qu'elle fait. Sinon, elle ne serait pas là. Elle le regarde le baise main qui lui offre. Elle se croit presque comme une princesse, un peu celle qu'on respecte, celle qu'on aime. Elle n'a pas vraiment été à l'école, elle a tout laissé à l'âge de seize ans. Elle tatoue depuis qu'elle a cette âge, alors, elle se sent comme une princesse dans ses bras. Voilàà ! Ne t'en fais pas, je t'aurais fait une tarte ! Mmmh ! Avec des pépites de blattes Elle rie à pleine gorge avant de se calmer, et de le regarder. Comme ça ? Elle sort le bracelet fin qu'elle a trouvé, derrière un de ses vieux t-shirts favoris. J'ai même retrouvé un vieux t-shirt que .. qu'on m'avait offert. Vieux souvenir de Kyle.

Il lui offre un baisemain, geste rare de sa part qu’elle est bien la seule à recevoir jusqu’à présent. Sa manière de lui dire silencieusement qu’il l’aime et de la faire sentir unique. Il ne lui en donne pas que l’illusion , il le ressent réellement. Surtout lorsqu’il entend son rire. Le sien vient s’y mêler de bon cœur. Ca fait du bien d’être avec elle. « T’es sûre que tu me l’aurais pas fait passer pour du chocolat jusqu’à ce qu’elles bougent leur pattes ? » Un petit regard suspicieux à son égard, avant de rigoler à nouveau. Son sourire devient un peu plus radieux lorsqu’il aperçoit le simple bracelet en or blanc qui appartenait à Kyle. Un trésor trouvé dans sa chambre lorsqu’il était encore petit. Il se lève d’un bond, ses lèvres venant se plaquer contre celle de la femme qu’il aime. « Je savais que tu étais merveilleuse mais là !» Il lui sourit à pleine dent pour cette trouvaille, qu’il s’empresse d’attacher à son poignet. « Qu’on t’as offert ? » Ses yeux se sont relevé sur elle d’un coup. Elle a réussis à le piquer au vif de sa curiosité. Et un peu dans sa jalousie mal placée. Vieux t-shirt, peut-être reçu d’un autre homme. Le fait qu’il ait pu venir de Kyle ne lui frôle même pas l’esprit.

Il y a des personnes qui savent vivre comme les autres, quand l'autre est partie, mais elle se souvient des nuits blanches, le peu qu'il y a eu à chercher le sommeil, à se lever, se blottir dans les draps froids, Alors, quand il est là, elle essaye de profiter de ces moments de tendresses, parce que le quotidien viendra les emmerder bientôt, même si les crises comme ça, il n'a pas eu, il n'en a jamais eu. Ne t'en fais pas, ce sera des blattes mortes ! T'as pas envie de commander à manger, j'ai faim. Elle rie doucement, Elle joint son rire au sien, et lui donne le bracelet qu'elle a retrouvé, elle sait qu'il est à lui, pour l'avoir vu souvent à son poignet, et elle se souvient de la crise qu'il a fait quand il l'a perdu. Je ne suis merveilleuse que pour toi. Façon de dire qu'il n'y a que lui qui lui accorde cette importance autre qu'un plan cul. Elle répond à son baiser, tranquillement, puis elle fixe son poignet, une fois qu'il s'est remis à sa place, puis lui lâche qu'elle a retrouvé un cadeau. Elle sent ses yeux, qu'elle lève pour le regard. Te fais pas de films, c'était un t-shirt de Kyle. L'un de ses groupes favoris. J'pensais que j'l'avais oublié quelque part.

Il rigole encore à l’enchainement qu’elle débite l’air de rien sur la commande. « Ca t’ouvres toujours l’appétit les blattes ? » Il la regarde un petit air malicieux sur le visage. Elle n’est pas la seule à avoir faim mais la retrouvaille de son bracelet la lui font oublier quelques instants. « Ca me dérange pas que ce soit que pour moi. » Je préfère être le seul à le voir, plutôt que tu sois courtiser par une horde de mâles en chaleur. Mots qui ne franchirons pas ses lèvres mais dont tous les sentiments sont présents. Tout comme la jalousie qu’il éprouve doucement avant de savoir de qui vient son fameux t-shirt. « Je me fais pas de fausse idées. » A traduire par je te fais confiance mais pas aux autres. « C’était quel groupe ? » Simple curiosité, voir s’il connaissait toujours aussi bien son frère que lorsqu’ils se parlaient encore normalement. Curiosité qui ne dure pas longtemps ou du moins qui se déplace vers le menu. Il se saisit de deux d’entre eux dont un qu’il tend à Lola. « Te fais pas de soucis pour l’argent c’est moi qui paye. » Il sourit amusé, au cas où elle ne serait toujours pas au courant que les bonnes vieilles habitudes sont toujours d’actualité. Ses yeux parcourant rapidement la carte. Lorsqu’une des serveuse passent à proximité, il lui commande une assiette de frites, boulettes sauce tomates et un coca. Attendant que Lola se décide pour reprendre la conversation.

Peut-être, qui sait ! Une blatte comme amuse-bouche, ça doit avoir son charme, écoute ! Elle esquisse un sourire plein de malice, le même air malicieux, puis elle prit un air doux en voyant son air face au bracelet. Elle lui rend un autre sourire, plein d'amour, face à sa réplique. Façon, tu es le seul qui me connait comme ça aussi. Même si elle parle beaucoup avec Manael, et qu'il la connait assez bien, il ne la connait pas comme Ezra la connait, d'ailleurs, malgré les cris, il sait plus de choses que tout le monde. J'ai confiance en toi, mais pas aux autres, c'est ça ? Elle lui fait un sourire franc, et tendre, façon de dire : Je t'aime, t'as peur pour rien, je serai toujours là. Linkin park. Il y a une année, on a suivi à deux la tournée américaine, on s'est ruinée avec les concerts, tout ça, et on mangeait dans ce genre de restaurants, pour pas cher, une fois, on a même pas payé ! Elle en parle avec un sourire emprunt de nostalgie. Elle regarde vite fait le menu, elle sait ce qu'elle va prendre, et lui répond par un sourire à sa remarque, une fois que la serveuse nota sa salade maison frites, elle regarda Ezra. Avec Kyle, on roulait pas sur l'or, mais .. on était bien, à deux.

Lola traduit ses pensées, même si elles seraient plutôt du genre à dire je ne fais pas confiance aux autres et je ne sais pas si j’ai raisons de te la céder toute entière. Parfois il doute sincèrement. Il ne sait plus et il a peur qu’un jour la trahison vienne pleinement d’elle. Il se contente donc de lui offrir un sourire coupable en guise de réponse. Mais il laisse bien vite place à plus d’amusement en entendant ses anecdotes. « T’en as visité du pays. Moi qui croyais que t’avais jamais beaucoup bougé. » Il se penche un peu plus vers elle, un sourire complice aux lèvres. « J’espère qu’ils te reconnaitront pas si on y retourne un jour.» Mais alors qu’il compte lui voler un baiser, la serveuse s’interpose pour prendre les commandes, l’obligeant à se remettre droit sans autres échappatoire. « Tu m’as jamais dis comment vous vous êtes rencontrés. » C’est bien la seule fois qu’il s’intéresse à ce moment de sa vie. Jusqu’alors c’était plutôt son meurtre qui l’obnubilait.

Elle lâche la phrase connue, c'est ce qu'il se passe parfois, sauf qu'il devrait se méfier d'elle, parfois, elle se sait assez faible pour céder, même si maintenant, les choses vont changé, elle fera des efforts. Mais si Nem lui propose, ou que ça finit le corps contre le sien, elle ne pourra pas dire nom. Nem ou Manael d'ailleurs. Elle lui rend un sourire plus tendre, l'air de dire ; c'est comme que je t'aime. Ca nous a ruiné surtout ! On a fait six mois de tournée, et on est rentré, la tournée européenne et asiatique étaient au dessus de nos moyens. Elle lui fit un sourire tout aussi complice que celui d'Ezra. T'en fais pas ! Je crois qu'on doit avoir note mise à prix sur un papier dans le restaurant, comme si on était des dangereux criminels. Elle rit doucement, et n'a pas fait attention aux gestes d'Ezra, à sa question, elle le regarde un moment, puis regarda par la fenêtre. Ca faisait trois mois que j'étais en Australie, à dormir dans la rue, j'étais entrain de dormir dans la gare, j'avais quoi, quatorze ans, ou presque, et du coup, il m'a pris chez lui.

« Six mois c’était déjà bien pour quelqu’un qui a pas beaucoup de moyens. » Il lui offre un sourire tendre. Son frère n’était pas vraiment sans les moyens mais si c’est la vie qu’il a décidé de vivre avec elle. Il ne veut pas tout dévoiler. « Il leur fallait bien des photos de jolies filles sur leur mur. Et ils ne pouvaient pas passer à côté de la plus séduisante des délinquantes. »  Voilà qu’il se laisse aller au sourire béat d’amoureux transit. C’est peut-être le cas, surtout après d’aussi longues séparations. Il n’aurait cependant peut-être pas dû poser plus de questions. Ca a l’air gênant pour elle d’en parler. Mais il écoute pourtant attentivement. Il lui saisit à nouveau la main. « Et tu t’es dis que rentrer chez un type plus vieux de 3 ans que toi, c’était une bonne idée... » Il affiche un léger sourire taquin, avant de lui caresser une nouvelle fois le dos de sa main. « J’ai eu de la chance qu’il te sois pas arrivé malheur. » Le sous-entendu sur sa rencontre avec elle étant facilement compréhensible. Il a réellement de la chance de l’avoir. Elle est tout ce qui compte.

Je ne regrette pas, même si ca aurait été un mois, tu sais. Quoi qu'il a pu se passer, Kyle a toujours été là, à me montrer le côté de la lumière que le côté sombre. Quand à quinze ans, j'ai arrêté l'école, il m'a offert ma formation de tatoueuse, C'était .. une perle. Elle ne connait pas la famille de Kyle, dés qu'ils sont parlé, il a dit qu'il ne voulait pas parlé de sa famille, comme elle. Et il a respecté, comme elle d'ailleurs. Alors, elle s'est contentée de ce qu'il savait lui donné . Note, j'avais les cheveux bleus à l'époque, peut-être qu'ils ne me rencontraient pas. Elle lui caresse les lèvres, en douceur. Elle aime ce genre de sourire, elle ne le voit pas assez souvent, à son humble avis. Elle regarde sa main, quand elle a fini de parlé, muette un instant, il n'a pas tort. C'est mieux que dormir dehors, et de se faire violer, non ? J'étais jeune, j'avais fait Londres-Australie toute seule, je suis arrivée là, seule aussi. J'ai pris la première occasion d'avoir un toit, puis, il était gentil. Elle lui rend un sourire tendre. Elle s'apprête à dire une phrase quand leur deux plats arrivent, elle s'étonne de la rapidité, mais elle se rend compte qu'il était peu nombreux dans le restaurant. Elle lâche la main, pour prendre sa fourchette. J'ai eu de la chance que tu veux bien d'une fille comme moi, surtout.