- sun, beach & bitches -

Limite, y a trop de soleil pour moi. Je n'ai pas l'habitude, et ça risque de me rendre aveugle prématurément. assis sur un transat avec un coktail et mon short de bain rouge, je regarde les surfeurs avec une attention toute particulière. J'avais Aloisia avec moi, mais elle a déclaré qu'elle avait quelque chose à faire et m'a planté là, dans un milieu hostile. J'aime bien la plage, mais ... Je ne me sens pas à l'aise. Alors que tout le monde est avec ses amis, moi je me contente de les regarder. Une dernière gorgée de cocktail et c'est la crise, j'ai un mal de tête grandissant et une nausée certaine. Boire en plein soleil et sans rien dans le ventre, c'est une mauvaise idée. Je me lève pour aller en demander un autre, quand je percute une jeune fille que je retiens de justesse par la taille, tel un chevalier servant. "Tient, Aylana." En remarquant que je ne l'ai pas lâchée, je m'écarte brusquement, me prends les pieds dans le transat derrière moi et m'écroule comme un caca. Tant pis, je mettrai ça sur le compte de l'alcool. "Désolé !" je m'exclame, en me frottant la tête. Je m'excuse bien sûr pour l'avoir tenue comme ça.

Comme la plupart du temps quand elle avait du temps libre ou qu’elle n’était pas occupée à faire essayer ses nouvelles créations à Mira, Aylana se rendait à la plage pour se dorer la pilule et accessoirement jouer au beach volley. Seule ou non, ça importait peu. Dans tous les cas elle arriverait à se faire de nouveaux amis arrivée là-bas. Pour le moment elle venait tout juste d’arriver donc elle était bien trop occupée à chercher un transat sur lequel s’installer pour remarquer que quelqu’un allait lui rentrer dedans. « Tu peux pas faire attention abruti ? » Aylana prit la peine de se retourner quand elle entendit son prénom. Oui, c’était bien ce qu’elle pensait, elle reconnaissait cette voix. « Oh c’est toi ! Je t’avais pas vu, c’est rien t’en fais pas. Qu'est-ce que tu fais là tout seul ? » On pouvait lui poser la même question à elle aussi d'ailleurs. Sauf que contrairement à lui, Aylana allait facilement vers les autres.  

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« A part te rentrer dedans, rien. » Je réalise que ce que je viens de dire peut être très mal interprété et je tends les mains vers elle, d’un air désolé. « Enfin je veux dire, je suis venu avec ma sœur et elle est partie en urgence. Et toi alors, qu’est-ce que … tu fais ici … seule aussi ? » Ridicule. Je suis parfaitement ridicule. J’ai terriblement honte de moi et d’être moi, mais généralement les gens trouvent ça marrant. Je me gratte la nuque et me pince la lèvre un instant en posant mon regard sur elle. Je détourne le regard aussitôt, de peur qu’elle interprète également mal mon regard. Je suppose que c’est normal d’avoir envie de regarder une jolie fille, mais elles, elles trouvent ça insultant. « Tu veux boire quelque chose ? » je propose, en parfait gentleman. Je m’approche du comptoir et pose un peu trop fort mon verre, l’air gavé. « C’est pas gagné mon gars. » me dit le barman, et je le foudroie du regard avant de retourner vers Aylana avec les boissons.

Gênant. Oui c’était le mot adéquat. La situation était un peu gênante sans compter que Castiel était un peu maladroit, il fallait le dire. « Ah je vois. Personne n’était libre pour venir avec moi donc me voilà toute seule. Ca te dérange pas si je reste avec toi du coup ? » Tant qu’à faire, elle serait bien mieux avec lui plutôt que toute seule sur son transat. Mais non, ça ne se voyait pas tant que ça qu’elle était gênait, enfin peut-être un peu. C’était surement l’une des rares fois où elle ne savait pas quoi dire. Heureusement il partit prendre quelque chose à boire pour eux. Ca lui laissait le temps de se ressaisir et de trouver quoi dire. Lorsqu’il refit son apparition elle prit le verre qu’il lui tendit. « Merci. » Il fallait vraiment faire quelque chose là parce que ça devenait vraiment pensant. « Ca va toi sinon ? » Aylana aurait franchement pu trouver mieux. Dans deux minutes ils reviendraient au point de départ sans rien avoir ce dire. En réalité il était peut-être la seule personne avec qui elle ne savait pas comment s'y prendre. Entre temps elle déposa son sac de plage sur le transat à côté de celui de Castiel. Autant en profiter.

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Je hausse les épaules et acquiesce : « Ca peut aller, vite fait quoi. Et toi ? » En ce moment, je ne suis pas au meilleur de ma forme. Après avoir encaissé les problèmes des autres pendant des années, je suis plutôt stressé et angoissé par le monde entier. Je la regarde, j’avale une nouvelle gorgée du cocktail et je sens l’alcool monter à la tête, tête qui tourne un peu trop dangereusement. Puis j’éclate de rire quand je regarde son visage, et ses yeux qui partent dans tous les sens. J’espère que c’est à cause de l’alcool. « Je suis désolé, j’ai pas l’habitude de venir jusqu’ici seul. Je me sens pas super à l’aise, mais avec l’alcool j’ai l’impression d’être le roi du monde ! On va se baigner ? » Je pense que je vais passer ma vie bourré. Une telle proposition, aussi franche et avec un tel sourire, ça ne serait jamais arrivé avant. Quoi que … Parait-il que j’ai simplement un terrible manque de confiance en moi. Je me lève et lui tends la main : « Ma chère, il est temps que cette ambiance glauque disparaisse. » Je l’attire à ma suite fièrement et … pousse un cri de surprise. Je viens de me planter un bout de verre cassé sous le pied.

« On fait aller. » Puis il la regarde et explose de rire. Sur ce coup-là elle n’était pas sûre de bien comprendre ce qu’il se passait. Mais tout s’explique, il n’en ait pas à son premier cocktail ça c’était certain. Aylana finit par sourire. Finalement ça lui va plutôt bien de boire. « T’excuse pas mais entre nous, ça te réussit l’alcool ! Ouais, c’est parti. » Elle ôte sa robe de plage et la dépose avec le reste de ses affaires avant de prendre la main qu’il lui tendait. « Ah je suis d’accord, c’est vraiment pesant. » Ils étaient près à se baigner quand Castiel le maladroit réapparut. Il cri voire même hurle sans raison apparente. Aylana se stoppe net et se met à rire. « Qu’est-ce que t’as fais encore ? » Venant de lui elle s'attendait vraiment à tout. Il se faisait mal avec n'importe quoi. Elle n'était même plus surprise et ne s'inquiétait plus à force. Au cas où certains doutaient, il était définitivement pas doué. Aylana le regarde ensuite de haut en bas pour voir ce qui n'allait pas. A part avoir marché sur quelque chose de pointu ou de coupant elle ne voyait pas bien ce qui lui était arrivé. Puis elle tilta, à tous les coups il avait marché sur un bout de verre ou un petit caillou qui sortait de nul part.