« Qu’il ne s’inquiète pas, il restera mon unique amant. » Elle sort ses yeux aguicheurs, plein de malice. Sephora aurait pu devenir une actrice pas trop mauvaise parfois. Non sérieusement, il ne viendrait jamais à l’idée de le tromper. Sauf que voilà, ce canapé est juste parfait. Une bonne excuse pour travailler chez lui ou se mettre à jour dans sa liste de films et séries à voir. « Plus de malaise, plus d’ambiguïté. Pas de mensonge, on se cache pas. Deal ? » La base qui s’avère plus compliqué quand vous vous êtes tournés autour pendant plusieurs années et quand l’un de vous est un personnage médiatique. « Je sens que je vais adorer tes fans et autres groupies. » Elle lève les yeux au ciel. Tay a vraiment tout pour attirer les hystériques et la jeune femme est persuadée que c’est le cas.

« heureusement que j'suis pas jaloux, autrement j'serais dans l'obligation de m'en débarrasser.. » sauf que j'aimais, mon canapé. et j'dormais souvent, souvent, souvent dessus. sauf que ce n'était pas toujours, voir très rarement, volontaire. « deal. donc si.. ça n'fonctionne pas comme tu le pensais, ou si tu regrettes quoi qu'ce soit, si tu te sens pas bien ou j'sais pas, j'veux le savoir hein.. » ça m'inquiétait déjà. beaucoup. énormément. j'ris légèrement lorsqu'elle évoque mes 'fans'. « en tout cas, ce sera réciproque.. car ça m'étonnerait beaucoup qu'elles t'aiment, et ce sera encore pire, parce que t'es sublime. alors elles seront jalouses deux fois plutôt qu'une. » hahah.

Pour elle, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Ça n’arrivera pas. Cependant, elle acquiesce en silence histoire de le rassurer. Par contre, savoir que ses fans seront jalouses deux fois plutôt qu’une… La jeune femme commence un peu à avoir peur pour sa vie : estomac noué et tout et tout. Et puis, il y a la pression et le stress qui redescendent. « Trop d’émotions, ça tue. » Sephora baille contre lui avant de se laisser glisser et de retrouver la terre ferme. Direction le canapé, dont Tay n’est absolument pas jaloux. Il paraît. Entre nous, c’est un peu tue l’amour, mais elle se laisserait bien dormir tout de suite.

je la regarde tranquillement m'abandonner pour le canapé. j'souris en silence, en m'accotant contre le comptoir, puis en croisant les bras. « je ne t'en voudrai pas si tu veux dormir maintenant, t'sais. » j'ris légèrement, avant de me diriger vers le salon. la soirée aura été relativement courte, mais j'crois qu'actuellement, rien ne pourrait briser le genre de bonheur soudain qui m'a frappé il y a quelques minutes de ça. « par contre, j'vais t'en vouloir si tu décides de t'endormir sur ce canapé. » hahaha.

Yeux-mignons-le-retour. Ah si, elle a le droit de dormir ? Sérieusement, la jeune femme pourrait presque tuer pour fermer les yeux et rejoindre les bras de Morphée. Mais là, tout de suite, maintenant… Ça la fout pas un peu mal ? Et puis une fois que c’est dit, c’est tout de même super tentant de s’endormir sur le canapé et de voir la réaction de Tay… Alors, elle lui prend la main l’incitant à s’asseoir, puis pose sa tête sur ses genoux. Dos à lui, mais contre lui, sur ledit canapé. « Même comme ça ? » Entre nous, elle n’a même plus la force de se poser ailleurs, comme… un lit, tout bêtement. « Ou option deux, tu fais assez de café pour qu’on refasse le monde toute la nuit. » Bref, comprenez par là « parler toute la nuit ». Ou pas.

je m'assois, puis elle utilise mes genoux en guise d'oreiller. « c'est mieux, maaaaais.. dans quelques heures j'risque de peuuut-être vouloir dormir aussi. tu sais. » j'souris, puis elle propose la solution caféine. être debout toute la nuit, dormir toute la journée de demain. « c'est une solution. ceci-dit, demain, tu vas t'en vouloir quand l'un de nos deux téléphones sonnera vers huit heures pour quelque chose d'important ou non. » j'le prédis, parce que ça m'arrive à chaque fois que j'ai congé. ou plutôt, parce que ça m'arrive toujours. toujours. et toujours. « de toute, le temps que j'le prépare, tu vas t'endormir. je me trompe? »

Elle arque un sourcil. Tay qui dort, la nuit ? Ce serait presque une grande première. Enfin non… Mais elle le voit toujours avec une vie rapide, des journées qui ne cessent jamais. La jeune femme se retourne, mais n’ouvre plus la bouche jusqu’à ce qu’il ait fini de parler. Elle se contente d’acquiescer puis ajoute. « Ça c’est fort probable. Pas de film, pas d’histoires drôles… On a connu mieux comme soirée. » Elle ose encore rire encore un peu de Tay au sujet du « plus beau jour de sa vie ». Promis, elle lui offrira ce plus beau jour plus tard. « Donc, téléphones éteints toute la nuit ou j’arrache la tête de la personne qui appellera vers huit heures. » Sephora est plus que sérieuse. Le matin, c’est précieux et flemmarder au lit fait parti de ses activités préférées.

peut-être qu'on avait déjà eu mieux, en effet. mais, ce soir, c'était spécial. c'est tout, et ça suffisait amplement. « ooh. madame est pessimiste. » et j'réalise qu'elle doit m'trouver con, parfois, à être peut-être un peu trop enthousiaste. « t'arracherais la tête de mon patron, donc.. ? j'vais commencer à te trouver dangereuse, alors oui, j'fermerai mon téléphone quuuue pour toi. l'énorme sacrifice, tout d'même. j'réclame un dédommagement. » hahaha. « mais alors, tu vas devoir m'dire si je dois faire du café ou pas. » et ce que je devrai faire pour que tu restes éveillée.

Oui, elle arracherait bien la tête de son patron, juste parce que ce dernier passe certainement plus de temps qu’elle avec Tay, soit un motif parfaitement valable, surtout à partir de maintenant. « Un dédommagement, du genre ? » Elle arque de nouveau un sourcil, quelque peu surprise par sa demande. Non parce que soyons sérieux deux minutes : la jeune femme n’a pas grand chose à lui offrir de plus tout de suite. « Pas de café. Je pensais pas rester… » Elle n’est pas capable de s'empêcher de rougir. « …toute la nuit à la base, et j’ai un dossier à rendre d’ici la fin du weekend. Tu vois le genre ? » Sephora ne dérogera pas à certaines habitudes dans l’immédiat : bosser au dernier moment avec une trop grande quantité de caféine et un minimum de distraction.

assez louche, le truc du dédommagement. naïvité, bonsoir. « oublie. » c'genre de réplique était plus simple à dire que de commencer à inventer quelque chose pour éviter un quelconque malaise. le 'pas de café' n'a rien d'étonnant à mes yeux contrairement à la fin de sa phrase, qui m'rend assez perplexe. heureusement, ce qu'elle ajoute m'semble être une raison valable. le boulot est toujours une raison valable à mes yeux. « aaaaaaaah. je vois. t'es certaine, ceeertaine que tu ne veux pas rester? » parce qu'après tout, elle me manquait beaucoup. nous avions beaucoup de temps à rattraper. « s'il-te-plaît? » t'es trop insistant, tay. je ne changerai donc jamais. « ça va. vaaaa. »

Et quand bien même ce serait touchant de sa part d’insister, Tay ne semble pas avoir compris toute la nuance dans ce qu’elle venait de lui dire. « Attends, je te la refais : au tout début, je pensais profiter de ton temps libre et du fait que tu sois seul pour la soirée pour la passer en ta compagnie. Genre, discuter, te charrier, boire un verre et puis rentrer. Ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas changé d’avis vu la tournure des choses… Bref, je veux pas dormir chez moi. » Tu sais, toute seule considérant toujours mon lit deux places pour un lit une place et dormir en travers. La jeune femme compte juste ne pas dormir ou trainer ici toute la journée de demain. Elle peut donc bien faire une entorse à son « programme initial » pour quelques heures, non ? « Et puis entre l’hystérie de t’avoir retrouvé et le vin… Il ne serait pas raisonnable de prendre le volant. » Et j’ai pas envie de prendre le taxi, discute pas. Ah et ni de dormir sur ton canapé aussi confortable soit-il.

et c'est c'que ça fait, quand j'suis épuisé puissance dix. j'comprends pas tout, tout d'suite, à mon plus grand malheur. néanmoins, j'suis soulagé. très. « aaaaah, ça y est. mon cerveau a capté, eeet donc.. j'suis satisfait. » inutile de dire que je n'ai réellement capté qu'à la dernière phrase prononcée par sephora. c'est pas de ma faute, si avec elle j'sais jamais à quoi m'attendre. c'est une bonne chose, relativement parlant. « pas raisonnable du tout. duuu tout. » j'repasse la soirée en boucle dans ma tête. j'me sens comme un gamin, qui n'arrive toujours pas à y croire. ça concorde bien avec ma genre de réaction enfantine de type trop surpris. « au fait.. j'me demandais si.. t'as décidé de te lancer aujourd'hui sur un total coup de tête, ou bien si t'y pensais déjà? »

C'est rassurant de savoir qu'elle n'est pas la seule à avoir besoin de sommeil. Non pas que c'est chiant de passer pour une marmotte, mais un peu quand même. La jeune femme ferme les yeux pour trouver une réponse convenable. « Mh. » Non, « je ne sais pas » et un éternel haussement d’épaules ne sont définitivement pas la réponse idéale. « J’y avais déjà pensé, sans être certaine de savoir quand me jeter dans le vide. » Elle glisse sa main dans celle de Tay avant d’entremêler ses doigts aux siens. « Me jeter dans le vide… » C’est soufflé, presque comme si elle se parlait à elle-même. « Ouais, c’est la meilleure métaphore, de mon point de vue, pour cette occasion. » Sephora rouvre les yeux, une vague idée de ce qu’elle pourrait lui répondre. Le tout est de ne pas passer pour une fille calculatrice (ce qu’elle n’est pas), tout en étant un brin cohérente (paradoxe féminin). « Il fallait… Un sentiment de sécurité. J’avais peur que l’histoire se répète. Si je ne l’ai pas fait avant, c’est parce que je voyais ça comme me jeter dans un ravin, sans rien pour me rattraper. » Elle cherche à attraper son regard afin d’y déceler une réaction, surtout de peur… Sait-on jamais. « Disons que ce soir, ça fait un peu comme un saut en parachute pour débutant : je suis pas seule et même si ça doit faire mal un jour… Et bah, la vitesse sera bien moins importante que sans rien. » Non, elle n’est pas du tout pessimiste. Mais franchement, depuis le temps qu’ils se connaissent et « se tournent autour », elle espère que ça durera un paquet de temps. « J’y avais donc pensé. Après c’est tombé ce soir, parce que… C’est fatiguant de se battre contre soi-même, ses peurs et tout ça. Mais ça aurait bien pu tomber dans les jours qui viennent. »

c'est spécial, et j'crois que je ne m'en remettrai jamais, en fait. sentiment agréable. happy end. la preuve concrète que le temps fait son oeuvre, que la patience est une vertu. j'ris quand elle mentionne le ravin, comme si j'étais l'effroyable tay qui allait assurément finir par lui briser le coeur, alors que c'est tout ce que je ne suis pas, tout ce que je ne veux pas. « intéressant, la métaphore. » j'souris, moqueur. « tu devrais plutôt dire que c'était fatiguant de toujours devoir me dire non, et de toujours devoir m'expliquer pourquoi, jour après jour. » on ne pouvait tout d'même pas m'enlever ça. j'étais persistant, et ça devait limite être agaçant. voir carrément très très énervant, par moment. « j'vais te prouver que t'avais pas raison d'avoir peur. dans tous les cas, j'suis comblé que tu tentes le saut en parachute pour débutant. tu ne te feras jamais mal, sephora. du moins, c'est l'impression que j'ai. j'aurais lâché prise il y a bien longtemps de ça si je n'avais pas été certain de la nature de notre relation, du moins, en c'qui concerne mes sentiments à moi. » hola, paroles niaises. « en breeef.. en bref, je t'aime. rien de très étonnant. » haha.

Et bien si c’est l’heure de se moquer un peu de l’autre, Sephora ne va pas se gêner. « En réalité, c’était super plaisant de jouer les sadiques avec toi en disant non. » D’autant plus que ce n’est pas vraiment son style de refuser quelque chose. Et si cela se trouve, Tay est peut-être bien le seul à avoir subi un refus de la jeune femme. Blague à part. « Je te crois et je te fais confiance. T’as pas besoin de prouver quoique ce soit, tu sais. » À moins que… Si, il y a bien quelque chose que Tay peut faire c’est de couper son (maudit) téléphone cette nuit ou, juré, la jeune femme étripe son patron (et lui compris) si ce dernier venait à appeler au petit matin pour Dieu sait quoi. Elle se relève de façon à se retrouver assise sur ses genoux. « En fait, il faut juste qu’on trouve une petite place pour nous dans nos emplois du temps de ministre. » Et c’est peu de le dire ça. « Pas très étonnant en effet. » La jeune femme pose sa tête sur l’épaule de Tay et, promis, elle ne dort pas.

« ah si, t'as trouvé ça plaisant? je vais me venger, pour ça, alors. » j'saurais pas comment me venger, mais bon. un jour je trouverai bien comment, même si j'suis au courant qu'elle n'est pas sérieuse. autrement, ce serait inquiétant. c'était rassurant que d'entendre de sa propre bouche qu'elle me faisait confiance. j'étais du genre à vouloir tout prouver au monde entier, alors inutile de mentionner que j'étais un peu angoissé quand à ce début de relation. rien de très grave, ceci-dit. au contraire, même. « c'est le principal enjeu, en effet. j'veux bien apprendre à prendre une heure de dîner complète si c'est notre dernier recours. » pour la première fois de ma sainte vie. « sinon, nos traditionnels matins, de toute évidence. c'est après que ça se complique. »

Outre la présence de groupies – avouez que Tay est… a tout pour plaire quoi – c’est également son style de vie qui a très souvent freiné la jeune femme, qui elle-même s’est pas mal cloisonnée dans son travail. Elle sourit en repensant à leurs fameux « traditionnels matins » autour d’un café. Ça remonte à loin ces prémices. « On trouvera bien notre truc, sans avoir besoin de se constituer un planning, va. » Non ça sérieusement… C’est bien un truc de vieux ou de couple marié avec des enfants et une sacrée routine. Ils sont encore très trèèèèèès loin de là. Bien que ça ne soit pas chose facile de se voir quand ils le veulent, Sephora ne tient absolument pas à s’embarquer dedans « Ça remet un peu en question le fait que je comptais aller dormir. Histoire de profiter de la disponibilité de monsieur. »

malheureusement, j'crois que le planning allait être nécessaire. en vérité, je n'avais pas l'habitude de vivre en prévoyant un quelconque temps libre. maintenant, ça allait être différent. j'imagine que pour l'une des premières fois de ma vie, je vais avoir hâte de quitter le boulot le soir, haha. une très grande première. « arrête, j'suis pas si indisponible que ça. » peut-être bien que j'essayais d'me convaincre, en même temps. dans tous les cas, c'était loin d'être convainquant. « je ferai même des efforts pour travailler de manière.. normale. » hahaha. je ferai même des efforts pour ne plus être un robot. que pour toi.

« J’admets qu’il y a eu pire. » Comment cette longue période où ils n’ont pas eu leur café du matin, ensemble. Et ce n’était pas forcément à cause de la distance et du malaise qui s’étaient installés entre eux, juste par ce qu’ils étaient tous les deux beaucoup pris par leurs propres occupations. « Travailler de manière normale ? Ça veut dire quoi ? » Non parce qu’il n’a pas un job super normal non plus. Ce n’est pas tout le monde qui passe sa journée (ou presque) face à une caméra, puis qui se retrouve sur les écrans de chez pas mal de gens.

pas faux, il y a eu pire. maintenant, j'ai tout de même le temps de respirer. un petit peu, entre deux appels. « ça veut dire que j'vais oublier l'overtime à tous les soirs. ça veut dire que j'vais pas accepter tous les contrats qui me passeront sous le nez. ça veut aussi dire que je fermerai mon téléphone, de temps à autre.. » j'prends la peine de fermer mon téléphone devant ses yeux. comme quoi il faut le voir pour le croire. « ça m'brise même pas le coeur. c'est bon signe. »

La jeune femme reste bouche bée suite aux propos de Tay. « En fait, ton travail c’est carrément une addiction. J’avais pas remarqué. » Genre une spirale infernale. Elle ferme enfin la bouche histoire de reprendre son souffle. « T’as déjà pensé à consulter ou quelque chose du genre ? » Et la voilà qui se met à culpabiliser pour ne pas avoir constaté qu’il en était arrivé à ce point ou pour avoir raté des occasions de passer du temps avec lui ou pour encore tout un tas d’autres raisons. Sephora tente tout de même en léger sourire en le voyant éteindre l’appareil. « Tu me rassures, je tiens pas à te briser le cœur de quelque façon que ce soit. » Du moins plus jamais avec des éternels refus. Elle se tortille pour attraper son téléphone et faire de même avant de le faire glisser sur la table basse. « On est donc… tranquilles. » Elle frôle les lèvres de Tay tout en croisant les doigts pour qu’un drame ne se passe pas dans cet immeuble.

c'moment étrange quand je ne sais pas trop si elle use de sarcasme ou non. c'est qu'elle semble vraiment étonnée, alors que je pensais qu'elle était bien au courant de mes habitudes quant au boulot. quand elle me demande si j'ai déjà pensé à consulter, c'est le comble. « .. sérieusement? » oui, parce que j'me demande sincèrement si elle blague ou non. « pourquoi, consulter? » parce que j'aime mon travail, et que ça ne m'embête pas d'être surchargé. enfin. peut-être que pendant tout c'temps, elle n'était pas sérieuse, non plus. « ça fait changement. » oui, parce que la dernière soirée ensemble remontait à loin.

La jeune femme cligne des yeux ne croyant pas qu’il puisse prendre cela sérieusement. Ce serait l’hôpital qui se fout de la charité, non ? « Prends pas ça au premier degré. » Elle le fixe dans les yeux pour s’excuser, puis sourit lorsqu’il souligne le changement. « Ah bon ? » Elle l’embrasse dans le coup et se reprend avant d’aller plus loin. Voilà, ils avaient bien perdu la petite Sephora qui était venue en bonne amie pour le sauver d’une soirée en tête à tête avec lui même ou sa solitude, au choix. À défaut, ils avaient retrouvé l’autre Sephora, celle qui était éperdument amoureuse de son meilleur ami. « C’est mauvais signe ou ? » La jeune femme commencerait presque à paniquer si Tay se mettait à douter ou quoique ce soit dans ce registre.

ma naïveté m'aura fait honte plus d'une fois. quoi que j'pourrais peut-être mettre ça sur le dos de la fatigue ou du stresse. pendant que j'suis occupé à mesurer mon niveau de stupidité, j'sens ses lèvres contre mon cou. ouhla, vague de chaleur. je reste perplexe quelques instants à sa réplique, avant d'enfin comprendre. « je parlais du fait que nous étions tranquilles.. » je me permets un petit rire, qui au final, n'est pas si petit que ça. « je ne commencerai pas à te faire des sous-entendus de ce genre, bien que j'espère sincèrement que tu ne me briseras pas le coeur. sauf que je sais que ça n'arrivera pas. enfin, je l'espère. j'serais pas en train de me contredire? » c'est ton baiser de tout à l'heure qui m'rend confus. c'est de ta faute.

Quant à Sephora, elle ne peut pas s’empêcher de rougir en ne comprenant pas le sens de sa question au début. Être tranquilles… Elle prend le temps de réfléchir un peu, l’air sérieux et tout et tout. « Ça ne nous est jamais arrivé, si ? » Ou juste pendant quelques secondes, quelques minutes, comme le temps d’un café par exemple. Et encore… La jeune femme arque un sourcil après tous ces mots qui se contredisent. C’est définitivement étrange tout ce qu’il dit. « Je sais pas trop, mais t’es carrément… Pas dans ton assiette. » Non, elle n’a pas l’intention de lui briser le cœur. Pas tant qu’elle considère qu’il est celui avec qui elle veut faire sa vie un jour ou l’autre. « Désolée. » Désolée de te rendre comme ça. Peut-être qu’elle va trop vite, non ? Elle se décale pour s’installer sur le canapé, sans être collée à Tay, mais sans pour autant être trop loin.