la semaine prochaine? je ne prévoyais pas des vacances de sitôt, mais en même temps, j'étais pas vraiment du genre à en prendre. mais, avec sephora, jamais j'refuserais un tel truc. « oouh. c'est bientôt, hahah. j'vais voir ce que je peux faire, j'te donne des nouvelles dès demain si j'ai une réponse. j'dormirai pas de la nuit, pour avoir une sale tête et alors j'serai plus convainquant. » quoi que j'ai déjà une sale tête. breeeef. « ouais, j'suis d'accord. et ça m'donnera l'occasion d'aller saluer ma soeur. » toujours aussi attirant? voilà qui m'fait sourire davantage, disons. en tout honnêteté, je n'avais pas vraiment besoin qu'on me le dise pour le savoir, mais d'la part de sephora, c'était toujours agréable à entendre. (toujours aussi prétentieux? la réponse est oui.) j'ouvre de nouveau la bouche, parce que même si j'ai une fourchette, sephora, elle veut encore rire de ma gueule. alors, j'tends la mienne vers sa bouche. « ouais, à tous les jours. à ton tour. »

Avec son nouveau petit air triste sur le visage, la jeune femme a l’impression de précipiter les choses vu les propos de Tay. « Sinon, on voit un autre moment. Comme tu veux. Enfin avant que tu craques, ce ne serait pas plus mal. Ou alors, je te kidnappe et ton patron n’aura pas le choix. » Retour de son sourire taquin, accompagné d’un haussement d’épaule. Cependant, elle n’a pas le temps de rajouter quoique ce soit… Elle louche devant la fourchette avant de l’accepter. « Okay, à mon tour d’être ridicule ? Tu te fais plaisir ? » Sephora s’essuie la bouche et se laisse glisser du plan de travail. « Mh, attends, j’ai soif maintenant. » Elle s’absente le temps d’un aller retour au salon pour récupérer leurs verres, puis remonte au même endroit. « T’en veux d’autres ? »

avant, j'aurais probablement répondu que j'craque jamais. sauf que j'crois pas que ce serait très crédible si j'disais un truc du genre, actuellement. « on verra bien. j'demanderai, et si je peux, alors ce sera l'idéal. » oh oui, kidnappe-moi. hahahah. j'ris en la voyant loucher. « chacun son tour, c'est comme ça. t'sais que t'es magnifique, avec tes yeux comme ça? » tu peux t'moquer de moi, mais j'peux le faire aussi. mais que tu louches ou non, t'es magnifique quand même, hahah. sephora s'absente, puis revient avec nos coupes. « tu veux me saouler, puis me corrompre, c'est ça? »

L’idéal. Oui, certainement. Et non, cette perspective n’angoisse pas trop la jeune femme pour le moment. Ce sera une autre histoire lorsqu’ils monteront à bord de l’avion, ou dès le taxi en direction de l’aéroport. Et paf, elle le laissera tomber sur le tarmac. Ou pas. No way. Revenons à la conversation… « La bonne blague. » Arf, les compliments dans ce genre… Ils ne changeront décidément jamais nos deux « tourtereaux ». Mais Sephora l’accepte avec un grand sourire, un peu à la légère. « Comment t’arrives à connaître mes plans secrets ?! » En réalité, ce n’est absolument pas vrai. Enfin, disons qu’elle sait pertinemment qu’elle n’ pas besoin de le saouler pour le « corrompre » (et ce, dans tous les sens du terme).

« tsss, arrête, ça ajoutait à ton charme. » en même temps, elle ferait n'importe quelle figure que je la trouverais jolie. « je lis dans tes pensées. vraiment. » si seulement, hein. ceci-dit, j'ai toujours eu vachement peur que quelqu'un sache vraiment lire dans les pensées, c'est quelque chose qui m'perturbe à tous les jours, haha. « oooh. je vois. t'as mis un truc dans mon verre, c'est ça? » j'faisais pas très crédible, avec mes yeux plissés et mon sourire qui ne voulait pas s'éteindre. mais bon, de toute manière, ce n'est pas comme si c'était sérieux. « c'est mal. très mal. »

S’il continue ainsi, la pauvre petite Sephora va encore rougir. Elle se contente d’acquiescer en se mordant l’intérieur des joues. « Tout a fait mon genre. » Non sérieusement, il faudrait toucher le fond pour en arriver là. La jeune femme adore, aime peut-être bien, Tay, mais elle n’a pas besoin de mettre quoique ce soit dans son verre. Sauf peut-être une sacré bonne dose de courage pour qu’ils baissent tous les deux les armes. « D’ailleurs, je vais pas tarder à rentrer. Passé un verre, je ne serais plus capable de conduire. Ce serait con de finir la soirée aux urgences. » C’est ainsi qu’elle s’étire, sur ces bonnes paroles, afin de récupérer ses esprits.

elle n'allait pas tarder à rentrer? « paaaardon? » j'étais assez perplexe. j'croyais qu'elle allait passer la nuit ici, genre, juste passer la nuit ici hein. j'insinuais rien d'plus, haha. limite, j'voyais peut-être en cette soirée l'opportunité de s'rapprocher un peu. non, en fait, j'voyais carrément en cette soirée l'moment idéal pour qu'on s'rapproche, elle et moi. juste un peu, question de retrouver c'qu'on avait avant, ensemble. de rattraper un peu le temps perdu, car, on avait perdu vachement de temps en un an, quand même. je n'avais certes pas l'intention de lui déclarer ma flamme une millième fois, tout d'même, mais j'sais pas.. en tout cas. « et mon sofa terriblement confortable, lui? » non, je n'avais pas trop osé dire 'mon lit', simplement parce qu'elle aurait pu voir en cette tournure de phrase une genre de supposition pas très subtile. « et moi? » eh puis tant pis, elle l'interprétera comme elle le voudra.

C’est une sorte de surprise de le voir réagit de la sorte. C’est tellement compliqué et parfois ambiguë, que Sephora pensait qu’il valait mieux ne pas insister et rentrer. Chacun chez soi quoi… Bref, elle pense à trop de choses alors que Tay est encore imprévisible. « Tu crois que ton sofa va se vexer ? » Elle hausse un sourcil. Pourquoi pas après tout ? Et c’est vrai qu’il est terriblement confortable et qu’elle n’avait pas dormi dessus depuis un petit bout de temps. « Non sérieusement, me dis pas ça. Je saurai pas résister. » Il manquerait plus qu’il fasse les gros yeux, vous savez comme les chatons là… Sephora pourrait fondre sur place et ne plus rien lui refuser. Ou presque, ahah. Elle boit une nouvelle gorgée de vin. « T’as encore faim ? Ou on peut retourner tenir compagnie à ton canapé ? » Elle ébouriffe les cheveux de Tay et plonge ses yeux dans les siens.

« mon sofa ne sera pas vexé, non. mais moi, par contre.. » sourire. non, je n'allais pas être réellement vexé, de toute évidence. juste déçu. déçu de ne pas avoir la même proximité que jadis, avec sephora. « et pourquoi tu devrais résister? » quoi que, ce n'était pas nouveau. elle n'a jamais flanché, depuis le premier jour où j'ai commencé à vouloir qu'elle devienne ma copine. l'pire, c'est que je ne sais pas réellement pourquoi. au début, j'croyais que c'était trop tôt, à cause de sa relation amoureuse qui avait mal terminé. mais maintenant, j'capte plus trop. j'me dis que j'dois être le problème, ou j'sais pas. je n'en sais rien. elle m'sort de mes pensées en m'ébouriffant les cheveux. oh. un contact. (si, j'suis désespéré à ce point.) je la fixe, j'pense trop et j'capte pas que je dois répondre. alors quelques secondes se passent avant que j'me réveille. « heum, j'sais pas. peu importe. sephora, j't'aime beaucoup. » du grand art. du grannnnd art, tay. inutile de tenter d'expliquer c'moment, j'saurais moi-même pas le faire.

La jeune femme reste… bouche bée. Pas vraiment le choix. Cette petite bombe n’était pas vraiment attendue. Elle sait de quoi il parle. « Okay, tu réponds pas trop à la question dans l’immédiat. » Les histoires, ça vient, ça repart. Du moins, au passé. Puis, ça a été douloureux la dernière fois et depuis, elle ne s’en sent plus capable. Qui plus est, « friends with benefits » n’a jamais été son « truc » (et encore, il ne fait plus parti de cette simple catégorie d’ami). Bref, ce n’est pas Tay le problème, c’est presque un véritable traumatisme. Pourtant, Sephora a confiance en lui. « Je t’aime aussi. C’est juste que je m’en suis jamais remise. » Sephora termine sa phrase en posant la tête sur l’épaule de Tay, se redemandant pour la énième fois s’il ne serait pas temps de se jeter à l’eau.

probablement que le moment était mal choisi. rectification : le moment était effectivement mal choisi. j'détecte un genre de petit malaise. en tout cas, si elle ne l'est pas, moi j'le suis. puis, j'sens un énorme sentiment de soulagement lorsqu'elle parle une deuxième fois, puis pose sa tête contre mon épaule. alors, j'passe mes bras autour d'elle, puis la sers contre moi. « dis, tu ne l'aimerais pas encore? » parce que j'me dis qu'après tout ce temps, ce n'est pas vraiment normal qu'elle en soit toujours au même stade. après, j'étais mal placé pour comprendre les relations amoureuses. j'sais pas si j'ai envie d'avoir une réponse, au final. je n'ai pas l'impression que sa réponse sera positive, mais si tel était le cas, j'crois que je serais juste dévasté. « c'est pas grave, t'sais. avec le temps, j'ai appris à attendre, comme un grand. » à vrai dire, cette relation était surtout ce sur quoi tous mes espoirs reposaient. c'était c'que j'attendais plus que tout au monde, mais j'voulais pas paraître impatient, et j'voulais pas donner l'impression de presser les choses, comme j'ai déjà fait dans le passé.

Elle se cocoone littéralement dans ses bras. Tu vois, ce n’est pas si compliqué. Et puis, elle manque de rire. Sa question est insensée et quelque peu ridicule. Du moins, Sephora ne parvient pas à se l’expliquer, puisque pour elle, il n’y a pas le moindre rapport. « Tu ne serais pas jaloux, par hasard ? » Elle s’écarte un peu pour lui répondre, sincèrement, les yeux dans les yeux. « Non, ça c’est sûr. » Elle accompagne sa réponse en faisant non de la tête. Après quoi, la jeune femme retourne contre lui. « Je suis vraiment désolée. » Et elle pourrait rester dans cette position pas mal de temps, même si le sofa de monsieur est définitivement plus confortable et qu’il les appellerait presque.

moi, jaloux? pas vraiment, même si j'avais toujours eu une petite crainte qu'elle tombe sur un type avec qui tout serait moins compliqué. un type qui lui ferait oublier son blocage, ou un truc du genre. je faisais tout de même tout mon possible pour tenter de comprendre que ça ne concernait personne d'autre qu'elle, mais il y avait toujours cette petite voix en moi qui m'répétait que c'était possible que j'y sois pour quelque chose. « j'suis pas un type jaloux, j'me demandais juste très sincèrement si c'était possible. ceci-dit, j't'avoue que j'ai eu peur de la réponse. » peut-être bien que j'me sentais un peu con de lui avoir demandé. ceci-dit, j'étais rassuré, et c'était tout c'qui m'importait. « je te pardonne. haha. » de toute, j'serais jamais capable de lui en vouloir pour quoi que ce soit. « je n'ai qu'une petite requête, par contre.. » semi-blague, semi-vérité. « .. branche-toi avant mes trente ans. par pitié. » j'ris légèrement.

« T’as pas à t’inquiéter. » En gros, c’est soit Tay, soit rien (en dehors du couvent ou de la maison de campagne avec tous ses chats). Et, entre nous, finir vieille fille ne fait pas parti de ses perspectives. Non non, elle se voit toujours dans une maison avec une famille et tout, et pas comme demoiselle au pair qui, passé un certain âge, aurait raté sa vie. « Trente ans ? J’ai encore un peu de temps alors. » La jeune femme rit à son tour, intriguée. « Mais pourquoi cet âge là précisément ? » Elle hausse un sourcil. Est-ce que Tay aurait une date de fin de consommation ou un délai d’utilisation optimal, comme les yaourts ?

heureux de savoir que je n'avais pas à m'inquiéter. ceci-dit, 'ne pas s'inquiéter' ne faisait pas partie du vocabulaire des personnes dans mon genre. l'anxiété guidait ma vie, disons, même si j'devais avoir l'air du mec le plus libre d'esprit du monde. trente ans. trente ans, ça lui donnait moins de quatre ans pour se décider. et si, par malchance, elle ne se branchait pas avant mon anniversaire de l'âge qui tue, alors.. alors voilà. ce serait terrible, point barre. « c'est l'âge fatidique. c'est l'âge où tout le monde a une maison, une copine, un chien, peut-être même des enfants, un job stable, une routine, une vie. la vingtaine s'termine bientôt, et j'crois que t'as même pas idée à quel point j'suis effrayé. » oui, parce que la vie, ça passe vite. beaucoup trop vite. sauf que j'suis au même stade depuis trop longtemps. je n'avance pas. « trente ans, c'est officiellement la fin de la vingtaine et donc la fin de la période décisive. en tout cas. je me comprends. » beau petit monologue pas très loin d'son oreille (car non, je ne l'ai toujours pas lâché.)

Sans bouger, Sephora l’écoute jusqu’au bout. S’il faut tout « ça » à trente ans, ils ont du boulot sur la place. Mais elle… comprend, bien que d’ordinaire c’est l’horloge féminine qui s’alarme la première. « Ça en fait tout un programme. » Puis, elle se met à penser tout haut sans s’en rendre compte. « Donc t’es pas celui qui me brisera le cœur à nouveau. » Ouais, cette histoire a définitivement laissé des séquelles, la peur qu’elle se réitère. Encore et encore. La jeune femme l’embrasse dans le cou avant de s’en détacher. « On peut… Se laisser une chance ? » Les yeux dans les yeux, avec un haussement d’épaules.

Et dire que la jeune femme vient juste de lui sous entendre qu’elle accepte enfin de former un couple avec lui… Qu’est-ce que ce sera le jour où elle lui déclarera quelque chose de plus important ? Elle affiche un fin sourire, plus sereine que lui. « Respire Tay. » Le pauvre, il ne manquerait plus qu’il tourne de l’œil et entre nous, elle n’a plus qu’un vague souvenir des gestes de premier secours. « … » Oui, bon ce n’est pas forcément si simple à dire de vive voix. On dirait une adolescente qui se déclare pour la toute première fois. « J’ai bien dit ce que j’ai dit : on peut essayer de former un couple, un vrai, officiellement. Voir si ça fonctionne et tout. » Après tout, ils agissent bien comme tel, parfois, de façon cachée. « Ça n’a pas l’air si compliqué, n’est-ce pas ? »

oh, moi qui croyait nepasrespirer subtilement. voilà qu'elle le remarque. j'ris nerveusement avant de me passer une main dans les cheveux. un énorme silence s'installe. « si tu veux me voir respirer, sephora, il va falloir que tu m'aides un peu, là.. » j'souris, puiiiiis enfin.. le silence se brise. ma première réaction est de me retourner. dos à elle. on peut mourir d'un overdose de joie? j'me passe les mains dans le visage, puis j'trahis le plus gros sourire qui soit. « oooh.. » j'me retourne. comme à the voice. (non, pas comme à the voice, quand même. un peu de sérieux.) c'est comme si j'tentais de garder mon sérieux sans raison valable. sans succès. « je vois.. » j'dois faire quoi, maintenant? c'est le moment où tu dois l'embrasser, tay. mais j'suis timide, tout d'un coup. shame on me. « tu sais que tu m'prends vraiment par surprise? »

Sa réaction est... Non pas troublante, mais quelque peu surprenante. Et puis c’est mignon aussi. Tay n’est plus vraiment le Tay qu’elle a « toujours » connu, notamment à la télé : mec tranquille, sûr de lui (en plus de toutes les faires tomber, ahah).« Bienvenue au club. » Curieuse, Sephora l’observe se tourner. Quel comédien quand il le veut. Ceci dit, cela lui fait plaisir de le voir aussi joyeux. Ainsi. Ça faisait longtemps, même, que cela n’était pas arrivé. « Je suis vraiment sérieuse : je baisse les armes, grand plongeon et tout et tout. » La jeune femme passe ses jambes autour de la taille de Tay pour qu’il ne tente pas de s’échapper, que ce soit du regard ou intégralement. « Alors, cette chance ? »

et il y avait de ces moments, où mon côté assez enfantin prenait l'dessus. c'était pas très commun, ces temps-ci. ceci-dit, cette simple nouvelle allait m'remonter le moral pour un -très- long moment. j'avais imaginé c'moment tellement de fois, que j'crois que c'est ce qui m'empêchait de réagir normalement. elle m'avait carrément pris par surprise. j'suis juste là, figé, souriant, perplexe. puis, la voilà qui est tout près, ses jambes autour de ma taille. alors, c'est vraiment vrai. j'mets un moment avant de parler. « plus beau jour de ma vie toute entière. j'suis cliché, hein. » c'est que j'ai attendu si longtemps, pendant des mois et des mois et des mois d'incertitudes. « wow. » oui, c'est tout c'que je trouve à dire actuellement, car j'suis étrangement intimidé, encore. les mots ne se présentant pas, j'pose mes lèvres contre les siennes.. pour la première fois depuis un sacré moment.

« Le plus beau jour de ta vie, rien que ça ? » Ce n’est pas une demande ad vitae aeternam (bien que cela puisse le devenir un jour ou l’autre). Et qu’est-ce que ce sera alors le jour où ils franchiront une étape vraiment décisive (sans pour autant les nommer). « De toute façon, rien que la date est clichée. » Amusée, sourire aux lèvres, c’est ce que la jeune femme finit par glisser après son baiser. Après quoi, elle attrape son verre et descend une gorgée sans même prendre le temps de trinquer à cette bonne nouvelle. « Fuuuuh, ça fait pas mal d’émotions pour une soirée. » Sephora finit par rire, toute nerveuse qu’elle est.

« rien que ça, oui. » j'ris légèrement. j'crois que c'est exactement la 'nouvelle' qui me fallait. rien n'aurait pu m'faire le même effet. même un nouveau boulot encore plus payant ou plus valorisant ne m'aurait pas donné cette sensation d'être libéré de je n'sais quoi. « par contre, pour la date, c'est de ta faute, hein. mais moi ça m'va. » ce sera plus facile à ne pas oublier, haha. ceci-dit j'suis pas du genre à oublier c'genre de choses. « en effet.. pas trop traumatisée.. d'avoir fait le saut? » j'espérais que tout s'passe bien. qui sait, peut-être allait-elle mal vivre le fait d'être désormais en couple?

Elle sourit pour se rassurer. « Écoute… Pas encore ? » Il ne manquerait plus qu’elle commence à flipper parce qu’il pourrait un jour la larguer maintenant qu’ils sont (enfin) ensembles. « Je serai surement beaucoup plus parano qu’avant. » Sephora ajoute ça avec une pointe d’humour. La parano, le manque de confiance en elle-même, ce sont un peu ses marques de fabrique : on ne peut pas trop la changer sur ces points. « Non, je sais pas du tout, là, tout de suite. » Elle hausse les épaules et se blottit de nouveau contre lui. Non, elle n’est pas traumatisée, elle est encore très surprise, voire sous le choc, d’avoir fait le grand saut. « Au moins, j’ai plus d’excuse pour ne pas rester ce soir. » C’est soufflé, doucement, contre sa peau et lourd de sens.

« ça m'embête pas. je n'aurai qu'à te rassurer, c'est tout. en t'rappelant à tous les jours à quel point j't'ai attendu longtemps comme le pire désespéré qui soit. » alors là, c'était vraiment c'que j'étais.. il y a quelques minutes de ça. très, très, très désespéré. et pourtant ô grand jamais je n'aurais abandonné. la voilà de nouveau qui est contre moi, puis j'me retrouve à jouer dans ses cheveux blonds sans qu'il n'y ait un malaise quelconque. t'sais, la sensation de la délivrance. c'est exactement ça. « et tu n'dormiras plus jamais sur mon super canapé.. dommage pour lui. heureusement pour moi. » et j'pourrai te dire je t'aime à l'infini sans avoir la sensation de t'foutre la pression.