Je me retrouvais là, les yeux bandés, attendant simplement que l'on me rende la vue. J'avais envie de tricher, et de regarder sous le bandeau mais non, jouons le jeu. Ma main est attachée par des menottes, et cette fois ci, je n'en ferais pas le même usage que d'habitude. Cette pensée me fait sourire, et lorsqu'enfin, on me rend la vue, je n'ai qu'une seule envie : regarder avec qui je suis... Oh, bah ça va, ce n'est pas une mauvaise surprise ! Il s'agit de la jeune fille avec qui j'ai partagé une partie de bière pong, il n'y a pas si longtemps. J'ai tellement bu que je ne me rappelle même pas qui a gagné ! Salut ! Alors, heureuse ? Je dis ça pour rire, histoire de détendre un peu l'atmosphère. En vrai, on ne se connait pas plus que ça.

Je détestais le fait de ne rien voir, j'avais l'impression d'être aveugle, menottée à quelqu'un dont je ne connais ni l'apparence ni le nom. Et puis les menottes me donnait une vague impression de prison, alors comment se sentir à l'aise ? Lorsque le bandeau me fut retiré, je me senti tout de suite mieux ; plus de noir à portée de vue, mais l'homme avec qui j'avais joué au beer pong ! Quel surprise de le revoir à mes côtés. Hey ! Ouais, c'est déjà plus rassurant que d'être avec quelqu'un dont vous ne connaissez pas le visage. Kelyan, c'est ça ? j'essayais de me rappeler son nom, qu'il m'avait donné lorsqu'il était complètement à l'ouest.

Le silence. Le noir. Déa remue, faisant couiner ses boots sur ce qui semble être du carrelage. La respiration des autres participants. Un petit courant d'air qui vient d'on ne sait où. Ses mains la démangent. Elle voudrait enlever le bandeau qui la rend aveugle. A son poignet, elle sent le métal froid des menottes qu'on lui a passées quelques minutes auparavant. Avant cette salle. Un sourire poind sur son visage alors qu'enfin elle recouvre la vue. Premier réflexe, tourner la tête. Les sourcils se fronçent et puis elle se détend. déa, enchantée. et elle présente sa main, celle qui n'est pas entravée par les menottes. De part et d'autre de la salle elle aperçoit des visages connus. Elle se concentre sur sa compagne de cellule. Elle trépigne. Ca promet.

Le métal froid qui lui serre le poignet inquiète Leah, alors qu'elle retire son bandeau pour voir qu'elle n'est pas attachée contre un objet, mais contre une personne. Au moins, le sourire que sa compagne d'infortune lui lance est sympathique. « Leah. Enchantée! » Elle lui serre la main du mieux qu'elle le peut, étant donné que leurs mains libres ne sont pas compatibles pour ce genre de geste. Une fois de plus, la jeune femme observe autour d'elle, rigole en voyant les gens présents. « Dans quel truc de dingues on s'est embarquées, dis moi? »

Tu attends patiemment, les yeux bandés. Il n'y a rien de mieux que de te bander les yeux pour te faire stresser. Tu ne te rappelles même plus pourquoi est-ce que tu t'es embarquée dans cette galère. Probablement parce que tu adores jouer et que ce jeu à l'air particulièrement intéressant. Ce n'est qu'une fois que l'on t'en donne l'autorisation que tu retires le bandeau de sur tes yeux. C'est aussi à ce moment-là que tu découvres ta partenaire de jeu à savoir ta cousine. Ca promettait d'être amusant. Hola ! On est dans la même galère maintenant ! Je sais même pas ce que je fais ici en fait. Le fait que tu la connaisses plus ou moins t'enlève déjà un certain stress mais ça ne suffira peut-être pas. Tu ne sais pas vraiment ce qui t'attend et tu as toutes les raisons de te méfier.

Je retire mon bandeau, tout doucement, j'appréhende un peu de découvrir où je me trouve et surtout avec qui. Le temps que mes yeux s'habituent à la lumière aveuglante de la pièce, j'entends ma partenaire qui se présente. Je ne pense pas la connaître, ni l'avoir connu par le passé. Je remarque que la pièce est intégralement de couleur blanche, il n'y a rien sur les murs et j'aperçois trois portes, ça promet pour la suite. Ravie de te connaître, Annabelle. Je m'appelle Axelle, avec deux L. J'ai pris l'habitude de préciser, marre qu'on écrit " Axel " un peu partout, je ne suis pas un mec, merde. Les menottes à mes poignets commencent à me démanger, j'espère qu'on va me les retirer au plus vite, je déteste ne pas être libre de mes mouvements, ça me fait paniquer. Dis, t'aurais pas la clé, par hasard ? Qui ne tente rien n'a rien.

La poignée de main est ferme malgré quelques problèmes tactiques. Leah. Déa sourit. La blonde semble aussi ravie qu'elle alors qu'elle parcourt la salle des yeux. franchement j'en ai aucune idée mais j'ai hâte de découvrir ça. Un nouveau coup d'oeil aux menottes. Déa a laissé tombé les bouquins et pour cette fois-ci elle va vivre. Elle. Juste elle, Déa. Juste pour aujourd'hui, peut-être. Peut-être aussi que ça durera un peu. Elle n'en sait rien et elle profite. je suppose qu'on va pas réussir à se débarrasser de ça très facilement ? qu'elle avance en pointant les menottes du menton. A côté, chacun s'agite. Certains semblent se connaître, d'autres binômes se découvrent. Personne ne leur a encore rien dit concernant la suite des évènements. Mystère et boule de gomme comme on dit.