je me réveille en grognant et en serrant des dents. mmmhh. je suis crevé. hier soir, j'ai pas pu m'endormir à cause d'un sms envoyé par catlynn. je savais pas quoi répondre alors j'ai mis l'alerte rouge sur tous les portables de mes potes pour savoir ce que je devais lui écrire. au final, j'étais plus rassuré que la veille, mais je n'avais toujours rien envoyer à la rousse. je soupire parce que de toute ma vie je n'ai jamais vu un gars aussi apeuré par les filles et leurs pouvoirs mystérieux que moi. j'ai l'impression d'être toujours à un train en retard par rapport aux autres garçons. je me frotte les yeux, avec un sentiment de mal à l'aise. car oui, le rêve que je venais de faire était assez oppressant. les chats sont définitivement des créatures bizarres. rêver d'eux n'est jamais bon signe de présage. sérieux, je suis encore sous le choc. je regarde mes mains pour savoir si tout cela n'était qu'irréel. pas de traces de griffures. je souffle et me lève. une fois dans le salon, j'aperçois wade. ce mec me fait froid dans le dos. je sais pas ce qu'il a contre moi. peut-être qu'il m'emmerde juste pour remplir ses journées. je ne sais même pas si on est pote. je crois que non, vu le regard qu'il me lance du coin de l'oeil. glurps. je m'arrête net et timidement lui fait un geste de la main. salut. je n'ose pas dire son prénom, de peur qu'il ne se fâche encore. en fait, je n'aurais du rien dire. le truc c'est que je me demande pourquoi je suis encore son colocataire. pourquoi est-ce qu'il ne me vire pas ? c'est lui qui est arrivé en premier et qui m'a pris dans son humble demeure, puis m'a adopté comme souffre-douleur. heu... café ou chocolat ? ta gueule gabi, ta gueule, je la vois venir à tout moment.

     the best proof of love is trust

tu ouvres les yeux, plutôt péniblement. les quelques rayons de soleil présents dans le ciel filtraient à travers le rideau. chose que tu n'appréciais pas plus que cela, en soit. alors tu te lèves dès que tes yeux sont complètement ouverts. tu traînes les pieds jusqu'à la douche, y a pas un bruit dans l'appartement. t'as pas de compagnie, pour une fois. et ton colocataire, le p'tiot gabriel doit encore dormir. tu prends ton temps sous la douche. surtout tu te dépêches pas. ça te fait un peu oublié la tension de ses derniers jours. entre val' et clayr, t'étais servi. sans compter le boulot. après une vingtaines de minutes à rêvasser à moitié sous l'eau chaude, tu sors enfin. tu te sèches et t'enfiles une tenue assez décontracté. et tu pars dans le salon, où à ta grande surprise, tu croises gabi. le colocataire que t'avais pris sous ton toit. même si tu passais le plus clair de ton temps à lui gueuler après, tu l'appréciais ce gosse. t'entends un son sortir de sa bouche, tu tournes vaguement la tête dans sa direction et tu aperçois sa main se lever. il te salue. tu grognes juste un petit coup, pour dire que t'avais entendu quoi. mais pas de réponse plus claire que ce simple grognement. café ou chocolat. te dit-il. tu redresses le buste et le regarde. tisane, avec ton sourire de grand méchant loup. un peu ironique, un peu foutage de gueule. ou comment bien commencer la journée, n'est-ce pas ?