jamyn & flynn

elsewhere - surfers paradise samedi soir, fin de la semaine de travail. Bosser dans un magasin de lingerie, c'était l'assurance de bien rigoler, de récupérer des stocks, mais aussi le problème de faire face aux exigences (et aux malheurs) des clientes, Justement, la dernière de ce soir m'avait fait tout un speech sur sa rupture et donc sa nécessité de refaire la totalité de sa garde-robe, incluant ses sous-vêtements. Mais nous étions en fin de stock, mes collègues et moi avions allègrement pioché dans ce qu'il restait. C'était donc vêtue de sous-vêtements flambant neuf sous ma robe rose. Un samedi soir sur gold coast, un samedi soir d'une jeune australienne désœuvrée. Assise au comptoir d'un bar de nuit, sirotant un cosmopolitan, j'observais la décadence de la jeunesse de la gold coast autour d'une musique électro.

Une voix me sortit de mes pensées. Je levais les yeux vers un - charmant - jeune homme qui se trouvait à ma droite immédiate, un verre de gin à la main. Machinalement, je vérifiais sa main - chat échaudé craint l'eau chaude - pas d'alliance, très bien. Si je voulais un autre verre ? Toujours, quelle question. Avec plaisir Répondis-je avec un léger sourire. Trainer à surfers paradise c'était toujours l'assurance de trouver quelqu'un pour vous offrir un verre. Ou deux. Ou plus. Tout ce qu'on recherche quand on est une jeune femme de 21 ans donc.

Je souris à nouveau. Il est charmant, je ne demande pas plus. Je n'ai jamais été une fille compliquée - sauf quand il s'agit d'histoire - alors autant en profiter. Je suppose que je n'attends personne. Pas exactement vrai. Je sais que je n'attendais personne, sauf peut être quelqu'un pour me sortir de mes petits tracas quotidien. Mon deuxième verre arrive. Le sien aussi. Un deuxième gin : j'approuve. Le goût sucré de mon Cosmo pétille sur mes lèvres. Flynn donc. Jamyn. Je guette la réaction. Mon prénom fait généralement tiquer les gens. Mes parents ont toujours eu le chic pour choisir des prénoms étranges. Peut être devrais-je dire quelque chose de plus. Je me contente de sourire en prenant une nouvelle gorgée de sucré.

Elle sera à moi pour la soirée. Je sirotais mon verre en la regardant langoureusement. Elle était typiquement le type de femme avec laquelle il savait qu'il pouvait s'amuser une nuit sans qu'elle reste collée à ses baskets. Elle m'apprit qu'elle n'attendait personne, tant mieux. Je lui souris, elle me rendit un sourire. Elle m'apprit son nom, Jamyn, et tout ce que je puis me dire, c'était que ça finissait comme mon prénom. C'était un signe. Très joli, tes parents ont du goût. Je la tutoyais à présent, puisque nous allions passer un bon moment ensemble. Approchant mon visage du sien, je passais une main à côté de sa belle chevelure et allais la mettre derrière son oreille, pour en ressortir une pièce. Le seul tour de magie que je connaissais. Tiens, elle est à toi lui dis-je en lui tendant.

Changement de ton. Il me tutoie maintenant. Puis il paraît que mon prénom est joli. Je l'aime bien ce type. Pas que mes parents aient du goût - ils ont appelé mon frère Stacy quand même - mais j'aime bien mon prénom moi. Flynn me fait ce tour stupide de la pièce qui sort de nul part. C'est idiot, mais ça me fait rire. Mais je ne voudrais pas le contrarier. Je récupère sa pièce, fait mine de l'examiner. Hum. C'est pour la chance ou pour te payer le prochain verre ? Je souris, à nouveau. C'est simple, ça me plaît.

J'avoue, mes tours de magie sont un peu pourris, comme ma drague. Mais miraculeusement, en général, les filles s'en foutent et profitent de mon corps d'Apollon. Jamyn a l'air d'apprécier ce que je fais, même si je suis plutôt maladroit. j'ai une idée. un jeu, si tu veux bien. je vais te laisser l'honneur de commencer. tu me donnes un défi pile, un défi face, et selon comment la pièce tombe, je dois réaliser ce défi, sinon, j'ai un gage. et après je ferai pareil pour toi. ça te dit ? Je lui souris encore une fois et la laisse décider de ce qu'elle va bien m'obliger à faire grâce à mon idée.

Je hausse les sourcils. Il se complique bien la vie celui là. J'observe la pièce, la faisant tourner entre mes doigts. J'hésite, je cherche. J'ai trop jouer à ce genre de jeu dans nos soirées de Southport. Mais là n'est pas la question, n'est-ce pas ? Ou alors... Ou alors on va jouer comme je l'entends pour commencer. Alors je vais être gentille avec toi pour le premier tour en te laissant des choses à deviner. Juste pour te donner une chance de t'en sortir... ou pas. Pile, je veux un autre tour de magie. Face, dis moi ce que je fais pour gagner ma vie. Je sais que je ne prends aucun risque. Les deux sont particulièrement calculé. Les garçons ont souvent un certain intêret à découvrir que je vends de la lingerie... évidemment, cela donne libre court à leur imagination quand à ce que je porte dessous. Je dépose la pièce devant lui. Tombe sur pile mon petit, qu'on rigole deux minutes.

Je m'ennuie, et c'est principalement la raison qui me pousse à proposer ce jeu. En fait, j'attends à ce qu'elle fasse des défis coquins qu'elle ne pourra refuser par la suite. Mais elle commence en douceur, me proposant soit de faire un tour de magie (ça tombe pas bien j'en connais pas d'autre), ou alors de deviner sa profession. Je regarde la pièce, la jette en l'air. Elle tombe sur le sol et roule sous le bar. Tiens, ça commence bien dis donc. "Bonus ?" lui dis-je en rigolant. Je l'observe, essayant de trouver son métier. Elle est belle. Je l'imagine mannequin ou grande femme d'affaire. Elle serait sexy dans un tailleur et avec des lunettes, hmmm .. "Allez, c'est facile. T'es évidemment dresseuse d'orang-outans , je me trompe ?"

J'attends de voir. Forcément, la pièce tombe. Bravo. Bien sur, il est loin du problème : il n'y prête aucun sérieux. Je souris : finalement pour un peu on en serait pas loin. Certaines clientes ressemblent à des orang-outants. Enfin... bref, vous voyez de quoi je parle. Ce qui n'est pas hyper plaisant d'ailleurs. Je travaille dans un magasin de lingerie. Tu me dois un autre verre pour ça Déclarais-je en finissant le mien, net. Ou alors je le traine, là tout de suite dans un coin sombre. Au choix, ça me tente aussi. Mais bon, je suppose que ça ne serait pas très correct pour une jeune fille, non ?

Magasin de lingerie ? C'est vrai que ça lui va plutôt bien, comme métier .. D'expérience, les nanas qui travaillent dans des boutiques de vêtements ont toujours des sous vêtements en dentelle qu'on a envie d'arracher mais qui coûtent 3000dollars. Je hausse les sourcils et fais un signe au barman pour qu'il amène une boisson à Jamyn. Lingerie hein ? Je dois supposer que tu en portes en dessous de ta jolie robe, ou tu en vois tellement toute la journée que tu n'en utilises pas ? Alors là, je vais droit au but. je lui fais un clin d'oeil et finis mon verre cul sec. L'alcool commence à me monter à la tête, et tout semble plus doux, j'ai envie de danser. Mais on n'est pas en boite, et dans ce bar, y a pas vraiment la place. tu voudras remonter dans mon appart' tout à l'heure ? j'habite pas loin d'ici.

Si je porte quelque chose ? Voyons quelle question. Quand on travaille dans un magasin de lingerie, on a forcément tout ce qu'il faut et plus encore. Je me balade avec des sous-vêtements qui valent la moitié de ma paye, si ce n'est plus. Je dégage le prix en fait, ça ne me concerne pas quand je récupère des stocks. Voilà pourquoi les ruiner ne me dérange pas. Tu vérifieras. Répliquerais-je en souriant avant d'entamer mon troisième verre. Ma tête tourne un peu. C'est agréable. Il est hot, ça me plaît. Et là maintenant tout de suite, c'est plus ou moins tout ce dont je me rends compte. C'est une question ou une affirmation ? C'est net.

Elle m'aguiche. J'ai tellement envie de lui arracher ses vêtements pour voir ses jolies formes agrémentées de dentelle, et je me mords légèrement la lèvre inférieure. Ce qu'elle me dit me donne l'impression qu'il se passera bien quelque chose entre nous, mais je ne préfère pas trop m'avancer. Elle peut toujours me surprendre. J'ai tout ce qu'il faut de breuvages à l'appart', et c'est bien plus intime là bas .. Je me lève lentement, manquant de tomber d'ailleurs, et lui caresse doucement le bras pour qu'elle me suive. Tous mes mouvements sont doux et langoureux. Je la dévore des yeux, et je pense qu'elle doit s'en apercevoir.

On s'est compris. Alors qu'il se lève, je finis sec mon verre. Sa main effleure mon bras, comme pour mon confirmer ce que j'ai déjà compris. Qu'il ne s'inquiète pas, je ne vais nul part ailleurs que chez lui. Si ça ne tenait qu'à moi je lui sauterait dessus, là, maintenant. Mais comme j'y avais réfléchi tout à l'heure, ce n'était pas très correct et les ragots persistent sur la Gold Coast - je n'avais donc aucune envie qu'il revienne aux oreilles de mon frangin là où je trimballais mes sous-vêtements (et ma petite personne) - il était donc préférable que je réfrène un peu mes ardeurs. Du moins pour le moment. Je descendis lestement de la chaise sur laquelle j'étais perchée pour le suivre. si tu continues à me bouffer des yeux comme ça il ne restera que mes os quand on arrivera chez toi. Ajoutais-je en riant.

Elle est exactement sur la même longueur d'ondes que moi, je le sens. C'est quelque chose comme un accord tacite. Elle descend de sa chaise avec plein de grâce, et je continue à la déshabiller du regard. Un peu plus et la bave coulerait au coin de ma bouche. Ce qu'elle me fait remarquer très vite, en blaguant un peu. Je souris et lui prends la main pour la mener à l'extérieur de l'établissement, après avoir rapidement posé le montant des verres sur le bar. Il fait un peu frisquet car le soleil a disparu, mais je me sens largement à l'aise dans mon t-shirt. Au moins dix minutes de marche jusqu'à mon appartement, le temps de discuter. Même si, honnêtement, ce n'est pas de ça dont j'ai envie. « Tu habites à Surfer's paradise ? » je lui demande, pour faire la conversation. Je l'imagine bien être dans un quartier chic, pas vraiment comme le mien. J'ai un appartement moyen dans un quartier moyen, car je me fais pas une tonne de fric non plus. « En fait, je t'ai pas dit ce que je fais, moi. Je travaille au milieu de la musique, chez un disquaire. »

Sans rien dire de plus, il me prends la main et m'entraîne à l'extérieur. La nuit est bien tombée sur la Gold Coast, mais malgrè l'hiver le temps reste agréable. Même de nuit. Alors il m'interroge sur l'endroit où je vis. La conversation n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais, mais j'aurais tout loisir de le faire taire plus tard. Non, je vis à Southport. Mais j'ai grandi à Hollywell. D'ailleurs ça fait une éternité que je n'ai pas été chez mes parents, il faudrait que j'y songe. Une autre fois, pour le moment je suis occupée. Il m'apprends qu'il travaille chez un disquaire. Moins sexy que la lingeri - qui pourrait faire mieux ? - mais ça conserve une certaine classe. Je souris a nouveau. J'imagine très bien que pour lui ma robe n'est qu'un lointain souvenir - ce que j'approuve totalement - je me vois même très bien lui arracher ses fringues dans un futur bien proche

Elle m'apprit qu'elle n'était pas du coin. La conversation n'était pas passionnante et de toute façon, ce n'était pas pour ça qu'on avait décidé de rentrer chez moi. Les sept minutes d'après furent plus ou moins silencieuses, la tension montant entre nous au fil des pas. C'était évident que l'un comme l'autre rêvions d'arracher nos vêtements dès que nous passerions la porte de mon appartement. Arrivant à mon immeuble, je passais la porte d'entrée pour aller vers l'ascenseur et appuyais sur le bouton. Alors que l'appareil se mettait en marche, je regardais de haut en bas Jamyn, et m'autorisa à passer une main furtive dans son dos. JE la poussais alors légèrement dans la cabine lorsque celle-ci arriva, et nous entrions tous les deux. Et là l'ascenseur se coince et on se retrouve au début d'un film porno lui dis-je avec un sourire. Comme je ne pouvais plus vraiment attendre, je poussais Jamyn contre la paroi arrière de l'ascenseur et collais mon corps contre le sien. Elle avait la peau chaude, malgré la température à l'extérieur, et je caressais sa taille de mes mains, commençant à l'embrasser dans le cou.

Je n'étais pas spécialement patiente et dieu savait que j'atteignais ici le summum d'extension de mes limites. Comprenez : ses fringues ne tiendraient plus longtemps sur son corps. Et si mes yeux ne me trahissait pas, il était bien dommage qu'il soit ainsi dissimulé. Il m'entraina dans l'ascenseur, avant de tenter d'exciter mes hormones - qui n'en demandaient pas temps - en me suggérant que l’ascenseur pourrait s'arrêter. Je souris. Dans un cas pareil, la décence voudrait que nous soyons discret. Ce serait dommage. Oui, parce qu'avouons le, devoir se restreindre est assez déroutant. Alors que ses lèvres se perdent dans mon cou, mes mains s'emparent de sa chemise. Ma conscience me rappelle sévèrement à l'ordre (oui, déchirer une chemise n'est pas du meilleur goût), mon esprit se lamente de la lenteur de l'ascenseur. La patience n'est pas mon fort.

Je n'avais plus envie de parler. Rien que d'entendre le bruits de nos respirations, de nos habits se frottant les uns contre les autres, des gémissements de plaisir. J'habitais vers le haut de l'immeuble, et des bips m'informait des étages que nous passions. Je sentais le feu des verres et de la passion grandir dans ma cage thoracique, et chacun de mes baisers dans son cou se fit désespéré. Son odeur était enivrante, et je remontais pour lui mordiller l'oreille. Une de mes mains passa dans ses cheveux, et j'entendis le bruit caractéristique de l'arrivée à l'étage demandé. Je m'éloignais d'un pas, le souffle court, lui prenais la main et l’entraînais vers mon appartement. Je pris mon trousseau de clé et n'arrivais pas à rentrer l'objet tellement je tremblais. Puis, miracle. Nous entrâmes, et je claquais la porte derrière nous. Mon appartement était propre, bien rangé. Je ne pris pas la peine de verrouiller, et plaqua Jamyn contre la porte, ma main caressa sa cuisse et s'aventurant sous sa robe, à une limite respectable quand même.