Depuis qu'elle est en Australie, elle a pensé à rien, même pas à sa famille, peut-être au début peut-être mais l'idée de vivre loin d'elle était tout aussi alléchante qu'aujourd'hui, malgré le lot d'emmerde qu'elle se tape, elle n'a pas envie de changer de vie, loin de là, elle se plait, ici. Et puis, elle aime bien ce pays. Bref, aujourd'hui, journée shopping, ou presque, juste de quoi prendre un ou deux shorts de plus, elle en manque, elle fait les boutiques, elle plane, elle se regarde dans le miroir, une fois, et remarque qu'elle n'a plus la trace du poing, mais qu'elle garde un pansement sur son cou, de toute façon, elle pourra dire que c'est un chat, bref, elle sourit, et elle retourne à sa rêverie, elle se fige d'une fois, en voyant une silhouette qu'elle connait, non, ça n'est pas possible, elle se mord la lèvre, Amalysse ... Elle pousse un juron, voire deux, et essaye de tracer sa route, mais au final, elle ne le fait pas. Elle avance vers la silhouette de sa soeur. Amalysse

Pour elle qui n'allait que trééés rarement au centre commercial seul, elle s'étonne de voir la seule personne qu'elle ne pouvait pas s'imaginer voir. Amalysse était à Londres, en Angleterre, pas ici, pas là. Elle regarde un peu la tête de sa soeur, avant de la prendre dans ses bras. Enfin ? Elle se souvient à peine d'elle, ou du moins, elle a toujours donné l'impression qu'elle s'en fichait, mais elle n'a jamais dit qu'elle avait une soeur à personne. Et puis, Amalysse avait dix ans quand elle est partie, elle s'étonne qu'elle est gardé un lien, ou du moins qu'elle est décidée de la retrouver, elle dépose un baiser sur le sommet de son crâne, avant d'en fuir sa tête dans ses cheveux, humer son odeur, elle la serre un peu plus contre elle. Amalysse ... Tu es venue ici ... pour moi ? Elle murmure, parce qu'elle sent ses larmes coulaient, elle aurait au moins du prendre contact avec elle, avec sa soeur, mais trop amoureuse, trop conne pour se rendre compte qu'elle avait sa soeur. Pardon, ma Lyssie, pardon ...

Lola E. Szoke a écrit:

Elle ne se connait pas sa soeur, elle sait juste qu'à dix ans, elle jouait à la poupée, c'est tout, elle ne sait pas le reste, ce qu'elle a vécu, ou tout le reste. Ce qu'elle sait, c'est qu'elle est là, face à elle, à sourire, à la serrer contre elle, tu pensais qu'ils avaient oublié, qu'elle aussi, avait fini par l'oublier, mais étrangement, elle a toujours penser à elle avant ses parents, et maintenant sa soeur était là, près d'elle, près d'elle, en Australie, elle lui demande pardon de tout ça, alors qu'elle demande, presque de façon enfantine, pourquoi ? Elle est encore une enfant, et ça la fait sourire. D'être partie. Cette phrase veut tout et ne rien dire en même temps, mais elle, elle sait pourquoi elle dit pardon, elle garde sa soeur dans ses bras, sans rien dire, elle l'écoute dire qu'elle n'est plus rien pour ses parents, elle ne lui apprend, elle le savait, elle se détache, et lui caresse la joue. Ca été le voyage ? Tu continues tes études au moins ?

Elle la regarde comme une poupée parce qu'en faite, c'est une poupée, Lyssie. Elle est comme une poupée dont on a envie de s'occuper, de prendre dans ses bras, de soigner, d'habiller, mais elle est vivante, et c'est sa soeur, alors, elle sourit, et se détache d'elle, et lui prend la main, elle se demande ce que ça va être maintenant, s'il elle tombe sur Ezra, si elle tombe sur le meurtre de Kyle ? Elle a peur de tout ça, mais elle se contente de sourire, comme si rien était. Le stylisme ? C'est cool ça ! Moi, j'suis tatoueuse, mais j'suis les cours de sociologie, enfin ... vite fait, et le soir, c'est de l'art. J'vis avec mon copain ! Et toi, ça va, pour le logement ? Elle espère juste qu'elle ne connaisse pas Ezra, ou de toute façon, il y a peu de chance qu'il la connaisse.

Toute deux étaient opposées, et toutes deux le savaient, c'était comme ça. Si l'une a pris son courage à deux mains, l'autre a mis du temps à comprendre, et c'est comme ça, dans toute les familles. Chaque frère et soeur sont uniques, et c'est qui soudent leur lien. Elle s'en veut de ne pas avoir pris le temps de mieux connaître Amalysse, de ne pas envoyer une lettre. Mais elle a pris le temps de se construire, elle est une peu égoïste, mais sa vie est véritable désordre, normal qu'elle ne veulent pas la mêler à tout ça. Mmh ... Je te plains. Je déteste l'hôtel. Et à la maison, on est encore en pleine dispute avec Ezra pour que tu viennes, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Elle lui fait un sourire tendre, et assurée, elle dit à demi-mot qu'il n'y a pas que des cris, dans les disputes, elle avoue un peu sa vie chaotique, depuis le début, sa vie, elle est comme ça.

Elle ressemble tellement à une enfant, elle n'a pas l'impression qu'elle a changé, elle n'a pas l'impression que ça a changé non plus, elle était toujours son Amalysse, elle était toujours sa petite soeur, elle est belle, elle a trouve rafraichissante, douce, tendre. Au fond, avec ce qu'il se passait à chez elle, elle avait besoin de ça, de douceur, de candeur. Elle regarde leur mains, en esquissant un sourire, oui, elle va bien, elle ne peut qu'allait bien. Il y a eu pire à la maison, il y a toujours eu pire, même si ça a des répercussions sur son couple, sur leur relation, elle va bien, elle doit aller bien. Oui, ça va mon ange. Tu veux venir à la maison ? Fin, dans tout les cas, c'est mieux qu'à l'hôtel; et au moins, tu auras quelqu'un pour t'aider, pour les cours. Elle esquisse un tendre sourire, et dépose un baiser sur le nez. .