Déa conduit pieds nus. Les talons trônent sur la banquette arrière. Elle a remonté sa robe longue pour être plus libre de ses mouvements. Elle se sent bien, là, au volant de sa voiture. L'impala rugit dans les rues de Goldcoast. Les fenêtres ouvertes, une vieille cassette de rock, Déa sourit. « on est bientôt arrivés » assure-t-elle à Dionysos qui fixe la route. Elle a le trac, un peu. Parce qu'elle parade avec un inconnu. Parce qu'elle n'est absolument pas sûre que sa petite surprise va plaire. Parce qu'encore une fois, elle se prend pour l'héroïne d'un bouquin qu'elle n'aurait pas encore lu. La voiture vrombit une dernière fois, dans un virage, et elle s'arrête devant une maison un peu lugubre. Un créneau. Les clés qui quittent le contact. Sans prévenir, la rousse renfile ses chaussures et fais le tour de la voiture pour ouvrir sa porte à Dionysos. « notre premier arrêt » dit-elle en souriant en pointant la maison. Peu commun pour une soirée post-gala, mais elle a le mérite d'être originale.

Et me voilà avec la femme qui m'a acheté, et avec qui je vais passer une soirée. Elle avait l'air sympathique, et m'avait même dit que je valais plus que ce qu'elle avait mit sur moi. Elle n'était pas obligée, même si elle m'avait acheté 1$ j'aurai été content et je l'aurai remercié. Elle m'a donc embarqué pour la soirée, me montrant sa voiture. C'est une chevrolet impala ? J'avais l'impression, pendant un instant, de retrouver le petit garçon qui dormait en moi, les yeux brillant devant cette merveille. Elle est belle, avec sa robe rouge, presque trop élégante par rapport à moi. J'avais honte, en fait. M’emmène pas dans des lieux trop chics, je voudrais pas faire tache dans le tableau. Je souris, alors qu'elle arrête la voiture, mais n'ouvre pas la porte. On est devant une maison délabrée, ça ne peut pas être là ! Et bien si. Elle ouvre la porte, et j'en sors, souriant. Là ? Je montre la maison de la main. Au fait, tu t'appelles comment ? J'ai été présenté sur scène, mais toi...

Le regard oscille entre Dionysos et la maison. « de un, je pense pas que tu fasses tache où que ce soit. de deux, cette robe que tu vois là ce sera probablement le dernier truc chic que tu verras. j'suis pas vraiment à l'aise avec le chic... » La main passe timidement dans les cheveux. Déa gigote dans la fameuse robe, bien trop étriquée à son goût. « je... attends je t'ai même pas dit mon nom ?! oh mon dieu... quoi ?! mais attends mais tu dois me prendre pour une kidnappeuse ! je t'embarque dans une vieille impala - bon une belle vieille impala certes - je décroche pas un mot et je te dépose devant une vieille maison toute pourrie... je te promets que je ne suis pas une serial-killeuse... » qu'elle déblatère vite, presque trop vite. Elle essaye de se donner une contenance. Gêne. Pour un peu, elle serait presque aussi rouge que sa robe. Elle triture les clés de sa voiture frénétiquement. « déa, je m'appelle déa... et ceci n'est pas le repère où je vends des organes au marché noir c'est... une maison hanté. j'ai pensé que a pourrait être marrant ? » Pour un début, ça ne commence peut-être pas aussi bien qu'elle l'aurait espéré...

Elle est marrant, cette jeune femme. Oui, elle a oublié de se présenter, mais je ne trouvais pas ça très important, c'était juste plus interessant de l'appeler par son prénom plutôt que "madame", "dame en rouge" ou "hey, toi !" non ? Même si tu étais une kidnappeuse, je serai venu juste pour faire un tour en impala ! Ce n'était pas n'importe quelle voiture voyons ! Bien sur, c'était pour plaisanter, et elle le fit aussi en parlant de trafic d'organe, et tout. Je souris, et fait un pas vers la porte d'entrée. C'est une bonne idée. Quand je pense que les autres font se taper des resto chiant ou des sorties banales... Je pose ma main sur la porte. Déa. Tu viens ? Il est hors de question que j'y entre tout seul, même si je ne suis pas froussard.

Déa rit jaune. Elle a tendance à s'emballer trop vite, elle le sait. Les scénarios fusent dans sa tête comme les centaines de livres qu'elle a déjà emmagasinés. Mais Dionysos est calme. Dionysos a l'air simple et "posé". Elle se détend. « c'est bon à savoir. j'pourrais peut-être kidnapper plus de gens du coup, me faire un peu de fric » qu'elle affirme en riant, le regard oscillant entre Dionysos et l'impala. « en tous cas, contente qu'elle te plaise. t'auras l'occasion de passer plus de temps avec elle plus tard dans la soirée » Un sourire, encore. La tête se penche et Déa observe la maison hantée. Et puis la voix de Dionysos la tire de ses rêveries et elle sursaute. « pas un froussard hein ? je suppose que c'est ce qu'on va découvrir » Déa suit le jeune homme à l'intérieur. Il fait noir. Un vague néon éclaire le comptoir vers lequel Déa se dirige pour prendre deux billets. Elle les agite devant Dionysos, le sourire aux lèvres, avant de lui attraper le bras pour l'entraîner vers le début du tour. Premier arrêt, les cuisines.

Faire un trafic illégal, c'est vrai que ça rapporte, et je n'avais pas de mal à comprendre pourquoi certains préférait s'engager dans cette voix. Je n'étais pas pour bien sûr, mais j'arrivais à comprendre. Pour ce qui était de Déa, je l'imaginais pourtant mal dans ce genre de chose, bizarrement. Je souris, surtout quand elle me dit que je pourrais passer plus de temps avec sa voiture. J'espère qu'elle veut dire par là que je pourrais l'essayer ! Je passe une main dans mes cheveux pour les remettre correctement, avant de donner mon bras à Déa pour que nous puissions entrer dans ce lieu qui était supposé faire peur. J'ai toujours été un fan de film d'horreur et de jeu frisson, mais est-ce que la réalité allait me faire changer d'avis ? En entrant dans la cuisine, je regarde un peu partout, soulevant une cloche sur une table, laissant apparaître une tête assez réaliste. Et bien, on dirait une vraie... Et du bout du doigt, je touche son nez, riant jusqu'à ce que la dites tête ne me morde le bras, me faisant pousser un léger cri.

Dans la cuisine, Déa se promène. Dans les casseroles, quelque chose boue. Quelque chose qui n'a certainement rien à voir avec de la sauce tomate. Elle se rappelle les films d'horreur qu'elle regarde sur son ordi au fond du camion défoncé dans le jardin. Elle manque de glisser quand ses talons se prennent dans un petit squelette de rat et elle se retient à un placard. Et puis elle voit Dionysos qui joue avec les cloches sur la petite table à manger. Ni une ni deux, Déa éclate de rire. « même si je suis pas un froussard » fait-elle en imitant Dionysos. « ça va ? la méchante tête t'as pas mordu trop profond ? nan parce que je sais pas, tu pourrais attraper le tétanos ou autre » qu'elle affirme, dans l'espoir de le rendre nerveux. De son côté Déa frissonne. Un petit courant d'air vient d'une porte qui s'ouvre doucement devant eux et elle plaque ses mains contre ses bras. « direction je sais pas quelle pièce... arg c'est dégueu, j'ai marché dans un truc gluant ! »

Humph. C'est pas drôle, ça m'a mordu fort ce truc... en fait, c'est que j'avais vraiment été surprit, mais je n'allais pas l'admettre. De toute façon, elle l'avait comprit toute seule je pense ! Je souris, m'amusant de ma propre bêtise, avant de continuer notre route. Je frotte quand même ma main discrètement contre mon pantalon, comme si ça pouvait éloigner les maladies ou autre. Elle se plaint d'avoir marché dans un truc et du coup, je tourne la tête, afin de voir la chose en question. Je ris un peu, lui murmurant doucement en franchissant la porte. Vaut mieux pas que tu vois ce que c'était, crois moi... En fait, c'était rien, mais à mon tour de lui faire un peu peur ! Je vois qu'elle a froid, et je n'ai pas de veste à lui proposer. Boarf, tant pis, Gentleman jusqu'au bout ! Du coup je retire ma chemise, la posant sur ses épaules, me laissant du coup en débardeur. Oui, il fait froid, mais ça ne me fait pas grand chose. C'est froid... peut-être la chambre froide ? ça serait logique à côté de la cuisine... Une fois la porte totalement ouverte, je passe en premier. S'il y a un plat au sol, je te le dirai, pour ne pas t’inquiéter ! Oui, c'est de la gentille moquerie. Chacun son tour !

Elle le regarde du coin de l'oeil, essuyer sa main contre son pantalon. Un petit sourire attendri s'attarde sur ses lèvres rosées. Elle marche sur la point des pieds (si tant est que cela soit possible quand on a déjà des talons) comme si ça pouvait l'empêcher de marcher de nouveau dans une substance non identifiée. Elle se fait violence pour ne pas regarder en arrière, la remarque de Dionysos piquant sa curiosité. Elle tente également d'oblitérer la désagréable sensation d'humidité gluante qui la prend au pied. Elle tâchera de se rappeler de ne plus venir ici en robe de soirée et hauts talons. L'idée paraissait bonne sur le papier. « oh non mais t'es fou, tu vas geler ! » qu'elle s'exclame lorsque Dionysos lui place doucement sa chemise sur les épaules. « ... merci » qu'elle finit par articuler tout de même, resserrant les pans de la chemise autour d'elle. Comédie romantique, film d'horreur, elle a du mal à choisir quel genre convient véritablement à l'ambiance dans laquelle ils évoluent. Mixte serait certainement le mieux. Dionysos avance dans la seconde pièce. Elle glousse à sa remarque. Oeil pour oeil, dent pour dent. En avançant à son tour, Déa se heurte à quelque chose. La soudaine réalisation lui donnerait presque envie de vomir. « fais gaffe y'a... y'a des carcasses de... je sais pas trop quoi, qui pendent au plafond » elle se retire, dégoûtée et s'agrippe au bras de Dionysos pour la suite de la salle. La chambre froide, d'après ce qu'elle a deviné, ne devrai pas être très grande mais elle se demande par où ils vont sortir. S'il y a une deuxième entrée où s'ils vont devoir revenir sur leurs pas. « tu vois une porte ? une trappe ? quelque chose ? » Un claquement. La porte par laquelle ils sont rentrés s'est brusquement refermée. « on va mourir. on va mourir dans une fausse chambre froide ou il fait vraiment froid»

Spoiler:

Spoiler:

Oui, j'allais geler, mais je m'en fichais. Gentleman avant tout ! Et puis vu la robe qu'elle avait, c'était elle qui allait geler. Déjà qu'elle devait avoir mal au pied avec les chaussures... Elle me remercie, et je lui souris en retour, continuant de marcher. Nous entrons du coup dans la pièce d'où le froid provenait, et des choses pendaient, d'autres traînaient par terre. Mais quand elle en parle, j'ai un vieux réflexe : regarder. Mon Dieu c'est dégueulasse.. Je grimace, et en repousse une de la main pour pouvoir passer. Je cherche une porte ou une issue, comme elle le demande, et m'arrête en entendant un clac. Dis moi que c'est pas la porte... Mais vu sa réaction, ça a l'air de l'être. Mais non, on va pas mourir. Il doit y avoir des caméras de surveillance, ou quelque chose... non ? De mon côté, je continue de chercher, essayant de voir s'il n'y a pas des conduits d'aération. La seule chose que je vois, c'est une grille en hauteur. Regarde ça... Tu penses pouvoir grimper, si je te porte ?

Spoiler:

« bon ben on était censés passer une bonne soirée et finalement on est coincés dans une putain de chambre froide. » qu'elle dti en frisonnant, toujours aggripée aubras dedionysos qui cherche vainement une autre sortie. « sérieux, ils disaient que c'était une maison hantée, pas un simulateur de prise d'otage ! » elle monte un peu sur ses grands chevaux déa. Elle est un peu théâtrale déa, elle aime ça. Alors elle le suit des yeux, celui à qui elle devait faire passer une bonne soirée. Celui qu'elle a "acheté" même si elle a du mal à se résoudre à dire cela comme ça. « ils ont pris le concept du jeu beaucoup trop au sérieux... mais ouais j'pense pouvoir grimper » Mais avant, quelques petits préparatifs sont nécessaires. Elle attache ses cheveux. Elle remonte le bas de sa robe et vient l'épingler un peu plus haut, pour ne pas qu'elle craque. Elle sort la petite chainette de sa pochette et l'accroche pour en faire un sac. Fin prête, elle attend le signal de Dionysos pour commencer à grimper. L'exercice devient physique et Déa est de nouveau dans son élément. Un peu de poussière, de suie et ce sera comme passer la tête au dessus d'un moteur.

Spoiler:

Je la laisse s'accrocher à mon bras. si jamais ça peut la rassurer, pourquoi pas ? Je continue de chercher une sortie. Mais non, on va sortir de là... à moins qu'un mec ne débarque d'un des frigos avec un couteau ! Ok, c'était pas malin... Mais elle savait que je plaisantais, non ? En tout cas, elle se prépara pour passer par la petite trappe, et je ne pouvais pas faire grand chose mis à part l'encourager. Allez Déa, tu peux le faire ! Mets toi dans la peau de Tomb Rider et sors nous de là ! Je la hisse jusqu'à la trappe, et attend. Tu t'en sors ? ça va ? De toute façon, on avait pas vraiment le choix... Du coup, j'ai attendu, bougeant pour ne pas avoir froid quand même...

Spoiler:

Les bras se hissent par le conduit, la tête suit et bientôt c'est tout le buste qui y passe. Engoncée dans sa robe, Déa serait presque tentée de la déchirer. Mais elle n'est pas l'héroïne d'un film d'action sexiste et sa robe, elle l'a payée cher. Les bras farfouillent, cherchent une autre prise pour hisser le reste du corps. « non mais alors le coup du psychopathe dans la chambre froide, tu vas éviter d'en parler au moment où je suis le plus vulnérable, à moitié coincée dans une foutue bouche d'aération » qu'elle lance en rigolant. Le ridicule de la situation est troublant. Et elle se prend au jeu. Qui se complique. Dans le conduit, pas de prise, pas d'accroche, juste une autre paroi. Les yeux s'habituent à la lumière et elle distingue une clé. « je descends ! » qu'elle hurle en se laissant glisser. La robe est sale, la chemise aussi. La coiffure n'en est plus une et les bras nus sont gris. Elle s'époussète. « bon alors, tomb rider a trouvé une clé, maintenant sherlock va trouver ce qu'elle ouvre ? » qu'elle fait avec un clin d'oeil vers le concerné avant de lui planter la clé dans la main. Avec un peu de chance, la clé ouvre sur une autre salle. Avec un peu de chance, ils vont continuer la visite. Déa note dans un coin de sa tête d'aller se plaindre au guichet. Ce genre d'aventure salissante n'était pas sur la brochure.

Je ris en la tenant, en entendant sa reaction fasse au tueur dans le frigo. Franchement, vu comme tout cela a commencé, ça ne m'étonnerait même pas en fait ! Du coup, alors qu'elle grimpe, je regarde quand même la porte des frigos, juste par précaution. Elle me dit qu'elle descend, et je la rattrape juste à temps, me salissant en même temps. Mais bon, franchement, je m'en fiche de ma tenue. Sherlock, quelle pression ! Je prend la clef, et marche dans la pièce, regardant un peu partout. Mais y'a rien, mis à part les cochons pendus là... Et d'un coup, j'ai comme une illumination. Me mettant sur le côté du frigo, je me met à le pousser, le décalant d'un bon mètre, dévoilant une petite porte. Ahah ! La clef tourne dans la serrure, et j'ouvre la porte. Vas y, Alice. Et prions pour que ça soit vraiment le pays des merveilles derrière, et pas un truc glauque... Les femmes d'abord.

Elle l'observe faire les cent pas dans la chambre froide. Il n'a pas tord. A part les cochons et autres... corps pendus là, il n'y a pas grand chose. Mais ça ne semble pas arrêter le jeune homme qui fouille chaque recoin. Déa trépigne, elle a hâte de continuer. Elle aimerait aussi enlever ses chaussures qui lui font un mal de chien mais elle se rappelle ce dans quoi elle a marché tout à l'heure et elle ravale sa douleur en grimaçant. De l'autre côté Dionysos semble avoir fait mouche. « AH BAH VOILA ! » s'écrit-elle en lui suatant presque au cou. « on est bon, on est très bons » Elle s'arrête deux secondes devant la porte, l'examinant. Même si elle admire la courtoisie dont son partenaire fait preuve, elle serait bien passée en deuxième. Mais peu importe. « pourquoi est-ce qu'un corbeau, ressemble-t-il à un bureau ? » énonce-t-elle, se remémorant les lignes du livre. Ils sont arrivés dans une sorte de bureau. Une porte entre chambre froide et bureau, c'est étrange. Déa hausse les sourcils et puis elle se met à rire. « j'avoue que la cuisine était pas mal. la chambre froide était excellente. mais le bureau... j'ose espérer qu'ils ne pensent pas vraiment qu'on va prendre ces espèces de draps pour des fantômes » qu'elle s'exclame en montrant du doigt des draps suspendu à mi hauteur des étagères.

Déa se baissa alors pour passer devant moi, et ainsi traverser la porte. J'ai souris en l'entendant dire une phrase d'Alice au pays des merveilles, comme je l'ai fait il y a quelques secondes. Elle passe, je passe, et nous atterrissons en plein milieu d'un bureau, où des draps semblent flotter. Je pourrais en rire, tant c'est absurde. Où est le côté flippant ? C'était vraiment le pays des merveilles... J'espère pas... je serai franchement deçu si ça devait être aussi simple. Mais j'ai beau attendre, rien ne vient. Du coup, je cherche une porte, ou quelque chose qui puisse nous faire passer dans une autre salle. Hum... Pas de porte. Pourquoi est-ce qu'il faut lutter pour devoir sortir ? D'ailleurs, un détail me saute aux yeux lorsque je vois un vase tomber. Déa... C'est moi où la pièce se rétrécie ?

Les draps qui flottent dans un léger courant d'air. Le parquet qui grince. Dionysos qui rit. Décu. C'est le mot. S'il fallait se contenter d'un draps après une telle frayeur. Déa s'époussette encore, la saleté est tenace. La robe est presque foutue. Dommage. « mais y'a forcément une porte c'est pas possible » et elle cherche à son tour. Et à son tour elle ne trouve rien. Un frisson qui parcourt sa colonne vertébrale quand elle entend la remarque de Dionysos. « dis moi que c'est une blague » qu'elle articule en un murmure. et elle l'entend. Le mécanisme. Et les murs qui coulissent les uns sur les autres. Et les objets qui tombent, un à un. Elle retient un petit cri et saute sur une table. « saute ! saute ! y'a clairement pas de porte en bas, y'en aura peut-être en haut ! » la main se tend vers Dionysos. Le coeur bat la chamade. Elle aimerait bien ne pas finir en compote. « c'est pas une maison hantée cet endroit, c'est un parcours de la mort... » Un soupir à fendre l'âme. Un petit saut de côté pour éviter un livre.

Spoiler:

je commençais a penser que cette maison etait la pire du monde. Et que Dea était en fait une psychopathe qui amenait ses victimes là dedans pour les rendre dingue avant de les tuer. Si ça n'arrivait pas au sein de la maison, parce que bon, si ça continuait comme ça, nous allions finir écrabouillés, Dea et moi. Il fallait que l'on trouve une solution, vite ! Elle me tend la main, m'aidant a monter sur une table, histoire de chercher une issue par le haut. Bonne idée ! Une fois en l'air, je cherche partout, allant jusqu'à arracher le papier se trouvant en haut. Regarde ! J'ouvre l'espèce de trappe, et me hisse jusqu'en haut. Il y a de la place, assez pour circuler a quatre pattes. Du coup, je lui tend le bras, histoire de l'aider à grimper. VITE ! Donne moi ta main ! il n'y avait pas de temps a perdre.

Dionysos se déchaine. Un vrai lion en cage. Le papier peint ne fait pas long feu tandis que les draps flottent encore au dessus de la tête des deux adultes. Tout va très vite. Trop vite. Déa a à peine le temps de reprendre son souffle. Elle se pousse un peu alors que Dionysos dévoile la trappe qui sera leur miracle. Elle trébuche. Les robes longues c'est pas pratique. « je suis désolée... je pensais pas... je pensais vraiment pas que ce serait comme ça. on m'avait dit que c'était un truc sympa, un peu pété pour se marrer. si je retrouve celui qui m'a dit ça je jure que je le tue. » qu'elle enchaine, hors d'haleine, à l'abri dans l'espèce de petit conduit qui les sauve de la bouillie. « j'espère que t'es pas trop déçu hein. je... j'aurais peut-être du laisser l'autre gagner l'enchère... » elle articule en avançant péniblement. La robe la gêne. Elle est passée devant Dionysos, en éclaireur. Derrière un claquement indique que les murs de la salle se sont refermés complètement. Déa soupire. « ok alors peut-être que là tout de suite tu me détestes... mais regardes ! je crois qu'on a pris un raccourçi » qu'elle entonne d'une voix claire en pointant le bout du tunnel. Au fond, on distingue la mauvaise lumière du hall d'entrée. Sauvés ?

On marche, à quatre pattes, dans les conduits, tout en essayant d'arriver en un seul morceau. Je pains Dea, avec sa robe... La pauvre doit être fichue, et ça ne doit pas être confortable. D'ailleurs, je vais éviter de lui dire la vue que j'ai, maintenant qu'elle est passée devant moi. Je baisse la tête, me concentrant sur la marche. De toute façon, je ne pourrais rien voir de devant moi. Donc je n'ai pas d'autre choix : je lui fais confiance. Arrete de t'en faire, c'est sympa ! je m'attendais juste pas à ça c'est tout... Et je suis content que tu m'aies acheté. D'ailleurs, l'une des acheteuses était ma soeur, alors bon, ça fait moins "mec désesperé" non ? On accelere lorsqu'elle dit qu'on arrive au hall d'entrée... Oh oui ! l'arrivée !! En tout cas, le mec de l'entrée doit bien se marrer, à voir les clients revenir en rampant. Alors ? On est vraiment arrivé ?

Elle arrive au bout du conduit. Une soudaine prise de conscience la fait s'affaler contre une des parois. Les joues rosissent. Elle n'aurait peut-être pas du ouvrir la marche dans cette position. Le regard vacille entre Dionysos et la grille de sortie. Elle esquisse un sourire et réprime un gloussement. « oui d'accord, peut-être que ça vaut mieux que tu n'aies pas été acheté par ta soeur. » Et à la question suivante, Déa hoche la tête. Sans le vouloir, elle se sent soupirer de bonheur. Sentiment certainement partagé. D'une main sûre elle pousse un peu la grille qui grince avant de s'ouvrir, pendant lamentablement contre le mur. En bas, on la toise avec un sourire mutin. « on est bel et bien arrivés. » qu'elle lance avant de sauter en dehors du conduit. C'est pas si haut finalement. « et je te prie, arrête de jouer les mecs désespérés, t'as le nom et le physique d'un dieu grec, si t'as aussi le même nombre de nanas à tes pieds, tu dois pas être à plaindre. » les mots coulent sans qu'elle les contrôle vraiment tandis qu'elle adresse un clin d'oeil au brun. De sa pochette, elle sort les clés de l'impala et les agite devant lui, comme pour lui dire d'accélérer le rythme. « maintenant c'est toi qui conduit »