Tu es là depuis peu de temps, un mois tout au plus mais tu sais déjà où tu dois aller pour avoir ta dose, pour trouver les personnes qui sauront t'aider. Enfin, c'est ce que tu penses, ce que tu crois. Au final, tu traine dans la rue avec pour seule tenue un jean et un t-shirt noir un peu trop grand pour toi. Tu n'es même pas sur que ce t-shirt soit à toi d'ailleurs. Hier soir, t'as rencontré du monde et tu as bu, comme toujours, jusqu'à ne plus savoir ce que tu as bien pu faire en fin de soirée. Ce matin tu t'es réveillée dans une ancienne usine délabrée et tu as soupirais, tu as finis par comprendre que tu avais encore fait des bêtises alors tu fuis, comme toujours, tu fuis et tu te retrouve en pleine rue pour rejoindre le petit appartement sordide que tu loues. Tes parents ne savent rien, de toute façon, ils s'en moquent totalement et ne prennent pas la peine de passer un coup de téléphone pour savoir si tout ce passe bien. Pourquoi le feraient-il alors que durant toutes ses années ils t'ont laissé tombé. Au final, tu traine, y'a quelques boutiques par ici tient. Y'a même des centres commerciaux, et d'ailleurs, tu avances vers l'un d'eux, sans vraiment marcher droit.

cela faisait maintenant six mois, jour pour jour, que j'étais arrivé à Gold Coast. je m'y sentais bien, et, pour l'instant, je n'avais nulle envie de partir, même si New-York me manquait un peu, évidemment. je m'étais fait des relations petit à petit, j'ai pu trouver des gens qui me ressemblent, mais aussi d'autres avec qui jamais je n'aurais pensé être ami il y a quelques mois. cette décision, le fait de tout plaquer pour aller vivre à l'autre bout du monde, était risquée, et finalement, j'en suis plutôt fier. je repensais à tout cela tout en marchant dans les rues de Southport, le soleil tapant sur mes bras nus, une légère prise étoffant un peu cette chaleur accablante. puis je l'aperçut. même de derrière, je savais que c'était elle, je ne pouvais me tromper, ses cheveux bruns coupés aux épaules et son large t-shirt noir qui devait faire trois fois sa taille l'avaient trahi. je m'approchais, doucement mais surement. "Izia, c'est toi?"

Tu avances, tes talons frappant le sol alors que tu te stop. une voix bien trop familière, une voix qui te hante à chaque instant depuis que tu as comprit comme il te manquait, comme tu avais besoin de lui, comme tu l'aimais. Une voix que tu recherche depuis un mois déjà, depuis ton arrivée. une voix qui t'as tout fait quitter juste pour l'entendre prononcé ton prénom. Tu es surprise sur le moment, puis tu tournes les talons pour vérifier qu'il s'agissait bien de lui. Finalement tu le vois, là devant toi, aussi beau qu'avant, aussi beau que dans tes souvenirs. Ton sourire s'élargit alors, tu te dis qu'au final, c'est lui qui t'as retrouvé. « Noah ? » Tu reste là, surprise de le voir mais tu sens ton cœur et ton corps défaillir. Tu aimerais lui sauter au cou, le serrer contre toi mais tu n'ose pas, pas encore.

elle se retourna. c'était bien elle. ma Izïa, mon petit ange déchu. elle n'avait pas changé. elle semblait toujours porter le poids du monde sur son visage, mais elle était toujours aussi belle, avec ses traits d'enfant et ses grands yeux foncés. elle me sourit timidement, et en un instant, c'était comme si j'avais fait un voyage dans le passé, notre passé. tumultueux mais passionné. je ne savais pas quoi dire, nous étions là, tous les deux, à nous regarder sans parler. elle semblait si fragile et si perdue. "Mais... qu'est-ce que tu fais là?"

Qu'est-ce que tu fais la ? Même toi tu ne sais pas vraiment. Tu es venue ici pour lui, mais tu sais que ses mots n'arriveront pas jusqu'à lui, que tu ne réussira pas à parler et a tout lui dire. pourtant tu es là pour lui, pour lui dire tous ce que tu as sur le cœur, qu'il te manque et qu'il est important pour toi. mais tu n'y arrive pas, ça ne sort pas. Tu souris pourtant, timidement mais tu souris, comme si tu étais devant lui pour la première fois de ta vie, comme avant, comme quand vous étiez à New York. tu plonges tes yeux dans les siens et finalement tu prends du courage, juste un peu pour lui dire. « tu me manquais » tu baisses les yeux, tu as un peu honte de tes paroles, de tes sentiments également. Et s'il t'avais oublier, s'il avait une femme dans sa vie, quelqu'un qui n'est pas toi. Qu'est-ce que tu ferais ?

elle mit du temps à me répondre, hésitante. comme si elle avait peur de moi, alors qu'au final, on se connaît par cœur. tu me manquais, dit-elle de sa voix suave. oh, pensai-je, toi aussi, tu m'as manqué. mais tellement de temps est passé, depuis nos premières fois. un an. un an sans nouvelles, un an sans un souffle de vie de sa part. aujourd'hui, comment réagir? écouter mon cœur qui bat toujours pour elle? je n'ai jamais cessé de l'aimer, au fond. passer à autre chose, faire comme si l'on ne s'était jamais connus? impossible. j'ai trop de respect et d'amour pour Izïa.
j'avais besoin d'explications. a-t'elle traversé le monde dans le seul but de me voir, de s'excuser? sous le choc, plus aucun son n'arrivait à sortir de ma bouche. je balbutiais quand même quelques mots. "je... ça te dit pas qu'on aille s'asseoir quelque part? on va pas rester plantés au milieu de la rue. explique moi tout."

Tu ne sais pas trop quoi dire. Finalement tu acquiesce a ce qu'il propose, tu lui souris doucement. Vous allez marché, quelques pas pour aller vous assoir. Tu ne sais pas vraiment comment vous allez parler de tout cela, comment tu vas lui dire que tu as tout quitter pour venir le retrouver, pour revenir auprès de lui et tout reprendre comme avant mais tu sais également que rien ne sera comme avant. Tu avances et finalement vous arrivez à un petit bar. Tu lui indiques la place pour s'installer en terrasse et tu sors ton paquet de clope de tes poches avant de poser tes fesses sur la chaise. Tu passe ta clope entre tes lèvres, tu sors le briquet pour l'allumer et tu tire une taffe dessus. Tu range le tout, et tu repose tes yeux sur lui. « tu vas bien ? » C'est tout ce que tu as trouver à dire. Tu ne sais pas vraiment comment réagir ni même comment lui il va réagir. Tu sais pas comment il va réagir au fait que tu as tout quitter, tout fuit, pour lui.

elle approuve, et nous marchons tous les deux en direction d'un endroit où nous poser. une marche silencieuse, sans un mot, tête baissée, à regarder nos pieds. dire qu'il y a à peine cinq minutes, j'étais serein, sans me douter de cet évènement. nous trouvons un bar, et allons nous installer en terrasse. à peine assise, elle sort déjà son paquet de clopes. elle a toujours fumé plus que moi, alors que j’essayais de ralentir la dose de nicotine qui coulait dans mes veines. cigarette aux lèvres, elle me regarda fixement, et me demanda si j'allais bien. « Oh, moi oui, tout va bien. Mais toi? Tu parais si faible.. Dis, tu es venue ici pour moi? »

Tu reste assise, tu tire sur ta clope et finalement tu l'écoute, il demande si tu vas bien, si tu es venue pour lui. Il dit que tu es faible, en apparence visiblement mais tu dois vraiment être faible. C'est vrai que tu es faible. tu es fatiguée, ton cerveau carbure à la nicotine, à l'alcool, à la caféine et à la drogue aussi d'ailleurs. Tu soupires, recraches un peu de fumée « ca va oui, enfin, je crois. » Tu gardes la tête basse, tu tire de nouveau sur la cigarette et tu recraches quelques secondes plus tard ce que tu vient d'inspirer. Tu penche la tête en arrière, tu ne sais pas comment répondre à sa question. Tu aimerais lui dire que tu l'as cherché mais que vos amis en commun t'as prévenue de son départ, que finalement, quand tu as compris que tu avais besoin de lui, tu as prit le premier avion. tu tire de nouveau une taffe avant de recracher la fumée en répondant. « oui. je t'ai cherché mais on m'a dit que tu étais ici. » Tu baisses la tête finalement, tu rougirais presque mais finalement, la drogue te permets de paraitre froide.

ca va, enfin, je crois. mouais. ça me rassurait pas vraiment, mais j'allais essayer de la croire. elle a maigri. ses joues semblent plus creusées, et son teint plus pâle. à l'intérieur de moi-même, une petite voix me disait qu'il fallait que je m'occupe d'elle. que je passe outre les sentiments, juste que je m'occupe de sa santé. ou alors je me fais des films, peut-être qu'elle sort d'une soirée mouvementée, peut-être est-ce le fait que je ne l'aie pas vu depuis une année entière. « Mmmh. Il va falloir que je prenne soin de toi, à ce que je vois! » je rigolais en disant cela, mais je savais que ça n'allait pas être facile. un serveur vint prendre nos commandes, puis repartit à l'intérieur. « Qu'est-ce qu'il s'est passé depuis ce temps? Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis et revenir vers moi? Tout est tellement flou dans ma tête. »

Le serveur arrive, tu commandes un café afin de te remettre de ta soirée et de toutes les soirées que tu enchaines finalement. Les propos de Noah te font sourire, il veut prendre soin de toi et finalement, c'est ce que tu souhaites, qu'il reste là pour toi et même si finalement il n'a aucun sentiment pour toi, tu souhaites qu'il soit là, toujours là pour toi. Avec lui tu te sens sereine, en sécurité et tu finis par lâcher prise, par juste être toi et à te sentir moins seule. « Je me suis rendu compte que...» Tu n'oses pas poursuivre, finir ta phrases, tu prend un certain temps, enfin le temps de finir ta clope et d'écraser le mégot dans le cendrier sur la table de terrasse. Tu gardes la tête basse, encore plus. « ...que j'ai besoin de toi. » Tu as besoin de lui, de sa présence apaisante, de sa voix rassurante, de son regard tendre, de ses bras sécurisants, de tout son être qui fait battre ton cœur plus rapidement, comme à l'instant même. Quand tu es avec lui, tu comprends juste que ton cœur bat, que tu vis. « Je.. je suis pas venue pour t’embêter, je voulais juste te revoir. » Même une fois, même cinq minutes, tu as fais tout cela juste pour le voir sourire une fois encore.

une phrase, trois mots percutants, et c'est comme si le monde autour n'existait plus. comme s'il n'y avait qu'elle et moi. besoin.de.toi. c'est tout ce que j'avais besoin d'entendre. entendre que finalement, j'étais pas seul. pas le seul à ressentir ça, à avoir cette flamme en moi. mais putain, elle avait mis du temps à me l'avouer. beaucoup trop de temps, et maintenant, j'étais perdu entre rêve et réalité, entre cet avant et aujourd'hui. « Oh, Izïa.. je sais pas quoi te dire. Ce serait te mentir que te dire que je ne ressens plus rien pour toi. J'ai pensé à toi pendant tout ce temps, si tu savais. Mais maintenant, est-ce que je dois te faire confiance? Accepter de t'aimer encore, sans être déçu? Montre-moi que tout peut redevenir comme avant. J'ai besoin d'être rassuré.» Après tout, elle n'avait pas fait tout ce chemin pour rien.

Accepter de t'aimer encore, sans être déçu ? C'est tout ce que tu retiens finalement au début. Il t'a aimé et t'aime peut-etre encore mais il t'a aimé. Il est parti loin de toi, tu l'as fuit par lacheté et par peur alors que lui t'aimait. Tu le savais pourtant, mais entendre ces mots te font tellement plaisir et pourtant si mal que tu ne sais pas quoi dire, quoi penser. Tu ne te doutais pas de le retrouver, tu pensais qu'il avait déjà quitter la ville pour en visiter d'autres mais finalement il est toujours ici et il est en ce moment même face à toi. Tu ne sais plus quoi dire. Tu pourrais pleurer mais ça ne changerait rien, tu pourrais fuir mais, tu as quitter New York et tout ce qui t'y attaché pour venir ici, pour lui. « Je.. rien ne sera comme avant...» Parce que lui comme toi, vous avez changer. Lui, tu ne sais pas comment il a changé mais toi, tu es différente. Bien que physiquement tu sois toujours la même, avec juste des kilos en moins et le teint plus pale qu'avant, tu te drogue à présent et ta vie se résume à boire et à fuir la réalité pour te plonger dans des fantasmes idiots. « ..mais j'ai quitter New York, pour te retrouver, pour te dire...» tu fais une pause, tu hésites encore.. dois-tu lui dire que tu l'aimes, que tu ne peux vivre sans lui, que tu as besoin de lui pour survivre dans ce monde ? « ..je ne veux plus te perdre. » Oui, ne plus le perdre, ne plus perdre ton équilibre, ça résume plutôt bien.

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rien ne sera comme avant, ça, c'est sûr. en un an, les gens changent. leurs mentalités changent, leurs envies changent. si elle savait, à quel point moi non plus, je ne veux la perdre. maintenant qu'elle est là, devant moi, j'ai juste envie de l'attraper, la prendre dans mes bras, en otage, et ne plus jamais la lâcher. une partie de moi me dit de résister, de voir si ça en vaut la peine, attendre. puis l'autre partie me dit de foncer, mec, elle a parcouru le monde rien que pour te voir, pour te dire qu'elle a besoin de toi, regarde la, c'est pas des conneries qu'elle te raconte. « ça fait tellement longtemps que je t'attends, que j'attends de te voir avec moi. et là, te voilà, et je sais plus quoi faire, tu me rends fou. » et c'est vrai, qu'elle me rendait fou, fou de je ne sais quoi. ainsi c'était ça, la maladie d'amour. je me retrouvais, là, comme si c'était la première fois que je la voyais. « Y'a jamais rien qui m'a empêché, m'empêchera, et m'empêche de t'aimer, aujourd'hui, Izïa. »

Y'a jamais rien qui m'a empêché, m'empêchera, et m'empêche de t'aimer, aujourd'hui, Izïa. Que peux-tu répondre à cela ? Tu a peur, tu es paniquée à l'idée de le faire souffrir, de souffrir toi aussi. La solitude, tu veux qu'elle s'en aille, tu veux ne plus sentir cette part de toi tellement vide. Et lui, il arrive à combler tous les vides de ton cœur, a t’empêcher de penser à de mauvaises choses, il t’empêche de sombrer plus bas que terre. Et pourtant, tu sais à quel point tout cela sera difficile, tu sais que l'amour que tu lui porte ne sera pas suffisant pour que tu changes totalement. Tu as les larmes aux yeux, tu trembles de tout ton corps et pourtant tu n'es pas en manque de drogue, tu en as pris la nuit dernière. Tu ne sais même plus ce que tu as pris : héroïne, cocaïne, extasy. Tu ne sais plus mais tu t'en fiche, tu veux que ta nouvelle drogue soit Noah. « Je.. Moi aussi Noah.» Le serveur arrive avec les commandes mais tu ne fais pas attention, tu prends une pause pour ne pas fuir, pour ne pas craquer. « j'aurais du le comprendre plus tôt. ne pas fuir mes sentiments, ne pas avoir peur. » Peur d'aimer. Parce que finalement tu ne savais pas ce que cela voulait dire, tu n'avais jamais eu d'exemple.

je la regardais comme je la regardais avant, dans nos moments d'intense bonheur. on se posait pas de questions, avant. on s'aimait en toute liberté, sans se l'avouer. pourquoi c'est comme ça l'amour? pourquoi on est obligé de dire constamment à l'autre qu'on l'aime, pour se rassurer? y'a pas que les mots, y'a les gestes, les regards. certains mots sont insignifiants, à mon sens. et c'est ça qui nous avait fait chuter. une chute si douloureuse, qui nous avait tous les deux déchiré. mais maintenant on sait. on sait tous les deux ce que l'un ressent pour l'autre. et là, elle avait les larmes aux yeux, elle tremblait de tout son être. je me levais, l'embrassa sur le front et lui prit la main. « Viens, on s'en va. On a besoin de se retrouver. »

Il a du voir que ça n'allait pas, que tu n'étais pas à l'aise car il finit par se relever, embrasser ton front comme il l'avait toujours fait pour ensuite t'inviter à partir. Tu finit ton café cul sec, sort un peu de monnaies de ta poche et tu le laisse sur la table avant de le suivre. Enfin, tu te lève et tu laisse ta tête se poser sur son épaule. Tu ne dis rien, tu restes ainsi quelques secondes. Tu n'as jamais été une grande bavarde de toute façon. Sa main dans la tienne, tu l'as sert et tu fermes les yeux. Tu n'as besoin de rien d'autre pour le moment, juste de son contact, juste de le savoir là, près de toi. Finalement, tu te recules un peu, tu ne lâche pas sa main, trop peur de le perdre, de réaliser que cela n'est qu'un mauvais trip du à la drogue ou pire, que tu ne fais que rêver. « je te suis » finis-tu par murmurer avant de finalement prendre la route à ses coté.

nous sortons du bar, et sa main se referma dans la mienne, tout doucement. nous marchions sans parler, encore une fois. parfois, le silence suffit. j'avais décidé de l'emmener sur la plage, à un petit endroit calme et reclus, là où, à mon avis, elle n'était jamais allée. c'était un petit bout de plage bordé par de gros rochers, qui offrait un panorama très mélancolique. nous nous asseyons. mes yeux se perdent dans la contemplation de l'océan, nous pouvions apercevoir une petite île, au loin. des oiseaux venaient se poser à nos pieds, essayant de trouver quelque chose à manger. je la regardais, et souriais. puis, je pris son visage entre mes mains, en essayant de ne pas la brusquer. « Tu sais que tu me rends fou? Tant pis, j'attends ce moment depuis trop longtemps. » je me rapprochais d'elle encore plus, et, avec précaution, déposa mes lèvres sur les tiennes, dans un seul soupir, unis pour la première fois depuis de très longs mois.

Tu le suis, en silence, il t’amène sur la plage. Tu n'y vas jamais, sauf lors de soirée mais c'est rare. Tu ne dis rien, tu ne parles pas souvent ou alors tu dis très peu de mots. Tu le vois finalement qui se stop au bout d'un moment et tu fais comme lui, tu prends place à ses cotés en faisant attention à ne pas tomber. Pendant de longues minutes, vous regardez l'horizon et tu ne te sens pas triste. Habituellement, ce genre de moment, de paysage te montres comme tu es seule mais pas cette fois. Sa main dans la tienne, tu sais qu'il est là, tu sens sa présence à ses cotés alors tout va bien, tu n'a pas peur. Sa voix arrive à tes oreilles, il rompt le silence et il prend ton visage dans ses mains. Tu n'as pas le temps de comprendre ses mots qu'il pose ses lèvres sur les tiennes. Tu es surprise, mais heureuse, alors tu fermes simplement les yeux et apprécie ce baiser que tu as souhaité depuis si longtemps. Un an à le désirer, un an pour l'avoir. Tu finis par reculer, juste un peu afin de sentir son souffle encore sur toi puis tu reposes tes yeux dans les siens. « ne pars plus. » Tu ne le supporterais pas de le voir partir encore une fois.

elle me rendit mon baiser. ses lèvres avaient le même goût qu'avant, un gout d'amertume, avec une petite touche de sucre si délicieuse. nous nous regardons durant quelques secondes, savourant l'instant, cet instant qui venait de se dérouler devant nous. cet instant si parfait qu'on le regrette déjà. je souriais en regardant l'horizon. je me sentais bien, quelque chose grandissait en moi : c'était mon cœur qui battait, fort, de plus en plus fort au fur et à mesure que ses yeux se plongeaient dans les miens. ne pars plus. « tant que tu es là, je ne partirais jamais. » et sur ces mots, nos mains se renfermèrent l'une sur l'autre, pour encore longtemps je l'espère.

Il ne partira plus. Plus loin de toi, plus sans toi et tu es soulagée. Tu souris alors doucement. Tu ne dis rien, tu ne veux pas gâcher ces retrouvailles. Alors tu viens simplement poser ta tête contre son épaules tout en regardant l'horizon et en serrant sa main. Tu ne lui parles pas de ta décente en enfer, de la drogue qui va bien plus loin que les joints que tu fumais avec lui. Tu ne lui parles pas de l'alcool et des soirées chaque soir pour oublier ta vie. Tu préfère ne rien dire encore, ne pas lui faire peur dès le début, ne pas le faire fuir dés le premier jour. Tu restes donc là, sans un mot pour savourer l'instant présent, sentir ton cœur fracasser ta poitrine et adorer cela.