bon, merci monsieur, mais je vous encule profondément. ouais. j'suis d'humeur à éclater la gueule de quelqu'un, parce que ÉVIDEMMENT, un vendredi soir, mon psy m'a appelé pour me rappeler que j'avais un RDV avec l'autre imbécile de médecin à l'hôpital. « il faut que tu ailles faire des prises de sang, ezéckiel, c'est important, et tu le sais. » ouais et après je dois écouter cet imbécile me raconter sa vie et essayer d'écouter la mienne UNIQUEMENT parce qu'il juge important de m'expliquer que 1+1 fait deux, comme si je ne le savais pas déjà. bref. ouais. donc j'suis là et j'écoute cet idiot déblatérer sa vie comme si elle était intéressante, et il m'explique l'importance de mes prescriptions et m'encourage à les prendre, sauf que j'en ai rien à branler de son avis. « je vous ai dit cent quarante deux fois que je ne prendrais PAS vos putains de médicaments, peu importe ce que vous me direz et même si ne pas les prendre me tuera. JE NE LES PRENDRAIS PAS. c'est clair, là ? faut que j'appelle mon psychiatre pour qu'il vous confirme que vaut mieux ne pas m'énerver ? c'est ça ? mais allez vous faire enculer bordel. » je me lève et je sors et au moment où j'arrive pour ouvrir la porte, ben, elle est déjà ouverte. QUOI ? putain d'enculé de sa race.

attends. ATTENDS. quoi ? pourquoi est-ce que la porte est ouverte ? c'est quoi ce bordel putain ? je sors. et là. ET LÀ. c'est la fin du monde. il y a quelqu'un. QUELQU'UN. une âme. une personne. elle est assise et elle regarde en la direction de là d'où je proviens. QUOI ? cet enculé a payé un témoin pour qu'il (enfin elle dans ce cas, c'est une femme) témoigne et confirme les dires de cet enculé ? (il m'a déjà menacé auparavant de m'emmener en cours à cause de mon comportement un peu trop.. expulsif) putain mais il n'a pas fait ça pour vrai ? je suis sûr qu'il a parlé avec mon psychiatre. que c'est un complot. les deux ont marre de moi et ils veulent me remettre en prison. après tout le juge a bien dit que le moindre délit et je retournais en taule. putain je peux pas, je veux pas, trop de souvenirs. j'ai mal au crâne bordel, c'est un enculé, un fils de pute, je vais le tuer. JE VAIS LE TUER. putain j'y crois pas. ça devrait être interdit de rendre ses patients malades comme ça. INTERDIT. et pourtant à croire que mes médecins font tout, TOUT, pour me rendre encore plus... dingue. mais je ne suis pas fou. JE NE LE SUIS PAS. putain calme-toi ez, calme-toi. je regarde la femme, puis je me laisse tomber par terre. « pitié, quoiqu'il vous ait dit, ne le faites pas... » je veux pas aller en prison, je veux pas, je veux pas. je prendrais les médocs, je les prendrais, promis, mais ne remettez pas là-bas, par pitié...

"c'est lui le professionnel". c'est quoi cette excuse bidon à deux sous ? genre si jamais un avocat me demande de mentir devant un jury sachant pertinemment que cela pourrait me coûter la vie, est-ce que je le ferai "parce que c'est lui le professionnel" ? mais non putain, je risquerai pas ma vie pour cet imbécile de mes deux. et puis merde son rôle c'est de me protéger, pas de me mettre sous mort. que soit. je regarde la blonde à mes côtés avec étonnement. « mais... vous n'allez pas témoigner contre moi uniquement parce que cet enculé vous a demandé de le faire, si ? » putain, putain, putain. j'devrais p't-être pas insulter l'doc, ça risque d'aggraver la situation. « enfin pas "cet enculé" mais vous voyez ce que je veux dire... » quoiqu'elle n'a pas trop l'air de réellement le voir. je dois vraiment avoir l'air de rien, fuck