wrecking ball

Même si on ne peut pas dire qu’une foule de client est en train de se battre pour s’arracher les deniers bouquets, t’es pas mal occupée. Tu fais du rangement, tu fais de nouveau bouquet puis les comptes aussi. En fait, tu t’organises tes journées comme tu le sens et puis ça te convient alors tu ne risques pas de changer tes plans. D’ailleurs t’es dans l’arrière boutique en train de ranger les deniers papiers quand t’entends ce petit son de clochette qui t’annonce la venue de quelqu’un. Cliché pas vrai ? Totalement. Sauf que c’est ce que t’aimes. Les clichés, le grand amour, tout ces trucs qui n’existent pas réellement en fait. C’est surement ton côté naïve qui ressort... Oui, ça doit être ça. Tu poses les derniers papiers dans un casier et sort directement de ton trou à souris pour te rendre utile. Ca aurait pu être un client mais non, ce n’est pas le cas. Là, il n’y a pas de doute possible. Pour le coup, tu te refermes comme une huître et perd directement ton sourire. Tes bras repliés, ta main accrochée à ton épaule et l’autre à ton coude, tu attends de voir. Sauf que tu sais très bien pourquoi il est là ou du moins tu as une petite idée alors tu prends les devants, comme d’habitude. « Je vois personne d’accord ? Pas besoin de me pister, je suis toute seule. Et j’ai pas vu Bo depuis 3 000 ans alors me dit pas que tu m’as vu avec un mec, c’est pas possible. A part les clients qui viennent ici je veux dire. »  Tu parles trop, beaucoup trop. Mais il ne gaspillera pas sa salive pour rien ou bien ses coups. Ah non c'est vrai, ça il peut pas.

Aujourd'hui t'a prévu de rendre visite à ta favorite, celle que tu préfères d'entre toutes les filles que tu croises, celle qui te connais mieux que personne même si elle ne le sait pas forcément. Tu connais ses horaires de travail par coeur alors tu sais qu'elle sera dans sa petite boutique entourée de ces centaines de fleurs aux couleurs éclatantes. T'aime bien cet endroit, ça sens bon et c'est joli, mais pas autant qu'Aylana. C'est elle la plus belle, la plus douce, les plus beaux yeux de l'univers, sans oublier ce sourire et ces jolies lèvres que t'aimerai bien mordre. Mais tu te retiens du moins t'essaye, jusqu'au jour où tu craqueras. Lorsque tu pousses la porte la sonnette tinte d'un son clair et aussitôt la blonde apparait derrière le comptoir. Elle a perdu son joli sourire et t'es en colère, car tu sais que c'est à cause de toi. Tu la laisses parler, tu t'approches et pause tes mains sur le bois. Il n'y a que le comptoir qui te sépare d'elle. Tu la fixes, dans les yeux comme toujours. Bonjour à toi aussi. Tu souris et du revers de ta main tu caresses sa joue si douce. Je viens juste voir si tu vas bien, je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis longtemps. Tu la regardes et un éclat de haine brille dans tes yeux. Tu sais qu'elle décline tes appels et ne répond pas à tes sms à cause de ce que tu lui a fais la dernière fois et tu comprends pas pourquoi mais c'est pas grave, elle va surement trouver le temps de t'expliquer. Tu attends des clients ? J'aurais aimé t'offrir un café.

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T’aurais bien répondu à sa remarque en te foutant complètement de sa poire mais tu vas éviter. Il est trop près de toi pour que tu puisses dire quoi que ce soit. Tu sais comment ça va se finir et si tu peux éviter que ça arrive, tu le feras sans hésiter. Tu le laisses déposer une caresse sur ta joue en te crispant. Avec lui, on ne sait jamais à quoi s’attendre. Un coup il est supportable, un coup il passe ses nerfs sur toi. Pourquoi est-ce que tu continues de lui parler déjà ? Va savoir. Pourtant t’essaies de l’ignorer, de couper contact avec lui sauf qu’il finit toujours par surgir de nulle part. Il est coriace, très même. Si bien que tu ne te débarrasseras pas de lui avant un bon moment. « J’ai un problème avec mon téléphone... » T’es tellement peu crédible ma pauvre fille, ça fait peine à voir. « Mais je vais bien. Enfin pour le moment. Et toi, ça va ? » Au final, tu t’en fiches un peu mais c’est seulement pour éviter qu’il ne s’arrête sur ta remarque. En effet le petit « enfin pour le moment » aurait mieux fait de rester secret. Tu le provoques mais ça sort tout seul. Comme d’habitude, tu ne réfléchis pas avant de parler et ça t’as valut plusieurs coups. Mais tu continues. Qu’est-ce que tu peux bien faire ? De toute façon ça ne changera rien. « Je... Je crois pas que ce soit une bonne idée... Et je peux pas quitter la boutique comme ça, j’ai des horaires à respecter. T’as qu’à t’asseoir là, je dois avoir de quoi faire un café là-bas derrière. »  Dans le fond c’est plus pour lui que toi que tu refuses. C’est vrai, s’il en vient à devenir violent devant tout le monde, ça lui portrait préjudice. Tu ne devrais pas rester seule avec lui mais c’est comme ça. Et tu ne dis rien parce que tu sais que ça ne changerait pas grand-chose, il est comme ça, un point c’est tout. Puis si on passe au-dessus de tout ça, il est attachant.  

T'es sceptique face à cette réponse. Son téléphone est cassé ? Très bien, t'iras lui en voler un, elle ne pourra pas te le refuser. Mais au lieu de lui dire tu préfères te contentrer de la regarder sinon elle va encore trouver une excuse minable. Tu détestes quand elle te ment, t'as l'impression de passer pour un con. Tu sers les poings, la haine est là, toute proche. Pour le moment ? Tu ne peux t'empêcher de contourner le comptoir afin d'être plus prêt d'elle. Tu fais des gestes lents pour éviter de l'effrayer. Je te dérange peut être ? Elle va encore te sortir un mensonge et ça va encore plus t'énerver. Tu soupires et tu vas t'asseoir sur une chaise pour te montrer docile. Je suis désolé, j'essaye de ne pas venir te voir. Je sais que tu m'aimes pas. Mais c'est plus fort que moi, t'es toujours dans ma tête. Finalement, tu te relèves et tendrement tu l'attrapes par le bras pour la serrer contre toi, t'enfouis ton nez dans ses cheveux et tu fermes les yeux pendant un instant. Tu voudrais tellement qu'elle soit parfaite, qu'elle arrête de te provoquer sans cesse, qu'elle soit gentille et docile. Mais tu l'aimes aussi pour ça, t'aimes qu'elle te tienne tête et qu'elle te crie dessus même si ça ne dure jamais très longtemps. Tu recules et tu la laisses sortir de ton étreinte. N'ai pas peur de moi, s'il te plait. T'as l'air d'un gamin qui s'excuse d'avoir fait une grosse bêtise. Tu passes ta main dans tes cheveux et tu t'assois pour de bon sur cette foutue chaise.

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Pour le coup t'as peur. Il a remarqué tes petits mots et tu ne sais pas à quoi t'attendre. Tu ne sais jamais à quoi t'attendre avec lui. Est-ce qu'il va lever la main sur toi maintenant ou est-ce qu'il va attendre un petit peu ? Bonne question. Tu baisses les yeux, peureuse. Tu fais la fière, celle qui n'est que très peu de fois effrayée mais ce n'est pas le cas, pas avec lui. Puis il passe de l'autre côté du comptoir et toi, tu fais un pas en arrière instinctivement. Tu te dis que ça y est, ça va recommencer mais non, à ta plus grande surprise ce n'est pas le cas.« J'ai des papiers à faire, des commandes à préparer. » Tu t'écrases autant que tu peux. Tu te fais toute petite, on ne sait jamais. Tu ne réponds surtout pas de manière directe à sa question, il n'y a pas moyen. Ensuite, tu vas pour rétorquer mais tu le vois se lever. Peut-être que c'est la bonne cette fois, il va te faire mal. Lorsqu'il te prend dans ses bras, un soupire de soulagement s'échappe. T'es rassurée du moins pour le moment.« Tu devrais te trouver une copine. Ou même un copain. Quelque chose qui te change les idées. Une passion peut-être ? Quelque chose qui te fasse penser à tout sauf moi. Je suis sûre qu'en cherchant bien tu pourrais trouver.» Ça lui ferait du bien de penser à autre chose. Le mieux serait qu'il fasse une croix sur toi mais tu n'aborderait pas le sujet maintenant. Trop délicat. Trop fragile. Trop direct. Une fois qu'il est assis, tu vas dans l'arrière boutique lui servir une tasse de café avant de revenir et de lui rendre. Face à ce qu'il te dit, tu hausses un sourcil. Sérieusement ? « Tu me fais pas peur. » Faux. Parfois tu restes immobile pendant plusieurs minutes de peur qu'il te fasse du mal. Tu restes tétanisée, tu ne dis pas un mot.« En fait si. Tu me terrifies. Tes réactions en tout cas. Tu ne trouves pas qu'elles sont démesurées ? Tu me demandes de ne pas avoir peur, d'accord, mais tu m'aides pas vraiment. Je suis certaine que si tu te comportais autrement on serait de bons amis. » Mais ce n'est pas le cas. Et tu ne risques pas de le changer. Loin de là. En attendant, tu t'amuses avec une épine restée sur le comptoir.

Tu la fixes alors qu'elle te déballe ses pensées, chose qui ne te plait pas du tout. Tu fronces les sourcils et tu te retiens de te lever et de tout envoyer valser. Tu crispes ta mâchoire. Tu veux que je sorte de ta vie ? Tu pousses un long soupir. J'aurais tu te laisser toute seule dans ce foutu hôpital, avec un peu de chance tu serais morte. Sur ce coup tu as été dur, un peu trop peut-être, mais elle a pas à te dire des trucs comme ça après tout ce que tu as fait pour elle. T'étais l'une des seules personnes à aller la voir à l'hôpital en dehors de sa famille.. Et voilà comment elle te remercie, une fois de plus elle te fais comprendre que tu es de trop. Tu te concentres sur la tasse de café qu'elle pose devant toi et t'en prend une gorgée qui te brûle la gorge, mais ça te fais passer l'envie de te lever pour lui donner une leçon. De bons amis... Ta voix n'est plus qu'un murmure. Tu te redresses et tu la regardes, elle t'as blessé cette conne, tu devrais en faire autant. Le coup de poing sur la table part tout seul et la tasse de café s'écrase sur le sol. Tu as envie de brûler ce foutu magasin, de détruire ces foutues fleurs, de la détruire elle. Tu te lève, mais tu gardes une certaine distance, du moins pour l'instant. T'es qu'une putain de capricieuse ! J'pourrais te décrocher la lune, tu le sais, alors arrête ton cinéma. T'en a rien à foutre que tes réactions sont soit disant démesurée ou que tu sois trop agressif, violent. T'essaye d'être le plus gentil possible avec elle comme en ce moment même. Si t'avais eu une autre personne en face de toi tu lui aurais déjà éclaté le crâne sur le comptoir.

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Le problème c’est que tu ne peux pas te taire. C’est impossible. T’es toujours obligée de la ramener, de dire ce qui te passe par la tête peu importe les conséquences. Avec lui par contre, tu devrais calmer tes ardeurs. Tu devrais fermer ta bouche parce que tu sais très bien comment ça risque de finir. Mais tu te sens confiante, du moins en apparence, tu te dis qu’il n’osera pas lever la main sur toi parce qu’un client risquerait de débarquer à n’importe quel moment, parce que quelqu’un pourrait le voir. « Classe, très classe bravo. » Quel con. Tu ne l’as jamais obligé à venir te voir après tout. Ca te faisait de la compagnie, c’était vraiment bien sur le coup. T’avais besoin de te sentir entouré mais si c’était pour te le balancer en pleine figure à chaque fois que tu n’allais pas dans son sens, il aurait pu s’abstenir. Tu sursautes légèrement lorsque le bruit de la tasse explosée par terre retenti, de même pour le coup de poing. Pour une fois que ce n’est pas sur toi, tu peux t’estimer chanceuse. « Arrête s’il te plait.. Pas ici, pas maintenant. » Il vaut mieux calmer le jeu parce que tu vois bien que t’es en train de l’énerver. Il suffit de regarder ses yeux, ses réactions. Tu le cherches alors il ne faudra pas te plaindre après. « Je suis désolée. Je suis pas comme ça et tu le sais bien. Mais t’as pas à faire ça pour moi non plus. Tu perds ton temps, tu pourrais faire d’autres choses bien plus intéressantes. Je t’ai rien demandé moi, ni maintenant ni quand j’étais à l’hôpital. Ca me faisait plaisir de te voir mais si c’est pour me le rabâcher à chaque fois, t’aurais mieux fait de pas me rendre visite.» Tu parle doucement, avec une petite voix sans même le regarder dans les yeux. Tu le cherhces et tu vas finir par le trouver mais tu ne peux pas non plus te laisser marcher dessus sans rien dire. Alors tu prends des pincettes ou t'essaies du moins.

Tu l'écoutes parler même si ces paroles ressemblent à des coups de poignards dans le ventre. Tu as l'impression d'être un objet qu'elle ne veut plus chez elle. Tu cherches pas à comprendre, elle ne veut pas de toi, c'est aussi simple que toi. T'as souvent était rejeté, t'as l'habitude mais cette fois t'as vraiment mal au coeur même si t'ose pas vraiment te l'avouer. Tu sers les poings jusqu'à que tes ongles s'enfoncent dans tes paumes. Tu ne dis rien, tu cherches d'abord à ne pas partir en vrille, surtout que t'entends la porte du magasin s'ouvrir. Derrière toi un client est en train de regarder les pots de fleurs. Tu te penche vers Aylana qui a finit son discours de gamine capricieuse. Tu la regardes, tu respires lentement enfin t'essaye chose qui n'est pas simple vu dans l'état ou t'es. T'a l'impression d'être une bombe à retardement qui risque d'explosé à tout moment. Très bien, j'me tire alors. Ta voix est froide comme de l'eau glacée. Tu fais volte face et tu te diriges vers la sortit du magasin d'un pas rageur et tu claques la porte en sortant. Faut que t'arrêtes de perdre ton temps avec cette fille, faut que tu te la sorte de la tête une bonne fois pour toute. Tu trouves une ruelle et tu t'empresses de d'enfoncer ton poing dans le mur d'un bâtiment. Bien sur ça fais mal, mais pas assez. Tu peux pas t'empêcher de taper quand t'es énervé alors tu continues jusqu'à que tes phalanges saignent.

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Il t’énerve. Il joue les susceptibles alors qu’il n’a que ce qu’il mérité. En temps normal, t’es tout sauf méchante, le fait d’écraser les autres pour te sentir plus forte ne t’a jamais intéressé. Non, tu ne fais que te défendre et ce, comme tu le peux. Sauf qu’avec lui tu ne sais même plus quoi faire par peur de représailles. Mais t’ouvres quand même ta bouche, pas question de te laisser faire. On ne peut pas dire que tu sois méchante dans tes propos, c’est lui se braque et qui prend tout mal. Ca ne vient pas de toi. Et le fait qu’il s’en aille comme ça... Non, ce n’est pas bon signe. Il est si violent qu’il serait capable de passer ses nerfs sur la première personne qui lui passe sous la main. Mais tu le laisses partir et tu t’occupes de ton client. T’es là pour ça après tout. Seulement tu te dépêches parce que celui-là, il est pire qu’un gosse. Il faut toujours avoir un œil sur lui et ce qu’il fait surtout quand il est dans les alentours. Une fois le client servi, tu balances ton petit tablier sur le comptoir, t’attrapes les clés et t’empresses de fermer la boutique. Tu regardes en face, à droite, à gauche et enfin dans les petites ruelles avant de tomber sur lui. Quel gland. Il faut vraiment qu’il arrête de faire ça, taper dans tout et n’importe quoi parce que ça va vraiment finir par dégénérer et pour lui cette fois-ci. « - STOP STOP STOP ! T’arrêtes ça tout de suite ok ? Tu vas finir par te faire vraiment mal. » Tu t’approches de lui doucement mais surement avant d’agripper son bras à l’aide de tes deux mains. Avec la force qu’il a, ça ne va pas faire grand-chose mais tu tentes le tout pour le tout.

Tu sens quelqu'un agripper ton bras et tu la regarde. Tiens, elle a finit par fermer sa boutique alors qu'un peu avant elle ne voulait pas même sortir prendre un café avec toi. Tu la repousse, violemment. T'as plus envie de rester dans la retenue avec elle, c'est terminé. Un coup elle est toute gentille et le lendemain elle te jette comme une vieille chaussette et franchement tu commences à ne plus rien comprendre. Dégage. T'es sérieux, t'as pas envie de la blesser alors tu la préviens. T'es un peu comme un lion qui se retient de sauter sur une gazelle pour la manger toute crue, sauf que toi t'as pas envie d'âbimer ce si joli visage même si Aylana l'a clairement chercher et que l'envie te chatouille les doigts. Mais tu t'es promis de ne plus jamais la toucher alors t'espère pouvoir tenir, pourtant d'habitude tu tiens jamais tes promesses mais avec elle c'est différent, tout est différent. T'essuie tes phalanges en sang sur son tee shirt et tu la regardes. J'essaye vraiment de faire des efforts pour toi mais apparemment t'es trop conne pour le comprendre. Cette fille se joue de toi depuis le début, faut vraiment que t'y mettes un terme avant de finir comme ces pauvres types qui ont un chagrin d'amour.

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Il te dégage et toi, tu restes plantée là comme une abrutie. Pourquoi est-ce que tu continues de lui courir après, sérieusement ? Après tout ce qu'il a fait, tu le suis comme un petit chien, tu reviens en rampant. T'es pathétique. Heureusement que tu n'oses pas te plaindre parce que ce serait le pompon. « - Je suis conne et capricieuse, t'as raison. « Pour une fois, tu la boucles. Tu dis amen à ce qu'il dit sans chercher midi à quatorze heure. Ce n'est vraiment pas le moment en fait. En revanche, t'es particulièrement sensible alors il ne faudrait pas qu'il en rajoute une seconde couche parce que ce serait celle de trop. « - Je suis désolée, je veux pas jouer avec toi et tes possibles sentiments. Et quand je te dis d'arrêter, fait le pour moi à la limite. Il faut pas croire, ça me fait tout sauf du bien de te voir dans cet état la. Et encore moins quand ça se retourne contre moi. » Tu hésites un long moment mais tu finis par attraper son autre main avec l'une des tiennes. C'est difficile à croire mais tu ne joues pas. Tu détends l'atmosphère, c'est différent. « - Aller viens. Je me change, je te mets un bandage et on va boire un café, ça te va ? » Tu espères du fond du coeur que ça suffira. Seulement t'es naïve alors peut-être que non, ça ne suffira pas. Il doit sûrement avoir l'impression que tu joues avec lui, encore une fois.

La voilà, elle est gentille, attachante et à présent elle veut s'occuper de toi, y'a vraiment des fois ou t'es perdu avec elle. Tu la regardes car tu ne peux t'en empêcher. Elle est tellement douce et belle, tu voudrais la garder rien que pour toi mais t'as bien compris que ce n'est pas possible, pourtant tu continues à t'accrocher à elle. Tu fronces les sourcil, t'en veux plus, c'est fini. Faut passer à autre chose maintenant. Alors tu prends une inspiration et tu plonge tes yeux dans les siens. Laisse tomber, je peux me soigner tout seul. C'est pas vraiment ce que tu voulais dire mais tan pis. Tu t'adosses contre le mur et tu lève les yeux au ciel un moment. T'es en train de te battre contre l'envie de lui foutre une bonne raclée et ça se voit forcément sur ton visage. Tu masse tes poings endoloris.J'ai plus envie de faire d'efforts pour toi, j'ai même plus envie de te voir. Voilà c'est dit, tu veux tout arrêter et ne plus te prendre la tête pour cette foutue blonde. Et si elle ne le comprend pas tu lui montrera comme il se doit, comme ton père t'as appris quand ta mère n'était pas sage.

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Ca  te vexe. Un coup il te veut, un coup il t’envoie bouler. Il ne sait pas ce qu’il veut. Encore moins que toi. Et en plus il est blessant dans sa manière de parler. T’es pas susceptible alors il en faut beaucoup pour te vexer en revanche, t’es bien trop sensible. Il suffit d’un rien pour te toucher. Et à ce niveau-là, il est plutôt doué. Tu croises les bras et tu commences à te balancer de gauche à droit puis d’avant en arrière. Tu changes constamment d’appuis : tantôt sur la jambe droite, tantôt sur la jambe gauche. Tu ne sais pas si tu dois être heureuse ou non du fait qu’il ne veuille plus te voir. Au moins, il ne passera plus ses nerfs sur toi, c’est un bon point. Seulement depuis le temps, tu t’es attachée à ses bons côtés. Ceux qu’il ne met pas assez en avant, qu’il ne montre que très rarement. « - Comme tu voudras. »  Sans plus attendre, tu tournes les talons et rebrousses le chemin. A quoi bon. Il n’a plus envie de te voir, pas vrai ? Et bien voilà. Il a ce qu’il veut le petit. Plus aucune raison de râler. Tu ne lui courras pas après de toute façon, tu ne l’as jamais réellement fait à part aujourd’hui peut-être, et tu ne le feras jamais.  Il devrait s'estimer heureux, pour une fois que tu fais ce qu'il demande sans lui poser de problème, sans le contester.

Elle te répond froidement et tourne les talons sans même te jetter un regard. Au fond de toi tu bouillonnes mais tu ne la rattrapera mais, t'es bien trop fier pour ça. Alors tu restes là comme un con, tu la regardes s'éloigner jusqu'à ce qu'elle rentre dans sa boutique et tu pars à ton tour dans le sens opposé. Tu ne veux plus rien de sa part et il est certain que tu ne reviendras pas vers elle. Ce soir tu prévois déjà de te saouler puis de baiser la première nana qui passe en espérant que t'oublies cette jolie blonde. Tu casseras aussi une ou deux mâchoires avant de re boire. Ta petite vie reprendra son cours mais t'auras plus ce jolie sourire pour éclairer tes nuits les plus sombres. Tu quittes la ruelle d'un pas décidé en bousculant quelques passants et en lâchant des jurons. Putain, qu'est-ce que tu peux être con.