tu me fais passionner, je te fais frissonner (odile)

Féodor grimpe agilement le long du mur. Sa fenêtre était ouverte, il avait vu ses parents partir et il savait que sa sœur dormait chez les Mckenzie. La lumière était pourtant allumée, elle était donc là. Odile. Il ne savait que son prénom, et n'était conscient que de son ultime beauté. Il se faufile d'une allure maladroite chez la belle blonde. Une jambe, la seconde, et le voilà enfin dans l'entre privée de la belle demoiselle qu'il aimait tant espionner par la fenêtre. Oh, il ne lui voulait pas de mal, il la trouvait si belle qu'il était inconcevable de faire du mal à cette pierre précieuse. Sa chambre, c'était bien une chambre de fille. Mais il la trouvait trop étouffante, tout comme la sienne. Il rêvait de liberté, pour lui, comme pour elle. La prendre, et partir au large. Il n'aimait pas cet endroit, il le détestait. Il voulait partir, partir avec elle.

odile est seule. pas de papa en train de travailler, de maman en train de dire des ragots, d'odette sur l'ordinateur. elle est seule et elle est contente. sourire faisant découvrir ses quenottes sur son visage, odile est libre. libre de faire une fête si elle en a l'envie. libre de se balader toute nue aussi (mais en fermant les rideaux), libre de manger n'importe quoi. elle en profite, d'ailleurs, pour manger n'importe quoi. au menu ce soir ; bol de céréales lucky charms et assiettes de bacon. c'est pas la folie, mais c'est déjà bien. le petit festin en main, les écouteurs dans les oreilles pour apporter un peu d'ambiance, elle se dirige vers sa chambre (une autre liberté : manger où elle le souhaite). lorsque, eh, elle rencontre quelqu'un dans sa chambre, ce qui n'était pas prévu. le crie par tout seule, au même moment que l'une des chansons démarre dans les écouteurs d'odile. le bol s'écrase au sol. elle le reconnait bien, son voisin un peu étrange avec ses cheveux de jais et son regard éteint. comme s'il était tout le temps en train de souffrir. - tu fais quoi ici ?! Oust, je t'ai pas dit d'entrer ! elle essaye d'être convaincante, dans le rôle de la fille énervée et autoritaire, mais odile n'a jamais vraiment été comme ça. ses mains tremblent. de peur ? oui. - mes parents rentrent bientôt alors si j'étais toi, je partirai tout de suite. ton nez s'allonge, Odile.

tu fais quoi ici ?! Oust, je t'ai pas dit d'entrer ! fanfaronne Odile lorsqu'elle découvre le beau féodor dans sa chambre. Ce dernier tressaillit brusquement, car oui, il ne s'attendait pas à la voir de si tôt. Il ne répond pourtant rien, un léger et presque ironique rictus s'extirpe à ses deux lèvres. Il marche lentement dans sa chambre sans même la fixer, sans même y prêter d'attention. Il touche un peu à tout ce qu'il trouve sous le regard éclopé de la belle Odile. mes parents rentrent bientôt alors si j'étais toi, je partirai tout de suite. petite menteuse. ses parents venaient de quitter le domicile, à cette heure-ci, ils étaient certainement au cinéma, ou n'importe où, peu importe, ils n'étaient pas là, et elle, si. Je m'appelle Féodor, et toi Odile. On a jamais eu l'occasion de se présenter. Il est vrai qu'à chaque fois que Féodor avait tenté une approche vers la petite blonde, elle avait pris la fuite, mais c'est dans la plus grande des naïvetés que féodor ne comprit jamais qu'elle ne tenait juste pas à parler à ce type bizzare aux rituels inaccoutumés. Souvent, ils s'échangeaient des regards par leurs fenêtres respectives, Féodor y lisait toute la poésie de ce beau monde. Il la trouvait si jolie. Il s'approche doucement d'elle pour lui tendre maladroitement sa main. Ce gamin était un peu fou, mais il était loin, mais tellement loin, d'être quelqu'un de méchant.

odile a le cœur qui tambourine dans sa poitrine, plus vite que d'habitude. elle ne sait pas si c'est à cause de la peur ou non, mais son cœur bat si fort qu'elle se demande comment son voisin fait pour ne pas l'entendre. boum boum. elle le regarde toucher les objets de sa chambre, son petit monde. elle a les doigts qui tremblent un peu, aussi. - Je m'appelle Féodor, et toi Odile. On a jamais eu l'occasion de se présenter. elle ouvre sa bouche, mais aucun son n'y sort. alors elle la referme. c'est vrai qu'ils n'ont jamais vraiment eu l'occasion de se présenter. alors comment fait-il pour connaitre son prénom ? il a dû l'entendre, sans doute. mais il lui fait peur. elle a l'impression d'être toute petite, à côté de lui. pas parce qu'il est trop grand, non, c'est autre chose. c'est tout dans la tête. il s'approche et lui tend la main. elle a la mine un peu boudeuse, la mine un peu capricieuse, un peu réservée. elle ne cesse de faire l'aller-retour entre les yeux de féodor et sa main. elle ne sait pas si elle doit la serrer mais une poignée de main ça n'a jamais fait de mal, si ? elle finit par tendre sa main, un peu tremblotante et serrer la sienne. elle esquisse un léger sourire : il a la main un peu moite. les méchants n'ont pas la main moite, odile n'a jamais vu ou lu qu'un méchant avait la main moite. ça la soulage, un peu. - Je ne sais pas quoi dire. elle est un peu gênée, il l'intimide. le silence s'installe. un silence qu'elle trouve un peu pesant, énervant, frustrant. elle voudrait bien lui taper dessus, le silence. - Tu es venu que pour ça ? sa voix est moins agressive, plus douce, plus naturelle, même si on peut y percevoir un brin de méfiance. il suffit juste de s'apprivoiser et tout ira mieux.

» # odile ó ceallacháin.
» y a pas que nous sur terre! - Odile
» ❝ depuis combien de temps fais-tu du rpg ?
» stitch + suzette fais moi des crêpes !
» Surfer paradise beach - fais gaffe à toi.

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