A l'heure de la récré, c'était le genre de môme à jouer aux billes ou au foot plutôt qu'à la corde à sauter ou à la marelle. Arlène, elle n'a jamais put être amie avec une fille. Elle a grandit au milieu d'mecs aussi. C'est la dernière de la fratrie. Il y a Blur l'autoritaire protecteur, Ted le coquin et puis Keith le moins sérieux. Elle a apprit à se battre avec eux. L'aîné il voulait que sa sœur joue à la guerre avec lui. Et dans sa chambre, ils avaient prit l'habitude de former des armées de soldats en plomb. A se mitrailler la tête réciproquement. C'était aussi l'occasion pour Blur de donner des conseils à Arlène afin de se défendre en cas de besoin. Ted, c'était plutôt les boules qui l’intéressait. Arlène elle lui chiper toujours les jumelles dans le bureau de la maman pour lui donner. Ainsi le coquin, il reluquait au dessus de la barrière pour voir la voisine si peu vêtue. A la simple vue de ses seins ronds, Ted il perdait complètement le contrôle et Arlène elle riait comme une conne, à le traiter de petit joueur. Lui, il la suppliait de se taire pour ne pas se faire griller. Cela n'avait pas le don de la calmer, au contraire. Quand elle avait l'âge de boire – Keith il lui a servit un whisky coca pour lui apprendre à tiser comme un mec. L'élève a vite dépassé le maître et elle a rapidement su le battre à tous les jeux d'alcool. Puis pour l'emmerder plus encore, Arlène le surnommait : le boit peu. Ils ont aussi fumé leur première cigarette ensemble, une indus piquée dans le paquet d'leur père. Keith, ça lui a plu. A elle, pas du tout.
Elle a toujours aimé regarder son père en train de réparer sa vieille coccinelle. Il parlait d'elle comme une femme, au point qu'Arlène se demandait si maman était jalouse. Elle lui tenait les pinces, le tournevis, les outils pas trop lourds et un énorme sourire nichait sur son visage. Il lui a toujours fallut peu pour être heureuse. Quand son père a commencé à la faire pratiquer, même en visant simplement un boulon, Arlène était la plus euphorique des enfants. Même si l'odeur n'est pas agréable, elle aime avoir les mains pleines de cambouis. Elle traîne toujours en salopette dans ces moments là. C'est une passionnée dans tous les domaines. Peu de choses la désintéresse. De nature curieuse, Arlène a su élargir ses connaissances sans le moindre effort.  Elle apprend vite, aussi. Il ne peut se passer une journée sans qu'elle bouge, autrement elle exploserait. Arlène a bien trop d'énergie à canaliser. Elle est fougueuse en tout, a de l'ambition. Elle voudrait ouvrir son propre garage au lieu de travailler pour le mécanicien de Douvres, être indépendante. Arlène c'est un vrai garçon manqué, à cracher comme Jack dans Titanic mais elle n'avouera pas aimer ce film. La jolie blonde, elle sait toute même être femme, être désirable. Elle déborde de sensualité surtout quand elle danse. Son corps bouge avec aise sur toutes les musiques du monde et c'est du grand spectacle. A chaque pas, Arlène est davantage langoureuse. D'elle, se dégage une aura bien particulière. Elle a prit conscience du pouvoir qu'elle a sur les hommes. Un peu aguicheuse, assurément extravertie, elle n'a honte de rien, assume son corps plus que l'on pourrait imaginer à tel point qu'elle se plaît à traîner toute nue, parfois. Ce qu'elle préfère, c'est se baigner sans maillot. Arlène est pure et la nature lui rend bien. Elle est sauvage, culottée aussi. Si elle est fidèle en amitié, par contre en amour, c'est tout autre chose. Le seul à pouvoir prétendre la posséder et la Terre, aussi belle qu'elle soit – Arlène est amoureuse de la nature.