Elle le déteste parfois. Elle pensait pas que c'était possible, mais quand il joue au beau gosse comme ça, comme si elle comptait pas, comme si elle était quelconque, elle le déteste vraiment. Ca la prend aux tripes. Elle a envie de lui crier au visage, mais comme toujours elle reste impassible. Elle reste là, assise. Elle le laisse l'insulter. C'est toujours mieux que l'indifférence. C'est ça, le truc. C'est qu'elle supporte pas l'idée qu'un jour, elle puisse devenir une inconnue pour lui. Elle préfère rester la pétasse qui lui tape sur le système qu'une fille qu'il calcule pas. « Tu vas me punir encore longtemps ? » qu'elle demande avec son petit air insolent. Elle sait que c'est de sa faute. Mais elle s'excusera pas. Pas encore une fois. « On a un grave soucis alors, parce que c'est pareil. T'es tout le temps là. T'es un véritable poison. Tu me pourris la vie et même quand t'es pas là, c'est à toi que je pense et ça me fait chier. Ca me fait grave chier de t'avoir dans la peau comme ça. »

et c'est comme ça, on va se hurler dessus, on va se haïr de toute notre force mais au final on va s'embrasser et on sera encore les deux là, comme deux cons attendant qu'il pleuve. Alors j'aurai peut être l'air d'un con mais limite j'men fou, je jette ma clope dans le cendrier et je sers les points, j'ai envie de la prendre et de la garder vers moi et l'pire c'est que j'le fais pas. " Tout le temps qu'il faudra ! Jusqu'à ce moment où putain je serais que je pourrais te faire confiance, te redonner ma confiance. J'veux te retourner le couteau dans la plaie, jusqu'à ce que t'ai mal comme moi. " et pourtant j'veux pas, j'veux juste que tu le dises putain, dis le que tu regrette. mais j'peur, putain j'avoue j'suis faible, une vraie couille mol mais j'ai peur, imagine elle recommence si je venais à arrêter de jouer ? " Je peux pas arrêter de jouer, si j'arrête, je crève tu comprend ? " Non, bien sur que non qu'elle comprend pas, elle pense qu'à son cul tu le sais très bien. Même après ce qu'elle vient de dire, j'suis même pas capable d'arrêté, j'men fou, j'men balance, j'veux qu'elle dégage, je veux plus de son odeur autour de moi. J'lache ce que je fais, je vais dans la salle de bain, j'mappuie au lavabo, j'enlève mon pull, faut que j'me douche, j'me regarde dans le miroir, j'me reconnaît pas, je suis qu'un faible et les faible ça crève. 

C'est toujours le même bordel. Ca mène à rien. Pourtant, ils restent tous les deux. Et demain, ça sera pareil. Ils finiront dans cet appart, se prendront la tête, auront dix minutes de répit, s'aimeront peut être un peu avant de recommencer. C'est un cercle sans fin. Elle trouve ça injuste de lui dire qu'elle a mal, elle aussi, alors elle se tait. Elle se mord la lèvre jusqu'au sang parce qu'elle peut pas comparer. Il a le droit de la faire souffrir. S'il lui avait fait la même chose, elle en serait morte, Posy. « Alors dis moi ce que je dois faire. Tu veux quoi ? Que j'arrête de sortir ? Que j'arrête de parler à des mecs ? Dis moi ce que je dois faire. » elle crie, Posy, mais elle aurait plutôt envie de pleurer. Elle ne veut que lui, mais ça, il le sait pas. C'est leur jeu après tout, ils se disent jamais ce qu'ils ressentent vraiment. Elle comprend. Bordel, ce qu'elle comprend. Sans lui, elle sait plus trop qui elle est. A ses côtés, c'est une petite conne, qui se croit supérieure aux autres. Mais sans lui, elle n'est rien du tout. « Alors on continue. Ce sera à celui qui fait souffrir l'autre le plus. » C'est pas bien grave si elle crève en continuant ce jeu. Il a toujours été plus important qu'elle. Elle le regarde partir. Elle prend ses affaires et ouvre la porte de chez lui, mais cette conne, elle est incapable de le quitter. Elle reste debout sur le pas de sa porte. Appelle un taxi, appelle n'importe qui, mais tire toi.

J'sais pas pourquoi, mais j'continue de me regarder comme un crétin dans le miroir. C'est tout ce que je sais faire, regarder les gens sans dire quoi que se soit, j'les détails limite je les juges comme un malade, mais la.. Là c'est différent, c'est moi que je regarde et il manque quelques choses, il manque quelqu'un. Posy. C'est comme ça, je peux pas faire autrement, c'est elle ça à toujours été elle depuis que je l'ai rencontré, je suis pas un bâtard je sais pas pourquoi j'y joue, je soupire, je passe de l'eau sur mon visage. " Merde merde merde... " Je grogne, je lache mon t-shirt dans le lavabo et j'me casse au salon, je la vois à l'entré, je fais pas de bruit. " Alors tu te casse où tu restes ? " J'sais que si elle part, je me sentirais con, c'est juste tous ce que je ne veux pas et pourtant j'ai peur que ça arrive. Mais je fais rien pour la retenir, je suis un crétin, j'ai pas envie de faire d'effort, je veux que ça vienne d'elle même moi.  

Alors tu te casses où tu restes ? Ben oui, Posy, tu fais quoi ? Elle a envie de lui dire qu'elle se casse, qu'elle en a marre de lui et qu'elle veut plus rien à voir à faire avec lui. Elle a envie de lui crier que c'est fini, que leur histoire, elle compte plus et qu'elle tourne la page. Enfin. Mais elle dit rien Posy. Elle entre dans l'appartement et referme la porte derrière elle. « Je reste. » comme toujours, parce qu'elle t'as dans la peau, la jolie blonde et elle sait pas comment respirer sans toi. Elle a pas besoin que tu la retiennes, elle aimerait bien pour la forme, pour son égo, mais elle n'en a pas besoin. Elle s'avance vers lui, ses bras s'enroulent autour de son cou et ses lèvres trouvent le chemin des siennes. « J'arrive pas à te quitter. » qu'elle murmure et c'est probablement la seule déclaration qui l'aura, mais elle se dit qu'il sait, qu'il sait qu'il la rend folle et que sans lui, elle se noie.