Poli quand même, je chantais pas toute la chanson et laissais le groupe faire le reste. Je sautais dans la foule de la scène et partit en rechercher d'une donzelle sans homme qui pourrait me re-tremper le costume. Bien sûr, je n'étais pas encore sec mais cela commençait à moins se voir. Alors que je me frayais un passage, je repérais une jolie petite brune menue (marie-loup) qui empli mon corps de chaleur. Sans même penser à ce qui pourrait arriver, j'allais vers elle et la prenais dans mes bras, pour commencer à danser un slow. Avant qu'elle n'ouvre la bouche pour me demander mon prénom ou autre chose, je mis mon doigt sur sa bouche en chuchotant "shhhh". Je commençais donc à danser lentement avec elle, nous verrions ce qui se passera ensuite.

Y a cet inconnu, y a ses mains. Son corps aussi. Et là, il danse avec elle, comme s'ils se connaissaient depuis des années, ou mêmes des semaines, mais pas deux trois secondes à tout flamber. Elle se laisse faire, la fauve, par cette belle gueule et ce corps qu'elle croit deviner. Elle passe ses bras autour de son cou. La môme, elle se demande si elle doit lui parler. Même juste son prénom, pourquoi. Juste ça. « Mary-Loup. » Elle a la voix un peu rauque, un peu nouée, un peu toute autre. « Parait que c'est mon prénom.»

L'inconnue sembla se laisser faire. Et même participer : il sentit rapidement les bras de la jeune femme s'enrouler autour de son cou. Il poussa un soupir et continua à bouger lentement ses jambes, se collant un peu plus contre son corps. Le sien était en feu, comme à chaque fois qu'il était en compagnie d'une jeune demoiselle. Et au bout d'un mot, elle sortit son prénom. Il n'imaginait pas que cela puisse s'écrire autrement que Marie-Lou, mais de toute façon, ce n'était pas important. Sa voix l'excitait, et elle pris le soin d'expliquer quelque chose qui était déjà compris. Un léger sourire vint sur son visage, mais celui-ci étant pratiquement dans le cou de la Mary, elle ne pouvait pas le voir. Peut-être le percevoir, de façon minime. « Flynn. Parait que c'est mon prénom, aussi. » Les mains qui étaient à sa taille commencèrent à la caresser, à sentir son dos légèrement courbé. Il était surpris de ne s'être pas encore pris une baffe en pleine figure.

Cette danse, ce contact lui procure quelques nouveauté qu'elle pensait avoir abandonné à Londres ; pourtant, c'était toujours elle qui insinuait de tels ressentis chez l'autre, l'inverse n'étant jusqu'alors d'une rareté affligeante. Puis, il y avait ses lèvres à l'orée de son cou, et ses mains sur sa taille, ne la possédant pas encore tout tout à fait. Flynn. Pour une raison qu'elle ignore, la sonorité n'est guère française ; pourtant nous sommes en France! s'insurge intérieurement la môme. Pauvre gosse, elle a pas encore compris que c'était pas le bon avion. "tu aimes danser ?" se risque-t-elle, de cette même voix mi-femme, mi-enfant.

Il bougeait ses mains avec dextérité et précision, faisant attention à ne pas trop les baisser. Il se récolterait bien sûrement une baffe et ce n'était pas son intention. Il ne la regardait pas, fermant les yeux et se laissant guider par la musique, par les sensations. Elle lui posa une question banale, et un petit sourire vint sur sa bouche. "Quand j'ai la bonne partenaire, oui .." dit-il, sous-entendant qu'elle faisait partie des heureuses avec qui il aimait danser. De toute façon, à part des filles vraiment lourdes et qui dansaient comme des canards, il n'était pas très difficile. Il soupira dans le cou de Mary et se risqua à l'embrasser doucement à la base.

Comme toujours j'étais en retard pour la soirée, j'avais envie de m'amuser et de penser à autre chose ce soir. Vêtu d'une robe blanche toute droite sortie des années vingt j'enfilais une paire de chaussures noires, je déposais dans mes cheveux blonds ondulés un petit chapeau noir incrusté de quelques paillettes. Un long collier tombait le long de ma poitrine alors que j'arrivais en fin à cette soirée. Je fus immédiatement prise dans la musique et de le charme de cette soirée, je rangeais mon téléphone dans mon petit sac à main avant de regarder autour de moi curieuse de voir ce que cette soirée me réserver.

Il tient ta main dans la sienne et y dépose un doux baiser, tu le regardes des étoiles plein les yeux, t’es tellement bien là, tellement heureuse, c’est tellement niais aussi mais tu t’en fous, l’amour c’est beau, l’amour c’est niais et puis c’est tout. Il accepte de danser et tu rougirais presque, t’esquisse un doux sourire et tu l’attires encore plus contre toi. C’est vrai que ton bucks est loin d’être un danseur d’exception et ça te fais rire, « t’abuses, je te jure que y a pire. » bon d’accord, c’est vrai qu’il est loin de danser relativement bien, mais il t’a pas encore écrasé les pieds et rien que pour ça tu sais que ce n’est pas une cause désespérée. Tu ris aux éclats, tu t’amuses déjà. La première artiste monte sur scène, le festival commence enfin et tu danses toujours avec lui. T’as bien remarqué qu’autour de vous d’autres personnes ont aussi commencé à danser, « tu vois, on est plus seul, alors même si tu danses comme un pied, personne ne le verra. » tu déposes tes lèvres sur les siennes.

Elle l'écoutait à moitié, déjà dans ses rêves, la môme Mary-Loup. Comme si elle en avait rien à foutre, du moment présent ; sans doute le fuit-elle. Pourtant, n'est-ce pas le terrible engrenage, tournure incessante que prend l'esprit de chacun ? Ce refus du concret, de ce que l'on vit, vous bouffe de l'intérieur. Mais la gosse, depuis qu'elle existe vraiment, elle a jamais cesser de faire autrement, se confortant dans ce futur piètrement inconstant. Elle sait pas vraiment ce qui se passer, mais elle se plait à l'imaginer. Elle se dit qu'elle pourrait l'embrasser, mais ça lui rappellerait trop Londres avec ses talons hauts signés Versace, ses mini-jupes à paillettes trop seapunk pour son bien, ses hauts talons, et encore ses talons hauts. Trop plus elle, voilà, trop plus elle. Et puis là y a ses lèvres sur son cou. Elle est plus quoi déjà ? Elle cherche les mains du gars et les descend un peu, car au fond, elle est toujours aussi immorale qu'il y a deux, trois semaines. Puis, elle a jamais vraiment rangé son Londres et ses talons hauts.

Il se dit qu'il est tombé sur la bonne. Elle le laisse faire, comme s'ils se connaissaient depuis des années. Et elle l'aide à descendre ses mains, sentant les délicieuses courbes de Mary devenir accessibles. Et ils se balancent, sur le rythme de la musique, qui est légèrement rythmée bien qu'assez lente pour un slow. Il ne la connaît pas, elle ne le connaît pas. Et pourtant ils dansent comme s'ils s'étaient charmés depuis plusieurs semaines. Ils sautent toutes les étapes connues. Flynn répéte ses baisers, lents, doux, langoureux, dans le cou de la jeune femme, remontant petit à petit jusqu'à son oreille dont il mord le lobe. Il est en transe, il pourrait être amoureux juste pour quelques minutes. Il approche son corps de la jeune femme, si c'est encore possible. Et caresse ses doux cheveux. Il ne veut pas que cela s'arrête. Et il s'en fiche, que quelqu'un qu'il connaît le voie. Tout le monde connaît sa réputation.

« Désolée Flynn, passe une bonne soirée. » je lance un sourire mi-désolé, mi-fier au jeune Flynn et serre un peu plus la main d’Effie. Aussi égoïste que cela puisse paraître je ne veux pas abandonner ma douce dans les bras d’un autre. Ce n’est pas de la jalousie, non, un peu d’égoïsme, peut-être. Une fois éloignés, je fais tourner Effie sur elle-même avant de la récupérer face à moi. Je lui souris et l’embrasse. « On va se rechercher quelque chose à boire ? » Toute cette histoire, aussi stupide soit-elle, nous a emêché de boire notre cocktail et c’est donc avec plaisir que je retourne au bar. La soirée s’annonce bien et je commande deux shots de tequila ainsi que les deux cocktails commandés un peu plus tôt. « Allez, oublions cette histoire. » et je tend mon petit verre à Effie. La musique se fait plus douce et j’ai déjà hâte de retourner sur la piste pour la serrer entre mes bras.

Tu danses vraiment mal, et tout le monde le sait. Pourtant, t’acceptes d’aller sur la piste de danse. Juste pour elle. Parce que tout ce que tu veux, c’est son bonheur. T’abuses, qu’elle dit. Tu ne sais pas trop comment il pouvait y avoir pire, tu étais quelqu’un qui n’arrivait tout simplement pas à rester coordonné dans ses mouvements. Donc tu ris à ses paroles. « C’est toi qui abuses, la vérité me vexera pas tu sais, vu que je la connais déjà. » Tu n’étais pas du genre à te vexer pour la vérité, surtout. Enfin, depuis le temps que vous étiez ensemble, Bambi te connaissait par cœur de toute façon. La musique change, un slow. Alors tu la rapproches un peu plus de toi, et tu tentes de faire quelque chose de potable. D’ailleurs plusieurs personnes vous rejoignent sur la piste de danse, et tu ne peux pas t’empêcher de rire aux paroles de ta chérie. Voilà, maintenant plus personne ne te verras. C’était bien. Elle t’embrasse et tu prolonges ce baiser le plus longtemps possible. Parce que tu ne peux pas te passer bien longtemps du goût de ses lèvres, même après toutes ces années. T’es accroc à ses lèvres. T’es juste accroc à elle en fait. « Je t’ai déjà dit que tu étais parfaite ? » tu murmures dans un sourire. Evidemment que tu lui avais déjà dit. Mais ce n’était pas assez.

Apollinaire était en retard. Ce n'était pas dans ses habitudes, mais son costume avait été particulièrement dur à trouver : il était vêtu d'un trois pièces en flanelle léger, de couleur crème, avec un panama assorti. Son visage anguleux et ses yeux bleus n'en était que mis en valeur et il était pareil à un gangster tout droit sorti des années 30. A peine entré dans le festival, le son de la musique l'emporta : il avait envie de danser mais surtout un besoin fou de se changer les idées. Sans vraiment y penser, il attrapa par la main une jolie blonde en robe blanche, lui demandant Une danse mademoiselle ? et, sans vraiment attendre la réponse, posa sa main sur les hanches fines de la jeune fille et commença à bouger au rythme de la musique tout en se collant à elle. Pour l'instant, la soirée commençait bien.