Lorsqu'il se passait quelque chose en ville, j'y participais toujours. Ce jour-ci, c'était un festival de jazz et aimant beaucoup ce genre de musique, j'étais très impatient d'y aller. Au lieu de venir avec une cavalière, j'avais décidé de venir seul, et voir qui j'allais rencontrer sur place. Il fallait se déguiser selon une époque, alors, je choisissais les années vingt. J'étais vêtu d'un magnifique costume qui faisait un peu cheap mais qui me donnait une classe folle. Surtout que j'avais commandé la taille exacte, et c'était ni grand, ni trop petit. J'arrivais alors sur la plage où le monde profitait déjà des artistes qui passaient. Le groupe actuellement sur scène faisait une prestation très rythmée et je ne pus m'empêcher de faire quelques pas sur scène. Mais j'avais également prévu une petite surprise. Sur la piste de danse, je trouvais une demoiselle au hasard (pour les prochains posteurs, vous pouvez décider d'être cette demoiselle), et me mettait sur un genou devant elle. Je sortais alors une fausse bague de ma poche et .."Voulez vous m'épouser ? En tout cas, pour cette soirée."

Je ne suis pas spécialement fan de jazz, mais j'ai déjà eu l'occasion d'en écouter et c'est tout de même agréable de se laisser transporter dans une autre époque, avec d'autres codes. C'est de la musique dansante, souvent joyeuse, qui me plait. Alors tous les ans, je passe faire un tour au festival de broadbeach avec toute ma curiosité habituelle. Cette année semblait un peu différente, puisque pour célébrer la fin du festival, les organisateurs semblaient avoir réservé des surprises aux gens. Alors, avec Jamie, nous étions arrivés dans des costumes des années 20. et autant dire que la musique s'entendait depuis la rue. je souris, lâche la main de Jamie qui part à la recherche de boissons tandis que je me bouge doucement les hanches sur la piste de danse. Et puis... Eh bien, un jeune homme se met à genoux devant moi, et me demande très sincèrement si je veux l'épouser pour la soirée. Je souris, amusée par la situation et flattée, et je regarde autour de moi. C'est que cette proposition est tentante, mais en même temps...

La jeune femme devant laquelle je me suis agenouillé est très jolie. Blonde, fine, elle a cet air enfantin de quelqu'un qui ne va pas vieillir vite. Elle ressemble à une ballerine. Je lui fais un sourire tentant alors qu'elle observe la bague. Puis, prenant les devants, je me relève et lui baise la main. Acceptez, et vous ferez de moi l'homme le plus heureux au monde Je prends la bague et tente de la lui mettre sur le doigt, sauf qu'elle est carrément trop grande. Je soupire et jette la bague en toc dans la foule, peut-être va-t-elle assommer une autre personne, qui sait. Puis, j'offre mon bras à l'inconnu, pour qu'elle le prenne et qu'on profite de la musique. Je m'appelle Flynn

Y’a une soirée jazz sur la plage. Bon ok, c’pas mon style préféré, mais ça va et puis y’aura du monde et tout, on va bien s’éclater ! Par contre faut que je m’habille soit dans le genre années 20, soit années 50. Autant dire que j’suis une vraie bille en mode, alors j’y vais freestyle : en caleçon à carreaux et bretelles. C’est années 50, ça non , Bref. J’aurais sûrement l’air d’un exhibitionniste débile, mais j’m’en fous, ça me fait bien marrer. Même si j’espère qu’il va faire assez chaud, parce que voilà sinon je vais me cailler les miches. Bref, j’arrive sur la plage, le sable me glisse entre les doigts de pieds, c’est marrant ! (ah oui parce que pas de shoes mon plus, sinon c’pas drôle.)

La musique résonne dans ses oreilles, et sa tête dodeline, comme si elle essayait de se calquer sur le rythme, alors qu'elle sait très bien, elle, qu'il n'y a que sur la mer qu'elle sait danser. Alors elle aspire son martini en pinçant les lèvres et en roulant des yeux. Ses doigts s'égarent dans son cuir chevelu, alors que le bandeau qui lui retient ses boucles glisse sur son front humide de sueur. Sa robe blanche, perlée et frangée, lui colle au dos. Quel tissu ignoble que celui de ce costume de location. Quelle idée horrible, aussi, que de se travestir de cette façon. Les yeux d'Izia lance des éclairs, alors qu'elle cherche dans la foule ses colocataires. C'est encore une de leurs histoires alambiquées, et Izia, comme d'habitude, s'est retrouvée embarquée bien malgré elle. Elle pousse un dernier soupir, et se tourne vers la scène. Après tout, maintenant qu'elle est là, autant en profiter un minimum. Elle se débarrassera de sa robe pseudo-année vingt, plus tard.

Tu n'as vraiment écouté de jazz, mais tu t'en fiches un peu. De la musique, des jolies tenues, des gens à voir, des choses à boire, bref, c'est clairement un endroit pour toi. Et puis, avec un peu de chances, tu croiseras un musicien ou deux, ce qui ne peut-être que bénéfique. Habillée d'une robe verte style années cinquante, assortie de chaussures à talons et de rouge à lèvres rouge sang, tu remarques ton boss dans la foule, et le connard de Flynn, duquel tu décides de rester bien loin. « Et bah alors mon p'tit Stich, t'as oublié ton pantalon ? » Plus tu le regardes, plus tu rigoles. Ca commence bien ! Plus loin tu remarques Izia. « Izie-chou ! Par ici ! » Autant que vous soyez tous ensemble, non ?

J'arrivai à cette soirée, toujours à surfer paradize et ses plages magnifiques. J'étais venu la veille pour voir les concerts qui étaient proposés le soir. J'étais pas un grand fan de Jazz mais j'avais vraiment apprécier l'ambiance. On m'avait dit de revenir ce soir et qu'il y avait un thème à choisir entre année 20 et 50. Pour ma part, c'était tout vu, année 50 oblige. J'avais plaqué mes cheveux avec de la cire pour un effet gominé,  j'avais trouvé un vieux chapeau pour cacher le carnage. Ma cravate était juste magnifique, je pouvais pas rêver mieux. Bleu avec des rayures vertes. En gros, si j'avais une photo à vous montrer, ce serait un mélange entre ces deux mecs là.

Ce n'est pas que je n'aime pas le jazz, bien au contraire. Mais l'idée d'être déguisé de la sorte me laissait, depuis quelques jours, un peu perplexe. Mon costume a beau être des années 20 mes tatouages et écarteurs laissent facilement deviner que je suis bien ancré dans le 21ième siècle actuel. Autant dire que si Effie ne m'avait pas amadoué de la sorte, je n'aurais sûrement jamais mis les pieds dans ce festival. L'ambiance est déjà à son comble lorsque nous arrivons. J'embrasse ma douce sur le front et m'éclipse en direction du bar. « Un sex on the beach et un whisky coca, merci. » Le temps de me faire servir et je retrouve Effie avec, à ses pieds, un homme et une bague. Je regarde la scène de loin et au premier geste tendre de l'inconnu me rue vers le nouveau couple. « Désolé mec, celle-ci est déjà prise. » Je le repousse gentiment et tend son verre à Effie. La soirée commence bien. Une chance pour moi d'être arrivé à temps pour entendre le prénom de l'inconnu, Flynn.

Cela faisait un moment que j'attendais impatiemment ce festival de jazz. Fan inconditionnelle de Gastby le magnifique depuis que je avais lu le livre, il y avait de cela quelques années, je n'avais pu m'empêcher de mettre fièrement ma robe de dentelle pratiquement transparente et un peu trop chic pour l’événement. Ils avaient été fan du transparent dans les années 20, autant respecter le thème comme il se devait. La foule était déjà assez importante et je me disais que j'allais bien trouver quelqu'un que je connaissais dans la foule, sinon, je pouvais toujours boire avec des purs inconnus, c'était toujours amusant. J'arrivais au bar et me commanda un shooter de tequila afin de commencer ma soirée avec ma consommation préféré. La musique résonnait à mes oreilles et bien que je ne connaissais que peu le jazz, je devais avouer qu'elle était entraînante et j'avais une terrible envie de danser. Je me pris une dernier consommation afin de l'apporter avec moi et quelque instant plus tard, je m’enfonçais dans la foule espérant m'amuser un peu.

Sincèrement, je ne sais pas quoi répondre au jeune homme. Non parce que ça pourrait être marrant, mais... je viens d'arriver avec mon copain, et il risque de ne pas être très d'accord pour ce genre de choses. Il me prie d'accepter, je hoche donc de la tête doucement. Il essaye de me passer la bague au doigt, mais j'ai comme qui dirait... les doigts beaucoup trop fins. Je souris lorsqu'il balance la bague dans la foule et je prends son bras lorsqu'il me le présente. « Je m'appelle Flynn. » Et je réponds directement : « Enchantée de faire votre connaissance, moi c'est Effie. » Ca s'annonce bien, cette petite soirée ! « Désolé mec, celle-ci est déjà prise. » Ah bah tiens, justement. Ca c'est mon copain. Il le repousse un peu et me tend mon verre. « Merci bébé. » dis-je, avant de regarder le pauvre Flynn mis à l'écart avant de dire à Jamie. « Quoi ? T'as rien à craindre, c'était juste pour rire... »

Elle me prit le bras et je me sentais déjà comme un homme pris pour la soirée. Elle avait l'air charmante et j'étais prêt à bien m'amuser avec elle. Effie, un joli prénom, surement un diminutif mais je m'en fichais bien. Et alors que je me préparais à l'emmener pour danser, un gars se ramena et se l'appropria, en me poussant légèrement. La tension monta dans mon corps tout d'un coup. Il donna son verre à Effie mais je ne répondais plus à l'appel. D'ailleurs, cette dernière tenta de calmer les choses, mais j'entendais tout comme si j'étais enfermé dans une grosse boite et que les gens essayaient de me parler à travers des parois. Je poussais à mon tour le mec, un peu plus fort, et le regardais d'un air de défi. C'est bon, on s'amuse. Je peux pas te l'emprunter le temps de la soirée ? Ou tu souhaites encore jouer le jaloux macho un peu plus longtemps?

Le mec semble visiblement pas convaincu de ma réponse et moi, j'ai beau avoir mes vingt ans bien derrière moi, je sens qu'il n'a pas digéré mon arrivée. Tant pis pour lui, Effie est à moi. Je ne suis pas jaloux mais cette soirée, nous devions la passer à deux et je ne compte pas me laisser passer devant par Flynn. Je fais un pas en arrière et laisse tomber un peu de whisky sur mes chaussures neuves. Grr. Ne pas répondre à la violence. « Jaloux ? Moi ? Je n'apprécie juste pas les adolescents qui espèrent faire concurrence à sept ans de relation. Tu vois bien qu'on est parfaitement assortis, non ? » Je souris et embrasse Effie que je serre un peu plus contre moi. Je lance un air désolé au garçon et lui tend mon verre. « Allez, tiens, ça aidera à faire passer la pilule. » Je lui souris, mi-amusé, mi-tendu. Me traiter de jaloux macho est l'une des plus grande calomnie du 21ième siècle. Heureusement pour lui que nous sommes actuellement plongé dans les années 20.

Je sentais que ça allait mal se passer avec son gars. Je connaissais rien de lui à part qu'il semblait possessif de sa meuf et j'avais envie de le provoquer, que ça se se finisse en bagarre. C'était une pulsion que j'avais, et qui était très difficile à réprimer. Sept ans de relation ? Ouah, j'avouais que sur le coup j'étais étonné et assez admiratif. Finalement, il me tendit son verre comme ça, pour faire la paix j'imaginais. Mais j'étais chaud et je pouvais pas m'arrêter là. Je regardais le verre avec un sourire, avant de lancer son contenu sur le jeune homme. J'éclatais de rire sur le moment et le regardait, tout trempé, en plus ça devait coller et ça sentait pas très bon. J'avouais que j'étais immature de faire quelque chose comme ça, mais il m'avait saoulé. "Désolé pour ton p'tit ami, si tu veux un cavalier sec je suis là !" dis-je à Effie.

une jolie robe des années 20 ouverte dans le dos, blanche en dentelle, tu arrives au festival accompagnée de bucks, le plus beau, ton bucks qui a également joué le jeu. tu lui adresses un sourire amoureux et lui attrapes la main. c'est vrai que le jazz c'est pas vraiment ce que tu écoutes d'habitude mais au fond c'est un peu la base de tes derniers coups de coeurs musicaux alors ça ne doit pas être si désagréable à écouter. tu regardes ton amoureux « j'ai envie de danseeeer. » faut dire que ça y est, tu t'es faites emportée par la musique et en bonne danseuse tu ne peux pas t'en empêcher. puis si bucks veut pas danser tu iras danser seule même si tu auras de la peine. tu tends la main vers lui avec un franc sourire « m'accorderez vous cette danse mon cher monsieur ? », tu te tortilles déjà sur place.

Le self-contrôle. De toute évidence, Flynn avait décidé de finir cette discussion à coup de poings et j'avais beau avoir mis de côté ma période caïd, il me fallait maintenant lutter pour ne pas tomber sur l'adolescent. Au moment même où je lui avais proposé mon verre, l'idée qu'il me le renverse dessus avait traversé mon esprit mais de toute évidence je le pensais plus mature que ce qu'il en avait l'air. « Putain c'est une blague ! Mais t'as quel âge, gamin ? » Je le fixe d'un regard noir et attrapes le cocktail de Effie. Œil pour œil, dent pour dent. Je le renverse à mon tour sur Flynn avec cette impression bizarre d'être retombé en enfance. « tu sais quoi ? si on laissait madame choisir son cavalier ce serait plus simple. » je me tourne vers Effie, un sourire aux lèvres.

Wow, c'est que j'suis prise dans un combat de coq. D'un côté, mon copain, qui se fait pousser par Flynn, qui est son adversaire dans ce combat. Je sens une pression sur ma hanche, c'est Jamie qui m'attire un peu plus vers lui. Je le regarde, il m'embrasse, je ferme les yeux quelques secondes. C'que j'aime moins, c'est qu'il fasse ça juste pour prouver que je suis sienne, mais on va dire que j'ai rien remarqué. Jamie donne son verre, Flynn lui lance le contenu dessus. Bon, on peut pas dire qu'il l'ai pas cherché, mais quand même. Heureusement pour moi et ma robe, j'ai eu le réflexe de quitter les bras de Jamie et de faire deux pas sur le côté pour éviter d'avoir du whisky-coca partout. « Désolé pour ton p'tit ami, si tu veux un cavalier sec je suis là ! » dit-Flynn, sûrement fier d'avoir arrosé Jamie. Je n'ai pas le temps de répondre quoi que ce soit que Jamie a déjà pris la parole : « Putain c'est une blague ! Mais t'as quel âge, gamin ? » Et hop, j'me retrouve sans cocktail, puisque celui-ci finit sur Flynn. Bon... « tu sais quoi ? si on laissait madame choisir son cavalier ce serait plus simple. » lance Jamie. Mes sourcils se haussent, je regarde Jamie avec incompréhension. « .. 27 et... combien Flynn ? Vous êtes des enfants... » dis-je, avant de faire un pas vers Jamie et de le prendre par la main. « Désolée Flynn, passe une bonne soirée. » Un petit signe de la main, un petit sourire. La phrase est sympathique, elle ne veut pas s'attirer les foudres de Flynn, elle, elle na rien demandé.

ce que tu peux faire ici, tu n'en as aucune idée. tu t'étais laissé embarquer par zara, ta colocataire au tempérament de feu. comme d'habitude. tu n'avais rien dit, elle semblait en avoir envie, tu ne pouvais refuser. tu ne savais pas que c'était son genre à la zara, ce genre de festival. et quand tu lui avais enfin posé la question, elle t'avait seulement soufflé que c'était une belle occasion pour se retrouver tous ensemble avec quelques bouteilles. là, tu avais finalement compris ses intentions. alors elle t'était apparue, en jolie robe et si tu n'avais pas eu peur qu'elle te frappe, tu lui aurais avoué qu'elle était belle. parce que c'est un vrai garçon manqué la zara, et les robes c'est vraiment pas son genre. elle t'avait forcé à louer ce costume reflétant probablement les années 20, dans lequel tu n'étais pas spécialement à ton aise. et en cette si belle soirée sur la plage, tu étais là, sur un fond de jazz, à regarder un peu partout, hagard, les mains enfoncées dans les poches nonchalamment. tu l'avais perdu il y a de ça quelques minutes et il n'était pas de ton genre de te fondre dans la foule comme si tu connaissais l'assemblée. alors tu étais là, un peu par hasard, totalement déconnecté de la réalité et de l'agitation qui t'entourait.

Je faisais tout pour me faire détester de cet inconnu, et d'Effie par la même occasion. J'étais pas fou, je savais bien qu'elle choisirait son copain par rapport à moi, mais j'aimais faire semblant d'avoir le contrôle de la situation. Du coup, le gars, pour me rendre la monnaie de sa pièce, envoya le contenu du verre d'Effie sur mon beau costume rayé. Je poussais un grand cri de désespoir genre dans les films, avec la caméra qui monte dans le ciel, et m'éloignais finalement du couple. Effie avait choisi ce grand méchant, tant mieux, ils s'aimaient. Et moi je m'ennuyais, tout seul, alors je dansais un peu n'importe comment sur le rythme de la musique. C'était marrant, mais j'aurais bien aimé aborder quelqu'un que je connaissais dans toute cette foule.

Non loin de toi, une espèce de dispute éclate. Tu regardes un peu plus près, et vois Flynn, vraiment sans surprise. Lui et un autre homme que tu ne reconnais pas vraiment sont trempés, des verres vides à la main, et apparemment prêt à se battre. Tu hausses un sourcil, désabusée, avant de reporter ton attention vers la foule. Pas que tout ce qui touche Flynn ne t’intéresse pas, mais si, un peu quand même. Plus loin, un verre à la main, tu remarques ta copine de bronzette, Clayr. Dès qu'elle se retourne vers vous, tu lui fais signe, un grand sourire aux lèvres.

Mon verres à la main, je me déplace tranquillement dans la foule, regardant autour de moi espérant trouver quelqu'un que je connaissais. J’aperçus au loin mon amie Mira qui me faisait signe, un grand sourire sur son visage. Soulagée d'avoir enfin réussis à trouver quelqu'un avec qui passer le reste de la soirée, je me dirigeais vers elle sans hésitation. Alors que j'allais la rejoindre, je croisais Flynn détrempé dans son costume des années 20. Je lui envoyais la main, désolé de le voir dans cette état. Je continuai jusqu'à Mira et ses amis que je connaissais peu ou pas du tout, leur faisant un grand sourire. "La musique est génial" dis-je en racontant n'importe quoi. "Le saxophone est vraiment très complexe dans ce numéro, c'est réellement un as de cet instrument ce musicien." racontais-je en frappant vigoureusement dans mes mains. La tequila m'avait un peu, trop, délié la langue et je divaguais sur des choses dont j'ignorais tout, Une éclaire de lucidité me traversa l'esprit. " Oh moi c'est Clayr" dis-je aux amis de Mira que je n'avais encore jamais vu, un grand sourire aux lèvres.

J'étais maintenant trempé, et le couple s'était éloigné de moi. je me retrouvais tout seul. J'avais envie d'enlever ma veste mais je ne serais plus aussi classe et c'était très important. Du coup, je me mis à parcourir la foule pour trouver quelqu'un que je connaissais. Vainement. Au bout d'un moment, le groupe changea et la musique par la même occasion. Un son très doux, qui allait parfaitement pour un slow. J'avais envie de me trouver une donzelle pour danser, mais au lieu de ça, je décidais de faire un truc fou. Je montais sur le côté de la scène histoire que les gardes de sécurité ne me voient pas, et je m'élançais sur la scène. Je récupérais un micro qui par un bon hasard était branché et en bon état, et commençais à chanter la chanson (que je connaissais) avec le chanteur. Heureusement, celui là apprécia mon geste et me sourit, laissant la piste se laisser porter par nos deux voix. Et il fallait avouer, quand je m'y mettais, j'étais pas mauvais chanteur ..

La môme, elle arborait les années cinquantes avec la fraicheur oubliée de cette époque, la malice dissimulée par crainte de vulgarité. Elle a les cheveux en une queue-de-cheval qui ne demande qu'à être décoiffée de vos doigts experts, une frange taquine et six, sept, traits pareils à de cils dessinés sous l'œil. Son regard beaucoup trop chargé, ne fait qu'accroître son incroyable sensualité. Son corps se dessine sous une robe en dentelle précieuse, aux manches longues, au dos échancré et au court flagrant, les cuisses dévoilées de trois-quart ; à ses pieds, trônent des talons désuets.. On dirait qu'à son cou, brillent des diamants ; sa superbe n'en est qu'accrue. Elle se sent un peu rien, un peu tout. Pourtant, elle se sent pas revivre ce qui a été enterré.