(privé) l'homme est un loup pour l'homme.

Onze heures, sonnent les cloches de la vieille église. Ça sort un peu Priam de ses pensées. En pause déjeuner jusqu'à quatorze heures, le pompier cherche vaguement un endroit où grignoter, bien qu'il n'ait pas réellement faim. Alors, il s'occupe en déambulant dans les ruelles peuplées par un monde mélangeant touristes et natifs, comme lui. Le brun passe une main dans ses cheveux, avant de croiser soudainement un visage familier. Il croise son regard... merde ! Ezra. Hum, comment vous expliquer ? Ouais, non, il vaut mieux pas en fait. Il baisse la tête, comme s'il ne l'avait pas vu, priant un peu pour que le grand brun n'ait rien capté. Mais il sait que c'est peine perdue d'avance. Avec ce qu'il s'est passé entre eux la dernière fois, à tous les coups veut-il s'assurer que Priam reste une tombe.

Il a fait une connerie, peut-être la plus grosse. Se taper Priam. Pas la nuit la plus déplaisante, juste qu’il fait quoi si l’envie de tout dévoiler lui prend ? Il connait Lola en plus. Et puis il réagit comment s’il le recroisse ? Accuser l’alcool, jouer celui qui a tout oublié ? Alors qu’il a pris la fuite au petit matin allongé nu à ses côtés. Il faut à tout prix que Priam se taise, un secret honteux partagé. Il a bien son numéro mais il n’a pas envie de lui parler de ça directement. En tout cas pas à travers un appareil car lorsqu'il capte le regard de Priam dans la foule, il se fraye un chemin jusqu’à lui. A proximité, Ezra lui attrape le bras pour le stopper.«Priam… Tu pourrais choisir des endroits moins bondé. » Léger sourire aux lèvres. Y aller en douceur, ne pas directement lui sauter au cou en le menaçant de garder ses lèvres scellés sur leur nuit. « A moins que tu tentes de me fuir. » Il rigole doucement. Tenter de paraître naturel.« T’as déjà mangé ? » Un restaurant à deux ou juste trouvé l’endroit où les oreilles indiscrètes ne trainent pas en espérant que Priam cède à ses demandes sans résister ? La seconde, sans hésiter.

C'est là que, soudainement, une main se pose sur son bras. En entendant la voix, Priam jure intérieurement. Bien sûr, ça aurait été trop demandé qu'il ne l'ignore, comme n'importe quel « plan d'un soir ». Il tourne la tête vers Ezra et son sourire, ce même sourire qui l'a convaincu que pour une nuit, il serait l'aventure idéale. « Pourquoi est-ce que je te fuirais, mh ? » demande-t-il, innocemment. Le brun lui demande alors s'il a déjà mangé, et Priam marque un temps d'hésitation qui le trahit sûrement. Oui, il le fuit. « Euh... non. Tu veux qu'on aille quelque part ? » Son éducation le force à renchérir son offre. Au pire, si vraiment Ezra a un soucis, le pompier accusera l'alcool. La meilleure excuse qui soit, et peut-être aussi la plus misérable. Il sent bien qu'Ezra a quelque chose à lui demander, et d'ailleurs, Priam croit déjà savoir de quoi il s'agit là.

Il est amusé par la réaction de Priam. Il dit ne pas le fuir mais c’est apparemment pas l’envie qui lui manque. Il sourit doucement. « T’es vachement distant pour quelqu’un qui fuit pas. » Heureusement il accepte quand même son invitation. S’il faut étendre le linge sale autant le faire discrètement. « Là où on peut manger, j’m’en fout de l’endroit. » Pas besoin de préciser qu’il avait l’argent et que c’est lui qui payerait pour les deux. Il se met en marche, en s’assurant de ne pas être le seul à se déplacer. Il s’arrêtera sûrement au premier restaurant ou café, son estomac grondant déjà de faim. « On avait bien bu la dernière fois. » Il garde le ton d’une conversation banale. Peut-être que l’évoquer dissipera un peu le malaise. Mais ça lui permettra surtout de préparer le terrain pour la suite et voir comment Priam le prenait. Pour sa part, il ne l’a pas regardé en parlant. C’était une erreur...Une grosse erreur due à l’alcool.

Vachement distant, qu'il dit ? Ouais, c'est possible. Enfin non, c'est même carrément vrai. Mais Priam ne sait pas vraiment comment réagir après ça. Il n'a déjà pas franchement l'habitude des coups d'un soir, même s'il en a de temps à autres, et il se débrouille bien mieux avec des filles niveau réaction qu'avec un mec, surtout quand il s'agit là du copain de sa tatoueuse. « J'avais beaucoup de boulot ces derniers temps. » L'excuse du job. Minable, Priam, minable. Finalement, ils croisent un petit snack tranquille et le brun l'entraîne d'un mouvement de tête, s'installant à une table en terrasse. C'est là qu'Ezra commence à en parler. Priam détourne le regard également. Une erreur, oui, voilà ce que ça a été. Pourtant, Priam aurait préféré avoir bu davantage encore, ce qui l'aurait un peu empêché de s'en souvenir en détails. Et de se souvenir... comme il a aimé. « Bien trop bu sûrement, oui. » répète-t-il, pensif, le regard dans le vide. Il relève finalement les yeux, sans pouvoir s'empêcher de rajouter : « Mais.. c'était quand même le pied, avouons-le. »

C’est qu’il lui ressortait les excuses toutes réchauffées, tant qu’il n’espérait pas qu’Ezra le croie sur paroles. Il ne lui laisserait pas le loisir d’y croire d’ailleurs. Il ne lui répond juste pas pour ne pas commencer à lui faire la morale sur le mensonge. Il s’installe en face de Priam, le regard fuyant jusqu’à ce qu’il commente leur ébat. Ezra lui offre un regard meurtrier en se penchant légèrement par-dessus la table, faute de pouvoir lui mettre la main dessus. « T’as intérêt à garder ça pour toi, Priam ! Je te jure que je te fais la peau si quelqu'un en entends parler. » Il lui offre son ton le plus menaçant. Autant il a le droit de coucher avec toutes les nanas qu’il veut, autant quand ça concerne un homme elle pétait un plomb. Et encore jusqu’ici ce n’était que des baisers. « J’hésiterai pas à mettre mes menaces à exécutions, si t’as la langue trop pendu. » Il ne peut pas dire qu’il n’a pas aimé mais il veut garder Lola à ses côtés malgré tout. Priam lui fait peur, ou plutôt ce qu’il pourrait dire.

Ah ça y est, il y vient enfin ! Priam reste impassible face à la voix menaçante d'Ezra, bien loin de l'image acidulée qu'il en a gardé de leur nuit. Il soutient parfaitement le regard sombre d'Ezra. Il peut comprendre. Visiblement, Ezra est dans une drôle de relation, et... et ce qui est arrivé n'aurait pas dû arriver. Néanmoins, Priam est agacé. Oui, agacé de voir qu'Ezra croit qu'il va répandre la nouvelle comme une traînée de poudre. Il soupire. « Ezra, est-ce que j'ai une tête à aller raconter ça sur tous les toits ? » soupire-t-il avant de détourner le regard, commandant un croque-monsieur, même si son attention est plutôt concentré sur le beau brun en face. « Et puis, ça serait un gâchis qu'on s'amoche mutuellement pour ça. C'est arrivé une fois, point. » conclut-il en haussant les épaules, relevant les yeux pour quêter son approbation.

Il ne décolère pas. La serveuse les interrompt en pleine conversation, en plus! Il lui commande un hamburger, sans lui porte de réelle attention. Il est trop pris par ce qu’il continuera d’appeler une bêtise, même si elle était douce. « Si Lola est au courant, je te promet que j’hésiterai pas à te tuer. » Il n’est pas convaincu de ses explications, la peur de perdre sa copine pour Priam est trop grande. Il le quitte du regard pour observer les passants et se calmer par la même occasion. « On buvera moins la prochaine fois... » C'est plus une réflexion pour lui-même que son compagnon, vu qu'il le prononce de manière à peine audible. Il se mord doucement la lèvre inférieure en se passant une main dans les cheveux, avant de reposer son regard en face de lui, plus apaisé. Il s’en veut d’avoir perdu la raison à ce point. Il essaye de prendre l’air le plus naturelle possible pour continuer la conversation. «T’hésiterais pas à me le dire si t’as besoin de quelque chose. » Non, ce n’est pas une question, juste un moyen de lui faire comprendre que s’il le faut, il peut acheter son silence, peu importe le prix. Ezra ne sait pas les dégâts que ça pourrait faire dans son couple et il préfère ne pas le savoir.

Priam soupire et lève les yeux au ciel. Décidément, ils sont vraiment du genre violents, chez eux. C'est pas qu'il ne le croit pas, hein. Seulement, il n'ira pas chercher Lola juste pour lui souffler qu'il s'est tapé son mec, et il l'a déjà assuré à Ezra, il ne peut rien faire de plus. Qu'ils boivent moins la prochaine fois ? Qu'il en soit sûr, après pareil dérapage, Priam ne risque pas de si tôt de se remettre si mal. « Ouais, 'fin on essaiera de se contrôler, quoi. » grinche-t-il doucement, le regard ailleurs. C'est là qu'Ezra lui propose quelque chose qui lui déplait, mais l'arrivée du serveur leur apportant leurs plats l'empêche de réagir de suite. Après son départ, il se penche légèrement. « Ezra, mon silence ne s'achète pas. Je dirai rien, point. »

Se contrôler ? Mais il s’était parfaitement contrôler, juste qu’il n’aimait pas résister à ses envie. Et il avait eu envie de flancher avec Priam, même si l’alcool avait aidé. « Je veillerai à ce que t’ai moins les mains baladeuses. » Plus facile d’accuser un autre. Il a un léger rictus pour montrer qu’il n’est pas totalement sérieux mais il ne peut pas oublier ça comme ça. Même s’il a l’air de saouler Priam avec ses sous-entendus. Il laisse le plat arriver avant de se pencher à son tour au-dessus de la table. Son regard planté dans celui du brun. « Je m’assure juste que ce soit le cas. Tout le monde peut flancher. » Et surtout tout le monde a un prix. Mais Ezra se servira bien de ses paroles s’il lâche le morceau. Et il n’hésiterait pas à lui faire payer sa langue trop pendu si ça arrivait un jour.

Priam lâche alors un rire franc. Se moque-t-il de lui ? Visiblement pas. Sans se départir de son sourire, il se penche de nouveau pour fixer Ezra. C'est vrai qu'il a une belle gueule ce type, quand même. Bon, c'est pas la question, là. « J'te signale que tes mains étaient à la limite d'être plus baladeuses que les miennes, alors fais pas comme si j'avais été seul ce soir-là ! » Il lève les mains en signe d'innocence, souriant toujours, bien plus détendu. Il attend que la serveuse parte et attrape sa fourchette en écoutant les prochaines paroles d'Ezra. Il soupire de nouveau, posant un regard las sur lui. « Sauf que je n'y aurai aucun intérêt. » fait-il simplement en haussant les épaules, avouant simplement la vérité. Honnêtement, à part se faire taper dessus, quel intérêt pourrait-il trouver à révéler ça, hein ?

Ezra ne répond pas à la remarque de Priam, il garde juste son sourire. C’est sûr qu’il avait été consentant et qu’il en avait bien profité aussi. Il laisse l’assiette se poser sur la table et sourit en voyant son compagnon prendre les couverts, peu nécessaire à son avis pour manger un croque-monsieur ou un hamburger. Il garde toujours le silence et lui lance un regard entendu, avant de mordre dans sa nourriture. Il ne redépose pas complètement son hamburger quand il regarde le brun. « Je rejette l’entière responsabilité sur toi, je peux pas résister à des mains experte. »Il reprend un sourire amusé. C’est sûrement la preuve orale la plus directe que Priam aura sur l’appréciation d’Ezra concernant leurs ébats.

Le sourire d'Ezra veut tout dire pour Priam, qui ne se départit pas du sien non plus. Il découpe un morceau de son croque-monsieur – quand on a été élevé avec des principes, c'pas toujours facile de les oublier – et enfourne une première bouchée silencieusement, tout en fixant le brun. Son sourire s'agrandit en entendant sa remarque. Alors ça lui a plu ? Priam fait l'innocent et hausse les épaules. « Ceci dit, je ne cracherai pas sur le fait de te remontrer à quel point mes mains peuvent être expertes. » fait-il avec un naturel déconcertant, surveillant la réaction du brun, cherchant sur son visage l'indice d'une émotion quelconque, que ça soit de l'envie ou de la colère.

Il observe Priam en mangeant et ne manque pas de remarquer son sourire qui s’agrandit. Ezra s’étouffe pourtant à moitié en l’entendant, avant de rigoler. Surpris par la manière directe dont il lui a proposé la chose. Il garde un léger sourire amusé par la situation. « C’était justement pour ça que je t’invitais au restaurant. Un peu de romantisme avant de te pousser au lit. » Il rigole une nouvelle fois. Il se mordille doucement l’intérieur de la lèvre inférieur sans s’en rendre compte. « Faudra encore m’offrir quelques verres avant. » Vilain mensonge mais il n’allait pas dire que c’était quand et où il voulait surtout après l’avoir menacer pour taire leur vilain secret d’une nuit.

Direct, ça c'est certain. Mais Priam ne tourne pas autour du pot huit ans, surtout avec ce genre de choses. Et puis, officiellement, qu'est-ce que ça lui coûte de lui avouer qu'il serait partant pour remettre le couvert ? Rien de mieux comme compliment direct, de plus. Ezra semble amusé – il n'est déjà pas en colère après cette "proposition", c'est déjà ça. Ses remarques font rire le pompier, qui fronce le nez, amusé. « Oh, Ezra, serais-tu réellement romantique, alors ? » Quelques verres ? Est-ce une proposition ? Priam cherche une réponse dans son regard, puis décide de tenter le tout pour le tout. Il se penche légèrement en avant, murmurant plus bas : « Ce soir, 22h, au Elsewhere ? » lance-t-il alors en haussant un sourcil, comme une invitation.

Ezra comprend doucement pourquoi il est allé aussi loin avec Priam, plutôt qu’avec un autre. Il a des mimiques qui le font littéralement fondre lorsqu’il s’amuse des situations. « Il me manque encore le destrier et je serai le prince charmant. » La seconde chose qu’il aime chez Priam, c’est sa manière de comprendre rapidement les sous-entendu. Mais il n’est pas assez impatient selon Ezra, qui redépose son hamburger sur l’assiette, en se frottant rapidement les mains sur le son de la voix de son ami. Il décolle ses fesses du siège, juste assez pour venir embrasser rapidement Priam. Un baisser rapide avec un arrière-goût de j’en veux encore. Il se rassied sans quitter Priam des yeux. « Je m’assure juste de faire le bon choix en acceptant ton invitation. » Il conserve son sourire, une lueur de malice dans les yeux.

Priam se met à sourire bêtement en l'entendant. Ezra l'amuse vraiment, et l'épisode des menaces passé, il redécouvre le Ezra qui l'a séduit, et tout ce qui a concouru pour qu'ils finissent une nuit ensemble. Visiblement, ni l'un ni l'autre ne semble déterminé à ce que ça ne soit qu'une seule nuit. Priam le dévisage lentement lorsqu'il se penche, avant de sentir les lèvres du brun sur les siennes. Il frissonne, mais est bien trop hébété pour réagir vraiment. Son sourire revient vite. « Tu fais le bon choix, et je vais te le faire comprendre très vite. » Il finit son croque-monsieur en un temps record et appelle le serveur. « L'addition s'il vous plait. Non, pas de dessert. » Priam pose ses yeux clairs sur Ezra une fois le serveur éloigné, avec un sourire bourré de sous-entendus. « Le dessert, on va bien le prendre, mais pas ici... » murmure-t-il d'une voix aguicheuse, soudainement impatient de pouvoir regoûter aux lèvres du brun. Quel revirement, alors qu'il y a à peine quelques minutes, Ezra semblait prêt à lui en coller une pour leur nuit. Et que là, il est prêt à se jeter de nouveau dans la gueule du loup.

Le comportement de Priam le ferait presque rire. Sa manière de se précipiter pour finir son croque-monsieur. Il allait finir par s’étouffer avant que quoi que ce soit ne se passe. Bien qu’Ezra ne soit pas en reste et ne se fasse pas prier pour terminer silencieusement son hamburger. Mais il a juste le temps de le finir que Priam commande déjà l’addition. Un sourire joueur se dessine sur ses lèvres en réponse à celui qui lui est adressé. « Comment t'as fait pour deviner mon dessert préféré ? » Foutu table, qui sert d’obstacle entre eux. Ezra n’a qu’une envie : recommencer à l’embrasser. Il est bien heureux de voir le serveur revenir. Il lui donne un billet sans avoir réellement regardé le ticket et quand le serveur lui fait remarquer les 25 dollars de pourboire, il ne trouve rien de mieux qu’un « C’est bon, gardez-le. ». Il se lève rapidement, en rejoignant Priam et pose ses lèvres sur les siennes pour lui offrir un baiser plus franc et sauvage. Ezra aurait pu se retenir mais le désir pour le brun monte doucement et il le cache difficilement en lui murmurant : « Tu veux aller où ? Ma voiture est pas loin... Et j’ai encore faim. ». Il plante son regard plein d’envie dans celui de Priam avec un sourire coquin.

« Je crois qu'on a les mêmes goûts, donc forcément... » fait-il avec un clin d'oeil, bien qu'il soit moins à l'aise que ne le montre Ezra. Mais heureusement, ça le rassure, ainsi. Il fixe le brun, avec l'envie démesurée soudain de lui sauter dessus. Il ne parvient même pas à réagir lorsque ce dernier paie, son altruisme le poussant à se promettre de lui rembourser... après. Il se lève alors, répondant fiévreusement au baiser – trop court, selon lui – d'Ezra. Tout de même, ne s'inquiète-t-il pas de voir débarquer Lola ? Priam jette un rapide coup d'oeil aux alentours, mais ils sortent dehors, dans la foule. Il intercepte alors le regard où se reflète la même envie que la sienne. « Allons déjà à ta voiture, on avisera après... » répond-il, d'une voix déjà altérée par sa respiration devenue courte. Il ne sait pas comment est-ce qu'une telle envie puisse lui être arrivée si vite, mais elle est bien réelle. Comme pour lui montrer qu'il est impatient, lui aussi, il attrape le poignet d'Ezra, l'entraînant avec lui, avant de lui arracher un nouveau baiser, très bref et intense, avant de lui faire un signe de tête pour qu'il lui montre où est-ce qu'il est garé.

Ezra ne pense pas à Lola à cet instant. Ce serait un peu la tromper que de lui dire : ‘Je savais que t’aurais pas refusé une partie de jambes en l’air mais y avait plus attractif ailleurs. ‘. Ezra avait peut-être une vision un peu particulière, certes mais il voulait seulement profiter de Priam à cet instant. Et il n’était pas le seul visiblement. Aller à la voiture en premier lieu, c’était peut-être plus réfléchi en effet mais il a été pris d’un désir violent, qui lui coûte déjà une partie de sa réflexion. Il se laisse entraîner par Priam, tout chamboulé par le changement de situation et surtout l’envie de se retrouver à deux. Encore heureux le parking n’est pas loin et ils s’y retrouvent vite. Il répond au mini baiser de Priam avant de l’attirer vers sa voiture avec le bruit typique des portière qui s’ouvrent. Il monte rapidement à bord, laissant Priam s’asseoir du côté passager. Les clés déjà dans le contact. Une fois installé, il pose sa main sur la cuisse de son passager, en l’embrassant sans retenu et bien plus longtemps que précédemment. « On va où ? » Il caresse lentement l'intérieur de la cuisse de Priam. Il ne tiendra pas longtemps sur la route, sans le toucher. « Pas trop loin, de préférence. » S’il n’a toujours pas compris qu’Ezra le veut, son regard brillant de désir ne lui laisserait pas trop de doute.

» (loup)  et puis on m’a dit que la nuit tu cherchais à revendre ton âme au diable  pour qu’il te rende moins laid, plus fort, aimable et stable
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(privé) l'homme est un loup pour l'homme.

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