C'était rare que je ne rentrais pas dormir, sauter, boire, à l'appart que je co-louais avec mes quatre bombes. Ouais, je les appelais comme ça, et alors? Parce qu'on est toujours mieux chez soi, et mon lit, c'était le truc de fou du monde. Euh, ça ne veut rien dire. Quoi qu'il en soit, j'avais passé la nuit dehors. Enfin, dans une autre maison, mais c'est mon buisness. Il était donc un peu plus de midi quand je passais la porte d'entrée, et je m'attendais à ne trouver personne. Ouais, faut qu'elles bossent les nanas pour rapporter du blé. Bon allez, je joke. Mais je croyais vraiment qu'il n'y aurait personne, enfin bon. Joe d'hab, je me trompais. Ouais, niveau meuf, je n'étais pas ce qu'on appelle un pro en la matière, et je disais souvent des conneries. Sauf quand il s'agissait d'ouvrir mes draps. Et en l'occurrence, Mira était la seule présente. "Alors la naine, on est toujours occupée à glander?" Ouais, la naine. Elle était genre, mega plus petite que moi.

Tu n'travailles pas aujourd'hui, c'est congé ! T'en as bien profité, ce matin. Un footing, et puis un p'tit tour au spa ! T'es ensuite rentrée à l'appart, prévoyant déjà une aprem à ne rien faire du tout, à part fumer, et glander. Quand tu arrives, l'appart est vide, ce qui est plutôt exceptionnel. Avec cinq personnes à vivre dedans, y a généralement toujours quelqu'un. Mais bon, Raven, Giu & Izia sont sûrement au boulot. Et Liano, bah, tu sais pas très bien où il est. P'tet parti surfer, ou une connerie du genre. Tu lisais le dernier Vogue, tranquille sur le canapé, dans ta position favorite : les pieds en l'air, la tête en bas, quand le mec de la maison fit son entrée. Tu te redresses un peu, pour mieux le voir, et lui fait un beau doigt d'honneur avec un sourire qui va avec. En guise de bonjour, hein. Tu détestes qu'il t'appelle la naine, mais en même temps, tu l'aimes bien, donc bon. Et puis, c'pas ta faute s'il est genre, méga trop grand. Et puis tu poses ton magazine sur ton ventre, et l'observe. « Oooh, on a les mêmes vêtements qu'hier à ce que je vois ! La nuit a été bonne ? On a droit à une note sur 10 ? » Toi, ta nuit à été un 8 facile.

Je l'aimais bien la petite Mira. Elle ne se prenait pas la tête. En soit, toutes les colocs étaient géniales dans leur genre, on peut dire que pour un premier essai, j'étais plutôt bien tombé en venant ici. Puis il faut le dire, être le seul mec entouré de quatre nanas, ça vous redorait votre fierté. Je lui rendis son sourire. "Toujours aussi peu vulgaire à ce que je vois." C'était un peu notre truc ça. Le même caractère borné, la même envie de toujours être au top, on ne pouvait s'empêcher de se lancer des petites moqueries, toujours bien gentiment, of course. Puis on avait même déjà fini dans un même lit, que demander de plus ? "La nuit aurait pu être bonne. Danseuse acrobate, tu vois le truc, genre super souple. Sauf que ben enfaite... Elle a choisit d'essayer la pose étoile de mer, donc je te laisse imaginer la suite. Je préfère même pas te donner la note". Triste vie que de coureur de jupons. Et nord, j'avais de la chance, je ne tombais sur de tel spécimen que rarement. "Et la tienne ?" Je me posais à ces côtés, faisant valser ses pieds de l'autre côté, m'etalant à mon tour de tout mon long sur le canapé à moitié cramé par des cendres de cigarettes et autre... substances.

Danseuse acrobate... Tu étouffes difficilement un rire. Tu sais même pas où il va les chercher celles-là ! Est ce qu'il y a un cirque en ville et qu'on a oublié de te prévenir ou bien, comment ça se passe ? Et puis tu t'imagines la scène, une blonde (tu ne sais pas pourquoi, quand t'imagines des filles, c'est tout le temps des blondes) allongée sur le ventre, complètement immobile, attendant que Liano fasse tout le travail, et là, c'est la goutte d'eau, t'exploses de rire. Rire bien vite étouffé puisque le grand brun décide de pousser tes jambes du canapé, ce qui te déstabilise complètement, et te fais d'étaler sur le sol. Tu décides donc de le frapper sur la tête avec ton magazine avant de t'asseoir lourdement sur lui comme punition. « Une fille sur la plage. Mia, ou Maya, ou quelque chose comme ça. C'était un bon huit, j'dirais ! » Tu réfléchis un peu, avant de carrément t'asseoir en tailleur sur ton colocataire et de fouiller ses poches pour trouver quelque chose à fumer.

Apparement mes nuits sans folie faisaient rire ma colocataire. Je croisais les bras sur ma poitrine, faisant semblant de faire la tête. Nomeho. Après quoi elle s'étala royalement la face contre notre cher plancher. Ce fut à mon tour d'éclater de rire "Tu connais l'adage, rira bien qui rira le dernier ? C'est tout à fait toi ça." Je lui dis mon plus beau sourire, entre vous voyez, celui auquel aucune fille ne peut résister, c'est humainement impossible. Quand on était à deux, on ne pouvait s'empêcher de réagir comme deux gros gamins à la recherche d'une sucrerie. "C'est pas que t'es lourde hein, mais bon.. Les naines, c'est pas toujours léger, si tu vois ce que je veux dire" Ou comment s'appeler Giuliano et sortir des âneries sans noms. "De toute façon, aucune fille ne rivalise avec moi" Alors qu'elle se mettait à califourchon sur moi, j'attrapais le haut de ses cuisses et les ramenais brusquement vers l'avant. Malgré qu'elle soit une enquiquineuse, on ne pouvait nier qu'elle était bonne. "L'herbe est dans ma poche arrière petite." Ça faisait longtemps que je n'avais pas tiré tiens.

Aucune fille ne rivalise avec lui... Non mais c'est juste hallucinant le nombre de conneries que ce mec sort à la minute, sérieusement. Tu te demandes s'il les prépare le matin, ou c'est complètement naturel. Surtout que, bon, t'es capable de le battre, n'importe quand ! Bon, p'tet pas dans un concours de saut en hauteur, ou de surf, soyons sérieux, mais genre, dans un concours de plus gros mangeur, ou de celui qui rote le plus longtemps possible, ou des conneries comme ça. Il t'attrape brusquement par les cuisses et te tire plus haut, ce qui te fais perdre l'équilibre, encore une fois. Tu tombes, ta tête à la hauteur de la sienne, et tu éclates de rire. « si tu me voulais plus proche de toi, t'avais qu'à demander, tu sais ! » tu t'approches de ses lèvres, et te bloque à quelques centimètres, sentant son souffle sur tes joues, avant de glisser une main sous ses fesses. « trouvé ! » tu murmures, joueuse, avant de te relever brusquement, d'attraper des feuilles sur la table basse, et de commencer à rouler, sur son tee-shirt.

Elle n'était quand même pas très stable la petite Mira. J'haussais un sourcil face à sa nouvelle chute avant de la rejoindre dans son rire. Malgré qu'on ne fasse que se lancer des défis, on s'entendait comme larrons en foire. Avec les affinités en plus, que demandez de plus ? "Pas envie d'user de paroles, tsé bien, y a plus important à faire". Et hop, un petit sourire en coin. Comment ça je n'avais pas eu satisfaction cette nuit ? Ah, ben oui en effet, je ne l'avais pas eu. Oh la grognasse. Une fois qu'elle eut fini sa petite roulade, je me relevais du canapé, l'attrapant sous les cuisses, tout en la maintenant contre moi. Ouais, j'étais trop fort. "On partage poupée". Puis c'était toujours plus drôle de jouer avant de fumer - ouais fumer, vous croyez quoi ?! - "ou pas". Je collais son dos contrôle mur, tout en lui prenant le joint d'une main et l'allumant de l'autre, mon corps entier callait le sien contre le mur. Avant de porter le joint à mes lèvres. Dieu que c'était bon. Je la regardais en coin avant d'élever la main tenant le bout de feuilles en l'air. "C'est dommage, pour fumer faudrait être plus grande". Le jeu pouvait commencer.

Tu as à peine fini de rouler que déjà, tu sens de nouveau les mains baladeuses de Liano sur tes cuisses. Tu lèves ton regard vers lui, juste à temps pour sentir le truc arriver, mais trop tard déjà. Il te plaque contre lui, ne laissant aucun espace entre vos deux corps, avant de te plaquer contre un mur. Chatouilleux l'homme tout de même. Et puis tu te souviens que sa nuit a été mauvaise, et un sourire en coin étire tes lèvres. Tu es toujours prête pour un peu d'amusement avec une belle bête comme lui. Et puis soudain, il menace de ne pas partager. Tu ouvres la bouche, outrée. « Je - » Tu rien du tout, non. Liano allume le joint, et en tire une bouffée, te charriant encore une fois sur ta taille. Ni une, ni deux, tu passes tes bras dans son cou, et te tire vers le haut, mettant ta tête à hauteur de la sienne, et frottant ainsi tout ton corps contre le sien. Tes jambes sont enroulées autour de sa taille, et, inconsciemment peut-être, tu l'appuies un peu plus sur toi. « On t'a jamais apprit que c'est mal d'être égoïste, Liano ? » Vous jouez l'un avec l'autre, comme un chat joue avec une souris avant de se mettre à table. Tu attends qu'il prenne une autre bouffée. « Heureusement, je suis plus maligne que toi... » tu dis, souriante, avant de l'embrasser, avant même qu'il ait eu le temps de recracher sa fumée. Pile ce que tu voulais. Tu prends la bouffée de sa bouche même, avant de mettre fin à votre baiser, et de souffler la fumée. « Tu sais bien que j'ai toujours ce que je veux ! » tu continues, avec une moue aguicheuse, ton regard dans le sien.