« mais non, elle démissionne toujours avant... » je laisse échapper un rire, court mais franc. Nollie fait parti de toutes ces filles à principe ce qui, au final, me fait bien rire. Je m'apprête à refermer le frigo quand, derrière moi, je sens s'approcher Effie qui jette un nouveau coup d'œil au contenu. Contrairement à moi, elle empoigne un œuf et du pain avant de retourner vers la cuisinière. Presque instinctivement je la suis et viens poser ma tête sur son épaule, les mains sur ses hanches. « hmm, ça me donne déjà envie. » je dépose un baiser furtif sur sa joue et la serre un peu plus contre moi. Elle est définitivement trop sexy en cuisinière bien que quelque chose manque. Taquin, je me détache pour aller ouvrir une armoire de laquelle je sors un tablier puis je retourne vers elle et le lui passe autours de la tête pour finir par l'accrocher au creux de ses reins. « parfaite cuisinière et totalement mienne » je souris et la retourne pour l'embrasser une nouvelle fois.

Regarder la douce Effie faire la cuisine était un luxe dont je ne me lassais pas. Le tablier lui allait à la perfection et je trouvais un plaisir simple à me coller contre elle pour regarder par dessus son épaule tout en profitant de ses « je t'aime. » murmurés. Je dépose un baiser sur sa joue et répond « moi aussi mon cœur. » Puis je me détache d'elle pour aller chercher deux assiettes dans l'armoire que j'amène vers la cuisinière. Youtube. La bible pour nous, la nouvelle génération. Alors qu'Effie regarder des nanas cuisinier, je préfère me taper des barres de rire sur certaines chaines de youtubers. Quoi qu'il en soit, ce qui cuit dans la poêle à l'air délicieux.  « je me réjouis d'y goûter » que je lâche en glissant la première assiette vers Effie. Je viens de me réveiller et si il y a bien une chose dont j'ai envie, c'est manger. Mais avant ça, il me faut une cigarette et je ne me fais pas prier. D'un pas rapide, j'attrape mon paquet et briquet sur la table et m'approche de la fenêtre. Aaah. Just goooood.

« Une heure et demi, peut-être deux heure. Dis voir, j'ai pas du tout envie de te quitter, t'as une solution ? » Je laisse échapper un sourire. La clope finit de se consumer entre mes lèvres et je la jette par dessus la rambarde métallique. Le temps de revenir et nos deux assiettes sont généreusement remplies. Quel bonheur d'avoir une cuisinière aussi talentueuse pour moi tout seul. Je m'apprête à embrasser une nouvelle fois Effie mais me replie tant mon haleine de fumeur semble forte. Dommage mais mieux vaut pas qu'elle ne goûte elle aussi à ce délicieux arôme. J'attrape les deux assiettes que je pose sur la table et repars pour prendre des verres, fourchettes et tout l'attirail nécessaire pour déguster. « vas t'asseoir amour, j'amène le reste. »

« j'suis désolée pour toi, mais j'en ai aucune... à moins que tu décrète être malade... » je la regarde, un sourire sur le coin des lèvres. Je suis, la plupart du temps, un employé model mais Effie n'a pas besoin de me le demander deux fois, si j'ai son autorisation formel de louper une demi-journée de travail, je ne me fais pas prier. J'amène le reste du couvert sur la table et en passant derrière Effie, je dépose un baiser sur son cou. « et si c'était ma petite amie dont mon patron est fou qui appelait pour moi ? » je me retire et viens me placer devant elle, sourire aux lèvres. Affamé, je plante ma fourchette et enfourne un morceaux du festin. À peine mâché, je me crispe. C'est dégueulasse. Mon regard passe de l'assiette à Effie et je lâche un faible : « c'est vraiment délicieux chérie » avant de prendre une gorgée d'eau. Je retire. Tout, tout, tout. Effie est une bonne cuisinière mais parfois, ça foire et aujourd'hui, elle avait raté. Merde.