Douce caresse, le chant des oiseaux. La voix cassée d'Olaf s'y mêle alors que, armé de son caleçon bob l'éponge - le nez bien levé - il tourne la pancarte, affichant ouvert. Le réveil matin n'a pas hurlé, ce matin, et le voilà donc là, comme ça, tout nu et à découvert. Olaf sourit, pourtant. Il ouvre la porte, un peu, pour observer les passants ; salue une dame, comme ça, en croisant son regard, avant de retourner à l'intérieur. Il sifflote doucement la musique qui passe à la radio, en cherchant dans les allées ce qu'il pourra mettre, aujourd'hui. Il est perdu dans les chaussettes - merveilleuses, tendres et incroyables chaussettes - le cul bien dans les airs, lorsque la clochette de l'entrée résonne. Un client ; il est 10h05. Olaf sourit, le nez encore dans la boite, tout près de l'entrée, avant de pencher la tête encore plus bas, dans une paresse quelconque, et d'observer le client au travers de ses propres jambes. « Bon matinée ! » qu'il dit, grand sourire, les jambes écartés, le popotin sorti. Bob l'éponge, sur ses fesses, aborde un grand sourire.

Le sang lui monte à la tête ; entre ses jambes, la bête se calme, au moins. Olaf sourit au gars, juste là, face - derrière, plutôt, - lui, avant de se relever d'un mouvement brusque, lorsqu'il lui répond. Il sourit un peu plus, le petit, heureux de voir quelqu'un dans sa boutique, avant de tourner son regard vers les chaussettes, encore. Il tend la main, en prend une rose et une mauve avec des licornes, avant de regarder de nouveau le jeune homme. « vous avez besoin d'une quelque chose ? » Olaf penche la tête sur le côté, observe le gars, devant lui. Puis, en attendant sa réponse, il se laisse tomber sur son boule, là, au milieu de l'allée, et les jambes bien écartées, commence à enfiler ses chaussettes de la journée. « j'avoir jolies choses, ici » La chose faite, Olaf se lève d'un coup, souriant tout content, et les pieds collés sur le plancher, il profite de leur propreté pour se laisser glisser jusqu'au client. Le norvégien tournoi sur lui, un instant, patinant comme un paon sur le plancher propre et bien astiqué de l'endroit, manquant de foncer sur le client.

Hop  ; la voie l'actée vient de prendre place, là, au fond des prunelles d'Olaf. Il observe la bouche du garçon, en face de lui, un océan de merveilles au fond des prunelles. Olaf est heureux ; il a entendu sa langue, là, si loin de chez lui. Il est face à un mec, même, partiellement inconnu certes, mais qui lui semble soudain être un dieu, un envoyé du ciel, avec ce ton si connu, sur le point de sa langue. Olaf sourit, là, comme un enfant, avant de le prendre dans ses bras. « mais oui, oui oui oui ! » qu'il s'exclame en riant, le serrant dans ses bras, le décollant du sol. « oui, je suis norvégien, et tu l'es aussi !» il rit encore, heureux, content, avant de poser un baiser sur la joue gauche, et puis droite, et puis sur ses lèvres, tiens, pour honorer sa contrée lointaine. La chose est faite en toute normalité, et puis une fois calmée, il le dépose contre le sol, l'air un peu con encore sur les traits, et le lâche. « je t'aime toi » qu'il dit, tout solennellement, le regard trop sérieux.  

Olaf cligne des yeux, comme ça, surpris soudainement. Brusque ; il a été brusque. Olaf rougit. Ah bah oui, il a été brusque. Il est un voleur, voilà. Il a volé, comme ça, sans classe, un baiser au mec qui parle comme lui, sa langue. Olaf se sent mal, un peu. Il aimerait bien se cacher derrière bob l'éponge, à l'instant. Il se contente de détourner le regard, attrapant un t-shirt qui traîne - bleu et laid, avec barney dessus - alors que l'autre parle. C'était trop, les baisers. Olaf hoche de la tête, sérieux, presque constipé. Il glisse ses mains dans les manches du t-shirt, sans totalement l'enfiler. « oui, trop. » Sa tête passe disparaît sous le tissus, sa voix étouffée se fait entendre. « mais un baiser, c'est pas comme des fleurs. » Sa tête apparaît, ses joues rougies, ses cheveux décoiffés. «  ça se reprend pas, désolé. » Il fait une moue, un peu, complètement désolé. L'autre n'a pas l'air ravi. Olaf a peur d'avoir perdu son norvégien - car oui, il l'a trouvé, donc il lui appartient - . Ses yeux s'agitent, un moment, et il cogite fort, très fort, pour trouver un moyen de se faire pardonner. Ses mains agrippent un chapeau mexicain ; il le fout sur la tête du norvégien. «  cadeau d'excuse. » et il sourit.  

Moue, là, sur ses lèvres. Olaf est un peu déçu, mine de rien, que le mec retire son chapeau, comme ça. Il est pas beau, son cadeau ? Il est pas merveilleux ? Olaf serait content, lui, d'avoir un chapeau comme ça. Ou alors, un chapeau en taco, avec de la sauce, là, tout au haut, Ça aussi, il aimerait bien ça, en avoir un. L'autre semble pas du même avis ; ça le rend triste, quand même. Peut-être avec un peu de ... Olaf cligne des yeux, lorsqu'il lui pose une question. Depuis combien de temps ? Olaf compte. Sur ses doigts, de préférence. « Quelques mois. Douze. Ou alors Dix-huit. Quelque mois, quoi. » Il lui adresse un sourire en coin. Olaf est plus calme ; l'autre ne semble pas aimé ça, les gens surexcité. Olaf se calme, alors. Il l'observe attentivement, mange ses traits littéralement, avant de se perdre dans les rangées de vêtement, encore, pour se trouver un pantalon. Au final, il se contente d'un bermudas orange, orange fluo, oui. Il enfile son pantalon, en levant les yeux vers lui. « T'as envie de moi ? » Olaf ouvre grand les yeux. « QUOI. QUOI. t'as envie de quoi. mondieu. » Il est rouge, le roux rouge. le roux gorge.  

Olaf l'observe pas ; il en est tout bonnement incapable. Olaf reste là, juste comme ça, à observer un chandail rose fushia. Il se sent con de s'être tromper, avec sa propre langue. L'anglais, oui d'accord, mais sa langue à lui... Il rougit, honteux, incapable de réaliser la chose. Il se sent bête ; c'est bien une première. L'autre, là, juste en face, lui parle de sa grand-mère. Ça a le pouvoir de calmer Olaf. Il les aime bien, Olaf, les grands mère. Elles sont sympathiques, pas particulièrement jolies, mais sympathiques. Il aime bien leur parler, même, parfois. C'est surtout elles qui viennent pour donner leurs vêtements, quand leur mari meurt. « j'ai des sucres à la crème, en haut. » Il cligne des yeux, l'envie d'en manger le prenant. Des sucres à la crème, mondieu. Il se sent pousser des ailes. « Sauf si elle a pas de dent ; si elle a mangé trop de chewing gum, ça le fera pas. » Il se gratte le menton, comme ça, bien pensant. Il va se faire mal, le pauvre petit, s'il continue de penser comme ça.