La tension redescend et tu préfères tellement ça, t’as horreur des mauvaises ondes et encore pire quand c’est dans ton appart, ton appart tellement agréable dans lequel les gens ont l’habitude de bien se sentir. Il a l’air épaté de tes capacités à lire dans les étoiles, pourtant c’est tout à fait faux mais toi tu tires une tête genre « eh ouaiiiis mon pote », grosse fierté, qui es tout à fait fausse ouais. « j’t’apprendrais ouais, mais faudra garder le secret, j’te fais confiance pour ça hein » t’es pas trop le genre calée en astronomie, t’aimes regarder les étoiles, tu connais deux, trois constellations ça s’arrête là. « bien sûr que j’contiuerais à t’en faire, toute la vie j’te ferais des brownies. » tu souris, un doux sourire, parce que il fait tellement grand enfant quand il est comme ça. Il se jette sur les gâteaux, tu l’avais prévenu, il s’est brûlé, tu t’empresse de lui servir un grand verre d’eau que tu lui tends. « bah bravo, tiens, bois ça. »

« ah oui, oui promis, je sais garder les secrets moi tu sais, bouche cousue » piouf, j'mime ma bouche cousue avec ma main, et j'jette une clé imaginaire en arrière, un regard de bébé sur le visage, émerveillé. j'me demande si j'ai toujours dix-neuf ans, des fois. j'crois qu'ça s'voit pas. « ahhhh toute la vie, toute la vie ? j't'engagerais comme pâtissière alors, oh, oh, mieux, tu sais quoi ? tu devrais ouvrir une pâtisserie même ! ah non, en fait non, parce que sinon je serais plus le seul à en manger.. oh, non, oublie en fait.. » n'empêche que, des brownies toute la vie, moi, j'suis le plus ravi des gars là, vraiment, limite comblé. sauf quand j'me brûle. ça fait maaaal. elle m'sert à boire, et j'prends son verre d'eau que je bois en la regardant. ça fait du bien. elle est parfaite bambi, je crois. « merci » j'lui souris, m'autorise à lui faire un bisou sur la joue, chaste, et repose le verre dans l'évier. va falloir attendre pour manger, alors.

Il fait mine de se coudre la bouche, il est adorable, on dirait un enfant. C’est dingue. Tu le regardes faire, une fois qu’il a jeté la clef derrière son épaule tu fais mine d’être rassurée. « bon je préfères ça, mais attentiooon, t’as jeté la clef, c’est fini » plaçant ton index sur ta bouche en riant. Il a l’air ravi de savoir que t’occupera de l’engraisser pendant toute sa vie et t’es heureuse de faire plaisir, t’aimes ça, c’est le genre de truc qui rend ta vie douce et agréable, le sourire des autres quand tu fais quelques chose qui leur plait. « pas besoin de m’engager comme pâtissière va, j’suis déjà ta pâtissière attitrée, pour toujours. » tu ris aux éclats. Tu le regardes boire, ça à l’air de soulager et toi t’es rassurée, il sourit et te fais un bisou sur la joue. C’est tellement mignon. Tu souris, tu lui montres toutes tes dents, tu dois lui faire peur mais t’es contente, il se sent mieux que lorsqu’il y avait la livreuse et t’es juste soulagée. « mais c’est avec plaisir mon p’tit. »

« aaaah mais même la clé pas jetée je tiens toujouuuuurs mes promesses moi tu sais » toujours, toujours, toujours. c'est important de tenir une promesse, pas vrai ? après on déçoit les gens qu'on aime (oui vu que bon, on fait pas de promesses aux étrangers en général), et c'est ce qu'il y a de pire au monde ça, décevoir les gens qu'on aime. vraiment. j'supporte pas ça. après ils te regardent avec ce regard qui te fait culpabiliser, et la culpabilité, c'est vraiment trop pas cooool. « ça, c'est vraiment trop cool, avoir une pâtissière pour soi tout seul, c'est trop classe, j'crois que tous les gourmands d'cette planète vont être méga jaloux de moi s'ils le savaient » genre, vraiment. surtout s'ils savaient comme c'est trop bon c'qu'elle fait. j'lui souris, et j'rigole, parce que ses dents, elles sont rigolotes, genre vraiment. « t'as l'même sourire qu'le chat d'alice au pays des merveilles, mais en mignon » si, si, j'vous jure qu'c'est un compliment.

Stacy tu peux compter sur lui quoi qu’il arrive, que ce soit par rapport à des choses futiles, des parties de rigolade, des trucs beaucoup plus sérieux, tu le sais, ce mec c’est une tombe et il t’a jamais trahis, à chaque fois qu’il promet il tient sa promesse, pourtant depuis le lycée tu lui en a raconté des choses, ah ça ouais. « oui je sais » tu souris adorablement, trop de douceur dans tes sourires, trop de niaiserie dans bambi ouais. Ah ça, ça lui plaît l’idée d’avoir une pâtissière que pour lui, ouais tu t’en doutais, l’avantage, c’est que si il était pas là tu nagerais dans les gâteaux, plus d’place nulle part alors ouais c’est même cool d’avoir un ami comme stacy « j’crois aussi, tu pourras te venter auprès de tes potes trop gourmands, mais attention, mon nom est secret, après ils vont tous se ramener chez moi » tu ris aux éclats, parce que tu sais bien que t’en fais trop, mais c’est pour le délire ; avec stacy t’aimes bien partir dans des délires comme ça. T’as souris de toutes tes dents, tu lui as fait ton plus beau sourire et il t’as comparé à cheshire, ouais c’est vrai que ce chat est rigolo et tout ça, mais si il n’avait pas ajouté le « en mignon » t’aurais râlé, parce que ce chat est quand même assez flippant. « mais moi j’suis pas l’chat, parce que le chat il est pas gentil avec la pauvre alice. » tu grimaces en baissant les yeux, t’as toujours été à fond dessin animé et encore plus les disney, faut dire que ça a un peu bercé ton enfance puis ça n’a tellement rien à voir avec ceux qu’on fait maintenant. Tu mets ton doigts sur un des gâteaux bleus pour tenter de voir si la température a baissé, ça a pas l’air si chaud que ça, t’en prends un, tu regardes stacy avec des grands yeux « j’ai peur de me cramer moi aussi », tu défigures le gâteau comme si il allait te dire « tu peux me manger j’ai refroidi » balivernes, ça arrive pas ce genre de chose. Alors tu te lances, un, deux, trois. Tu croques dedans, like a boss, tu t’es pas cramé, ouais t’as bien calculé ton coup. « c’est booon, tu peux manger, c’est plus aussi chaud. »

« ah non hein, personne chez toi, personne goûte à tes merveilles, c'est touuuuuut pour moi » tout, tout, tout. oh, j'me rappelle la première fois qu'elle m'a fait goûter un d'ses gâteaux. à force de parler bouffe en cours, vu qu'on était souvent à côté, elle m'a demandé si j'voudrais bien goûter un d'ses sablés, elle me l'a ramené en cours du coup. j'avais l'air fin, moi, j'ai failli me faire virer du dit cours vu que j'ai pas pu attendre la pause. tiens, ça m'fait sourire grandement rien que d'y repenser. c'était les années cool, n'empêche. « mais c'est sa faute à alice aussi, elle avait qu'à pas tomber dans le trou, elle est pas douée aussi » ma foi, c'est d'sa faute, elle avait qu'à pas mettre une robe et elle serait pas tombée, j'ai pas raison ? bien sûr qu'j'ai raison. elle m'regarde en m'disant qu'elle a peur de s'brûler, et ça s'comprend. alors en chevalier servant (si, si), j'vais pour le goûter à sa place et m'brûler encore une fois au pire, mais j'ai pas le temps qu'elle croque. alors, verdict ? elle crie pas, elle hurle pas, ça a l'air d'aller. allez, à l'attaque. j'en prends un, j'me perche à nouveau sur le plan de travail et je croque volontiers dedans. mâche, mâche, mâche. « eh, ils sont trooooooop bons, comme toujours » vrai de vrai. « tu sais avec quoi ça passerait trop bien ? du laaaaait » j'la regarde, des étoiles dans les yeux. les gâteaux et le lait, c'est parfait, vraiment.

Il t’fait rire, parce qu’il a toujours ce côté enfant qui le rend adorable, depuis toujours, enfin, depuis que tu le connais du moins, depuis que tu lui as mis ton premier gâteau dans les mains. Ce jour où il a décidé qu’il goûterait toutes tes pâtisseries et depuis il n’en a manqué aucune, à croire que la première a fait l’effet escompté. « oui personne, que pour toi, jurééé ! » tu aurais pu dire que de toute façon tu ne faisais pas rentrer n’importe qui dans ton appart mais avec l’histoire de la livreuse de pizza qui était restée un bon bout de temps dans l’appartement tu aurais manqué de crédibilité. « non mais, de toute façon il a toujours fait en sorte de rendre les choses plus difficiles qu’elles ne l’étaient déjà en l’embrouillant. » partir sur un débat sur alice au pays des merveilles, au fond, il n’y a que vous pour faire des choses pareilles, c’est pour ça que l’entente est si bonne entre vous, y a pas de doutes. Il te suit et croque à son tour dans le brownie bleu turquoise au chocolat blanc. Tu l’entends et t’es heureuse de voir qu’ils lui plaisent, à chaque fois c’est pareil et à chaque fois t’es heureuse de le voir se régaler de la sorte. « bouh, je manque à tous mes devoirs, je suis désolée. » tu ouvres ton frigo à la recherche de la brique de lait que tu poses sur le comptoir, stacy a toujours son verre alors tu n’en sors qu’un et tu les remplis de lait. « voilà, désormaiiiiiiiiiis, tout est parfait. » t’affiches, encore et toujours, ton plus grand sourire.

je suis raaaassuré de savoir que ses gâteaux ne seront vraiment que pour moi. et elle. et sa famille. et bucks. mais persoooonne d'autre. et encore, parmi eux tous, c'est toujours moi qui goûte en premier. toujours. c'est la règle d'or, un peu. genre, si elle m'fait pas goûter, ben sa fournée sera pas bonne. bon, peut-être pas, quand même. mais voilà, tout le monde a capté le principe. faut pas goûter avant moi. j'mords hein, faut faire gaffe. « ouaaais mais tu vois, ça l'a rendue débrouillarde, il lui a forgé son caractère, donc il est cool aussi c'chat » ben ouais, finalement ça s'trouve, elle s'en serait jamais sortie sans lui. ou pas. « t'façon j'adore les chats, doooonc lui aussi » comme le chat de bucks, il est trop cool comme oreiller. oui, oui, on s'en fout, c'est pas grave. on commence à manger ses brownies, et franchement, ils sont trop bons. c'est peut-être la couleur qui fait ça, j'sais pas, mais en tout cas j'aime troooop, c'est vraiment trop bon quoi. elle nous sert du lait comme j'lui ai recommandé et m'tape un grand sourire. trop mignonne. j'lui ébouriffe ses cheveux -au lieu d'lui caresser la joue comme j'aurais bien aimé. ah, monde cruel. tout est parfait, ouais, avec la fille parfaite. oh, je meurs. j'me mets à boire mon lait pour m'calmer un peu même si j'suis calme, mais voilà quoi, sauf que j'peux pas m'empêcher d'la regarder, et du coup d'sourire, et j'fais pas gaffe à c'que j'fais, eeeeet, maintenant j'ai du lait dans l'nez. dégueulasse. « ahhhh ça fait maaal » j'prends trop cher aujourd'hui. j'ai les larmes aux yeux et j'vais vers l'évier pour m'nettoyer.

Tu l’écoutes attentive, ouais il a raison, fallait l’aider à se forger un caractère à la petite alice, la pousser à s’en sortir seule. Tu poses ton coude sur la table et ta tête dans ta main en regardant stacy un sourire aux lèvres. Il te faire rire quand il est comme ça, passionné par alice, passionné par les chats ouais. « ouais il est bizarre, mais il est cool, j’aimerais bien avoir un chat de la même couleur que lui, mais plus gentil tu vois. » ouais toi t’as pas envie que ton chat te fasse autant de misère qu’à alice, mais stop tu pars loin là. Heureusement tu penses dans ta tête. Il adore les chats, ouais ça tu l’as vu, à chaque fois, avec le chat de bucks, c’est l’amour fou. Tu ris « t’as jamais pensé à avoir un chat toi aussi ? » et là ça te donne une idée. Fin tu verras à la réponse qu’il te donnera. Mais t’y penses ouais, lui offrir un chat ça pourrait être cool. T’y penses vraiment, faudra que t’en parles à bucks, t’es certaines, il sera d’accord avec toi. Tu lui a servi le lait et il t’ébouriffe les cheveux, t’écarquilles les yeux puis t’explose de rire « mais tu m’as prise pour un chat pour me gratouiller la tête comme ça ? » tu ris, mais tu trouves ça adorable. T’aimes bien cette relation avec stacy, vous êtes la preuve vivante que l’amitié entre fille et garçon existe. Tu balanceras ton amitié au premier qui osera te contredire parce que ouais, ça c’est de la vraie amitié, une sans arrière-pensée. Puis d’un coup il se lève, tu l’regardes, entre le piment, le gâteau brulant et maintenant ça tu commences à te dire qu’il a vraiment pas d’chance « ehhhh ça va ? qu’est-ce qu’il t’arrive » tu te précipites vers lui, tu prends un bout d’sopalin tu relèves son visage et le place face à toi, puis lui sèche les petites larmes qui coule de ses yeux. « tiens mouche toi va. » en tendant le rouleau de sopalin.

central à stacy, central à stacy, vous me recevez ? may day, houston, nous avons un problème. c'est bon, on est partis à parler de chats, on m'a perdu, là. les chats je les aime trop. j'sais pas. plus que les chiens, ouais. un chat c'est trop adorable, tu fonds quand tu vois sa bouille, ça demande des câlins et tout ça, c'est trop cool les chats. c'est la vie, les chats. en vrai, j'dois être un peu un égyptien pour les vénérer à c'point. c'est vrai quoi. « j'sais pas trop.. j'aimerais bien, mais vu comme a fini mon poisson rouge.. j'ai peur d'pas être à la hauteur, tu vois ? » ouais attendez, oh, j'veux bien ça a neuf vies un chat, mais faut pas déconner. quand mon poisson rouge est mort, j'étais triste, d'accord, mais ça allait. mais si j'tue mon chat, j'm'en remettrais jamaaaaais. c'pas d'une plante verte dont on parle, là hein. « ouais t'es mignonne comme un chaton des fois » j'ris. elle est mignonne tout court ouais, et tout l'temps. « t'as l'poil soyeux, en tout cas » j'ris encore plus. et là. le drame. la catastrophe. oh mon dieu. alertez les médias. appelez les secours. au secouuuuurs. je me noie dans le lait. j'lui fait un thumbs up quand elle me d'mande si ça va, alors que bon, soyons réalistes, ça va pas du tout. et là, j'capte rien, mais mon cœur l'capte, il manque un battement quand elle m'sèche mes larmes. j'la regarde dans les yeux. elle est si belle. si bienveillante. et j'fais le truc le moins sexy au monde. allez hop, mode trompette activé. « merci, j'ai bien failli y passer, cette fois »

Ça t’fais marrer quand il te parle de son poisson rouge, après faut dire aussi que ce n’est pas ce qu’il y a de plus résistant au monde. Tu t’en souviens toi aussi d’ton premier poisson rouge, il avait sauté hors du bocal, impossible de le rattraper, il était mort sur le carrelage hors de son élément. T’avais pleuré ouais. « Non mais tu sais, un chat c’est quand même plus facile à s’occuper qu’un poisson rouge. Enfin, j’veux dire, tu lui donnes à manger, tu nettoie sa caisse puis voilà. Puis tu sais, j’suis sure que tu t’en occuperas très bien, enfin, j’ai bien vu avec le chat de bucks, ça se voit que t’adore ça, vous êtes tellement mignons d’ailleurs tous les deux. » ouais t’en es sure, puis rien que le fait de le voir se préoccuper d’un chat qu’il n’a pas encore, tu le sais, il s’en occupera bien. Tu le notes dans ta tête, parler à bucks d’offrir un chat à stacy. C’est une bonne idée ouais t’es assez fière de toi. Il continue de te gratouiller la tête, paraît que t’es mignonne comme un chat, puis que t’as le poil soyeux en plus de ça. Alors tu refais ton grand sourire, le sourire de cheshire, toujours en plus mignon bien évidemment, t’as pas envie de lui faire peur non plus. « moh, c’est gentil, oui j’y fais attention à mon poil et je suis ravie de voir que tu le trouves soyeux, c’est du travail tu sais. » Il a fini par se reprendre, il t’remercie mais non c’est normal. Enfin, tu ne te voyais tellement pas le laisser mourir ici, dans ta cuisine. Non pas question. Pas stacy. Tu lui tends un gâteau avec un adorable sourire, parce que tu le sais, ça va le remettre d’aplomb c’est certain. « tiens mange ça va, tu te sentiras mieux. » faut dire que tes gâteaux ils ont quelque chose de magique qui fait que tout va bien après, faut croire que c’est l’amour que tu mets dedans qui les rends comme ça en fait.

elle marque des points, c'est vrai qu'un chat, ça s'occupe tout seul, c'est pas trop chiant. à croire qu'y a que des avantages en fait, à avoir un chat. non mais, c'est vrai, que des avantages avec un chat finalement. « ah mais ouais, mais son chat il est énorme, il dort avec nous la nuit et tout, il est trop drôle » puis, un chat avec des piercings, on n'en croise pas partout, faut avouer. « enfin, j'vais y réfléchir.. c'est vrai qu'ça peut être cool, j'm'en prendrais ptetre un, tiens » ouais, fin, si j'en trouve un abandonné sur le bord de la route, quoi. j'vais pas aller l'acheter, ni fouiller les annonces pour avoir un chat. « oui, oui, ça s'sent au toucher, tu fais ça toi-même ou tu vas chez l'toiletteur ? » eh, faut pas prendre ça méchamment, c'est loin d'l'être. mais, faut dire, la conversation est tout à fait dans l'goût, donc. j'caresse une dernière fois ses cheveux, et j'prends le gâteau qu'elle me tend pour croquer dedans. « tes gâteaux sont le remède à touuuuus nos soucis, vraiment » ils remontent même le moral après une peine de cœur, et dieu sait que j'en ai une grosse, constamment. j'me sens un peu bipolaire avec elle. j'suis à la fois triste de pas l'avoir, et heureux de la voir. j'sais même plus quoi en penser. mais elle est heureuse, et ça, ça m'rend heureux.

« ouais ben tu sais, j'l'ai toujours connu son chat aussi, j'le connais depuis aussi longtemps que bucks, alors forcément.. » des annéééééées, ce chat c'est un peu comme mon chat. c'est notre chat, à bucks et moi. genre, on l'a trop bien élevé et tout, comme des parents, ouais, ouais. « ben c'est du bon boulot, tu l'féliciteras d'ma part, il est doué » j'ris. en vrai, elle a vraiment des beaux cheveux. et ouais, il sont vraiment soyeux, et doux au toucher. puis, ils sentent bon, en plus. j'sais pas si c'est son shampoing ou si elle met un truc en plus, mais j'adore ça. et là. lààà. hopopop. on s'arrête. on reprend tous ce qu'elle a dit. là, tout de suite. j'ai bien entendu "t'es plus beau comme ça", pas vrai ? t'es plus beau comme ça. donc, elle me trouve déjà beau de base, on est bien d'accord. j'en peux plus. j'cache mes joues qui rougissent au fond de mon verre de lait. son regard qui me percute me donne le sentiment de suffoquer, de me noyer. j'm'enfonce dans les abysses chaque fois que je la regarde. c'est noir, et profond. parce que je sais que jamais, ô grand jamais, il ne se passera quoi que ce soit. et pourtant, en même temps, son sourire me tend la main et m'empêche de couler. à croire que son visage s'amuse à me torturer et me faire frôler la mort chaque instant que je la vois. « ahaha ouais, sans doute.. » j'reprends un gâteau. le truc, c'est de faire comme si de rien n'était.

Il est marrant quand il te parle du chat de bucks, on dirait qu’il te parle de son fils. « il devait être tellement beau quand il était bébé. » le truc c’est que toi aussi tu t’extasie devant cette bête à poil, devant toutes les bêtes à poils qui font meeeeeeeow de toute façon. De toute façon ton coiffeur il est trop fort, tu l’aimes trop, thumb up pour ton toiletteur, susuuuuuu. Tu balances tes cheveux, genre effet l’oréal, vent dans la crinière, une douce odeur d’acacia ouais ouais. Trop la vie l’acacia ! « t’inquiète je lui dirais » c’est vrai que t’en es fière ouais d’ta tignasse, même les lions ils en ont pas une comme la tienne, la tienne elle est douce et soyeuse. Non promis tu te laves pas les cheveux au vanish’ touch et fresh, juste un trop bon shampoing de ouf ! Ahah, c’est pas marrant, mais genre la tête de stacy est trooooooop mignonne quand il est gêné, c’est fou, on dirait un petit enfant. Trop mignon, tu l’prendrais bien dans tes bras. T’as envie de le prendre dans tes bras. Bon ben tu le prends dans tes bras. « mais si, t’es tellement adorable stacy, j’sais pas ce qu’on ferait sans toi. On se ferait drôlement chier ouais. T’es notre soleil, tu l’sais. »

« bien sûr qu'il était beau, c'était le plus beau de tous les chatons, même s'il était un peu gros quand même déjà » c'était de naissance, le pauvre, c'est pas d'sa faute. mais vraiment, c'était trop le plus beau. et le plus con, aussi, qui faisait le plus de conneries, mais ça c'est pas important, on oublie tout quand on voit sa belle bouille toute pleine de poils. j'ris quand elle balance ses cheveux sur le côté, parce qu'elle m'fouette au passage, et même comme ça, c'est doux. elle est trop toute douce comme fille. et là, c'est le drame. j'crois bien qu'elle cherche à m'achever. de tout ce qu'il se passe depuis le début, c'est le summum, là. oui, oui, elle m'prend dans ses bras. j'rougis à mort, mon cœur d'accélère à fond, j'fais presque une crise cardiaque là, au secours. allez, j'souffle doucement, et j'prends sur moi. j'profite. ouais, j'ai qu'à profiter d'cette opportunité. j'la serre légèrement contre moi, et j'profite pleinement. j'souris même, en même temps que j'me retiens d'mourir. « c'est gentil » leur soleil, ouais. l'soleil qui perd de sa luminosité à fil des jours. ils ont pas dû l'remarquer, tant que j'continue d'les éclairer ils le verront pas. j'la relâche doucement. « allez, on va pas faire les niais comme ça, j'suis pas en train d'mourir » j'rigole. tellement pas en train de mourir.

Tu ris aux éclats, il l’est toujours un peu gros, c’est ça qui le rend beau, une grosse boule de poil toute douce qui ne demande qu’à se faire câliner. « il est beau même en étant gros » et tu lui re-balances ton sourire freedent, à croire que la comparaison à cheshire ne t’as pas suffi tout à l’heure. Il te serres un peu plus dans ses bras et tu souris, parce qu’il est vraiment adorable comme garçon. Faudrait lui trouver une fille, une fille bien pour un garçon bien. « t’es vraiment un ami en or. » tu lui souffles dans l’oreille avant de te retirer un sourire cloué sur tes lèvres. « ouais t’as raison, mais meurt pas hein ? jamais ! tu nous laisse pas tomber, t’façon … t’as pas le droit. » t’sais clairement pas ce que tu ferais sans lui et rien que l’idée de savoir qu’il pourrait mourir un jour te glace le sang. Tu te mords la lèvre inférieure et attrape un nouveau gâteau. « tu vas faire quoi ce soir ? tu veux rester là ? »

« tu vois, c'te boulette de poil est la preuuuuve que le poids ne change rien à la beauté » ouais, de moi j'suis pour le.. j'sais pas comment ça s'appelle ce mouvement, enfin, peu importe, moi je dis qu'on peut être gros et beau comme le chat, ouais ! j'souris un peu plus. un ami en or, elle exagère. un ami en or n'éprouverait rien pour la petite-amie de son meilleur ami. « mais non j'vous laisse pas tomber, c'est impensaaaaable ! mais imagine une voiture arrive vite quand je traverse, eh ben PAF le stacy, a plus, fini » eh bah ouais eh mine de rien ça peut arriver à n'importe qui. j'lui souris, et quand j'vois sa tête j'ris. « mais non j'vais pas mouriiiiiiir j'suis super-stacy moi, j'survis à tout » oh ouais, vraiment tout. j'la regarde alors qu'elle se mord la lèvre. ce que je vais faire ce soir ? rester ? heu. « j'sais pas trop.. j'ai rien prévu, mais tu vois pas bucks ce soir ? » ouais ça va, j'vais pas m'incruster comme ça chez elle ce soir, ça la fout mal, j'aime pas. enfin, j'suis pas du genre à refuser de taper l'incruste, mais là.. j'sais pas, j'le sens pas.

« oui enfin, j’me laisserais pas devenir obèse pour autant, sur un chat ça va bien sur les humains pas trop » t’exploses de rire, tu t’imagines en obèse, ouais non, faudrait que tu changes de nom parce qu’une bambi de trois cent kilos c’est pas très très trèèès crédible quand même. T’es soulagé de savoir qu’il ne vous laissera pas tomber, parce que vous êtes vraiment un trio enfin pour toi. Tu n’imagines pas une seule seconde que vous soyez séparés pour x raisons, tu serais dévastée, c’est évident. « celui qui t’écrase, je le tue de mes mains ! » avec un visage presque menaçant, personne ne touche à stacy, personne, non jamais personne au risque de mourir étranglé dans tes douces et petites mains, non elles ne sont pas bonnes qu’à faire des gâteaux, enfin c’est ce que tu oses croire. « bien heureuse que tu survives à tout, parce que nous on survivrais pas sans toi » par le nous bien sûr tu parles de bucks et toi, non t’es pas encore devenue schizo. « bucks doit passer, il sera heureux de te voir là. Allé, reste, tu m’aideras à préparer la bouffe. » tu lui laisse pas tellement le choix au final. Ca se terminera comme ça. Stacy restera là.