j'sais pas, j'ai envie d'aller voir bambi, là. ptetre parce que j'm'ennuie, ptetre parce qu'elle me plaît. mais j'y vais en pote hein, j'compte pas la violer. j'sonne à sa porte, j'attends qu'elle m'ouvre, et quand elle le fait, j'me prends un coup de poing dans l'ventre. pas littéralement, hein. mais elle est tellement belle, putain. j'ris, parce qu'elle a d'la pâte gâteau sur le visage, c'est trop mignon. « tu fais à manger ? ça sent bon » traduction, tu m'invites ? j'ai faim. bon j'ai toujours faim aussi, faut dire. et elle cuisine tellement bien. j'm'autorise à lui faire un bisou sur le front. j'me contrôle, même si c'est dur. ça fait tellement longtemps que j'essaye de faire semblant, qu'à force, j'y arrive à la perfection presque.

On sonne à la porte et tu sors de tes pensées tordues, on arrête de penser à paris, aux moutons castrés et autres conneries du genre qui te font passer pour une meuf bizarre des fois. Tu te précipites d’aller ouvrir et ton visage s’éclaire quand tu vois Stacy, tu adores passer du temps avec lui et ça même si tu le trouves bizarre par moment. Enfin surtout quand y a Bucks dans les parages, enfin, tu n’y fais pas attention, tu oses croire qu’il a peur que tu lui voles son meilleur pote mais tu fais comme si de rien n’était parce que quand il est seul avec toi il est drôlement adorable. « oui, j’ai fait des gâteaux, ils sont au four, j’suppose que tu voudras les goûter », tu affiches un large sourire sur tes lèvres, tu le connais le Stacy, il est toujours là pour goûter tes créations pâtissières. Tu sais bien que ça lui fait plaisir et t'as toujours été le genre de fille à se réjouir du bonheur des autres pour nourrir son propre bonheur.

j'peux pas m'empêcher de sourire, quand j'la vois. et pourtant, j'suis un peu entre deux eaux, à moitié heureux de la voir, à moitié triste parce que j'peux vraiment rien tenter. putain, si elle sortait avec n'importe qui d'autre, j'm'en foutrais, mais pas bucks, quoi. qui est l'abruti qui a eu l'idée de les présenter ? ah, ouais, c'est moi, c'est vrai.. « supeeer, bien sûr que j'vais y goûter, j'louperais tes délices pour rien au monde tu sais bien » oh non, pour rien au monde. elle m'sourit, et j'souris encore plus, j'y peux rien, c'est comme ça, elle m'extasie cette nana. j'reste bien cinq bonnes minutes à l'admirer comme ça, sourire aux lèvres, en même temps que j'tente de passer inaperçu. « j'te dérange pas, au moins ? j'débarque comme ça, ptetre que t'avais prévu autre chose.. » pitié, non.

Stacy, il est drôle ce mec, c’est le bon pote puceau, enfin tu le sais pas mais tu l’as bien vite deviné, tu l’as jamais vu avec une meuf depuis que tu le connais, pourtant t’en sûre, elles ratent quelque chose parce que Stacy c’est pas un de ces connards qui pensent qu’à coucher, ça se voit. Tu souris, ouais c’est vrai qu’il n’a jamais refusé de goûter un de tes gâteaux et c’est plutôt flatteur « heureusement que t’es là, j’sais pas vraiment à qui j’pourrais faire manger tous ces gâteaux, au final tu m’sauves de la crise de foie. » tu ris doucement, Stacy il est toujours là pour bouffer tes nouvelles créations. « bien sûr que non tu m’dérange pas, au contraire, j’suis contente que tu sois passé par là. » Stacy c’est un peu le frère que t’as jamais eu, vous avez le même âge et pourtant tu l’considèrerais presque comme le grand frère, t’oses tout devant lui. Tu te diriges vers la chambre « j’arrive, j’vais changer d’t-shirt » tu dis en retirant ton haut en quittant la pièce puis tu réapparaît, la pâte en moins sur ton visage « t’aurais pu m’le dire, j’devais avoir l’air conne avec ce truc sur la gueule » tu dis en riant.

heureusement que j'suis là.. pour manger ses gâteaux.. ouais.. petite déception, quand même. mais j'espère pas trop, j'sais bien qu'elle allait pas m'faire une déclaration, j'suis pas fou non plus. j'rigole un peu, parce que son rire m'fait rire. « stacy à la rescousse, quand tu veux » quand tu veux, ou tu veux, pour c'que tu veux. même si t'as pas besoin, j'suis là, hein. ah, ouf, soulagement. mon sourire s'agrandit à sa remarque. j'dis rien, j'me contente de sourire. et, woh, elle s'en va, comme ça, et s'désape sous mon nez ? ouffff. heureusement qu'elle était dos à moi. trop d'émotions, j'm'assois sur le comptoir de la cuisine. elle revient, propre, fraîche. belle. j'aurais pu lui dire.. j'pourrais lui dire que non, parce qu'elle était mignonne comme ça, mais j'rigole. « ouais, assez » je mens. « ils seront prêts dans longtemps, tu crois ? » j'tourne le regard vers le four, j'en profite, si j'la regarde trop elle va s'douter de quelque chose.

Il aurait pu te réconforter, te dire que non tu n’avais pas l’air conne et même si c’était le cas, juste par politesse ou bien par galanterie, mais non il en faisait tout le contraire et ça te faisait plutôt marrer, « non mais je rêve »  une fausse moue de boudeuse qu’il était impossible pour toi de tenir, tu riais aux éclats quelques secondes après déjà.  Il avait faim et vu l’odeur qui émanait du four ce n’était pas étonnant, tu regardais le four à ton tour « j’pense que dans vingt/quinze minutes ils seront près, mais peut-être un peu trop chaud. » T’avais toujours eu cette impression qu’il était timide, qu’il fuyait ton regard, c’était bizarre puisque toi tu n’avais jamais aucune gêne face à lui et que ça n’avait pas l’air d’être le cas pour lui. Peut-être n’osait-il pas être trop proche de peur que Bucks se fasse des films, tu étais dans l’ignorance de tout un tas de chose et tu pensais à des trucs de plus en plus faux, mais la vérité n’allait pas t’être dévoilée de sitôt.

elle m'dit que ça va être bientôt prêt, et direct un silence s'installe, limite gênant. j'suis à deux doigts de crever l'abcès, tout en me comportant en ami, mais j'suis coupé par quelqu'un qui toque à la porte. elle attendait quelqu'un ? oh super.. j'entends une voix de fille, j'me penche et j'vois une livreuse. j'descends de mon perchoir et j'les rejoins. « t'as commandé une pizza en plus ? eh mais tu gères trooop » ah ben.. vu la tête de bambi, elle a rien commandé.. elle attend quoi alors la rousse ? « tu veux de l'aide pour trouver la bonne adresse ? » j'suis tellement gentil que j'veux bien l'aider. ou alors c'est parce que je veux rester seul avec bambi..

un silence s'installe, on sonne et toi tu te lèves, pour ouvrir te demandant qui peut se ramener chez toi à cette heure-ci, bucks peut-être, ouais puis non il serait entré sans frapper lui. devant la porte ouverte se dresse une grande rousse avec un boîte à pizza dans les mains et t'entends stacy derrière qui se réjoui de voir une pizza arriver « mais .. j'ai rien commander. » t'exploses de rire parce qu'il faut dire que la situation est cocasse. elle à l'air d'avoir sentie la bonne odeur qui émane du four « j'ai fait quelques gâteaux. » t'esquisse un sourire puis tu regardes stacy proposer son aide « ouais montre nous ton adresse, on va sûrement trouver à trois, installe toi. » tu tires la chaise afin qu'elle puisse prendre place et tu te remets derrière ton comptoir en bonne maîtresse de maison.

ben en fait, elle a rien commandé bambi. oh, je suis déception, là. mais c'est pas graaaave j'ai les gâteauuuux. enfin, visiblement j'vais devoir les partager, hm. j'retourne m'installer perché en haut d'mon comptoir. j'profite de la rousse qui distrait bambi pour l'admirer. j'avais jamais fait gaffe, mais elle est vraiment vraiment gentille comme nana. j'veux dire, vraiment. j'sais pas si j'l'aurais faite rentrer chez moi, perso. trop de perfection en elle. ah, j'ai entendu donner et pizza ? j'regarde la rousse, visiblement en fait elle peut pas la donner. « au pire, j'te la paye ta pizza » eeet bien sûr, j'réfléchis en même temps que j'parle moi, si j'lui paye, elle va rester avec nous.. j'fais mine de fouiller mes poches. « ah bah non, j'ai pas d'sous en fait, désolé » ouais, ouais, bon, j't'aime bien, mais pars s'il te plaît, j'voudrais profiter d'bambi maintenant.. « alors c'est quoi l'adresse ? »

pendant que tu discutes avec la nana, stace est parti se percher sur le comptoir. la livreuse de pizza va s'installer en parlant de pizza, bien évidemment il n'en perd pas une, tu le regardes en riant, un ventre sur pattes ce mec, c'est dingue. pourtant il a pas l'air d'avoir de thune mais toi t'es la gentillesse incarnée et t'as bien vu qu'un pizza lui ferait plaisir « j'suis sûre que j'ai assez de thunes pour t'offrir une pizza stace. » tu vas fouiller dans ton sac et reviens avec l'argent « tiens voilà, de toute façon ton patron tant que tu ramènes les thunes dira rien non ? »

ouais, d'accord, la pizza m'fait envie du coup, mais j'veux pas que bambi me la paye, ça va pas non ? elle m'fait des gâteaux déjà, c'est suffisant.. bon, finalement, c'cadeau, tant mieux non ? et.. oh.. oh mais non, mais non du tout. oh, je sais plus où me mettre là. j'suis gêné, qu'elle dise ça, non seulement croire qu'on est ensemble, ah-ah-ah, ça m'fait même pas rire, et en plus parler de coucher avec bambi.. le jour où j'couche avec bambi n'est pas prêt d'arriver, franchement pas. mais ça m'énerve aussi, et du coup, bah du coup j'm'énerve peut-être trop. « et sinon, tu t'mêles de c'qui t'regarde un peu ? » non mais c'est vrai, quoi. allez, la porte est à côté, va-t'en.

Pendant que tu t’atèles à être aimable avec la livreuse de pizza il a l’air d’y avoir de la tension entre ces deux-là, à tel point que tu te demandes si ils ne se connaissent pas déjà. Pourtant quand elle est prononce ces mots t’écarquilles les yeux, stacy, toi, ensemble, coucher ensemble ? c’est sans doute la plus grosse blague du siècle. « ahah, mais … mais non … je suis avec son meilleur ami, il n’y a rien entre nous. » t’as bien vu que ça avait mis stacy hors de lui et même si tu comprenais pas tellement sa réaction tu poses ta main sur la sienne pour essayer de le calmer, ça mène à rien de s’en prendre à elle, au fond elle nous offre une pizza puis elle a l’air vraiment sympa « en tout cas c’est vraiment cool pour la pizza, merci. »

j'm'énerve, et puis bambi qui enfonce l'couteau dans la plaie, ouais ouais, tu t'tapes bucks et pas moi, c'est boooon on l'sait tous, merci. j'sens un truc sur ma main, j'baisse les yeux et j'vois sa main. j'ai l'cœur qui part dans tous les sens, j'ai l'impression qu'il va s'barrer là, au s'cours, à l'aide. mais l'pire, c'est qu'ça m'fout encore plus en rogne, au lieu d'me calmer, parce que c'est pas c'que j'attends. oh, j'crois qu'c'est la rousse en fait, elle m'envoie des mauvaises ondes, elle m'fout en rogne. les roux, c'est le maaaal, le diaaable, c'pour ça. j'me calme quand elle s'barre. voilà, j'le savais, c'est à cause d'elle et d'ses cheveux. bon, elle ramène une pizza chaude, alors j'la pardonne un peu. juste un peu. j'prends une part, j'croque dedans, bien enthousiaste. bien trop. putaaaain ça arrache. « ahhhh connasse t'as foutu quoi dedans putain ? » c'est bon, j'suis re en colère, j'la pardonne plus.

Plus les minutes passent plus tu trouves stac’ étrange en fait, il a l’air d’être énervé et plus encore, tu n’sais pas ce que cette meuf lui a fait mais ça doit être terrible, violent, sans nom. Elle sort de l’appartement allant chercher une autre pizza et pendant ce temps tu interroges stacy du regard, tu l’as très rarement vu comme ça, ça lui ressemble pas non, ce n’est pas stace. La rousse refait surface dans l’appartement avec une pizza dans les bras, ton visage affiche un sourire, toi qui fais toujours en sorte que ton appart soit un havre de paix ben c’est raté. Il a à peine le temps de foutre la pizza dans la bouche qu’il hurle, ouais c’est pas cool c’qu’elle a fait. Tu t’approches d’elle « écoute j’suis vraiment désolée, mais genre j’sais pas trop c’qu’il lui prend, enfin j’crois que le mieux c’est que tu finisses d’aller livrer tes pizzas, si tu veux un coup d’main pour l’adresse y a pas d’soucis, mais j’pas trop envie d’avoir une baston dans mon appart » t’esquisse un sourire presque désolée.

voilà, voilà, j'suis cramé maintenant. j'me suis tellement énervé sur la livreuse, que bambi elle a capté que c'était pas une réaction habituelle. super. elle fait partir la livreuse, et avant même qu'elle se retourne vers moi pour me questionner (parce que ouais, j'la connais, j'suis sûr qu'elle laissera pas passer ça..), j'vais jusqu'à son frigo et j'me sers un verre de lait, histoire qu'ça m'brûle moins. eh, j'aimerais m'y noyer là, dans mon lait. vraiment. j'relève les yeux, elle me fixe. « désolé.. » j'baisse les yeux. j'suis coupable, ouais. mais j'y peux rien, c'était plus fort que moi. elle s'incruste, et ensuite elle ose remuer l'couteau dans la plaie. « t'as vu comme elle a parlé ? j'veux dire, jamais j'ferais quoi que ce soit dans l'but qu'on couche avec moi.. j'ai un tronche à être un connard ? » j'lève le ton, j'recommence à m'énerver. ouais, on va dire qu'c'est ça qui me met en colère, hein. on va dire. j'ai même plus envie d'rester ici, j'crois. trop l'moral dans les chaussettes. oh, bambi, si tu savais..

Elle sort de l’appartement, elle a pas envie de rester ici, elle a bien vu qu’elle était pas la bienvenue et t’étais un peu perdue dans ce qu’il venait de se passer entre ton ami et la livreuse. Tu la raccompagnais à la porte un sourire quelque peu gêné et revenais dans la cuisine, essayant de comprendre ce qu’il lui avait pris. Il semblait désolé et t’esquissais un sourire, ça arrive à tout le monde de péter des plombs « c’pas grave va, fin, elle savait pas, t’inquiète, elle voulait seulement détendre l’atmosphère, tu sais bien ce que j’pense de toi, t’es comme un frère. » t’esquisse un sourire « putain les gâteaux » tu te précipites vers le four « j’crois qu’ils sont prêts, allé les gâteaux de bambi remontent toujours le moral, en plus ils sont bleus. » tu sors le plat du four et le pose sur le comptoir. « attention c’est bouillant. »

j'ai un peu peur de c'qu'elle va me dire, et finalement, j'ai raison. je sais, bon dieu, je sais ce que tu penses de moi. pitié, arrête de me le rappeler à tout bout de champ.. couille, moi aussi j'aimerais pouvoir te dire encore, encore et encore ce que tu représentes pour moi, bambi. j'aimerais tellement. peu importe. j'lui fais un sourire mi-figue, mi-raisin, pas très convaincant, un peu triste, brisé. mais un sourire quand même. « ouais, j'espère que t'as raison » allez, j'me reprends, c'est pas moi d'me laisser abattre comme ça. c'est pas moi. j'souffle un bon coup, et voilà, ça repart. « bleu c'est trop cool, tu sais qu'c'est ma couleur préférée ? faudra vraiment qu'tu m'expliques comment tu fais ça et c'est toujours bon en plus » limite bipolaire le gars, là.

Il décroche un sourire, c’est pas celui que tu aurais espéré mais faut pas trop lui en demander. T’es ravie, faut dire que t’aimes pas le voir dans cet état et même si c’est rare, ça te brises de l’intérieur parce que stacy est tellement gentil. « j’ai toujours raison » tu décroches ton plus beau sourire, t’as juste envie de lui redonner cette joie qu’il avait en arrivant. Tes gâteaux sont magiques, tu le savais en moins de deux il a retrouvé sa bonne humeur et tu pries pour que plus rien d’autre ne le mette en rogne aujourd’hui, t’aimes vraiment pas le voir comme ça. « oh oui je sais, hier soir je l’ai lu dans les étoiles, puis j’étais sûre que t’allais venir alors je les ai fait bleu pour toi. » ce qui est totalement faux, t’avais juste choisi un colorant au pif dans ton mini-bordel de décoration pour gâteaux. « c’est comme le gâteaux de peau d’âne, un secret bien gardé par marraine la fée. » tu affiches un sourire fier, tu aimes quand tes gâteaux plaisent et faut dire que stace est l’un de tes premiers admirateurs en cuisine.

allez, let's have some fun, j'suis pas du genre à me morfondre, j'suis un mec heureux, et encore plus quand bambi est près de moi, j'ai plus d'raisons d'être de mauvaise humeur là, vraiment pas. autant que j'profite. ouais, profiter. tant qu'bucks est pas là, j'peux me permettre certains trucs que j'oserais pas en sa présence, bien que loin de l'indécence. « oh tu sais lire dans les étoiles ? trop bien, faut vraaaaiment qu'tu m'apprennes ça, moi j'sais même pas voir la grande ourse.. » bon, j'ai jamais essayé hein j'crois, les constellations c'pas mon truc. quand on allait sur le toit d'la maison avec bucks, c'était pour s'enfiler des bières, pas pour repérer les étoiles. « ah mais.. mais.. bon, tu continueras à m'en faire alors, hein ? » parce que je meurs si je les ai plus, moi. n'empêche, ils ont l'air boooons. j'vais pour en choper un, et j'le lâche aussi net, c'trop chauuuud. « aïeeee » la gourmandise me perdra.