Le souffle court, le cœur battant fort dans ma poitrine, je courais à perdre allure, comme si ma vie en dépendait – ouais, ce n’était pas si loin que cela – aux côtés de mon partenaire de crime… Ce n’était pas une mince à dire. Dans le duo, s’il était les bras et moi le cerveau, ce qui n’était pas un euphémisme de le dire, Tomas l’avait encore une fois de plus prouvé. Il était environ trois heures du matin – ou s’approchait-on déjà des cinq heures ? – et pourtant un boucan tonitruant retentissait dans les rues du quartier de surfers paradise, et une lumière menaçait de faire croire aux dormeurs que le jour était déjà là. Et tout cela… pour nous et à cause de nous. Les pompiers, les poulets, et ça se trouve même le samu, avaient été rapatriés. Bourré, mon meilleur ami faisait vraiment n’importe quoi… Cela, je le savais déjà, mais sa connerie – comme ses excès d’intelligence – pouvait encore m’impressionner. Il avait du, forcément, se battre avec un membre du personnel du nightclub, parce qu’il avait dragué une femme qui s’était avérée être sa copine, et sous le coup de la rage avait foutu le feu dans les cuisines… Une fois sûr qu’on les avait semé, que je n’avais plus le bourdonnement incessant de la musique du elsewhere, je ne pris même pas la peine de reprendre mon souffle que je me jetais sur mon copain d’infortune à qui je devais la vie, l’empoignant par le col et le plaquant contre le mur derrière lui. « C’est quoi ton putain de problème, putain de merde ? » Je n’avais pas l’habitude de me battre, mais avec lui, cela en devenait une chose routinière… Et pourtant, Dieu sait à quel point on s’adorait.

22h, j'sors. y'a raph qui vient avec moi, comme d'habitude enfait, on est toujours les deux même quand on se supporte presque plus faut toujours qu'il y ai un truc qui fait qu'on traine les deux. Au début, putain il était compliqué comme type, il était super mystérieux un peu chiant d'ailleurs si on pense que je faisait presque un monologue à moi seul à chaque fois que je le voyais. mais bon, c'est terminé et maintenant on est comme deux couilles derrières une putain de grosse queue.Les mecs, dans toute leur splendeur. Tous les deux, au bar. Prêt à dégainé le cul sec mais aussi la clope. Leurs têtes de beaux gosses, le radar ouvert. Ce soir, personne ne se plaint, personne ne se prend la tête. La soirée est open, tout le monde est open.  mais putain sa dérape et moi j'rigole. je drague une meuf mais ta un type qui vient me foutre une droite, mec j'allais me la faire ! et boum une autre droite. Raph nous sépare, je me taille unn moment et je reviens, j'attrape raph. on dégage mec. on arrive dehors et là y'a les cris à l'intérieur, les gens cris au feu au feu, j'rigole. cours. j'fait a raph avant de courir comme un dingo. j'ris, ouais j'ris j'en peux plus, j'entend les sirènes, ça me fait encore plus rire, mais personne va savoir que c'est moi, parce que j'ai fais ça bien, mais j'ai foutu le feu au cuisine. On s'arrête, j'souffle, putain j'souffle mais je ris encore. là ta raph qui m'attrape le col, genre super énerver et moi j'lui rit à la figure. mais j'marrête. Tu vas faire quoi hein ? raph il sait comment j'suis, il sait que j'peux le frapper sans aucun regret, j'le pousse pour qu'il me lache, je crache part terre, à ses pieds, la prochaine fois ce sera à sa gueule.