Un bar que tu n'as jamais visité encore, un bar dans lequel tu dois aller rejoindre un possible nouveau fournisseur. Tu sens qu'il y a un truc louche la-dedans, mais tu t'en fiches de tout façon, fallait le voir pour le croire. T'arrives en poussant légèrement la porte devant toi, les mains dans les poches et ta capuche sur la tête. « Putin qu'tes défoncée. » te dis-tu une fois les yeux rivés sur ce visage pâle devant toi qui arrive à peine à garder les yeux ouverts normalement. Tu t'penches par-dessus le lavabo pour te rincer vite fait, éclaboussant tout le comptoir au passage. Voilà que c'était mieux pour une première rencontre avec cette futur personne qui prendras le relais de tes ventes. Eh oui, tu fais un trait sur cette partie de ta vie pour évoluer dans une autre ; le dessin. Faut s'avouer que ça te stressait un petit peu tout ça, t'allais avoir besoin d'un truc à boire. C'est en payant ton verre que tu remarque son visage, dans la pénombre au fond du bar. Tu te lances en sa direction après avoir pris une bonne gorgée de bière, prenant ensuite place devant lui. « J'imagine que t'es Louis... je suis Max. Désolé d'être directe, mais j'ai pas l'intention de traîner ici trop longtemps... » tu marques une pause pour prendre une gorgée et tu relances. « Fait moi goûter à tes trucs, je te recontacte dans la semaine ! » Et puis c'est là que ta soirée s'arrête. Tu te souviens avoir avaler un comprimé de couleur rose-orange. puis d'avoir dégueuler en sortant du bar. Après ça, c'est le néant total ; le noir complet. C'est en sentant un truc froid dans ton cou que tu te réveilles en sursaut, serrant par réflexe ton poignet où se trouve l’élastique de ta mère. Un geste que tu fais à chaque réveil brusque, ou lorsque tu es paniqué. Car la dernière chose que tu veux perdre, c'est ce souvenir de voyage en famille lors de tes huit ans. Ta maman t'avais offert ce bout de tissus multicolore pour envelopper ta queue de cheval sous le soleil brûlant. Depuis ce jour, tu ne l'as jamais enlevé de ton poignet, à l'exception. « Quoi ? » dis-tu en revenant sur terre avec cette figure affichant un sourire dessus. Il ne te disait rien, ni lui, ni le décor autour de toi. Tu commençais à paniquer.

Tu tentes de te lever sur tes coudes pour arriver à mieux voir autour de toi mais en vain, t'était trop faible et déshydraté. Tu te contentes alors de fixer l'homme qui s'adresse à toi, prétendant ne pas t'avoir touché. Drôlement, tu avais un doute la-dessus, d'autant plus que tu n'avais aucun souvenir de ta soirée. « C'est une façon subtile de m'annoncer qu'on m'a violé ou je rêve ? » dis-tu en fronçant les sourcils, pas trop certaine de comprendre ce qu'il se passe. « Et puis quoi encore ? Tu ramènes toutes les filles comme moi qui finisse k.O et tu tentes de les convaincre que t'as rien fais c'est ça ? » tu marques une pause, ignorant totalement sa dernière question. « Tu peux me redonner mon t-shirt ? » lui demandes tu en pointant ton ventre nu, vêtu seulement d'un morceau de linge qui t'arrives un peu plus bas que les seins. Aux dernières nouvelles, t'avais pas mis ces fringues pour sortir, mais ça c'était flou encore.

Tu ne sais plus trop quoi penser de toute cette histoire, tout ça était trop pour toi, en plus du mal de crâne qui commençait à se pointer. Heureusement qu'il eut l’intelligence d'aller chercher de l'eau, sinon tu crevais sur ce sofa sans savoir ce qui t'es arrivé hier soir. Tu prends une longue gorgée d'eau, froissant la bouteille entre tes mains au passage puis tu la déposes par terre. Entre les hautes de cœur et la tête qui tourne, t'essaie de réfléchir à sa question tout en essayant de retrouver la mémoire. « J'ai perdu mon portable, j'connais pas les numéros par cœur ! J'vais appeler un taxi ! » finis-tu par dire en essayant de te lever. Sauf que la manœuvre a été difficile, ta tête trop étourdi et le cœur trop à l’envers. Tu gerbes toute l'eau que tu venais de boire par terre, au pieds de ton supposé sauveur.