vous aviez décidé d'aller à la plage tous les deux, oslo étant parti vous ne saviez trop où. t'aimais pas trop sortir habituellement, ça faisait peur, la ville était loin d'être aussi rassurante que votre petit chez vous, mais tu voulais faire plaisir à endza alors t'avais accepté. vous étiez tous les deux assis dans le sable, et comme toujours tu savais pas trop quoi faire. c'était tellement dur pour toi tout ça, tu comprenais pas toujours et quand tu faisais quelque chose, t'avais peur de mal faire alors généralement, tu bougeais pas et t'attendais que l'autre personne agisse. mais là t'étais avec endza, c'était pas pareil. tu savais qu'elle ne se moquerait pas, qu'elle savait que t'avais encore un peu de mal avec tout ça. elle et oslo, c'étaient bien les deux seules personnes à te comprendre. alors tu t'es rapproché d'elle et tu lui as pris la main ; pour les autres ça pouvait sembler être peu, mais pour toi c'était déjà énorme. t'étais pas sûr encore une fois, mais c'était endza. elle comprendrait endza, elle comprenait toujours.

assise sur le sable, aux côtés de nova, c’est là, que je me sens réellement bien. évidemment, ça aurait été davantage parfait si oslo avait été avec nous, mais il vagabonde dieu sait où. mais à deux, c’est déjà bien. et j’ai conscience que c’est un gros effort que nova fait pour moi. le traîner à l’extérieur n’est clairement pas facile pour lui. heureusement, il n’y pas grand monde à la plage, aujourd’hui. peut-être parce qu’il est tôt. peut-être parce qu’il fait gris. pas énormément de gens dehors, sauf les surfers que rien n’arrêtera jamais. il attrape ma main, et un grand sourire éclaire mon visage. je tourne mon regard vers lui. je presse légèrement sa main, le rassurer, alors qu’il a l’air un peu crispé. peut-être à cause de l’effort que c’est. peut-être que c’est moi qui me fait des films. tout va bien, nova ?