je piétine le trottoir en attendant patiemment en ligne pour m'offrir une petite douceur sucrée. mon miniature chandail moulant noir et ma jupe écolière taille haute ne recouvrent pas grand chose, mais il fait chaud et je travaille aujourd'hui. je ne traîne jamais la pudeur avec moi, elle est aux oubliettes depuis longtemps. et quand on travaille au american apparel, les vêtements sont quelques fois si petits qu'on ne peut être gênée si on assume nos goûts vestimentaires. et moi, j'assume avec un grand a. la file diminue, le vend frais rend l'attente moins longue. je vais l'avoir cette fichue glace au chocolat. je serre les dents; je n'aime pas patienter. pourtant, à ce qu'il parait, dans la vie, on a pas toujours ce qu'on veut. je soupire, observe la plage derrière le stand ambulant et je maudis la chaleur de cette journée. au même moment, je sens une pichenette dans mon dos. grognant, je me retourne vivement pour confronter le coupable. c'est ariake, celui qui voit la vie en pastel, le trop gentil, le trop tout. je le foudroie du regard. - fais pas ça. la file est encore longue devant nous, alors à défaut de faire la colérique, je me calme doucement. - salut. c'est un peu froid, mais c'est normal. c'est moi.

elle a de si belles jambes, des jambes qui représentent l'infini. je regarde ce mec à côté de moi et je regarde les jambes de beatrix, je crois que c'est ça qu'il se dit en ce moment. je m'avance lentement avec un hot-dog à la main et tout en prenant soin de la faire bien fâché, je lui donne pichenette dans le dos. j'aime bien la mettre en colère, j'aime bien quand elle me fait l'un de ses regards. je soupire lorsqu'elle me dit de ne pas faire ça, je dépose alors mon bras sur son épaule et je la colle contre moi. - je me demande parfois si tu n'as pas froid. du regard, je lui montre sa jupe. et puis je souris, pour détendre l'atmosphère tout en prenant une bouchée de mon chien-chaud. lorsque terminé, je laisse tomber mon bras, lance un regard à beatrix et je commence à marcher. - au revoir. je lui fais un signe de la main et je disparais dans un restaurant pour ressortir avec une glace. - tiens, pas la peine de me remercier, je sais bien que tu m'aimes. tout pour qu'elle parte de cette file et tout pour que cet homme arrête de lui regarder le postérieur.

mon corps se crispe en sentant son bras se poser sur mon épaule. je n'ai jamais été une sainte et les contacts physiques ne m'ont jamais dérangés, mais quand je bouillonne à l'intérieur, j'ai l'impression d'étouffer et j'ai besoin d'espace. surtout quand c'est ariake. il est trop amical, il est la lumière, je suis la noirceur. white, je porte mal ce nom. - j'suis sûre que t'apprécies la vue. la joueuse en moi pointe le bout de son nez, une plaisanterie lancée à la légère. je fronce les sourcils quand il sourit. il a un joli sourire, ça m'énerve. il est toujours trop heureux, toujours trop bon, merde. il est trop tout. - hey ! je cris, le voyant partir aussi rapidement qu'il est arrivé. il ne se retourne pas, entre dans un resto et moi, je rumine, je fusille du regard le garçon derrière moi qui profitait de la vue. le temps passe lentement, la file n'avance presque pas et j'ai envie de tous les dépasser. mes yeux rivés sur la porte du restaurent, je vois ariake en sortir avec un cornet au chocolat et il se rapproche pour me le tendre. - t'es un devin. je sais pas comment il a su, pour la saveur, mais il a bien deviné. rapidement, je pars de cette file infernale et je fouille dans mon sac à main pour lui tendre les dollars que je lui dois. - tiens. je prend une léchée de la glace et, silencieuse, je marche avec lui. - et... merci. c'est presque inaudible, mais je sais que ça lui fera plaisir, même s'il ne l'avouera pas.

pretty woman, walkin' down the street, pretty woman the kind i'd like to meet. j'ai cette chanson en tête et je commence à la chuchoter jusqu'au moment où elle me dit que j'apprécie la vue de ses longues jambes. - tu as effectivement des belles jambes, c'est plutôt les mecs à l'arrière, il les aime bien à ce que je peux voir. je me retourne en lançant un petit clin d'oeil à nos chers voisins. et puis nous voilà à marcher dans la direction opposée beatrix me donne des billets que je refuse poliment de la main. - tu peux voir ça comme un cadeau. je lui fais un petit sourire avant de regarder au loin. - tu vois, t'es capable de dire merci, t'es pas si démoniaque que tu le penses. je ris légèrement. honnêtement, je ne pense pas qu'elle est une personne horrible, elle a son petit caractère. - tu es en pause actuellement ? j'espère à l'intérieur de moi qu'elle va dire non, qu'elle vient de terminer, j'ai envie de l'emmener faire un petit truc, pour bien faire digérer sa glace. héhé.

je jette un regard au garçon derrière moi et je lui offre un charmant sourire, bien que je ne ressente aucunement l'envie d'être aimable envers lui. ariake lui fait un clin d'oeil et je lève les yeux au ciel avant de le suivre quand il revient avec mon cornet. je lui ferais un bisou sur la joue, mais je me retiens, parce que ce n'est pas mon genre, parce que je ne suis pas gentille et mignonne. je grogne quand il ne veut pas accepter les billets que je lui tend. je n'aime pas avoir des dettes, mais les mots qu'il laisse échapper me laissent perplexe. un cadeau. et puis il renchérit en disant que j'arrive à être gentille. je sais, des fois, je le suis. sauf que j'aime pas l'être. j'ai peur, alors je me cache sous ma carapace de dure à cuir. - et toi t'es généreux. ça sort comme ça, je veux qu'il sache que même si on se chamaille souvent, j'arrive quand même à voir ses qualités. il a que ça, de toute façon, il est le bien. - je viens de terminer, en fait. je devais pas rentrer, mais une vendeuse est tombée malade, alors je l'ai remplacé. je prend une autre léchée de la glace au chocolat avant de lui tendre. - t'en veux ? je ne souris toujours pas, mais je suis bien plus calme, plus détendue.

je reste la bouche grande ouverte avec une petite partie de glace dans ma bouche quand beatrix me dit que je suis généreux. - tu viens réellement de me faire un compliment où je rêve ? je commence à rire, je dois avouer que j'ai toujours eu du mal à imaginer bea dire un compliment à quelqu'un. je lui donne une petite tape dans le dos pour la féliciter. - tu peux être gentille, c'est magique. je suis en train de lui donner un autre raison de vouloir me tuer.- je te remercie. je passe de nouveau mon bras au tour de ses épaules et cette fois c'est pour de bon. - et tu es en plus généreux, t'es certaine que tout va bien, t'as pas la grippe par hasard ? je dépose les doigts qui me restent de libre contre son front et je vois bien qu'elle n'a pas la grippe. je ne peux pas m'empêcher de sourire en prenant une léchée de sa glace tout doucement. - c'est boooon. le chocolat, c'est la vie. - dis, t'as envie d'aller faire du patin à roulettes près de la mer ? je continue de manger ma glace tranquillement en regardent les gens qui marchent près de nous, et les voitures dans la rue.

je soupire bruyamment en voyant sa tronche de surpris. - ferme ta bouche, c'est pas classieux et t'es tout moche. sa gueule me donne l'occasion de plaquer une remarque un peu bête et pas gentille. parce que j'aime pas avoir l'air super aimable, parce qu'être une bonne amie, c'est pas dans mes options. - tu dois rêver, vieux. je secoue la tête et je m'attaque à ma glace au chocolat, appréciant tout de même le rire du garçon. même quand je suis une biatch, il est là, sourire aux lèvres, comme si j'étais la fille la plus intéressante du monde. sa tape dans mon dos et son bras autour de mes épaules m'arrachent une grimace et je le foudroie du regard. - ariake, t'es trop dans ma bulle, là. pourtant, je laisse son bras là où il est et je continus ma marche, montrant clairement que je suis un espèce de paradoxe vivant. il prend une léchée de ma glace et pendant ce temps, j'lui pique une léchée de la sienne. et puis, il me propose d'aller faire du patin à roulettes près de la mer. - hmm... mouais, pourquoi pas. j'pourrais te battre à pleine couture à la course. je lui offre un sourire de défi suivit d'un petit rire étrangement heureux. en fait, jamais je l'avouerais, mais ariake, je l'aime pas mal. - faire du patin à roulettes en jupe, c'est sexy, en plus. je lui fais un clin d'oeil et je rigole encore un peu.

je la laisse mettre son nez dans ma glace en la regardant faire comme si j'étais fière que beatric et moi, ont partagent quelque chose. je recommence à la manger tout de suite pour finir avant d'arriver à la plage et surtout avant que ma glace fonde entre mes mains. - je te parie vingt dollars que je vais te battre. elle me parle de sa jupe et moi j'hausse les sourcils. - t'es folle, tu crois crois vraiment que je vais te laisser faire du patins à roulettes avec ue jupe, j'vais te passer un shirt. tu vas être si sexy. je me mets à rire tout doucement en me dirigeant vers le petit kiosque où pour louer les patins en question je m'arrête et je regarde bea. - tu veux attendre qu'on termine notre glace ? j'ai presque terminé la mienne.