(privé) Pretending

Ce rôle il me le faut, c'est juste une question de vie ou de mort, si je ne trouve rien.. cela ne va jamais faire décoller ma carrière. J'ai tendance à ne pas être prise au sérieux parce que je suis blonde et jolie. Je trouve cela juste dégueulasse dans le monde du cinéma c'est juste impitoyable. Mais ce rôle je l'adore, je suis une fan de Shakespeare il y a un casting pour un série australienne retraçant la vie du dramaturge, un peu basé sur le film shakespeare in love et je veux le rôle de la femme qui fait chavirer son coeur, il me faut ce rôle. J'adore l'époque, je suis calée, je sais qu'il est pour moi, et au moins j'aurais quelque chose à mettre sur mon cv pour le coté devant la caméra. Bref en tout cas j'ai demandé à mon prof de théâtre de me faire répéter. J'ai un texte à apprendre et je dois le jouer avec l'acteur qui a été choisi pour faire Shakespeare jeune. Donc je suppose que M. Wright jouera la réplique. Je l'attend devant la salle de théâtre. Le campus n'est pas beaucoup fréquenté pendant l'été, certain élève prennent des cours de rattrapages ou de remises à niveau, d'autre sont là pour les activités. En tout cas, je suis nerveuse, parce que je n'ai jamais vraiment jouer avec mon prof et que j'espère être à la hauteur, déjà, je connais mon texte parfaitement. Alors je suppose que cela va aider. Le voilà qui arrive, je souris, serrant enroulé mon texte. " Bonjour M. Wright ! Merci encore de bien vouloir m'aider pendant les vacances, je pense que vous aviez mieux à faire.. " Je suis un peu gênée, souffle.. zen.

Tranquillement et patiemment, j'attends que Raven Greengrass arrive en salle de théâtre comme convenu. Si elle doit me retrouver dans cette salle, c'est pour se préparer à son futur casting, celui qui lui permettra peut-être de décrocher le rôle de cette femme qui a été la muse de Shakespeare et qui lui a inspiré son œuvre Roméo et Juliette. Je la vois parfaitement bien jouer ce personnage, ce qui me rend particulièrement excité à l'idée de l'aider pour qu'elle ait ce rôle. Mine de rien, j'ai à coeur la réussite de mes élèves. La voilà qui arrive. Je relève mon visage et lui adresse un sourire courtois, constatant qu'elle est toujours aussi belle. « Bonjour Raven. » Peut-être que j'aurais préféré rester chez moi avec ma fille. Peut-être que oui, sans doute même. Mais l'idée d'être là, avec elle, était loin de me déranger... « Si je suis ici, c'est que ça ne me dérange pas tant que ça. Et j'aimerais bien vous voir décrocher ce rôle, surtout, car vous le méritez. » Suite à un petit sourire complice, je me lève, quittant cette table sur laquelle j'étais assis. « Alors, quelle scène avez-vous besoin de travailler aujourd'hui ? »

Je souffle et je le rejoins mon texte totalement enroulé dans mes mains. Je souris poliment en le saluant et en le remerciant à nouveau pour son aide. Il m'envoie un sourire en me disant que cela ne le dérange pas. Je me sens quand même un peu gênée. J'ai toujours eu en plus peur du regard des autres, je manque cruellement de confiance en moi, mais les gens ne le voit pas, pour eux je reste une blonde.. qui veut faire du cinéma.. une parmi tant d'autres. C'est tellement injuste. En tout cas je sens que je rougis légèrement à son compliment. Pas de panique. Il est vrai que Mon Wright est un bel homme, je crois qu'il doit avoir du succès même à mon avis. Je lui présente alors à sa demande le texte en lui tendant le papier enroulé. " Vous êtes Shakespeare donc et moi je jouerais Viola, la femme qui a inspiré une telle passion pour l'écriture de Roméo et Juliette, même si cela n'est que supposé. Hm le passage c'est le moment où Shakespeare découvre que Viola n'est pas un homme et qu'il peut donc avoir de réels sentiments pour elle sans penser qu'il est homosexuel. " Je souris timidement, j'espère que cela ne le dérangera pas. " Sinon, je vais m'attacher rapidement les cheveux, comme ça, lorsque vous feindrez de me retirer la perruque d'homme, vous me détacherez les cheveux.. " Je me gens rougissante et je ne sais pas tellement pourquoi. " Vous pouvez y aller quand vous voulez, je suis prête. "

J'acquiesce pour ce qu'elle me propose. Cette scène que nous devons jouer est émouvante, sans aucun doute, ou en tout cas pour les âmes sensibles à la poésie de Shakespeare. Je nous prépare deux chaises. « Imaginons que c'est une barque. Shakespeare est venu récupérer la fameuse lettre, la lit à Viola qu'il croit être Thomas et petit à petit, il s'évertue à lui faire comprendre cet amour qu'il a pour cette noble fille. » Je m'assieds en face d'elle et commence à parler, théâtralement. Je lange un regard à Raven, intense, avant de m'approcher d'elle pour tenir son bras. « Mais voyons, l'amour n'a que faire du rang, ni de la fortune, il peut naître entre une reine et le pauvre comédien vagabond qui joue un roi... Et il devra être respecté par chacun, car un amour renié peut détruire l'âme que nous devons à Dieu. » Un long regard, intense. « Ainsi va dire à Madame que William Shakespeare veut la voir dans son jardin. » Mes paroles s'accélèrent et prennent en tonalité tandis que je resserre mon emprise.

Le ton est lancée, nous nous lançons dans une tirade digne de Shakespeare lui même. M. Wright pose deux chaise face à face et proche pour imaginer la barque dans laquelle ils sont. Je souffle, il commence à l'endroit où William Shakespeare lance une réplique sur l'amour, qui peut prendre avec n'importe qui, son regard.. mon dieu, mon coeur loupe un battement sous le coup de son talent, il ne faut pas que je craque, il ne fait que jouer la comédie. Bon sang.. Je me reprend, il saisit mon bras plein de passion et d'intensité dans son regard. Je me perd un moment dans son regard, pour le jeu.. je suis censée brûler d'amour pour lui. " Mais oubliez vous Lord Wessex ? " Je suis aussi censée être un homme encore à ce moment, me faire passer pour un personnage masculin.. sous les traits d'une femme. La suite de ses paroles doit faire réagir mon personnage, je dois l'embrasser. Je n'hésite pas.. je tente de ne pas me poser de question, je l'embrasse avant de réagir comme mon personnage le voudrait. " Oh William.. " Mon personnage se lève, ce que je fais pour feindre de fuir, tout mon coeur se prend pour Viola de Lesseps. Je joue la fugue, c'est le moment où il doit comprendre que je suis Viola.. à cause du type qui conduit la barque. Malgré le jeu, je repense au baiser que je lui ai donné.. aurais-je dû ? Je rougie légèrement lorsque je recroise à nouveau son regard..

Son regard est si expressif, si rempli d'espoir et de désillusion en même temps. C'est Viola, comme l'aurait imaginée Shakespeare. Mes mains se serrent autour de ses bras et mon regard gagne en intensité. « Pour un seul baiser d'elle, je pourrais défier un millier de Wessex. » Elle doit m'embrasser. Va-t-elle le faire et jouer pleinement son rôle ? Son visage s'avance, ses yeux fixent mes lèvres et voilà qu'elle s'exécute. Je ferme mes yeux un instant. Tout se finit bien vite et je rouvre mes yeux, feignant la surprise. Je crois que je le suis, de toute manière. Mon prénom résonne. Celui de Shakespeare aussi. Je suis légèrement confus par ce contact électrisant et elle fuit, hélée par le conducteur de la barque. Je comprends qui elle est. Celle que j'aime comme un fou... Je marche alors jusqu'à elle, le regard à la fois dur et épris. « Aimeriez-vous un fou ? » J'attends sa réplique et me rapproche à nouveau d'elle avec une passion qui me transporte. C'est indescriptible, le regard de cette élève m'est perturbant. Mes mains agrippent son visage et cette fois-ci, je viens poser mes lèvres contre les siennes pour marquer notre amour... Celui de deux comédiens tiraillés.

Il se battrait pour moi. Je l'ai embrassé.. voilà c'est fait, qui aurait cru qu'un jour, mes lèvres toucheraient celles de mon professeur et pourquoi cela me perturbe autant ? Je ne devrais pas.. je n'ai pas vraiment le droit c'est Viola qui aime passionnément William pas Raven qui tombe amoureuse de son professeur, il serait improbable qu'on puisse vivre un truc.. enfin.. c'est.. non. Stop. Je me dois de partir pour le jeu, c'est le moment où il comprend que je suis une femme et non Thomas, le neveu de ma nourrice. La confrontation arrive à nouveau, il me demande si je suis capable d'aimer un fou.. logiquement le baiser vient après ma réplique.. mais il m'embrasse.. je suis totalement perturbée.. Mais je suis une comédienne, je joue.. enfin, je ne sais pas si ce baiser est un jeu pour moi.. je me perd, je me reprend rapidement.. " Aimeriez vous un acteur ? " Alors c'est moi qui l'embrasse doucement à nouveau, c'est stupide.. Je n'ai pas encore retiré ce qui doit-être ma perruque, ici c'est juste détacher mes cheveux. Je frissonne lorsque mon regard plein d'intensité plein de passion et d'amour. C'est à lui de prononcer les prochaines répliques.. Je me perd.. son regard me capte. Mes mains caressent son visage.. mais est ce.. bien.. de jouer de manière.. si.. forte ?

Ce baiser prend fin et je la regarde, comprenant que j'ai manqué une réplique. J'aurais presque envie d'en sourire mais je me retiens, je continue à jouer le jeu. Si j'étais prêt à aimer un acteur ? Oui, William l'était. Elle m'embrasse à nouveau et comme un fou, je me laisse faire, profitant encore de ses douces lèvres sur les miennes. Il y a quelque chose de si candide, de si naïf dans son regard, et en même temps une lueur sauvage, une étincelle qui ne demande qu'à briller. Doucement, je lève ma main et retire cet élastique qui noue ses cheveux avant de le faire glisser sur mon poignet sans même le réaliser. La suite de la réplique, je la connais. Mais est-ce correct... ? « Mais attendez... Vous êtes... » Je me mets à sourire, puis à rire. Comment lui affirmer qu'elle est vierge sans le moindre sous-entendu ? Mes deux mains attrapent les siennes toujours posées sur mon visage. Mon regard capte à nouveau le sien. « Je suis désolé Raven. Tout devient étrange, c'est fou. » J'utilise la dérision pour tourner tout ça à son avantage, si je puis dire... « Vous êtes douée. Si vous rejouez cette scène de la même manière, vous avez toutes vos chances d'être prise pour ce rôle. »

un baiser de plus. Un baiser. Bon mieux. Je reste.. j'adore.. rah concentre toi, tu es Viola, la muse de Shakespeare et tu n'as pas besoin de te perdre dans des trucs totalement bizarre avec ton prof de théâtre, il est comédien, meilleur que toi apparemment. Je me pensais plus forte, vraiment, mais il faut croire que je pourrais vite être perturbée, ou alors juste avec lui.. c'est.. si étrange d'avoir embrassé un homme comme lui. Je me demande si Viola ressentirait ce que je ressens maintenant.. j'en suis presque sûre. Elle en voudrait plus.. Je connais la suite. Alors il passe sa main dans mes cheveux pour détacher mes cheveux en guise de retirage de perruque masculine. Je le laisse faire, laissant mon regard vagabonder dans le sien. Je souris légèrement. Je sais aussi ce qu'il doit dire et je me demande comment il va s'y prendre, je me pince les lèvres pour me concentrer, il se lance, mais je le vois sourire. J'en fais autant pour le coup, dire, même dans un rôle à une femme qu'elle est vierge est une chose un peu gênante, surtout lorsqu'elle ne l'est plus. Il saisit mes mains toujours disposées sur son visage. Il s'excuse d'être perdu, de rire. Je me mord la lèvre, je baisse les yeux un moment en souriant. " Je comprend pas de soucis. " Je le regarde à nouveau, je détourne à nouveau lorsqu'il me complimente. Je stresse à nouveau pour cette prochaine audition. " Je le sens pas.. je ne suis pas si bonne que ça.. pas prête.. j'ai peur d'oublier mon texte. " Je me rend compte que tout devient stupide, je retire mes mains de son visage, parce que je ne m'en rendais même pas compte que je l'ai avait toujours dans les siennes. " Avec vous c'est facile, vous savez comment je joue.. mais en face d'un inconnu j'ai peur de perdre tous mes moyens.. " Je me mord les lèvres, je me tortille les doigts. " je ne suis plus sûre d'aller à cette audition.. je crois que c'est pas une bonne idée.. je.. " Je pouffe et je me tourne me trouvant stupide à paniquer comme ça.

» + Can't keep pretending it's gonna be alright. (LIBRE)
» a(b)ime moi, nem (privé)
» (privé) with or without you.
» there's something underneath my bed (privé).
» (privé) not really sure how to feel about it.

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