On est bien en Australie, il fait beau et toujours chaud. Mon œil oui. Le seul jour de la semaine où je décide de sortir encore moins habillée que d’habitude il faut qu’il se mette à pleuvoir des cordes. Je dois être maudite ou quelque chose comme ça, ce n’est pas possible sinon. Il manquerait plus que je glisse et que je me fasse mal maintenant et le pire dans tout ça, c’est que j’en étais très largement capable. Je continuai donc à marcher affrontant cette pluie torrentielle jusqu’à ce que je me rende compte que je n’avais plus du tout aucune idée de où est-ce que je me trouvais. Mais alors là, c’est le pompon, la crème de la crème. Je suis ici depuis mes quinze ans et j’arrive encore à me perdre, non mais il faut le faire. Je dois avoir tous les dieux contre moi, ce n’est pas possible autrement. En fait non, peut-être que j’avais parlé trop vite. En effet, après m’être arrêté pendant deux minutes histoire de me repérer, je me rendis compte que je n’étais pas loin de chez mon petit norvégien. Trois minutes après, j’étais devant sa porte à frapper avant d’entrer directement sans attendre qu’il m’ouvre. Il faut croire que c’est une habitude. « Oh puntain dieu merci t’es là ! J'en ai marre, j'suis trempée et j'me suis perdue. Depuis quand il pleut dans ce pays ? » Ah oui j'oubliais, « Ah et bonjour au fait. »

« Bah ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? » Ce mec me surprendra toujours, il a trois de tension et il comprend vite mais il faut lui expliquer longtemps. Qu’est-ce qu’il voulait qu’il me soit arrivé ? Je ne me serais pas amusée à me vider des litres d’eau sur la tronche pour au final venir ici. Seulement lui, même en étant à l’ouest il perd pas le nord. « Te gêne pas surtout, vas-y fait toi plaisir ! Tu veux peut-être que je me mette à poil t’en qu’on y est ? » De toute façon on verrait à peine la différence, c’était pour dire à quel point j’étais couverte et à quel point mes vêtements étaient trempées. Puis il pouffe de rire, à croire qu’il n’avait jamais vu de sous-vêtements de sa vie. Surtout que c’était pas la première fois qu’il me voyait comme ça. Si on y repense bien, en bikini c’est la même chose sauf que le tissus est plus épais et il couvre plus mes fesses mais bon c’est qu’un détail. « Ouais je veux bien. Puis un sweat aussi, je me pèle le cul là. Ah et je sais pas si t’as ça chez toi mais un sèche cheveux ça serait bien aussi. » Puis à manger aussi, ça serait bien. « Je dérange pas au moins ? T’étais pas en train de t’astiquer la nouille devant tes porno ? » Dans tous les cas j'étais là maintenant alors bon c'est pas que je m'en fichais mais un peu quand même.

Heureusement que c’était pour rire parce qu’il y avait de quoi mal le prendre. Par contre il lui en fallait vraiment peu pour partir à celui-là. « Tant mieux parce que tu verras jamais plus mon coco. » Sinon s’il pouvait se bouger un peu parce que je commence vraiment à avoir froid maintenant. Pas de sèche cheveux. En même temps j’aurais dû m’y attendre, c’était un mec. Mais bon avec le boulot de sa mère, j’avais eu un peu d’espoir. M’enfin c’était pas bien grave je me contenterai du sweat et de la serviette. « Ca va pas besoin de me parler mal comme ça ! Puis c’est vrai que t’avais vachement l’air occupé quand je suis rentrée. » J’étais à peine susceptible, vraiment à peine. Sans rien rajouter de plus, je le suivis jusque dans la salle de bain. Vive l’ambiance maintenant, non vraiment c’est super. Puis, sans que je puisse y faire quelque chose, il me balance sa serviette en pleine poire. Non mais il cherche la merde là c’est pas possible. Oui quand je suis vexée je deviens rabat-joie. J’ai à peine le temps de le fouetter avec ma serviette pour me défendre qu’il part déjà je ne sais où. Tel un petit chien, je le suis jusqu’à la pièce suivante à savoir le dressing. Puis il me tend un vieux sweat gris tellement laid. Heureusement que je compte pas voir quelqu’un d’important parce que c’était hors de question de sortir comme ça. « Parfait, je vais me changer tu bouges pas ! » Direction la salle de bain, j’enlève mes vêtements, les essors dans le lavabo, enfile le sweat qu’il m’a gentiment prêté et ressors après avoir secoué mes cheveux dans tous les sens. « Tadaaaaaaaaaam ! Avoue que je te fais de l’effet et que je suis carrément sexy ! » Maintenant j'attends qu'il me remballe parce qu'on fond, c'est tellement tentant.