c'est l'histoire d'un mec.

maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi.
c'est un garçon jeune et joli, on lui donne dix-sept ans. et c'est tout juste son âge ; dix-sept ans. il reste à cet âge-là des marques de l'âge ingrat. quelques boutons, un air paumé et fatigué. pas celui-là. ce dix-septiste, il est pimpant et beau, sans ingratitude. " il est amoureux ", on dit, c'est déplacé. pire, on lui demande " qui est-elle ? ", c'est indiscret. " elle est blonde ", qu'il répond, évasif. et ils arrondissent la bouche, " ooooh ", comme si ils savaient de quelle blonde il parle. même chose avec la petite sœur quand elle réclame une description de sa belle-sœur. " elle est blonde ", avec une petite gêne cependant, une petite pointe de honte, une petite peur qu'elle découvre que c'est elle, la blonde, c'est elle, l'amoureuse qui le rend beau. oh, mais il aurait plutôt du avoir peur des voitures. des mercedes, comme celles qui l'a percutée, un jour qu'elle courait dans la rue à la poursuite du chat. lou, elle est cloitrée dans une chaise roulante, et elle lui demande plus jamais de lui parler de sa belle-sœur. pour lui, elle a toujours les mêmes mots, aériens, souriants : " oh c'est toi le fantôme de wil. c'est dommage que je sois morte, j'aurais aimé pêcher avec toi un jour. "

métamorphose en bord de ciel.
il aurait voulu réparer des yeux-étoiles, des mains-crochets, des poumons en coton, des colonnes vertébrales boisées, des filles comme lou, il se retrouve à piquer, médicamenter, analyser, perfuser, c'est affreusement terre-à-terre, c'est terriblement réaliste. faut croire que le monde burton n'existe que dans ses films, et sa chocolaterie, son pays des merveilles sont restés à la maison, sur le meuble de la télé. (...) monsieur bellamy est fichu du cœur. rien à faire pour lui, mais wil y va tous les jours pourtant. aujourd'hui, il l'accueille par : - vous savez à quoi vous me faites penser ? - à un cowboy. - oh vous croyez ? - mes patients trouvent que j'en ai l'air. à cause des cigarettes et tout. - vous devriez pas fumer autant, mon garçon. - je vous fais penser à quoi, alors ? - un électricien. regard interloqué. - je peux vous appeler comme ça ? j'arrive pas à dire votre nom de famille et votre prénom me fait penser à mon fils. - comme vous voulez, mr bellamy. il s'échappe de la maison du vieux avec comme une sensation de bonheur. débarrassé de son nom, métamorphosé en quelque chose de tellement mieux. et à son nouveau patient qui vit à quatre rues d'ici, il dira bonjour, je suis l'électricien.

la mécanique du cœur.
je vois ton dos, d'abord. tu as crié entrez !. je suis entré, t'étais là, déjà prêt à exhiber ta machine de guerre, le torse nu. c'est un dos musclé, tâché ici et là de grains de beauté. tu parles presque vite. tu parles de ton cœur qui n'en est pas un, tu dis. il me faut deux, trois minutes pour croire à tes histoires, alors que sous mes yeux ton torse imberbe crie, il ment, il ment. je crois pas que tu mentes, je crois que c'est au delà de ça. je crois que le rêve a pris place sur la réalité. et tu prends ma main, tu m'emmènes avec toi. je garde cet air fermé qui me va bien, je crois, pour faire comme si j'étais encore moi, l'électricien, et en réalité, je ne le suis plus, je suis un nouveau personnage dans ton histoire folle. je suis celui qui te croyait, un espèce d'ange protecteur qui, en partant, te donne un petit paquet de paquet de bonbon qui traînait dans une poche en te disant : prends-en un tous les jours, ça aidera ton compteur.

le plus petit baiser jamais recensé.
oh, wall-e est unique, un original, mais wall-e n'est pas normal, c'en est presque malsain, et puis wall-e réveille le cœur de l'électricien, le cœur promis à lou. il fallait qu'il dise au revoir, qu'il s'écarte un peu de lui, mais il pouvait pas faire ça comme ça, trop vulgairement, alors il l'a embrassé. tout doucement; en fait, c'était un baiser minuscule. très petit, trop petit, le plus petit baiser qui existât. mais est-ce que c'est encore un baiser quand les lèvres ne s'effleurent même pas ? ça l'a été pour lui. un baiser mental. à croire qu'il a reçu un petit peu de la douce folie de wall-e. et puis, le cœur soit disant plus léger, il a été dire au collège john : tu pourrais t'occuper du petit wall-e à ma place maintenant ? ce fut un oui.

bienvenue

je me pensais experte en nom imprononçables, mais pour le coup, je te passe ma médaille  
bienvenue

Wall-e Flores a écrit:

toi, toi, toi, mon électricien  
t'es beau, je sais que tu ne l'es pas encore mais tu ne seras.
merci encore, jotem .

Bienvenue à toi, Wil au nom imprononçable!  
Bonne chance pour ta fiche!  

Jamie Dewit a écrit:

aïe le nom de famille  bienvenue