❝ je te vois, je te vois mais nous sommes deux étrangers, tu me vois, tu me vois et c'est comme si on parlait, je m'avance, je m'avance et nos mains peuvent se toucher. elles se touchent avant de se lâcher et nos bouchent ne font que regarder. on attend, on attend tout à l'heure. on peut aussi, ne s'aimer que la nuit. ❞ ils ne s'aiment que la nuit. jouent aux étrangers alors qu'ils se sont donné à l'autre une dizaine de fois. parce que s'aimer le jour n'est pas aussi facile. il ne suffit pas de se coller à l'autre et de quitter la soirée quelques heures après pour s'abandonner au petit jour. il ne suffit pas de mettre ça sur le compte de l'alcool, du sexe et de la passion. parce que le jour, il y a tellement plus des responsabilités qu'ils refusent d'assumer. alors, le weekend, lorsque vient le temps de s'amuser, leho et lui se rendent aux même types de soirées, un peu dans l'espoir secret de s'y rencontrer et jouer une fois encore, une fois de plus. et c'est à chaque fois la même chose, à nouveau étrangers, ils se séduisent comme la première fois, comme s'ils ne se connaissaient pas. ils n'en parlent jamais, sont fidèle à l'accord muets qu'ils ont scellés. leurs passions ne doit jamais durée plus d'une nuit. et peu importe s'ils s'en brûlent les doigts.