C’est dans une famille sacrement aisée que né Amaury Conrad Wexfords, le 27 avril 1981, dans une petite ville australienne. Ça fait trois ans que les Wexfords ont eu leur premier fils, mais la joie d’accueillir un nouveau-né fut la même que la première fois.  Il fut l’un des rares nourrissons à ouvrir les yeux seulement quelques heures après sa naissance. Il avait à peine commencé son voyage à travers la vie qu’il avait déjà envie de tout voir avant tout le monde, de tout découvrir le plus vite possible.

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Deux petits garçons sont assis sur les sièges qui longent les murs du couloir. Le couloir de l’hôpital de leur petite ville. L’hôpital qui les a vu naître et qui, aujourd’hui, les voit tristes, apeurés et furieux. Contre qui ?

Contre la vie qui a empêché à leur mère de vivre comme une personne normale. Contre les médecins qui les prennent pour des imbéciles en leur disant que tout ira bien alors qu’il a l’air inquiet et que des centaines d’infirmières défilent derrière lui et entrent dans la chambre où leur mère demeurent endormie, paisible. Contre leur père, encore absent, alors que sa femme agonise, silencieuse et souriante. Et contre eux-mêmes, impuissant face à ce qui s’abat sur eux, pauvres enfants qu’ils étaient, misérablement assis sur une chaise grinçante et inconfortable.

Le plus jeune d’entre eux, un petit blondinet aux traits fins et aux yeux gris-verts, fixe ses pieds qu’ils balancent, les doigts crispés sur son siège. Il ne regarde rien d’autre que ses chaussures en cuir, et ne pense qu’à sa maman adorée, et à sa voix qu’il n’a pas entendu depuis trop longtemps. D’habitude, c’est elle qui le prend dans ses bras quand il est triste, qui le console et lui susurre à l’oreille « Chhhhut, tout va bien. » Mais aujourd’hui, elle n’est pas là pour sécher ses larmes. Alors elles sèchent toutes seules sur ses petites joues roses.

Ça fait quelques années maintenant que leur maman est atrocement malade. Personne n’a voulu leur dire ce qu’elle avait exactement. On leur a simplement assuré que c’était grave, et qu’elle avait besoin de beaucoup de repos. Il lui arrivait de devoir rester une nuit à l’hôpital, parfois, mais cette fois-ci, il se passait quelque chose. Elle n’était jamais resté aussi longtemps.

Un des médecins qui s’occupaient d’elle, un grand homme au visage rond et sympathique, sortit de sa chambre en fermant la porte tout doucement. Il vint s’agenouiller devant les deux petits garçons, et leur adresse son petit sourire qu’il leur réserve à chaque fois qu’il les voit. Le blondinet n’aimait pas beaucoup les médecins, mais celui-là, il l’adorait. Cependant, le sourire qu’il eut, ce jour-là, était empreint de quelque chose d’autre que de la gentillesse. De la tristesse ? De la compassion ? De la pitié, même ? Le blondinet renifla.

- Les enfants… Est-ce que ça vous dirait de dire bonne nuit à votre maman ?

Les deux petits sourirent jusqu’aux oreilles et s’empressèrent de rejoindre le lit de Mrs Wexfords, en ne faisant pas trop de bruit, comme on leur avait dit de le faire. Chacun d’un côté du lit, ils saisissent la main de leur mère qui se trouvent auprès d’eux. Elle frémit, sourit sans ouvrir les yeux. Elles prononcent leur noms, serrent les lèvres pour empêcher ses larmes de couler de sous ses paupières fermées. Elle essaie de serrer ses doigts autour des leurs, mais elle manque de forces. Elle inspire une grande bouffée d’air et étouffe un sanglot, pour finalement leur dire qu’elle les aime. Elle penche la tête du côté du blondinet, ouvre les yeux, lui sourit faiblement, referme ses paupières. Le médecin entre dans la pièce au moment où le « bip bip » de la grosse machine à laquelle elle est branchée se fait moins régulier et moins rapide. Deux infirmières saisissent les enfants par les épaules et les font sortir de la chambre. La porte se referment sur Aymeric et Amaury Wexfords. Quelques secondes plus tard, ils deviennent orphelin. Ils le comprennent quand ils n’entendent plus qu’un grand « bip ». Ils se serrent dans les bras. Et ils ne veulent qu’une seule chose : ne plus jamais défaire cette étreinte.

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Une porte claque, je sursaute, et je fais déraper mon crayon sur mon devoir. Il est 22h30, et ça fait une heure que j’entends mon père et Aym se crier dessus. Je dois rendre ce devoir demain matin, et j’ai été incapable d’écrire quoique ce soit de très pertinent. J’aurais une note merdique, c’était sûr, et ma moyenne en anglais allait encore baisser. Mais ce qui me tracassait le plus, c’était que mon frère et l’Autre s’était encore disputé. Certes, notre géniteur était impossible à vivre, mais je ne comprenais pas comment ils faisaient pour trouver un sujet d’engueulade tous les soirs. Je soupirai, posai mon crayon, et me décidai à aller parler à Aymeric.

Je toquai à sa porte, ce à quoi il répondit par un « Mmmh ! » boudeur. Je levai les yeux aux ciels, poussai sa porte et vint m’asseoir à côté de lui, sur son lit.

- Tu sais que t’es vraiment un gros bouffon ?
- Qu’est-ce que tu veux, Am ?
- Te dire que tu es vraiment un gros bouffon.
- En quelle honneur.
- Tu sais très bien comment il est quand il est bourré.
- Ouais, je le sais.
- C’était pour quoi cette fois ?
- Il voulait que je lui apporte un autre verre de whisky. Et je lui ai répondu qu’il en avait déjà assez ingurgité pour la soirée.
- Pff. T’es con.
- Lui le premier ! Il a pas à se bourrer la gueule comme  un trou comme il le fait.
- Tu ferais quoi toi, si tu devais élever deux garçons de huit et cinq ans tout seul parce que ta femme est morte ?
- J’embaucherais une nounou. Et je continuerais pas à la tromper comme un gros salaud.

J’inspirai et soupirai bruyamment, ce qui me valu un de ses regards noirs dont lui seul avait le secret. Je détournai aussitôt les yeux et contemplai mes doigts, croisés sur mon genoux.

- Il fait quoi, là ?
- Devine.

C’est vrai que c’était évident.

- Et toi, tu vas faire quoi ?
- Dormir. Je suis crevé à cause de toutes ses conneries.
- Tu crois pas qu’il est fatigué de toutes tes conneries à toi ?
- T’es venu pour me faire la morale ?
- Non.
- Casses-toi. Allez.

J’obéis. Même si Aymeric était l’aîné, j’avais toujours été le plus adulte. Non pas que je me croyais plus mature ou plus intelligent. Je dirais qu’il était bien plus irresponsable que moi. Et je me rendis compte ce soir là que j’étais toujours son dos. Que malgré le fait qu’il m’ait appris à vivre seul, comme un grand, j’étais sans cesse sur son dos, à lui faire des reproches sur comment il se comportait. Il devait en avoir marre. Et à tout bien réfléchir, j’en avais marre moi aussi.

Arrivé dans ma chambre, je me remettais dans ma chambre, toujours en train de méditer sur ma responsabilité et sur la gaminerie de mon frère. Je repris mon crayon, pas du tout concentré. Et si j’arrêtais d’être triste ? Et si j’arrêtais de m’inquiéter pour un oui ou pour un non ? Et si je voyais le bon côté des choses ? Et si je m’amusais un peu ? Et si j’arrêtais d’être sérieux.

Un sourire, le plus grand que j’ai jamais eu, se dessina sur mon visage. Je balançai mon crayon sur mon devoir, capitulant, décidé à rendre cette merde à mon prof, me foutait dans mon lit, mon ordinateur sur les genoux, et commençai ma thérapie par le rire. Ce soir, un nouveau Amaury naîtrait. Il serait blagueur, optimiste, toujours en train de rigoler. J’espérais que ça marcherait. Il fallait que ça marche.

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Aymeric est parti. Je ne savais pas depuis combien de temps, peut-être un an, ou un peu moins, mais j’avais l’impression que ça faisait des siècles. Depuis qu’il avait claqué la porte de la maison, avec un petit peu d’affaires histoire de pas finir à poil dans la rue, il n’y avait plus que papa et moi. Je n’avais fait aucun effort pour qu’on puisse passer les quelques temps qui nous restaient à vivre ensemble dans la tranquillité, pour la bonne et simple raison qu’on y arriverait jamais. Il n’était pas sur la même longueur d’ondes que moi. Il était enfermé dans son alcoolisme et ses multiples coups d’un soir. Mais il était hors de question que reste cloitré chez moi. Je voulais vivre. Alors j’ai vécu.

A la fin de mon lycée, je suis parti du nid à mon tour. Pour fuir, certes, mais pas seulement.

Mon excuse s’appelle « Université de Gold Coast » Gold Coast, c’était loin, c’était beau… C’était parfait. Je ne savais pas trop si j’aurais une vie meilleure, mais elle sera sans mon père, et ça, c’était la plus belle chose qui puissent m’arriver. Deux mois sans mon frère m’avaient suffi pour me rendre compte à quel point je ne pouvais pas le supporter.

J’ai commencé mes études de graphisme. Pour devenir je ne sais quoi encore, mais j’avais envie de créer. Ça me plaisait bien d’ailleurs, j’étais pas mal bon, et puis je profitais pleinement de ma vie universitaire. Bref, tout allait bien.

Ce jour-là, j’avais été libéré plus tôt des cours, pour je ne sais quelle raison. Tout ce que je savais, c’est qu’on été vendredi, et que je pouvais quitter le campus pour faire je ne sais quoi. J’avais décidé d’aller au skate-park. Ça faisait dix ans que je sautais sur ma planche quand l’envie m’en prenait, et je devais bien avouer que je m’en sortais pas trop mal.

Arrivé devant le tremplin, je l’ai vu. Une gamine, qui devait avoir seize ans, où un truc comme ça. Elle essayait tant bien que mal de tenir debout sur sa planche, battant des bras pour essayer de rester debout. Autant vous dire qu’elle n’y arriverait jamais. J’allais pas la laisser comme ça, quand même. Alors j’y suis allé.

- Salut.

Elle s’est retourné, surprise, et s’est cassé la gueule. J’ai souri, pas trop pour ne pas qu’elle le voit. Je lui ai tendu la main pour l’aider à se relever, l’ai remise debout droit devant moi, me suis présenté. Elle l’a fait à son tour. Elle avait un super joli prénom. Je l’aimais bien, moi. Et puis, je lui ai dit de remonter sur sa planche. Je lui ai tenu les mains. Et je lui ai demandé d’avancer.

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Jamais je ne m’étais sentie aussi heureux.

J’avais la vie que j’avais toujours rêvé d’avoir. Une meilleure amie géniale, qui me ressemblait plus que personne ne l’aurait cru. Un diplôme en poche, et un CV bien garni pour trouver mon premier emploi. Un petit job au Starbucks. Un appart sympa. Et un frère, finalement de nouveau à mes côtés. Un truc de dingue qu’on se soit retrouvés à Gold Coast tous les deux, qui l’aurait cru ?

Là, tout de suite maintenant, j’étais allongé sur le sable. Il était presque vingt heures, mais le soleil brillait encore comme dans l’après-midi. A côté de moi, Amaya, que je ne quittais plus depuis que j’avais commencé à lui apprendre le skate. En face de moi, la mer, toujours aussi bleue, toujours aussi proche et lointaine à la fois. Dans ma main gauche,  un cornet de churros tous chauds, comme je les aimais. Blindés de sucre, évidemment. Et sur mon visage, un sourire resplendissant, comme j’avais l’habitude d’en porter désormais.

Je vous l’avais dit que j’étais heureux.

bienvenue à toi, NOM !
pas de mot personnalisé oji (et un c/c ) principalement parce que je suis en train de faire des cartons pour un déménagement mais que j'voulais vous valider entre temps (genre, j'profite de ma pause ) donc, vous êtes parfait les enfants, amusez-vous et surtout, si un truc ne va pas, n'hésitez pas à contacter le staff .

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c'est le commencement d'une nouvelle vie pour toi alors, tu vas commencer par remplir ton profil pour y mettre toutes les informations requises si ça n'est pas déjà fait. tu dois ensuite relire et garder précieusement le lien de l'annexe qui contient de très nombreuses informations, notamment au niveau des lieux que contiennent chaque quartiers... pour plus de simplicité, les quartiers n'ont pas de sous forums, alors n'oublie surtout pas de préciser où se passe l'action et cette annexe t'aidera sans doute beaucoup. après cela, tu dois passer par cette catégorie où tu pourras créer ta fiche de liens et commencer à te repérer concernant l'endroit où poster une absence ou changer de groupe, par exemple. et n'hésite pas à demander des liens aux autres personnes présentes, elles n'attendent que ça ! une fois que tout ça est fait, tu n'auras plus qu'à aller voir les différentes activités que BTY propose, comme les défis ou les cap ou pas cap (en annonce dans les jeux). le flood et la cb te sont grandes ouvertes et te tendent les bras (ouioui)
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