✤ C’est à l’âge de onze ans que ma vie a réellement pris un tournant. Je faisais des cauchemars, beaucoup, beaucoup de cauchemars. Et toujours le même schéma. Je sympathise avec quelqu’un, il meurt sous mes yeux, je vois son fantôme, il me reproche de ne pas l’avoir aidé, et je me réveille. D’après quatre psy et deux pédopsychiatres, mes cauchemars étaient le reflets de ma culpabilité envers la mort de ma mère. Tu parles ! Je n’étais pas responsable de sa mort et je le savais très bien. Mais les cauchemars, ce n’était rien. Tout a vraiment commencé le soir d’halloween. Ouais, vous le voyez venir le petit Candice avec son costume de fantôme et ses potes pas plus haut que trois pommes. Ouais, c’est cliché mais c’est comme ça. On était un petit groupe de six, le soir d’halloween, à la recherche de tout ce qui pourrait nous causer des caries, puis quand nos sac ont été assez remplie, on a joué à « qui serait capable d’aller dans la vieille maison à la sortie de la ville que tout le monde dit hanté et que si nous nous risquons à y aller on aura la droit à la plus grande peur ET à la plus grosse punition de notre vie ? ». Qu’est-ce qu’on est con quand on a onze ans. Personne n’a vraiment réfléchis. On a couru jusqu’à la dite maison, posé nos sacs de bonbons prêts de la boîte au lettre, et on est rentré.

Ne me demandez pas ce qui s’est passé, je n’en ai absolument aucune idée.

Je me suis réveillé deux jours plus tard, à l’hôpital, couvert de griffure, et j’ai eu un suivi psychologique pendant deux ans, tout comme mes amis qui n’en était plus vraiment. D’après eux j’étais un monstre qui attirait la mort. Ah. Cool. Super. Et d’après les médecins j’avais fait une crise d’hystérie et j’avais essayé d’attaquer mes amis, puis moi-même, et essayé de cramer la maison. Ah. D’accord. Okey. Mais je savais très bien que c’était complètement faux. C’est une petite fille qui me l’a dit. Une petite fille qui me rejoignait sur le chemin de l’école, quand je partais à pied le matin. Elle avait un poulpe en peluche, il lui manquait un chausson, se baladait en chemise de nuit rayé, et avec la moitié du visage cramé. Elle s’est excusée auprès de moi tous les matins, pendant deux ans. « Je suis vraiment désolé Oscar, mais vous m’avez fait vraiment peur ! Je n’ai jamais de visite, et je ne savais pas comment réagir. Tu n’as pas vu mes parents par hasard ? » Son haleine sentait le pain grillé et sa petite voix étouffé me faisait toujours de la peine. Je lui répondais toujours que ce n’était pas grave, et que non, je n’avais pas vu ses parents. Puis elle s’en allait. Je n’ai jamais parlé de la petite fille aux médecins, j’étais bien assez fou à leurs yeux, pas besoin d’en rajouter une couche, mais comme j’ai été sage et qu’aucun accident ne s’était reproduit, ils avaient arrêté de m’obliger à les voir. Un véritable soulagement pour moi. Mais à vrai dire, rien ne c’était arrêté, la petite fille avait disparu, mais d’autres personnes étranges sont apparues. Le concierge de l’immeuble d’à côté, un vieux monsieur avec une grosse moustache et une salopette bleue qui cris sur tous les enfants en skate bord sans aucun d’eux ne fasse attention à lui. Je crois qu’il m’aimait bien. Parce que je lui disais bonjour et parce que je ne roulais pas en skate sur son trottoir. Puis un autre à l’arrêt de bus. Un adulte pas très vieux, les cheveux roux en pétard, une cigarette dans la bouche et sa guitare dans les doigts. Il jouait mais, très mal, mais faut avouer qu’avec un bras en moins, je le comprenais.

Il m’a fallu du temps pour me rendre compte que j’étais le seul à voir ce genre de truc, que j’avais soit un don, soit un problème. Et pour qu’on évite de me cataloguer dans la case « fou à lier, à interner, à oublier, à exterminer » je me suis tue. Mes rendez-vous quotidiens quelques temps avant m’avaient suffis. Du coup, je n’ai pas cherché à aller plus loin. Je répondais à mes ‘‘hallucinations’’ quand ils me parlaient et puis c’est tout.

✤ Je me suis réellement foutu dans la merde la première année à l’université. J’avais besoin de la moyenne en éco pour aller en seconde année. Et mon prof en était parfaitement conscient. Je ne sais vraiment pas comment est apparu ce jeu de séduction entre nous. Il avait la trentaine, me cherchait des yeux à chaque fois, m’appelait par mon nom de famille et se débrouillait pour me garder à chaque fin de cours afin de me faire des remarques idiotes. Oui, moi aussi je me pensais parano. La dame de la bibliothèque me l’avait même fait comprendre, la morte hein, pas la vivante. « Mon pauvre Candice, tu connais l’expression ‘t’as plus de chance de te sortir des anges du trou de bal que lui avoir le béguin pour toi ? .. non ce n’est pas ça, ou serait-ce l’inverse .. dis-moi ? Tu t’en souviens ? Attend, on parlait de quoi ? OH OUI ! Shakespeare ! Il faut que je retrouve mon livre ! » Très gentille cette mémé, mais elle n’avait plus toute sa tête. Littéralement. Et je ne l’ai pas écouté, je n’avais envie d’écouter personne et surtout pas ce qui me faisait vivre un enfer.

Mon prof m’a encore gardé à la fin des cours, et à trois jours de la fermeture des notes, je me suis dit que c’était le bon moment. Cette fois encore j’ai eu un trou. Et à vrai dire, j’ai arrêté de mettre sa sur le compte de ma mémoire sélective. Si je devais avoir un problème mental, ça devait être mes absences et pas mes hallucinations.  

« OSCAR JULES VAN LERBEIRGHE TU M’EXPLIQUES C’EST QUOI CE FOUTOIR ?! » J’ai repris mes esprits quand la main de mon père à claqué sur ma joue, à quatre reprise. J’étais dans la salle d’attente du secrétariat, face à la porte du principal, et j’attirais l’attention. « COMMENT CA TU SUCES TON PROF D’ECO, MAIS QU’EST-CE QUI SE PASSE DANS TA CERVELLE BORDEL ?! » Quoi, quoi, quoi, quoi ?! Et devant mon incapacité à répondre, je m’en suis pris une autre. Mon prof est sorti de la salle du proviseur escorté par un policier, alors qu’un autre était toujours à l’intérieur est m’a fait signe de rentrer. J’ai été soumis à un interrogatoire. Vraiment. Et comme j’étais tout bonnement incapable de répondre quoi que ce soit, ils en ont conclu au viol. Sauf qu’au fond de moi, je savais que je l’avais fait de mon plein grès, et que j’avais aimé ça.

Je me suis fait renvoyer de l’université, purement et simplement. Quant à mon prof d’éco, d’après le journal local, il s’est suicidé « ne souhaitant pas que sa femme ainsi que ses deux enfants aient à supporter la honte et le dégoût qu’il leur infligerait. » Et bien sûr, le seul fautif dans l’histoire, c’est moi. Ah. Et ce que j’ai revu son fantôme ? Ou est-ce que j’ai eu des hallucinations le concernant ? Choisissez la question qui va le plus avec vos croyances, moi aussi je pense qu’au fond je suis un peu fou de toute façon .. Et pour répondre aux questions.. et bien oui. J’en fais toujours des cauchemars d’ailleurs, et ils sont bien plus horrible que ceux que je faisais enfant. Mais je supporte et je n’en parle à personne. Comme toujours.

✤ Après cette histoire, mon père m’a foutu à la porte. « Tu prends tes cliques et tes claques et tu dégages ! » Il a prétexté devant ses amis que c’était simplement pour m’apprendre la vie, que de toute façon j’étais assez grand pour mes débrouiller et que je n’avais donc plus besoin de trainer dans les pattes de mon paternel. La vérité ? Il avait honte de moi. Et je suppose qu’il a de quoi. Je n’ai jamais été le petit garçon parfait qu’il aurait aimé avoir. J’ai passé mon début de vie à chialer tous les soirs à cause de mes cauchemars, puis j’ai –apparemment- agressé cinq de mes camarades, et j’ai passé plus de temps à l’hôpital qu’à la maison. Puis je suis devenu un ado à problème, pas un enfant modèle. J’ai quasiment couché avec un prof qui s’est ensuite suicidé. Je le comprends. Je n’ai rien pour plaire. Je ne serais jamais le fils dont il rêvait, et je ne le serais jamais.

bienvenue à toi, scar !
boon. d'abord, je m'excuse au nom de toute l'équipe. comme je l'ai dis sur une autre fiche, nous sommes toutes un peu occupé en ce moment (c'est la faute à cette foutu rentrée ça), dooonc, vraiment désolé
maintenant le perso'...et bordel, quel perso'. sixième sens ou tout simplement fou allié ? j'ai dévoré les anecdotes en tout cas, c'est tout simplement magique, sérieusement. je suis fan du perso'. va nous falloir un lien. pour sur que je viendrais te harceler
bon jeu en tout cas. et encore bravo pour ce perso' parce que sans déconner .

et voici les liens utiles...
c'est le commencement d'une nouvelle vie pour toi alors, tu vas commencer par remplir ton profil pour y mettre toutes les informations requises si ça n'est pas déjà fait. tu dois ensuite relire et garder précieusement le lien de l'annexe qui contient de très nombreuses informations, notamment au niveau des lieux que contiennent chaque quartiers... pour plus de simplicité, les quartiers n'ont pas de sous forums, alors n'oublie surtout pas de préciser où se passe l'action et cette annexe t'aidera sans doute beaucoup. après cela, tu dois passer par cette catégorie où tu pourras créer ta fiche de liens et commencer à te repérer concernant l'endroit où poster une absence ou changer de groupe, par exemple. et n'hésite pas à demander des liens aux autres personnes présentes, elles n'attendent que ça ! une fois que tout ça est fait, tu n'auras plus qu'à aller voir les différentes activités que BTY propose, comme les défis ou les cap ou pas cap (en annonce dans les jeux). le flood et la cb te sont grandes ouvertes et te tendent les bras (ouioui)
on t'aime déjà !