Sujet: (privé et long) Will we ever be all right again ? Jeu 15 Aoû - 2:02
Et voilà, tu es devant chez toi, avec lui. Qui l'eut cru ? Après le fiasco total du début de la soirée, il avait quand même accepté de te raccompagner, non sans une certaine hésitation. Tu lui ouvres la porte de ton appart', celui que tu partages avec Eldrid. Avant, évidemment, tu vivais avec Yann. Mais depuis qu'il était parti, tu ne voulais plus mettre un pied dans votre ancienne maison. Tout était trop submergé de souvenirs. Tu le revoyais dans chaque pièce et ça, c'était juste pas possible. Ici, dans ton nouvel appart', tu avais fait disparaître la moindre chose qui pouvait te faire penser à lui. Les gens pourraient penser que tu n'avais pas de coeur. Au contraire, tu avais trop de coeur. Bref, tu le fais entrer et tu lui proposes de s'installer dans le canapé. Sans même réfléchir et lui demander son avis, tu prépares du café. Tu ne sais même pas si il aime le café mais tu penses direct à ça pour vous réchauffer. Tu viens t'assoeir, pas à côté de lui, non. Tu te places à une certaine distance. Tu fuis son regard. Tu es mal à l'aise maintenant qu'il est là. Et tu es mal à l'aise d'avoir un mec sur ton canapé, parce que c'est pas Yann. Je suis désolée pour ce soir. Je t'ai, sans le vouloir, forcé à te souvenir de ton frère et je sais que ça t'a blessé. J'suis désolée pour ça. J'étais tellement triste. Je crois que j'avais besoin de savoir que quelqu'un ressentait la même souffrance que moi. C'est égoïste, je sais. Tu sais que c'est quand même toi qui a tout déclenché et d'un coup, tu t'en veux. Même si toi, ça t'as fait du bien. Tu sais que Wade et toi, vous vous ressemblez un peu. Vous préférez vous taire et cachez vos émotions, les garder en vous. Ce soir, tu avais tout fait éclaté.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Jeu 15 Aoû - 19:29
will we ever be all right again ? ft. valentina
Vous arrivez devant chez elle. Elle habite Surfers Paradise. En somme, c'était pas très loin de la plage. Vous n'avez pas marché trop longtemps. Toi, t'habites dans un autre quartier. Pourtant, tu connais bien celui-ci. Elle déverrouille la porte et te laisses entrer. Tu fais pas gaffe à la décoration d'intérieur, alors qu'elle te pousse presque jusqu'au canapé. Tu la vois partir dans une autre pièce. Bon. Elle revient, avec du café. Hurk, l'horreur. T'aimes pas ça. T'aurais pas plutôt une bière ? Lui demandes-tu poliment. Ça te gêne presque qu'elle ait fait du café pour rien. Rien que l'odeur, ça te retournait l'estomac. Alors, le goût n'en parlons même pas. Je suis désolée pour ce soir. Je t'ai, sans le vouloir, forcé à te souvenir de ton frère et je sais que ça t'a blessé. J'suis désolée pour ça. J'étais tellement triste. Je crois que j'avais besoin de savoir que quelqu'un ressentait la même souffrance que moi. C'est égoïste, je sais. T'avoues-t-elle. Ça te fait du bien de l'entendre dire cela. Elle s'excuse de t'avoir tout retourné. De t'avoir forcé la main. T'aquiesces doucement ses mots. Dans le fond, t'avais raison. J'aurais pas du réagir comme ça, non plus. On a tous les deux nos tords, je pense. C'est vrai que tu t'étais un peu comporté comme un con. Ça avait toujours été comme ça, mais ce soir t'y avais été trop fort. Ça te faisait du bien d'en discuter. Même si t'aimais pas qu'on t'y force.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Jeu 15 Aoû - 20:49
Tu te rends compte qu'il n'aime pas le café. C'est pas malin. Tu aurais mieux fait de lui demander avant d'en faire. Toi t'aimes pas trop ça non plus. Tant pis, tu te forceras, tu veux pas jeter. Il te demande si t'as plutôt une bière à la place. Tu sais pas trop. Tu bois jamais de bière, t'aimes pas le goût. Tu te dis que ta coloc' en a peut-être une au frigo. En effet, tu en trouves une, tu lui décapsules et tu lui amènes. Il a l'air d'accepter tes excuses. Il te dit que lui n'aurait pas dû réagir comme ça. C'est vrai qu'il y avait été un peu fort. Je ne suis pas quelqu'un qui pleure facilement d'habitude. Mais j'avoue que tes paroles ... c'était dur à entendre. Tu m'as fait beaucoup de peine. T'as pas envie de remuer le couteau dans la plaie mais tu as envie qu'il sache quand même qu'il t'a blessée. Parce qu'en temps normal, tu es rancunière et tu ne laisses pas passer ce genre de choses. Seulement, tu sais que dans la situation que vous avez vécue, il n'y avait rien de normal. Alors tu penses que tu ne lui en tiendras pas rigueur. Tu portes la tasse à ta bouche. Tu fais une grimace, tu n'aimes pas l'odeur du café. Tu te forces quand même. Tu finis par lâcher, en soupirant: Je pensais pas que tu accepterais de me raccompagner. Maintenant qu'il est là, tu ne sais pas quoi faire. Tu ne regrettes pas qu'il ait accepté mais tu es perdue. Un peu gênée aussi du fait que vous vous soyez complètement mis à nu l'un face à l'autre. T'as l'impression d'avoir déjà vidé ton sac ce soir. Tu penses que tu as assez parlé, que tu l'as assez énervé. Tu te risques à une dernière question, le regard dans le vide. Tu crois qu'un jour on pourra penser à lui sans ressentir toute cette douleur ? Tu sais qu'il ne détient pas la réponse. T'as presque envie de le supplier de répondre positivement pourtant. Parce que tu sais que tu ne garderas pas longtemps la tête haute si ça continue à te faire aussi mal.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Jeu 15 Aoû - 21:59
will we ever be all right again ? ft. valentina
Elle te ramène une bière. Tu la remercies rapidement et la gratifies d'un petit rictus ressemblant fortement à un sourire. Très léger, mais tout de même. Je ne suis pas quelqu'un qui pleure facilement d'habitude. Mais j'avoue que tes paroles ... c'était dur à entendre. Tu m'as fait beaucoup de peine. T'en étais déjà conscient. Tu lui avais fait de la peine. Tu l'avais poussé à bout, comme elle t'avait poussé de son côté. Tu te sens un peu de trop dans cette pièce et plus concrètement dans cet appartement. Vous étiez seuls et pourtant. T'avais envie de partir. Je suis désolé. Dis-tu en baissant les yeux. Inclinant la tête en arrière, t'avales quelques gorgées de la bière fraiche qu'elle venait de t'apporter. T'avais du mal à exprimer ce que tu ressentais et ce, depuis toujours. Simple exemple, t'avais eu du mal à exprimer ce que tu ressentais à Clayr. La fille que tu aimais et que tu fréquentais il y a quelques années. Celle aussi qui t'avait abandonné comme une petite merde. T'étais aussi un mec trop fier, à l'égo plutôt bien développé. T'avais du mal à t'excuser lorsque tu faisais quelque chose de mal. Je pensais pas que tu accepterais de me raccompagner. Ah. C'est vrai qu'au début, t'étais pas trop chaud pour la raccompagner. C'était pas le plus approprié en fait. Je sais pas trop pourquoi j'ai accepté, en fait. Au moins, ça t'éviterait juste de mal finir la soirée. Pour changer du quotidien, peut-être aussi. Tu crois qu'un jour on pourra penser à lui sans ressentir toute cette douleur ? Qu'elle te demande, un peu perdue. Tu lèves les yeux dans sa direction. T'avoues que toi aussi, t'étais pas sûr de pouvoir aller mieux un jour. Vouloir c'est bien, mais pouvoir c'est une tout autre affaire. Je sais pas. Au fond de toi, t'espères pouvoir. Parce que t'en as mal et marre de ressentir son absence au quotidien. T'aimerais te lever le matin et penser à autre chose que ce foutu accident. T'aimerais pouvoir vivre un peu mieux. T'aimerais aussi pouvoir aller poser des fleurs sur sa tombe, mais ça t'y arrive pas. Pour la simple raison qu'il te manque trop. Et ce serait accepté son départ. Chose que tu n'es pas encore prêt à faire.
Et sinon, ça va le boulot ? Avec la famille, vous l'aviez aidé à retrouver un travail en arrivant à Gold Coast. Elle travaillait dans le surf aussi. Tu crois. Une boutique ou quelque chose du genre. Yann l'avait beaucoup aidé. Il l'avait pistonné puis toi, bah t'avais mis la main à la pâte aussi. En quelque sorte, on t'y avait forcé. Ça te faisait quand même plaisir de savoir qu'elle pouvait se débrouiller autrement qu'en bougeant vulgairement sur une scène. Question de politesse, tu fais genre de t'intéresser un peu à sa vie. T'es pas en train de redevenir le méchant, mais c'est vrai que ça t'a pas toujours traversé l'esprit de te comporter comme un bisounours avec Valentina. Alors, t'y va quand même avec des pincettes. Puis au moins, ça vous fera un peu la conversation. À défaut d'avoir rien de mieux à faire pour finir la soirée. Elle était assise en face de toi, sur un petit fauteuil. T'ingurgites un peu plus de bière alors qu'elle reste le nez sur son café. L'odeur a pas l'air de lui plaire, tu surprends un petit rictus - pas sexy du tout - sur son visage. Ça te ferait presque décroché un rire. Cela dit, t'aimais pas non plus ça.
Je vais pas t'embêter trop longtemps, tu dois avoir un tas de truc à faire. Ah oui, comme quoi ? Manger, prendre une douche et aller dormir ? Ou rester devant un film avec un pot de glace, en repensant à son mari ? Hum, pas super le plan. Enfin, sauf si tu veux que je reste. Reprends-tu poliment. Tu la forcerais pas à rester en ta compagnie si elle ne voulait pas. Mais si je reste, faut trouver un truc à faire. J'aime pas rester sans rien faire. Sourire presque débile alors que tu portes ta bouteille de bière à ta bouche. T'aimais pas trop rester sans rien faire quand t'avais de la compagnie. Tu sais pas quoi lui proposer. Puis c'était chez elle après tout. Un film, une pizza. Le truc classique en fait. C'était presque une valeur sûre.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Jeu 15 Aoû - 23:45
Je suis désolé. En temps normal, ça n'aurait pas suffit. Il aurait fallu un peu plus qu'une parole pour que tu oublies. Mais là, c'était parfait. Tu ne t'attendais déjà pas à ce qu'il s'excuse alors t'allais pas en demander plus. Vous étiez à égalité maintenant. Enfin, c'était pas une compétition non plus. Mais vous aviez chacun des choses à vous reprocher et pour lesquelles vous vous étiez excusés. C'est mieux comme ça. Vous pourriez peut-être repartir sur de nouvelles bases ? Tu ne sais pas vraiment. Tu ne sais pas encore ce qu'il en est. Pour l'instant, tu te contentes de hocher la tête, comme pour lui dire que ses excuses sont acceptées. Tu continues à observer ta tasse de café non sans un certain dégoût. Je sais pas trop pourquoi j'ai accepté, en fait. Ouch. En gros, il regrette d'être venu. C'est ce que tu comprends. En même temps, tu ne sais pas trop pourquoi tu lui as demandé de te raccompagner en premier lieu. Bon si, tu sais que t'avais pas envie d'être seule. Mais c'était plus comme à la plage. Tu te voyais mal te coller à lui et poser à nouveau ta tête à côté de la sienne. Cet instant faisait désormais partie du passé. Et maintenant, tu avais clairement l'impression que l'un comme l'autre, vous étiez juste mal à l'aise.
Il te réponds qu'il ne sait pas si vous arriverez à moins souffrir un jour. Tu baisses les yeux. Tu aurais voulu que ses paroles soient plus encourageantes. Il est sincère, simplement. Tu aurais répondu la même chose à sa place. C'est dur de perdre quelqu'un qu'on aime. Le pire, c'est quand tu penses qu'il aurait mieux valu que tu partes à sa place. Parce que toi, au moins, tu n'aurais manqué à personne. Tu n'avais plus de famille à qui manquer, pas de frère, pas de soeur. La souffrance aurait été moindre. Et puis, tu méritais plus de partir que lui. Ta vie, ton passé, tu n'en étais pas fière. Alors que lui, il n'avait rien à se reprocher. Malgré tout, tu penses que la meilleure façon d'honorer ton mari, c'est de se battre au quotidien. Il avait tout donné pour te sortir de la merde dans laquelle tu étais. Tu ne pouvais pas baisser les bras. Tu lui devais d'être forte. Wade te sort de tes pensées. Il te demande comment ça va le travail. Tu trouves ça mignon. Tu te doutes qu'il essaie de combler le silence en faisant un peu la discussion. C'est vrai que vous auriez bien besoin de penser à autre chose. Tu hausses les épaules. « Ca va ». Tu n'as pas l'air convaincue. Pourtant le travail, c'est ce qui t'aide un peu à tenir le coup et à te changer les idées.
Tu t'apprêtes à lui retourner la question quand il reprend de plus belle. Je vais pas t'embêter trop longtemps, tu dois avoir un tas de truc à faire. Enfin, sauf si tu veux que je reste. Mais si je reste, faut trouver un truc à faire. J'aime pas rester sans rien faire. Tu as envie de rigoler. Non tu n'as absolument rien à faire. Rester enfermée dans cet appartement est devenu ton passe-temps préféré. Parce que oui, quand t'es déprimée, tu détestes voir du monde, même si tu sais que ça te ferait le plus grand bien. Alors tu préfères errer ici, sans but. Tu n'as pas envie de le forcer à rester. T'as envie de lui dire que c'est un grand garçon, qu'il peut faire ce qu'il veut. Mais tu te retiens. Tu n'as pas envie qu'il le prenne mal. En plus tu te dis que ce serait con de le faire partir alors que c'était toi qui avait voulu qu'il vienne. Pourtant, tu n'as pas grand chose à lui proposer. Tu ne sais même pas ce qu'il aime faire ou pas. Hésitante, tu proposes: « Je pourrais nous faire à manger. Des pâtes, ça te dit ? » Tu as honte, tu n'as rien d'autre à lui proposer. Enfin si, vous pourriez tout aussi bien noyer votre chagrin dans l'alcool mais ce serait la solution de facilité. Alors tu lui proposes de cuisiner. Parce que de un, tu as faim, et de deux, c'est un truc qui te détend, la cuisine. Et puis, faut avouer que tu te débrouilles assez bien. Yann, en tout cas, ne s'était jamais plein de tes petits plats.
Tu commences à mettre chauffer l'eau puis tu reviens vers lui. Tu t'assieds à côté de lui. Puis tu poses ton regard dans le sien. Il a l'air dépité. « Tu sais Wade, je ne te connais qu'en tant que frère de Yann. Si tu restes ce soir, j'ai pas énormément d'activités à te proposer. Je pourrais te dire qu'on va regarder la télé ou boire un verre mais je pense qu'on peut tout aussi bien faire ça chacun chez soi. Y a une chose que je peux te proposer... c'est d'apprendre à te connaître. Si tu en as envie. J'aimerais bien connaître Wade. Et pas seulement le frère de Yann. » Tu ne sais pas trop ce qu'il en pense. Peut-être qu'il n'a aucune envie que tu le connaisses. Peut-être qu'il n'a aucune envie de te connaître. Si c'est le cas, tu laisseras tomber, tu n'insisteras pas. Mais si tu dois continuer à le cotoyer, alors tu veux le connaître lui. Parce que jusqu'à présent, tu l'as toujours associé à Yann. Aujourd'hui tu souhaites le dissocier de Yann. Et tu espères qu'ainsi, quand tu le verras, tu ne penseras plus automatiquement à ton mari.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Ven 16 Aoû - 0:47
will we ever be all right again ? ft. valentina
Elle te répond que ça va au boulot. T'aquiesces sa réponse. Elle avait pas l'air de vouloir en dire plus. T'aurais pas de détails. Mince. Sujet de conversation pourri. Tu secoues la tête de gauche à droite. T'aurais bien aimé parler de surf, ça vous aurait fait un bon sujet. En plus, vous aimiez tous les deux ça. C'était un point commun à travailler. L'un des rares même. Je pourrais nous faire à manger. Des pâtes, ça te dit ? Tu venais de lui proposer de faire un truc explicitement. T'adorais les pâtes. Alors, tu lui fis un signe de la tête de haut en bas. Un peu comme si t'étais handicapé de la langue en fait, tu lui réponds par un geste tout con. Tu finis ta bière. Elle part dans une autre pièce. Tu devines que c'est la cuisine. T'entends du bruit. C'est elle, en train de faire cuire les pâtes. Elle te laisse quelques minutes dans le salon. Elle réapparaît et s'assoit juste à côté de toi. Tu poses la bouteille vide sur la table basse devant toi. Elle te regarde. Même pas, elle te fixe. Les yeux dans les yeux. Ça t'effraierait presque. Tu sais Wade, je ne te connais qu'en tant que frère de Yann. Si tu restes ce soir, j'ai pas énormément d'activités à te proposer. Je pourrais te dire qu'on va regarder la télé ou boire un verre, mais je pense qu'on peut tout aussi bien faire ça chacun chez soi. Y a une chose que je peux te proposer... c'est d'apprendre à te connaître. Si tu en as envie. J'aimerais bien connaître Wade. Et pas seulement le frère de Yann. Elle te regarde fixement. On dirait qu'elle veux pas te lâcher du regard. Ça te met mal à l'aise. Elle a l'air sérieuse en plus de ça. Ça te fait un peu peur. T'as jamais pensé à ça. Jamais pensé à passer du temps avec elle, à discuter et à en dévoiler plus sur ta personnalité et ta petite vie de mec misérable. Parce que dans le fond, c'est ce que t'étais. T'inspirerais presque la pitié et la honte. Tu te retiens un instant et réfléchis. Tu sais, le Wade que t'aimerais connaître est franchement pas génial. Outch, en plus tu te dévalorises à mort devant une femme. Au moins, t'es franc. Ça peut être une qualité. Je fais du mal à tout ceux qui m'entoure. Je veux pas que tu connaisses ça. Pathétique. Voilà ce que t'es. T'as pas de couilles ou quoi ? Come on, laisses là si elle veut te connaître. Tu la regardes un peu désolé. Tu sais pas ce qu'elle va te répondre. Sûrement que c'est faux. Que tu peux être un type bien. On te l'avait déjà fait celle-là. Tu la croirais juste pas. Cela dit, avec la télé tu risques rien. Roh, t'es chiant quand tu t'y mets, man.
C'est pas contre toi Val', mais je crois que c'est mieux comme ça. T'es indécis et carrément incertain. Presque même littéralement con. Tu refuses royalement de la laisser entrer plus que ça dans ta vie. Pour la simple et bonne raison que t'as peur de lui faire du mal. Regardes ton colocataire. Il souffre tous les jours de t'avoir à l'appartement. Dieu sait que t'aimerais le foutre dehors. T'es manipulateur et menteur. Le mec le plus horrible sur cette terre. Sa proposition te rebute un peu. Carrément même. Tu refuses donc. Mais. Au fond, tu sais que Yann aurait apprécié te voir parler avec Valentina. Alors, tu te partages. Flatté ton égo et l'envoyer balader, ou faire ce que ton frère aurait aimé que tu fasses. Dur dilemme. Tu la regardes dans les yeux. On dirait qu'elle est triste. On dirait qu'elle est en train de te supplier. Tu veux pas l'attrister. Elle va te prendre pour un con. Quiconque voyait cette scène te prendrait pour un con. Un très gros, je dirais même. Salut, Wade, vingt-deux ans, prof de surf et gros con sur les bords. Tu lui tends la main comme un débile en plus de cela. T'espères au moins qu'elle va rire de ta connerie. Parce que toi-même, t'as juste envie d'exploser de rire. Tu la regardes intensément. Tu observes les prunelles de ses yeux. Elles étaient vertes foncées. En attendant une réaction de sa part, tu les observes. C'est pas l'alcool d'une malheureuse bière qui te monte au cerveau. Nan nan. Tu trouves qu'elle a de beaux yeux. Tu dirais même magnifique. Ça sent le vieux plan drague 't'as d'beaux yeux tu sais'. Tu vois le truc. Tu te retiens. Au-delà de te prendre pour un con, faudrait tout de même pas qu'elle te compare à un détraqué sexuel.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Ven 16 Aoû - 16:22
Il a pas l'air d'être contre les pâtes. Bon ben, au moins vous aurez une occupation. Au pire, vous pourrez manger vos pâtes en silence si vous n'avez rien à vous dire. T'espères quand même que vous arriverez un peu à faire la discussion. Tu voyages entre la cuisine et le salon, histoire de veiller à la bonne cuisson de tes spaghettis. Bah ouais, ce soir, ce sera spaghettis bolo. Puis tu lui proposes d'apprendre à vous connaître. Tu le fixes, sans vraiment t'en rendre compte. Tu sais, le Wade que t'aimerais connaître est franchement pas génial. Tu le regardes, tu baisses les yeux, tu le regardes à nouveau. Ca veut dire quoi « pas franchement génial » ? Tu comprends pas trop. Est-ce que c'est une excuse parce qu'il n'a pas envie de te parler ? Est-ce qu'il veut s'en aller ? Ou est-ce qu'il a simplement des trucs pas nets à cacher. C'est bizarre. Tu pensais plus qu'il serait du genre beau parleur, un brin égocentrique. Tu n'imaginais pas qu'il allait se dévaloriser. Surtout devant toi. Je fais du mal à tout ceux qui m'entoure. Je veux pas que tu connaisses ça. Bon ben maintenant, tu en es sûre: il n'a aucune envie de faire connaissance. Il n'a aucune envie que tu fasses sa connaissance en tout cas. Tu es déçue mais tu essaies de le cacher. Tu n'as pas non plus envie qu'il croit qu'il est super important pour toi. Tu ne veux pas lui accorder une importance considérable, même si, au fond, tu meurs d'envie de savoir qui se cache derrière ce frère si mystérieux. Au final, tu hausses les épaules, silencieuse. Si il n'a pas envie de faire causette, tu ne vas pas le forcer. Tu étais sincère tout à l'heure, en lui proposant d'apprendre à le connaître réellement. Il ne veut pas, tant pis, tu ne vas pas lui courir après, c'est pas ton genre. Tu ne vas non plus lui sortir des paroles bidon du genre « Je suis sûre que tu n'es pas aussi mauvais que tu le penses. » Il se connaît mieux que toi, s'il dit qu'il est mauvais, il l'est sûrement. Et même si il le pense, qui tu es pour le faire changer d'avis ?
Un nouveau silence s'installe entre vous. Pesant, cette fois. Le silence à la plage était apaisant, mais ici, c'est tout le contraire. Tu ne sais plus ce qu'il attend de toi maintenant. Tu sais juste que tu ne vas pas le supplier. Tu réfléchis. Beaucoup. Trop. Et puis tu es énervée. Ca t'énerve qu'il te dise qu'il est pas génial machin machin. Lui, il t'as connue sous ton plus mauvais jour, quand tu était encore employée dans ce club de striptease. Tu trouves ça égoïste de sa part le fait qu'il ne veuille pas te dire qui il est. Toi tu connais déjà la sombre partie de mon existence. Et moi, je ne sais absolument rien de toi. Je suis déçue, je viens de découvrir que tu étais égoïste en fait. Tu ne dis pas ça méchamment mais comme t'as pas envie de le supplier, tu te dis que le provoquer, c'est peut-être une façon idéale pour le faire réagir et le faire changer d'avis. Ou pas ... Provoquer un Wade qui était déjà un peu sur les nerfs à la base, ce n'est certainement pas la meilleure chose à faire. Trop tard. Tu ne penses pas du tout qu'il veuille te protéger en ne voulant pas se dévoiler. « Je ne veux pas que tu connaisses ça. » Comme si tu n'avais pas connu pire jusqu'à présent. Il a peur, c'est tout.
T'as le regard un peu vide. Tristesse ? Allez sûrement un peu. Puis, juste au moment où tu n'espérais plus rien ... Salut, Wade, vingt-deux ans, prof de surf et gros con sur les bords. Il te tend la main. Tu esquisses un sourire. Tu veux garder ton sérieux, mais tu peux pas. Tu pouffes de rire. Tu croyais qu'il n'y avait que dans les films qu'on faisait ça. Et en plus, tu ne savais pas que Wade était un comique, alors, ça te surprend. Tu attrapes sa main. Et là, tu sors la réplique la plus idiote au monde (en même temps, la situation idiote, c'était lui qui l'avait provoquée): Enchantée Wade. Tu lui souris. Et lui, il te regarde. Tu n'aimes pas quand on te regarde comme ça. Ca a le don de te mettre très mal à l'aise. Tu clignes des yeux. Tu te demandes qui va détourner le regard en premier. Tu peux être très forte à ce petit jeu. Valentina, vingt-deux ans, vendeuse dans une boutique de surf, ex stripteaseuse et ... célibataire. Il s'était présenté comme un gros con, alors toi, tu avais semblé équitable de préciser ton ancien métier, que tu trouvais absolument exécrable à présent. Et le « célibataire », tu ne sais absolument pas pourquoi tu l'as dit. En fait, au départ, tu voulais dire « veuve ». Mais tu as vite réalisé que ça vous ferait encore repenser à lui. Vous aviez déjà assez pensé à lui pour ce soir. Alors t'as troqué le « veuve » pour le célibat. Il en a rien à foutre de savoir ça, de toute façon, il le sait sûrement déjà. Après tout, on est plus à une connerie près. Et merde, tu as perdu le jeu du « qui va fixer l'autre le plus longtemps ». Sans le faire exprès en plus. Tu t'en veux, tu n'aimes pas perdre.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Ven 16 Aoû - 20:02
will we ever be all right again ? ft. valentina
Toi tu connais déjà la sombre partie de mon existence. Et moi, je ne sais absolument rien de toi. Je suis déçue, je viens de découvrir que tu étais égoïste en fait. Outch. T'étais pas complètement égoïste nan. Tu voulais juste la protéger de ta petite personne. T'avais des tendances à détruire tout autour de toi. Tu te détruisais et tu faisais du mal à tes amis. À ta famille aussi. Du moins, ce qu'il en fût. T'étais à présent tout seul. Tes parents avaient clairement coupé toute relation avec toi depuis la mort de Wade. Tu ne leur en voulait pas. Au final, tu l'avais plutôt bien mérité. Tu sais pas trop si Valentina est toujours en contact avec eux. Ça t'intéresse pas plus que ça de savoir s'ils vont bien. Avec toute la misère que t'as pu leur faire vivre en étant môme, ils avaient dû t'oublier depuis longtemps. Tu penses bien ce que tu veux. Réponds-tu. Tu baisses la tête. Ça t'énerves quand même un peu sa réflexion. T'aimes pas. T'apprécies vraiment pas qu'on te critique. Mais t'allais faire quoi contre elle ? Tu voulais pas lui faire de mal. Tu voulais pas non plus qu'elle te prennes pour un méchant. Même si c'est ce que t'étais. Crois-moi, je suis différent. De Yann, oh ça oui. Il était ton exact opposé. Un peu comme ton colocataire en fait. T'avais le chic pour côtoyer les types que tu détestais, en général, le plus. Ton colocataire était encore tout aussi jeune que toi. Il était intelligent et trouillard. Un défaut pour lui, une qualité pour toi. Tu lui mentais et le manipulais comme bon te semblait.
Ta remarque sortie tout droit de nulle part et complètement abruti par ton humour la fait rire. Ça te rassure. Elle en a au moins compris le sens. T'esquisses alors un petit sourire. Tu mêles aussi ton rire au sien. C'est plus détendu. L'atmosphère se porte mieux, les tensions s'apaisent. Le silence se fait plus discret aussi. Enchantée Wade. Te dit-elle. Elle se prête à merveille à ton petit jeu. Elle attrape aussi la main que tu venais de lui tendre. Tu surprends un sourire s'élargir sur ses lèvres. Valentina, vingt-deux ans, vendeuse dans une boutique de surf, ex stripteaseuse et ... célibataire. Continua-t-elle. Tu penches légèrement la tête sur le côté. Tu prends une tête un peu surprise. T'étais pas certain qu'elle te réponde. De même. Lui réponds-tu par politesse. Tu relâches sa main. Célibataire. Tu t'en doutais déjà. T'avais pas mentionné ça deux minutes auparavant, pour la simple et bonne raison que ça te paraissait plus qu'évident. Bien qu'elle te connaisse pas, elle devait s'en douter. Un peu comme toi tu t'en doutais vis-à-vis d'elle. Vous échangez un long regard. Elle ne tourne pas la tête. Toi non plus. Ça t'étonne. T'aurais même pas pensé qu'elle remarquerait ta fascination pour ses prunelles. Tu les observais avec insistance. Elle tourne les yeux après de longues secondes. Mince alors. Tu te remets doucement. Tu sors de tes pensées. T'as besoin d'un homme pour tenir la passoire ? Je suis vachement bon pour ça. Même si t'aimais clairement pas faire la bouffe. Pour toi, c'était à la femme de te faire à manger. Comme c'était aussi à la femme de faire le ménage, ou de faire les courses. En plus d'être chiant dans la vie de tous les jours, t'étais aussi un gros macho. Macho, macho man. I gotta be a macho man. Macho macho man. I gotta be a macho. Tu penses à cette fameuse chanson des village people, un groupe américain. Le truc était trop vieux, mais tu connaissais quand même plutôt bien. Tu la suis jusqu'à la cuisine. Une cuisine de gonzesse. La vaisselle est faite. Pas comme chez toi. C'est propre et franchement ça donnerait presque envie de cuisiner. L'exact opposé de ton chez toi. Tu la regardes remuer les pâtes dans l'eau. Le truc simple et basique.
Invité
Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Sam 17 Aoû - 2:26
Spoiler:
Ta signature, le texte Heu sinon désolé pour la proposition du "jeu", je voulais trouver un truc amusant mais j'étais pas méga inspirée Si tu n'aimes pas, je peux changer
Tu penses bien ce que tu veux. (...) Crois-moi, je suis différent. Différent ? Il pouvait être un peu plus vague aussi. Différent de qui ? De quoi ? Tout le monde est différent. C'est pas une réponse ça. Tu rumines intérieurement. C'est pas à lui de décider si tu as envie d'apprendre à le connaître ou non. Bien sûr il peut t'interdire de le connaître en refusant de te donner des informations. Mais l'envie sera toujours là. C'est pas à lui de décider si c'est mieux pour toi que tu le connaisses pas. T'avais beau l'air fragile ce soir, tu n'en restais pas moins une fille forte dans la vie quotidienne. Quelqu'un capable de se relever après les coups durs. Plus ou moins. Au final, tu n'as pas le temps de ruminer plus puisqu'il accepte de jouer le jeu et de se présenter. Tu fais de même. Vous riez tous les deux. C'est étrange. Tu n'aurais pas cru pouvoir rire un jour avec lui. Parce qu'il t'avait toujours semblé ne pas être le genre de type qui rigole beaucoup.
T'as besoin d'un homme pour tenir la passoire ? Je suis vachement bon pour ça. Tu le regardes à nouveau, comme tu pourrais regarder un extra-terrestre sorti de nulle part. T'as envie de rigoler. Non parce qu'il est sérieusement en train de te dire qu'il est bon pour tenir la passoire ? Waouh, t'es bon pour tenir la passoire ? J'crois que ça fait de toi l'homme idéal. Tu as sorti ça sur le ton de l'humour. Tu espères qu'il comprendra, qu'il ne le prendra pas mal. Au moins, il est sympa de proposer son aide, tu ne voudrais pas que ça se retourne contre toi. Mais tu te sens plus à l'aise, comme si tu pouvais te lâcher un peu, être plus détendue. Tu lui passes la passoire, puis tu verses le contenu de la marmite afin d'égoutter les pâtes. Tu lui fais un petit sourire pour le remercier de son aide. Ensuite, tu continues la préparation en t'attelant à verser la sauce. Tu t'apprêtes à mettre la table quand tu te dis que vous serez aussi bien au salon, avec la télé allumée. Au moins, ça comblera les éventuels silences.
Vous allez au salon, vous commencez à manger. C'est banal comme plat, mais c'est bon. Tu avais faim en plus. Ca a l'air de lui plaire. Enfin, tu ne sais pas. Tu ne l'as pas encore vu faire de grimace donc ça doit être bon signe. Bon bon bon, tu n'as pas envie de recommencer à passer la soirée en silence, même si il faut l'avouer, l'observer en silence est devenu ton passe-temps préféré pour ce soir. Tu réalises à quel point il est différent de son frère, et pourtant si semblable en même temps. Il a les mêmes traits au visage, la même intensité dans le regard et des lèvres aussi parfaites que les siennes. Et merde, tu espères qu'il n'a pas remarqué que tu le scrutais... une fois de plus. Tu as une idée qui te traverse l'esprit. Tu te lèves et tu va chercher la bouteille de vodka. En Russie, tu étais habituée à en boire. Un peu trop même. C'est genre de l'eau pour les Russes. Tu remplis deux minuscules verres (tu ne veux pas exagérer non plus) puis tu viens te rassoir. Ok, j'ai une petite idée. Je vais dire un truc que je pense sur toi. Si c'est juste, je ne bois pas. Si c'est faux, je dois boire cul sec. Et après, on inverse les rôles. Ca te tente ? Tu te dis que ce serait bien de terminer vos assiettes d'abord. Elles sont presque vides. Tu ne sais pas du tout s'il sera partant, mais tu te dis que ce serait un bon moyen d'apprendre à vous connaître. Au mieux, vous découvrirez que vous savez déjà plein de choses l'un sur l'autre. Au pire, vous serez saouls en moins de deux. Tu le lances, sans prendre trop de risques. Alors, je pense que tu es quelqu'un de réservé, mystérieux et qui n'aime pas parler de son passé.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Sam 17 Aoû - 15:07
Spoiler:
merci ça me va t'inquiète désolée si c'est un peu court
will we ever be all right again ? ft. valentina
Waouh, t'es bon pour tenir la passoire ? J'crois que ça fait de toi l'homme idéal. Tu décroches un rire magistral. Tu la regardes. Elle te sourit. Puis elle te donne la passoire. Tu la tiens entre tes mains au-dessus de l'évier alors qu'elle verse le contenu de sa casserole. La vapeur te chauffe les mains. Tu fais une petite grimace. Mais ça allait pas te décourager. Fallait être bon jusqu'au bout. Elle prépare vos deux assiettes. Ça te donne faim tout ça. Tu la regardes mettre la sauce. Je suis doué pour un tas de trucs débile. Comme quoi ? Tu réfléchis un instant. Faire chier les gens, j'suis le meilleur je crois bien. Tu ris. C'est vrai que t'aimais ça. Ça me défoule. Vous retournez dans le salon avec vos assiettes respectives. Vous mangez en silence. C'était bon. Ça te réchauffais aussi en même temps. T'adorais ça les pâtes. Avec de la sauce, c'était encore meilleur. T'as vu comme je suis bon à la passoire ? C'est grâce à moi si c'est aussi bon. Grand sourire. Elle va te rire au nez avec ça. L'ambiance était clairement détendu. T'avais réussi à te mettre à l'aise dans cet appartement qui n'était pas le tien. Elle t'observe. Tu la vois du coin de l'oeil. Tes yeux sont rivés sur la télé qui diffuse un genre de film. Un peu cul cul soit dit en passant. Tu tournes la tête dans sa direction. Elle a presque fini son assiette. T'en est pas loin non plus. Ça te calme le ventre au moins. Ok, j'ai une petite idée. Je vais dire un truc que je pense sur toi. Si c'est juste, je ne bois pas. Si c'est faux, je dois boire cul sec. Et après, on inverse les rôles. Ça te tente ? Elle présente deux verres devant toi. Avec la bouteille pas très loin. Tu reconnais. C'est de la vodka. T'acquiesces doucement de la tête comme pour lui donner ton accord. Ça risque d'être plutôt drôle. Alors, je pense que tu es quelqu'un de réservé, mystérieux et qui n'aime pas parler de son passé. Touché coulé. Faux, je suis quelqu'un de très ouvert voyons. Tu la regardes avec un sourire scotché aux lèvres. Ça te fait du bien de sourire un peu. Tu te sens à l'aise. Tu blagues, de toute façon elle connaissait déjà la réponse à sa question. Bien sûr que tu l'étais. T'étais celui qu'elle décrivait. Bon d'accord, je le suis peut-être, mais on l'est tous. Tu réfléchis à ce que tu pourrais lui demander. En évitant tout rapport avec Yann. Parce que tu ne voulais pas que votre discussion dévie encore. Elle le voudrait sans doute pas non plus. T'es une fille facile. Proposas-tu alors, comme ça. Ce serait presque sortit tout seul de ta bouche. Au pire, ça te ferais pas de mal un verre de vodka dans le cornet.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Sam 17 Aoû - 22:44
Je suis doué pour un tas de trucs débile. (...) Faire chier les gens, j'suis le meilleur je crois bien. (...) Ça me défoule. Comment passer pour un connard en deux secondes. Le mec fait chier les gens juste pour le plaisir. Normal quoi. En même, ça t'étonne plus trop. Tu t'attends à tout venant de Wade. Puis, il t'avais prévenue qu'il était pas le genre de mec que t'avais envie de connaître. Pour l'instant, tu n'avais pas trop à te plaindre. Il ne t'avait pas encore fait chier. Bref, vous vous étiez retrouvés au salon pour manger. Il prétendait que c'était grâce à lui si le repas était aussi bon. C'est vrai qu'il avait été d'une grande aide avec la passoire... Ou pas. Tu es toute souriante. Tu aurais évidemment bien pu te débrouiller sans lui mais tu préfères le laisser croire à son importance exceptionnelle, même si tu sais qu'au fond, il rigole. Tu savais pas qu'il pouvait être aussi « marrant » en fait.
Une fois le jeu commencé, il te répond en disant qu'il est quelqu'un de très ouvert. Franchement, tu en doutes. Si tu es ouvert, tu caches bien ton jeu avec moi alors. Tu poses à nouveau ton regard sur lui, l'air sérieuse. Tu ne le perçois pas du tout comme quelqu'un d'ouvert. Tu ne l'imagines pas, par exemple, faire la discussion à n'importe qui. Tu te demandes si en boîte, il est du genre à aller vers les filles, ou plutôt à rester au bar. Il a l'air assez réservé et tout, mais peut-être qu'il en joue. Bon d'accord, je le suis peut-être, mais on l'est tous. Il a pas tort. Tout le monde garde une part de mystère en lui, chacun a des secrets. Mais certains parviennent mieux à jouer cette carte que d'autres qui se dévoilent assez rapidement. Tu es contente, tu as « gagné », tu ne dois pas boire. T'en a pas forcément envie ce soir. Faut avouer que tu n'as pas pris énormément de risques avec cette première supposition. C'est à son tour maintenant ... T'es une fille facile. Ouch. C'est clairement pas le genre de truc que tu avais envie d'entendre à ton sujet. Pour toi, une fille facile, c'est une fille qui couche avec n'importe qui, qui donne son corps dès le premier soir, qui va à droite à gauche, qui n'a limite aucun respect pour elle-même. A partir de là, il est évident que ça te blesse et te vexe qu'il dise cela. Ton regard s'assombrit un peu, tu ne souris plus. Tu essaies de détecter un signe de sa part afin de savoir si il est sérieux ou pas. Il a l'air sérieux. Tu es déçue. Ce n'est pas l'image que tu veux donner de toi-même. Un peu dépitée, tu t'exclames: C'est comme ça que tu me vois ? En même temps, en y repensant, ton ancien métier pesait lourd dans la balance. Se dénuder sur scène, c'est sûrement pas les filles les plus « sérieuses » et respectueuses qui feraient ça. Mais bon, c'était une phase difficile dans ta vie, et puis, se déshabiller n'est pas équivalent à coucher. Par « fille facile », il veut peut-être mettre en évidence le fait que tu as suivi un mec jusqu'en Australie alors que tu le connaissais à peine. Bon, certes, là il pourrait marquer un point. Mais à ce moment-là aussi, tu étais mal, et même si ça n'excuse pas tout, tu avais besoin de pouvoir faire confiance et croire à nouveau en quelqu'un. Du coup, tu ne sais pas trop si tu dois lui dire que c'est vrai ou faux. Je ne sais pas Wade. Si pour toi une fille facile, c'est une fille qui accepte de se dénuder sur scène parce qu'elle n'en a plus rien à foutre de la vie. Ou une fille qui est prête à suivre un inconnu jusqu'à l'autre bout du monde simplement parce qu'il a su trouver les mots pour lui redonner confiance, alors oui, je suis une fille facile. Tu es blessée, ta fierté vient d'en prendre un coup. Le pire, c'est que tu ne penses pas qu'il voulait dire ça pour te faire du mal. Et là, tu t'es importée, un peu sans le vouloir. Je parie que tu joues avec les filles. Que tu les séduis, tu fais ce que tu veux d'elles et dès que t'en as marre, tu les jettes. Parce que tu as trop peur de t'attacher. A ton tour d'être pas très sympa. Tu t'en veux un peu. Il va mal le prendre, il va s'énerver, et vous allez finir la soirée aussi mal qu'elle a commencé. Oui. C'est ce que tu penses deux secondes après lâché ça.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Sam 17 Aoû - 23:28
will we ever be all right again ? ft. valentina
Si tu es ouvert, tu caches bien ton jeu avec moi alors. Tu souris en entendant sa réponse. Elle te fixe jusqu'à entendre tout le contraire. Ça te fit rire qu'elle te prennes limite au sérieux. Fille facile. Voilà ce que tu pensais réellement d'elle. Elle te semblait fragile. Elle avait suivi ton frère immédiatement. Elle avait dit oui à toutes ses demandes. Incluant sa proposition de mariage. Après, était-elle facile au point de la mettre dans son lit le soir-même ? T'en étais pas sûr. C'était qu'une hypothèse après tout. C'était le jeu. Et ce jeu, c'était elle qui l'avait proposé. C'est comme ça que tu me vois ? Elle a l'air de l'avoir mal pris. Je dirais même très mal pris vu la tête qu'elle tire maintenant. Laisses tomber les rigolades et les sourires, elle te regardes comme si elle était prête à te sauter dessus et t'étrangler. Peut-être bien oui. Désolé si ça t'énerve, mais c'est toi qu'à voulu jouer à ça. Et même si tu mens souvent, là t'étais plutôt sérieux. Je ne sais pas Wade. Si pour toi une fille facile, c'est une fille qui accepte de se dénuder sur scène parce qu'elle n'en a plus rien à foutre de la vie. Ou une fille qui est prête à suivre un inconnu jusqu'à l'autre bout du monde simplement parce qu'il a su trouver les mots pour lui redonner confiance, alors oui, je suis une fille facile. Aoutch, elle l'avait réellement mal pris. Tu te retiens de lui en dire plus. Tu baisses les yeux, mais ne bois pas. Entre boire ou non, tu préfères ne pas toucher à ce verre devant toi. Tu vas pas te saouler pour lui faire plaisir, ce serait absurde. Elle avait voulu jouer à ce jeu stupide. Elle devait assumer maintenant. Tu pensais certaine chose sur elle que tu n'oserais certainement pas lui dire. Avec ce jeu, elle s'y confrontait inévitablement.
Je parie que tu joues avec les filles. Que tu les séduis, tu fais ce que tu veux d'elles et dès que t'en as marre, tu les jettes. Parce que tu as trop peur de t'attacher. Elle semblait triste de ta suggestion. Mais semblait aussi vouloir t'atteindre. C'est vrai, oui. Tu t'attends déjà à ce qu'elle te fasse les gros yeux où qu'elle te gueule dessus parce que t'es ce genre de type. Mais ça ne t’effleure même pas l'idée de contredire son propos. Je m'amuse. C'est pas si mauvais que ça en a l'air. C'est vrai qu'à toi ça te plaisait. Puis t'es majeur et vacciné dirait-on. Tu agissais bien comme tu le voulais. M'attacher ? Je m'attache pas moi. J'ai pas de coeur, tu le sais bien. Tu t'y risques pas. T'essaies. Tu veux pas retomber d'aussi haut que lorsque Clayr t'avait quitté. Dans le fond, t'en souffrais encore de cette rupture. Même si ça datait d'il y a déjà quelques années. Je parie que t'as pas recouché avec un type depuis Yann. Ça te ferait peut-être du bien.Et boom. T'y vas fort putain. Elle va te détester. Réellement. Le pire, c'est que tu lui parles de cul alors que t'es censé être le beau-frère. Bon, passons. T'attends d'entendre sa réponse.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Dim 18 Aoû - 2:09
Peut-être bien oui. Désolé si ça t'énerve, mais c'est toi qu'à voulu jouer à ça. Et bam, dans ta gue*le ! Bon, ben, le point positif dans tout ça, c'est qu'il était direct et franc. Tu savais déjà qu'il ne faisait pas de cadeaux aux gens, mais là, tu découvrais une nouvelle facette de sa personnalité. Tu découvrais que oui, il s'en fichait de blesser les personnes autour de lui. C'est difficile à entendre parce que pour toi, c'est une insulte, et en plus, tu es très susceptible. Tu te demandes si il va boire ou pas. Finalement, il ne boit pas. Ce qui veut dire qu'il pense réellement que tu es une fille facile. Double bam. T'as envie de riposter, de dire quelque chose, mais tu restes silencieuse. Tu repenses à ton attitude avec Yann et tu te dis qu'il n'a pas forcément tort. Même si tu l'aimais, tu as aussi choisi la facilité en te mettant avec. En quelque sorte ... En plus, il avait raison, c'est toi qui avait voulu jouer à ce jeu – tu le regretterais presque. Le but du jeu était d'apprendre à se connaître, de savoir comment l'autre nous imagine. Donc tu ne dis rien, c'est pas la peine de t'énerver. Il te voit comme une fille facile. C'est triste mais c'est comme ça. Alors quelle meilleure manière de riposter si ce n'est d'attaquer ? Seulement, même ce que tu viens de lui n'a pas l'air de lui faire de la peine. Au contraire, il a limite l'air fier d'être comme ça. M'attacher ? Je m'attache pas moi. J'ai pas de coeur, tu le sais bien. Tu retiens particulièrement la fin de sa phrase. « Pas de coeur ». Tu avais commencé à pensé le contraire à la plage. Mais désormais, tu ne savais plus trop. Au fond de toi pourtant, tu es persuadée qu'il a trop de coeur justement. Parce que pour ne plus désirer éprouver quoique ce soit, c'est qu'il avait dû souffrir auparavant, que son petit coeur (justement) avait dû en prendre un coup. C'est ce que tu penses parce que toi, c'était ce qui t'était arrivé. Quand tu avais perdu ta maman, tu avais préféré jouer la rebelle et ne plus rien ressentir, ne plus t'attacher, par peur de souffrir.
Je parie que t'as pas recouché avec un type depuis Yann. Ça te ferait peut-être du bien. Triple bam. Non mais il veut t'achever là ou quoi ? C'est pas possible. Ah non, en fait il t'a déjà achevée. Tu ne sais plus ou te mettre. Tu le trouves culotté de t'avoir demandé ça. C'était quand même son frère Yann. Tu es gênée, embarrassée, tu aimerais te cacher, fuir, là tout de suite. En même temps, c'est pas non plus quelque chose de honteux. Ca prouve que tu le respectais et qu'il n'y a vraiment que lui qui comptait. Le plus dur, c'est pas qu'il pense que tu n'aies pas recouché avec un type, c'est surtout qu'il dise que ça te ferait du bien. Comme si tu étais devenue tellement aigrie que le sexe serait ton seul remède. Ce qui me ferait du bien, c'est d'arrêter de penser à Yann. Mais sérieusement, je ne pense pas que coucher avec n'importe quel type pourrait m'aider. Tu avais failli, après une soirée un peu arrosée. Avec le mec qui bosse avec toi. Tu t'étais enfouie au dernier moment. Comme un blocage. Non, c'est pas coucher qui t'aidera. Il faudra bien plus que ça. Il te faudra de réels sentiments pour une nouvelle personne. Il n'y a qu'à ce prix là que tu pourrais, peut-être, l'oublier un peu. Je suppose que tu as la réponse à ta question. Il était pas con, il comprendrait très bien qu'il avait raison de penser cela, tout simplement parce que c'était la stricte vérité. A ton tour maintenant. Tu crevais d'envie de trouver sa faiblesse, histoire de l'achever un petit peu. Parce que c'était exactement ce qu'il venait de faire. Tu repenses à ce qu'il a dit tout à l'heure, au fait qu'il n'ait pas de coeur. Tu t'approches de lui, tu t'assieds à côté de lui. Tu lui murmures à l'oreille (comme si c'était un secret): Je pense que si tu n'as pas de coeur, c'est parce que tu as aimé quelqu'un et que ce quelqu'un a brisé ton petit coeur en mille morceaux. Tu ne connais absolument rien de son passé. Tu ne sais pas si c'est quelque chose qui lui est arrivé qui l'a fait souffrir, tu ne sais pas si c'est quelqu'un, tu ne sais pas si c'est une fille. En choisissant de dire quelqu'un, tu fais une supposition. Tu ne sais même pas s'il a souffert. En fait, peut-être qu'il est naturellement sans coeur. Mais tu en doutes.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Dim 18 Aoû - 11:57
will we ever be all right again ? ft. valentina
Ce qui me ferait du bien, c'est d'arrêter de penser à Yann. Mais sérieusement, je ne pense pas que coucher avec n'importe quel type pourrait m'aider. C'est vrai qu'elle avait peut-être pas tord. Mais fallait qu'elle se change les idées. Pour toi, c'était différent. Tu faisais ça tout le temps. Parce que tu voulais pas t'engager dans une relation sérieuse avec une femme. Depuis que Clayr t'avait quitté, tu te sentais plus d'attaque d'aimer quelqu'un à nouveau. Tu lui avais peut-être trop donné d'amour. Tu l'aimais réellement. C'était la première et malheureusement aussi la dernière. Je suppose que tu as la réponse à ta question. Qu'elle te dit. C'est vrai, tu l'as. Tu ne bois pas, parce que tu avais raison. Encore une fois. Je pense que si tu n'as pas de coeur, c'est parce que tu as aimé quelqu'un et que ce quelqu'un a brisé ton petit coeur en mille morceaux. Instantanément, tu serres les poings. Tu lui défendais littéralement de parler de tes peines de coeur. C'est juste pas possible. Ça te donne envie de chialer. Tu veux pas parler de Clayr. Surtout pas avec elle. Elle voulait te faire bouffer tes réflexions. Elle t'avait touché en plein coeur. C'était ta faiblesse. Peut-être l'unique même. Si on laisse Yann de côté. Elle l'avait prononcé juste au creux ton oreille. Ça t'avais filé la chair de poule. Et au passage t'avais donné un haut le coeur. Tu fuis son regard et tu veux pas lui répondre non plus. Elle est assise à côté. Ça te fais chier cette soudaine proximité. Elle avait pas le droit de t'atteindre autant. Tu ravales ta salive. Tu déglutis même. T'en as les larmes qui te montent aussi. Merde, penses-tu alors. Tu la repousses. Violemment, quand même pas. Mais tu lui fais comprendre qu'elle a touché un point sensible. Je t'interdis de dire ça. Ça te regarde absolument pas. Tu la giflerais bien. Mais t'es encore suffisamment lucide pour te retenir. Puis parce que c'était aussi la femme de Yann. Tu ne dis rien de plus. Parce que de toute façon, tu ne sais pas quoi lui dire. Qu'elle a raison ? Ce serait le plus logique mais ça la rendrait sûrement fière d'elle. Que c'est faux ? Au vu de ta réaction, elle devinerait bien vite que tu mens. Quel dilemme. Tu réfléchis à la chose la plus immonde à son propos. Je parie que tu prenais du plaisir à bouger ton cul devant les hommes. Aoutch. Le pire moment de son existence, probablement. La seule chose que tu connaissais réellement de son histoire. Tant pis si c'était faux. Tant mieux si c'était vrai. Tu la regardes. Tu dis rien de plus. T'es énervé, presque en colère. Votre jeu se transformait littéralement en règlement de compte. Pathétique. Elle tarderait pas à découvrir ta vraie personnalité. Celle du type dédaigneux et cynique.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Dim 18 Aoû - 23:38
La proximité entre vous deux est remarquable. Tu es à ses côtés. Tu as juste le temps de lui murmurer ce que tu penses à l'oreille puis tu le vois se métamorphoser instantanément. Poings serrés, regard vide. La colère semble avoir pris possession de son corps. Et voilà, tu avais trouvé sa faiblesse. Il n'avait pas besoin de parler pour te dire si tu avais vu juste ou non, les réactions instantanées de son corps te laissent penser que tu parfaitement raison. C'était ce que tu voulais, trouver son point faible. Pourtant, maintenant, tu te sens un peu stupide. Le but du jeu n'était pas de chercher à faire souffrir le plus possible l'autre, mais bien de faire connaissance. On dirait bien que lui, tout comme toi, vous étiez perdus dans ce jeu. Il est énervé. Vexé peut-être que tu aies pu trouver son point sensible. Au final, tu te dis que tous les hommes (et même les femmes) sont pareils. C'est toujours à la suite d'une souffrance vécue en amour que vous vous refermez sur vous-mêmes et devenez ces êtres détestables. Tu ne sais pas ce que tu dois faire à présent. Tu le vois, dépité. Tu sais qu'il t'en veut. Tu hésites entre t'excuser ou l'enfoncer de plus belle. Lui non plus n'a pas été tendre avec toi auparavant, donc pourquoi prendrais-tu la peine de t'excuser ? Pourquoi te rabaisser alors qu'il t'a traitée comme une vulgaire catin ? Tout simplement parce que ça te brise le coeur de le voir dans cet état. Tu ne sais même pas pourquoi. Tu le connais à peine, pourquoi ça te ferait souffrir de le voir souffrir ? Difficile à dire ... Mais le fait est que tu es quelqu'un de sensible et tu n'aimes pas causer de la peine aux gens, pas intentionnellement en tout cas. En plus, c'est le frère de Yann. Il était important pour ton mari. Alors il se devait d'être important pour toi aussi. Tu le regardes, tu le fixes. De la manière la plus sérieuse au monde. Les mots mettent du temps à sortir de ta bouche. Tu cherches la bonne formulation, celle qui aura le plus d'impact. Finalement, tu te résous à quelque chose de simple. « Tu as raison. Ca ne me regarde pas. Je suis désolée. » Tu baisses les yeux. A ce moment-là, tu es vraiment sincère. Tu le penses vraiment. Tu avais voulu qu'il souffre parce que ses paroles t'avaient blessée, mais désormais, tu n'en voyais même plus l'utilité. De cette souffrance. Tu n'étais pas cette fille. Ou en tout cas, tu ne voulais pas l'être.
Je parie que tu prenais du plaisir à bouger ton cul devant les hommes. Aïe. Pourquoi il fait ça ? Pourquoi il remet encore ça sur le tapis. Il le sait bien pourtant, que tu n'en es pas fière. Il sait bien que ça te fait de la peine. Il sait tout ça. Tu regrettes de t'être excusée. Tu le regrettes au plus profond de ton coeur. Oui parce que lui, il s'en fiche. Il te blesse intentionnellement mais il ne s'en excusera jamais. Il n'en a rien à foutre que tu aies de la peine, il n'en a rien à foutre de toi. Tu as oublié que ce n'était qu'un jeu. Ca t'as transpercé le coeur. Tu te sens faible, misérable. Tu ne veux pas te sentir comme cela. Surtout pas à cause de lui. Surtout pas devant lui. « Bah ouais, t'étais pas au courant que c'était ma passion ? » Tu veux garder la tête haute et lui tenir tête mais tu te sens de moins en moins puissante. Tu regardes ton verre et tu le vides d'un coup. Tu préférerais encore être saoule, au moins, ça ferait moins mal. Tu laisses passer quelques secondes. Ca bouillonne en toi. Tu es toujours à côté de lui. Tu as juste envie de lui plaquer ta main en pleine face. Il ne sait pas ce qui t'as amenée à faire ça, il ne sait rien de toi. Ce soir, tu était pourtant prête à lui dévoiler des choses que personne ne savait. Mais là, tu n'avais plus envie de rien. Tu éprouves tant de haine à son égard en ce moment. Pour qui se prend-t-il pour te juger ? Lui qui couche à droite à gauche sans se soucier ? Lui qui fréquente peut-être ce genre de clubs de striptease justement. Sur un ton plein d'ironie, tu t'exclames: « Je trouve ça tellement jouissif de voir des pervers se rincer l'oeil, de les voir crever d'envie devant mon p'tit cul. Ouais, j'adore ça Wade, si seulement tu savais à quel point j'adore ça. » Tu lui donnes raison. S'il pense que tu prenais du plaisir à faire ça, tant mieux pour lui. Tu n'as même plus envie de le contredire. Tu trouves qu'il n'en vaut finalement pas la peine. « Tu sais ce que je pense ? Je pense que tu ne vaux pas mieux que moi. Moi j'ai peut-être bougé mon cul devant des hommes mais toi tu couches tous les jours avec n'importe quelle pute sortie de nulle part. Tu peux me dire où elle est la différence ? En quoi c'est moins grave ? » . T'es un peu sortie du jeu là, tu t'aventures sur d'autres terrains, à tes risques et périls. « J'ai perdu ma mère à seize ans et j'ai décidé que j'en avais plus rien à foutre de la vie. C'est comme ça que j'ai été amenée à montrer mon cul à tout le monde. Toi tu as perdu quelqu'un que tu aimais et depuis tu te comportes comme le dernier des abrutis parce que t'as trop honte d'assumer que tu tenais vraiment à ... elle. » Tu présumes que ce quelqu'un qui l'a fait souffrir est une fille. « C'est quoi la différence entre toi et moi Wade ? Hein ? C'est quoi ? » Il a beau te rabâcher que tu te trémoussais sur scène, il ne vaut pas mieux avec son attitude actuelle envers les filles. Vous avez tous les deux fait des conneries parce que c'était trop dur d'assumer la perte d'un être cher (même si dans son cas, ce n'est peut-être pas la mort qui les a séparés). Vous vous ressemblez plus que vous ne voulez le laisser croire.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Lun 19 Aoû - 1:52
will we ever be all right again ? ft. valentina
Tu as raison. Ça ne me regarde pas. Je suis désolée. Tu gardes quand même ses mots en mémoire. T'es rancunier. Tu lui en veux pour avoir oser parler de cette fille. Clayr, la fille que t'avais aimé plus que tout au monde et qui t'avais laissé tomber comme une vulgaire merde. Et pourquoi avait-elle fait ça ? Pour sa famille. Parce que mademoiselle partait vivre en france. Enfin c'est la raison que t'en avais tiré avec Yann. La vraie raison, tu ne la connaissais sûrement pas. Tu ne la connaîtrais peut-être même jamais. Tu ne voulais pas dévoiler cette partie de ta vie à Valentina. Ni même à qui que ce soit. Parce que oui, ça te faisais encore mal d'y penser. Oui, ça te rendait aussi banal que n'importe qui. Et t'aimais pas ça, toi la banalité. Tu voulais pas ressembler aux autres. Tu voulais dominer les gens en quelque sorte. Tu voulais être - presque - parfait. Sans raison de te prendre en pitié. Tu ne voulais pas susciter la pitié chez les autres. Voilà, c'est ça. Ce sentiment t’insupportais à un tel point. Surtout quand il s'agissait de toi. Tu relèves les yeux vers la russe. Elle peut se les bouffer ses excuses. Ça t'as mis en rogne. T'es tout retourné. Chamboulé, littéralement. Tu fais le choix de ne rien répondre encore. De toute façon, elle allait pas tarder à riposter au vue de ta prochaine suggestion. Tu préfères te murer dans ton silence, pour te protéger. C'était ta meilleure carapace, petite tortue.
Bah ouais, t'étais pas au courant que c'était ma passion ? C'est du sarcasme ou elle dit la vérité ? Au vu du regard qu'elle te lance, tu pencherais inévitablement pour l'option sarcasme. Elle l'a mal prit. Encore une fois. Cette fois-ci, t'avais fait exprès de la traiter ainsi. Ce qu'elle t'avait mis dans la gueule t'avait affecté. Il fallait qu'elle s'attende à ce que tu ripostes. Tu avais joué fort en remettant son passé de vieille fille sur la table. Tu ne pouvais pas te détacher de ça. C'était un fait, ça t'aidait à l'enfoncer. Inexorablement. Je trouve ça tellement jouissif de voir des pervers se rincer l'oeil, de les voir crever d'envie devant mon p'tit cul. Ouais, j'adore ça Wade, si seulement tu savais à quel point j'adore ça. Te dit-elle. Tu l'écoutes attentivement. Le pire dans tout ça, c'est que tu te remémores la soirée à St-Pétersbourg. Ce fameux soir où ton frère, toi et quelques-uns de vos amis l'aviez rencontré. C'était sur scène qu'elle se trouvait. Tu l'avais vu son cul, comme ton frère l'avait vu. Miséricorde dieu. Elle avait fui avec l'un de ses 'pervers' comme elle disait. Ça te fait presque marrer qu'elle te parle ainsi. Qu'elle se dénigre autant. Je me souviens encore de cette soirée Val. Tu sais, celle où t'as rencontré mon frère ? Bien sûre, qu'elle s'en souviendrait. Comment pourrait-elle oublier d'abord ? Elle avait rencontré son mari dans ce club de strip-tease. Drôle d'association. Drôle de rencontre, n'est-ce pas ? Mon frère t'a vu. Et moi aussi. On t'a vu danser sur cette scène. Yann te trouvait pathétique. C'est pour ça qu'il t'a sauté dessus à la fin de la soirée. T'étais qu'une petite malheureuse à ses yeux. Aux miens, t'étais juste une pute de plus. T'étais comme les autres filles dans ce club. Arrêtes donc de te voiler la face. Ou les fesses c'est comme tu préfères. T'es cette fille et ça changera pas. Tu seras toujours cette fille à mes yeux. La vérité ? C'était peut-être pas entièrement vrai. Tu voulais la blesser. La rabaisser parce que le fait qu'elle ait parlé de ton petit coeur en morceau, ça t'as fait mal. Tu sais ce que je pense ? [...] En quoi c'est moins grave ? Tu ne couches pas avec des putes. Non. Tu les payes pas pour te faire du bien. T'as pas besoin de ça toi. Elles te tombent dans la main toutes seules. Des putes ? Waouh. Tu m'épates là. T'allais dire que t'étais pas Yann, mais tu te retiens. Parce que c'est ton frère. Et que tu le respectes quand même. J'ai perdu ma mère à seize ans [...] t'as trop honte d'assumer que tu tenais vraiment à ... elle. Tu la regardes un instant. Tu savais pas qu'elle avait perdu sa mère. Elle l'avait jamais mentionné devant toi. C'est donc ça qui l'a poussé à se vendre ? Et à montrer ses fesses aux connards comme toi ? Merde, tu pensais. Tu gardes la fin de sa phrase en tête. 'Elle'. Ça te colla un pincement au coeur. La guerre était déclarée entre vous. C'était inévitable. Je suis peut-être un abruti vois-tu mais j'ai pas honte d'assumer mes sentiments. Tu veux savoir ? J'ai aimé une fille comme jamais j'ai aimé jusqu'à ce jour. J'avais dix-sept ans. Je l'aimais comme un fou. Et elle s'est barrée. Pourquoi ? J'en sais rien. Peut-être parce que j'ai osé lui avouer mes sentiments justement. Ou peut-être parce qu'elle se foutait de ma gueule. J'en sais rien Val. Je l'aimais. Et tu peux me traiter de tout ce que tu veux. Tu peux me détester, me foutre à la porte si tu préfères, mais j'ai mes peines aussi. Y a pas que Yann dans l'histoire. T'as perdu ta mère, j'ai perdu la femme que j'aimais. Une pointe d'amertume dans la voix, t'es prêt à partir s'il le fallait. T'as les larmes qui te montent aux yeux. Tu peux pas les retenir. La vérité venait de t'exploser à la gueule. Elle te manquait. Tu l'avouais enfin. La différence ? Elle était pas bien grande. C'est vrai. T'admets qu'elle a raison. Qu'elle a peut-être une vie aussi pourrie que la tienne. Elle a peut-être souffert autant que toi t'avais souffert. Comme elle l'avait fait plusieurs minutes auparavant, t'attrapes ton verre et tu l'ingurgites. Le jeu était bel et bien fini. Tu te ressers un verre. Tu l'ingurgites à nouveau. Tu boirais bien toute la bouteille, là maintenant. Tant pis si elle t'en voulait. Elle avait voulu apprendre à te connaître. Autant qu'elle l'assume. Tu l'avais pourtant prévenu. Tu fais souffrir tout le monde autour de toi. C'était son tour. Un point c'est tout.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Lun 19 Aoû - 21:54
Je me souviens encore de cette soirée Val. Tu sais, celle où t'as rencontré mon frère ? (...) Yann te trouvait pathétique. (...) T'étais qu'une petite malheureuse à ses yeux. Aux miens, t'étais juste une pute de plus. T'étais comme les autres filles dans ce club. (...) T'es cette fille et ça changera pas. Tu seras toujours cette fille à mes yeux. Tu l'avais touché en plein coeur en osant émettre l'hypothèse que c'était à cause d'une fille qu'il n'avait « plus de coeur ». Tu t'attendais aux représailles. Parce que oui, Wade, c'est exactement le genre de type qui va mal réagir, qui va s'emporter et qui va surenchérir simplement dans le but que tu souffres plus que lui. Pathétique. Malheureuse. Pute. Ces mots résonnent dans ta tête, tu en attraperais presque une migraine. Tu avais les yeux rivés sur lui mais instantanément, tu les as baissés. Tu refuses de le regarder. Tu ne le supportes plus. La bouteille de vodka sur la table. Tu la saisis et tu la balances contre le mur. Des éclats de verre s'éparpillent sur le sol du salon. Tu en as même un morceau sur ta main. En serrant les poings, tu te l'ais enfoncé dans la paume. Tu saignes. Légèrement. Tu regardes les petites gouttelettes de sang. Tu t'en fous. C'est ton coeur qui saigne le plus. Tu t'appuies contre le mur et tu te laisses glisser au sol. Assise par terre, tu ramènes tes jambes contre toi et tu enfouis ta tête dedans. Misérable. Misérable et humiliée. C'est comme ça que tu te sens. Qu'il te traîte de pute, c'est pas ça le plus dur. Le plus dur, le plus insoutenable, c'est qu'il remette en cause les sentiments de Yann à ton égard. Il l'insultait. Il vous insultait tous les deux, précisant que votre relation ne reposait finalement que sur une certaine pitié. Ca te dégoûte. Il te dégoûte. Comment peut-il faire ça ? Il est tellement odieux. Tu sais que c'est toi qui a commencé. Avec ce jeu, avec cette fille. Mais tu t'es excusée. Ca n'arrange pas tout mais au moins ça prouve que tu regrettes tes paroles. Lui, au contraire, il ne fait qu'aller de plus en plus loin pour te blesser. Tu as l'impression qu'il s'acharne sur toi, comme si son unique but était de te vider de toutes tes forces, de t'achever. Déjà, le « fille facile » de tout à l'heure, tu avais eu du mal à le digérer. Mais là, ce qu'il venait de dire, ça ne passait clairement pas. Ta gorge est nouée, tu n'arrives plus à déglutir. Tes yeux sont remplis de larmes. Ta tête va exploser. Les battements de ton coeur sont rapides, tu as le sentiment que ton coeur va lâcher. Tu es au bout de ta vie. Tu as envie de lui hurler de dégager, tu as envie qu'il se casse, qu'il ne revienne jamais chez toi. Il est de trop dans cette pièce. Tu pensais, tu espérait qu'au fond de lui, il y aurait un peu de son frère mais tu t'es trompée. Il est misérable, tout comme en ce moment. Sauf que lui, il est misérable tout le temps. Tu prends une profonde inspiration, tu relèves la tête, tu le fusilles du regard. « Va t'en. » C'est tout. Tu ne urles pas, tu es calme. Tu n'as plus la forcé de t'énerver ou même de lui tenir tête.
Il a gagné. Au jeu du « qui enfoncera le plus l'autre », il est déclaré grand vainqueur. Tu n'as même pas été de taille ne serait-ce qu'une minute. Les méchancetés sortent à vitesse grand V de sa bouche. Tu n'étais pas à même de lutter contre tant de haine. Je suis peut-être un abruti vois-tu mais j'ai pas honte d'assumer mes sentiments. Tu veux savoir ? J'ai aimé une fille comme jamais j'ai aimé jusqu'à ce jour. (...) Et elle s'est barrée. (...) Tu peux me détester, me foutre à la porte si tu préfères, mais j'ai mes peines aussi. Y a pas que Yann dans l'histoire. T'as perdu ta mère, j'ai perdu la femme que j'aimais. Ses paroles, tu les entends de loin. Ca bourdonne dans ta tête. Tu ne veux pas y prêter attention. Tu ne veux plus savoir ce qui lui est arrivé. Tu ne veux absolument plus apprendre à le connaître. Il peut se chercher toutes les excuses qu'il veut, c'est un connard et ça le restera. « Tu m'étonnes qu'elle se soit barrée. Même quand j'avais le cul à l'air, j'aurais refusé de suivre quelqu'un comme toi. Plutôt crever que t'accorder la moindre valeur. » C'en était fini de la gentille Valentina qui voulait simplement apprendre à connaître le frère de son mari. Trop c'est trop. La goutte d'eau avait fait débordé le vase. Il t'avait insultée, dénigrée, traitée de pute, il avait insulté la mémoire de Yann. Tu n'aurais plus aucune parole sympathique à son égard. Tu t'efforcerais de le détester si il le fallait. « Te détester devient un peu plus facile à chaque minute qui passe. » Tu ne voulais pas le détester. C'était la seule personne qui aurait pu comprendre ta souffrance. C'est pour ça que tu étais allée vers lui à la plage, pour ça que tu l'avais poussé à parler. Tu avais besoin de lui. Ce n'est pas grave. Perdre les personnes sur qui tu comptes est devenu presque chose banale. Heureusement que tu ne t'étais pas encore trop attachée à lui, tu serais tombée de haut.
Tu es toujours assise là, par terre, dos au mur. Le sang a cessé de couler de ta main. Les larmes ont cessé de couler de tes yeux. Les paroles ont cessé de sortir de ta bouche. Tu es vide d'expression, tu es figée sur place. Tu ne ressens plus rien. Il t'a rendue minable. Tu espères au moins qu'il est fier de lui. Ce serait dommage qu'il se soit donné tant de mal pour rien. Tu relèves ta tête vers lui. Elle est lourde ta tête. Le mouvement est difficile, il te demande un effort surhumain. Tu le vois boire à la bouteille encore vivante. Il souffre lui aussi. Tant mieux. Tu te risques à une dernière parole. « J'espère que tu rencontreras un jour quelqu'un qui pourra te redonner espoir, qui pourra croire en toi et te rendre meilleur. J'espère vraiment que tu rencontreras un jour cette personne. Parce que sinon, autant creuser ta tombe maintenant. » Il était devenu ... un monstre. Ce n'était pas de sa faute. La souffrance, il préférait la mettre de côté, faire comme si tout allait bien. Mais ça le rongeait de l'intérieur. Toi tu avais rencontré Yann. C'est lui qui t'avait sauvée. Wade a aussi besoin d'être sauvé.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Lun 19 Aoû - 22:49
will we ever be all right again ? ft. valentina
Les mots étaient sortis tous seuls de ta bouche. Les mots étaient durs et violents. Tu voyais son visage se durcir. Sa mine se déconfire. Tu l'as touché. Tu l'as blessé. Je dirais même que t'as finis de l'achever. Elle se lève sans rien dire du canapé et balances une bouteille contre le mur opposé. Le fracas du verre contre ce dernier te fait sursauter. Tu la suis du regard. Tu vois du sang aussi qui coule de sa main. Tu la vois s'accroupir contre le mur, loin de toi. Elle s'éloigne de toi. C'est comme si t'avais essayé de la tuer avec tous ses mots. Elle te détesterait à jamais maintenant. Tu te remémores la plage. Votre première dispute. Puis le moment de tendresse où tu l'as prise dans tes bras. Ou encore le moment où tu lui as collé ta veste sur les épaules pour qu'elle n'attrape pas froid. Le moment où elle te demande de la raccompagner. Tu te souviens avoir hésité. L'idée n'était vraiment pas bonne. Tu l'avais prévenu, mais elle voulait que tu la raccompagnes. Alors, t'avais cédé. T'avais accepté de la raccompagner. Tu ne voulais pas t'éterniser. Et t'aurais pas dû en effet. Tu l'avais prévenu. Tu lui avais dit qu'elle allait souffrir avec toi. Elle ne t'avait pas écouté. Elle devrait s'en vouloir aussi. Elle n'avait pas le droit de te détester comme ça. Elle était aussi responsable de son état actuel. Ses mots t'avaient touché aussi. Elle t'avait cherché. Elle t'avait trouvé. Elle t'avait énervé surtout. Et ça, elle n'aurait pas dû. Ce stupide jeu vous menait à une guerre inévitable. Va t'en. Te dit-elle. Tu lèves les yeux vers elle. Elle te fixe méchamment. Tu ressens toute la haine dans un simple regard. C'est pas possible qu'on déteste quelqu'un à ce point. C'est ce que tu pensais. Mais voilà que non. Tu l'avais atteinte. Tu l'avais dénigré. Tu venais de la traiter de tous les noms. Elle t'en voulait. Et elle t'en voudrait indéfiniment. Puis c'était pas ton genre de t'excuser. C'est pas pour toi. Tu t'excuses jamais. Ou que trop rarement. Elle s'était excusée de mentionner Clayr, mais c'était littéralement passer dans l'oreille d'un sourd.
Tu m'étonnes qu'elle se soit barrée. Même quand j'avais le cul à l'air, j'aurais refusé de suivre quelqu'un comme toi. Plutôt crever que t'accorder la moindre valeur. Ses mots te choquent. La douleur heurte ton coeur. Elle disait comprendre pourquoi Clayr avait fui. C'était pas possible que ce soit à cause de ton comportement. Du plus loin que tu te souviennes, t'as jamais été aussi méchant avec elle. Tu l'aimais sincèrement. Tu lui aurais pas fait de mal. C'était ton petit bout de femme. Le tien. C'était ta petite femme. Ta petite amie. T'avais été sincère avec elle. Tu l'avais aimé. T'avais certes mis du temps à le lui dire, mais tu l'aimais. Les mots de Valentina te font mal. Ils te rappellent le départ de Clayr. Ce fameux sms que t'avais reçu, peut-être une ou deux heures après l'avoir laissé et te disant qu'elle t'abandonnait. Qu'elle partait en France avec sa famille. Avec ce petit 'je t'aime' à la fin. Et le petit coeur en smiley. Tu te souviens encore de ce texto. Comme si tu l'avais reçu hier. Tu l'as gardé un moment avant de le supprimer. Tu disais qu'en le supprimant ça te libèrerait. Mais en rien, ça t'avait libéré. Aujourd'hui, à cause de Valentina, tu te sentais encore plus mal. Tu te sentais malheureux. T'étais misérable. Une vraie crevure. Tu venais de blesser une femme. Et qui plus est la femme de ton frère. Tu venais de critiquer leur mariage. Tout ça pour quoi ? Juste pour ta fierté personnelle. Tu ne dis rien. Tu jettes un dernier regard sur Valentina. Elle est à terre. Assise contre le mur. Prête à pleurer une nuit durant, sûrement. T'étais un monstre. Tu te sentais pitoyable. Te détester devient un peu plus facile à chaque minute qui passe. C'est ce qu'elle te rappelle. Comme si tu le savais pas déjà. Ça te blesse qu'elle te déteste autant. Ça peut paraître con, mais t'as vraiment cru que ça pourrait coller entre vous. Et ce même après tout ce que vous vous étiez déjà dit sur la plage. Elle ne voudrait pas te revoir. T'es même pas sûre qu'elle accepte un jour des excuses. Tu changes des plans pour la soirée. Vodka et 'pute' comme elle le disait si bien. Tu te laisserais pas abattre par tout ce tas de conneries. Yann n'était plus là pour te tenir en laisse. Pas la peine de retenir la haine que tu renfermes en toi. Toute cette haine qui ne demandait qu'à sortir un jour où l'autre. Une malchance pour Valentina, c'est sûr elle que t'avais passé tes nerfs ce soir. Tu bois un derrière verre dans ce qu'il reste de la bouteille puis t'entends à nouveau sa voix. J'espère que tu rencontreras un jour quelqu'un qui pourra te redonner espoir, qui pourra croire en toi et te rendre meilleur. J'espère vraiment que tu rencontreras un jour cette personne. Parce que si tu ne la rencontres pas, alors autant creuser ta tombe maintenant. Une tombe ? Tu t'arrêtes de boire et tu tournes les yeux vers elle. Elle voulait peut-être te voir mort à la place de Yann. Tu l'avais voulu toi aussi. T'aurais préféré être à sa place sur la moto. En plus de cela, t'aurais manqué à personne toi. Pas à Valentina. Pas à tes parents. Sûrement pas à tes potes. Y aurait peut-être que Yann. Mais il s'en serait sorti. Parce qu'il a toujours été plus fort que toi. Il a toujours su garder la tête haute. Il aurait vaincu la tristesse de perdre sans frangin. Puis avec Valentina, il s'en serait facilement sorti. Toi, t'avais plus personne. T'étais le diable même. On aurait dû t'appeler Satan. Ça te colle si bien à la peau. Wade. Wade, c'est tellement plus beau que Satan. Mais Wade, c'est aussi trop doux comme prénom. Y a pas de caractère avec ce prénom-là. T'étais obligé de te forger ta propre vie. Marre d'entendre des trucs inutiles comme 'oh c'est un joli prénom' ou 't'es canon'. À quoi ça te servait réellement dans le fond ? Tu crèverais comme les autres un jour où l'autre. Alors, pourquoi Yann à ta place ? Pourquoi t'avais pas pris sa moto ce jour-là ? Ça t'aurais évité toute cette souffrance. Toute la douleur que tu peux infliger autour de toi. Il serait encore là aujourd'hui.
Tu relèves la tête. Sans rien dire, comme toujours. C'est une habitude chez toi. Tu dis jamais rien. En même temps, qu'est-ce que tu pourrais bien lui répondre ? T'allais rien dire de plus. Tu l'as suffisamment blessé comme ça. Tu fermes ta gueule devant elle. Enfin, finirait-elle par penser. Sans aucuns doutes même. Tu t'approches d'elle. Elle est toujours contre le mur. Tu t'abaisses. T'es face à elle. Frappes moi. Tu sais qu'elle en meurs d'envie au fond d'elle-même. Elle te déteste. T'accepterais qu'elle te frappe. Ça te remettrais peut-être les idées aux clairs et les yeux en face des trous. Tu te rendrais peut-être enfin compte de toute la merde que tu causes. Sans oublier tous les bons moments que tu rates avec ceux qui t'aime. Ça te provoquera peut-être un électro-choc. Qui sait. Ça vous aidera peut-être. Tu lui permets de te frapper à mort s'il le faut. Si elle en a envie. Peut-être qu'elle ne fera rien et qu'elle te collera juste les fesses dehors. Mais c'était son opportunité de se venger une bonne fois. Puis après, tu la laisserais tranquille. À jamais, s'il elle le désirait.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Mar 20 Aoû - 1:33
Tout ça, c'était ta faute en plus. Parce que c'est toi, qui, comme une conne, avait voulu « apprendre à le connaître ». Tu n'aurais jamais dû aller vers lui, tu n'aurais jamais dû lui proposer de faire connaissance. Tu le regrettais tellement. Tu ne sais pas vraiment ce que tu aurais voulu. Mais en tout cas, tu sais que ce n'était pas ça. Ce n'était pas ça que tu voulais. Tu ne voulais pas le découvrir comme une personne égoïste, sans coeur, sans aucun scrupule. Tu ne voulais pas le voir de cette manière. Si décevant. Voilà ce qu'il était à tes yeux désormais. Décevant. Si seulement tu n'avais pas cherché à aller plus loin, si seulement tu étais repartie avec sa veste sur les épaules, peut-être que tout cela ne serait jamais arrivé. Peut-être que tu ne serais pas, à cet instant précis, assise sur le sol du salon, du sang sur la main, des larmes plein les yeux, de la haine plein le coeur. Trop tard.
Tu n'osais pas le regarder. Tu n'en avais pas envie. Il te faisait penser à tous ces mecs qui traînaient dans le club de striptease où tu bossais. Des mecs en colère, des mecs prétentieux, des imbéciles qui te considéraient plus comme un bout de viande qu'autre chose. Ils n'avaient pas de sentiments eux non plus. Ils n'avaient pas de coeur. Certains venaient pour se rincer l'oeil, parfois ils repartaient même avec une gonzesse alors qu'ils étaient mariés, qu'ils avaient une famille. Dégoûtant. Tu exagères en disant que Wade te fait penser à eux. C'est juste son attitude en ce moment, les paroles qu'il a eu pour toi, les mots durs, le manque de respect. C'est tout ça. Le seul mec différent dans cette boîte, c'était Yann. Le seul qui t'avait vraiment montré un peu de respect. Il était parfait ton Yann. Wade, c'était tout le contraire, capable de dire les pires atrocités à quelqu'un juste par fierté, juste pour ne pas s'avouer vaincu. Comment tu as pu croire qu'il y avait quelque chose de bon en lui ? Comment tu as pu apprécier sa présence tout à l'heure ? Comment tu peux espérer quoique ce soit venant d'un mec comme lui ? Un mec qui te traite de pute n'a rien à faire chez toi. Un mec qui te traite de pute ne te connaît pas.Un mec qui te traite de pute est le plus grand connard qui puisse exister. Wade était ce mec.
Tu n'étais pas une pute. Ca te ronge qu'on puisse penser cela de toi. T'as juste eu à subir une période atrocement difficile. Tu avais un avenir tout tracé devant toi. Les gens de la haute société devaient s'extasier devant tes performances artistiques sur scène. Tu devais revêtir les plus belles tenues, danser avec les personnes les plus perfectionnistes. Ton destin avait basculé. Ce n'était pas ta faute. Avec ta maman morte, tu n'espérais plus rien, tu ne voulais plus rien. Si quelqu'un t'avait soutenue à cette époque, tu n'aurais peut-être pas sombré. Mais toute seule ? Comment aurais-tu pu te relever de cette épreuve par toi-même ? Alors oui tu as montré ton cul à tout le monde pour un peu de fric, oui tu l'as fait... En fait ... Il a raison. Quelqu'un qui vend son corps est une pute. Tu étais ce quelqu'un. Conclusion: tu étais une pute. Tu serres les poings, encore plus haineuse qu'avant. Tu te dégoûtes. Tu te détestes. Il a eu ce pouvoir sur toi. Wade a eu le pouvoir de te faire sentir misérable, honteuse.Le pire dans tout cela, c'est que c'est toi qui lui as donné ce pouvoir.
Frappes moi. Sa voix résonne dans ta tête. Tu l'as trop entendue pour aujourd'hui cette voix. Tu ne comprends pas tout de suite le sens de ses paroles, tu es trop occupée à te dégoûter toi-même. Tu relèves la tête. Tu le vois. Il est là, juste en face de toi, accroupi sur le sol. Il a son regard plein d'amertume, ce même regard qu'à la mer. Tu aurais pu te perdre dans ce regard. « Frappe-moi ». Qu'est-ce que ça veut dire ? Il te donne la permission de le frapper ? Tu te demandes si il est sérieux. Il pense vraiment que c'est à lui de décider à quel moment tu dois parler, à quel moment tu dois agir, à quoi moment tu dois le frapper ? Et puis pourquoi ? Pourquoi veut-il que tu le frappes ? Parce qu'il s'en veut ? Parce que c'est le seul moyen qu'il a de te montrer qu'il regrette ses paroles. Non, ça tu en doutes. Il ne s'en veut pas. Il n'est même pas capable de se remettre en question. Il pense peut-être qu'une fois que tu l'auras frappé, vous serez quittes ? Il pense que l'ardoise sera effacée simplement parce que tu l'auras frappé ? Ce serait ça ta vengeance. Tu en crèves d'envie ! Tu t'imagines déjà serrer tes petits poings et les faire tambouriner contre son torse jusqu'à en crever de fatigue. Tu serais si fragile face à ce grand gaillard. Avec un peu de bonne volonté et toute ta force, tu réussirais peut-être à lui faire mal. Mais la douleur partirait vite. Deux minutes et hop, fini. Ce serait trop facile. Avec la plus grand sérénité du monde, tu lui dis: « Je ne veux pas te frapper. » Si. Tu veux le frapper. Mais tu n'as pas envie que sa souffrance s'arrête à deux minutes. En plus, tu sais que si tu le frappes, tu finiras dans ses bras. Parce que tu épuiseras toute ton énergie et que las, tu redeviendras cette fille fragile. Encore. Non, tu ne vas pas le frapper. « Je veux juste... » Te gifler, tu hurler dessus, te faire payer pour tout ce que tu as dit à propos de moi, de mon couple avec ton frère, te faire réaliser à quel point tu as été odieux, te faire réaliser à quel point tu m'as fait du mal... « que tu partes. » Tu as tes yeux plongés dans les siens. Il souffre autant que toi. Tes paroles ont été blessantes aussi. Tu ne veux pas lui jeter la pierre. Mais tu t'es excusée. Tu sais que l'as blessé et tu as réalisé que c'était pas ce que tu voulais. Alors tu t'es excusée. Pas lui. C'est tout ce qui compte. Ta propre réaction te fait du mal. Parce que quand tu le vois, là, si près de toi, tu en oublierais presque toutes les paroles blessantes. Tu pourrais gommer tout cela en un instant. Si seulement il éprouvait ne serait-ce qu'une once de culpabilité, ne serait-ce que quelques remords. Ce n'est pas le cas. Il n'éprouve rien de tout cela. Tu n'es qu'une pute à ses yeux. Alors tu ne faibliras pas, tu ne le frapperas pas, tu ne lui balanceras pas des insultes en pleine face. Il y a pire que la haine: il y a l'indifférence.
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ? Mar 20 Aoû - 11:58
will we ever be all right again ? ft. valentina
Tu te tiens maladroitement devant elle. Vos regards sont mêlés l'un à l'autre. Tu la lâches pas des yeux. T'attends qu'elle bouge. Qu'elle fasse ce dont elle meurt d'envie. Te frapper. Elle en mourrait d'envie, ça se lisait si bien dans ses yeux. Tu le méritais. Tu t'attendais à ce qu'elle te colle au moins une gifle. Mais rien. Je ne veux pas te frapper. Qu'elle te répond. Elle ignore donc ta proposition. Elle te rejette. En même temps, elle faisait plutôt bien d'agir comme ça. Elle voudrait se protéger de toi. Tes tendances destructrices te causaient bien des malheurs. Elle dit ne pas vouloir te frapper. Tu ne la crois pas, mais tu ne dis rien de plus pour autant. Je veux juste... que tu partes. Malgré tout, ton coeur se pince. Tes changements d'humeurs donneraient presque envie de se suicider. Tu changeais de visage comme de chemises. C'est presque comme les caleçons. Un jour t'es gentil. Le lendemain, t'es un putain d'enfoiré. Elle te regarde avec insistance. Tu comprends qu'il faut vraiment partir. Alors, tu ne dis rien et tu te lèves juste. Avec un peu de regrets, tu prends le chemin de la sortie. Sans rien dire. Tu récupères ta veste, celle que tu lui avais prêté tantôt pour se réchauffer. Tu ne la regardes pas et tu quittes juste son appartement. Vous vous êtes fait suffisamment de mal comme ça. Ça ne te servirais à rien d'essayer quoi que ce soit. Pas d'excuse non. Même pas un petit mot sympa. Après toutes les horreurs que tu lui avais débité, c'était même pas la peine. Même pas un au-revoir. Tu la laisses juste, affalée contre le mur de son salon. Un champ de bataille. Voilà ce à quoi ressemblait la pièce. C'était terrible à regarder. On se serait cru dans une vilaine romance au cinéma. Le genre de film qui te donne envie de pleurer quand l'homme part et laisse la femme triste. Terrible, je te dis. Tu te retrouves sur le trottoir. L'air frais te rafraîchit l'esprit. T'enfiles ta veste et tu te mets à marcher. Un peu pensif, tu repenses à quelque chose. L'idée qu'elle ne se souvienne pas de ton élan de bonté. Oh, t'avais plus à t'inquiéter pour ça. T'étais désormais un monstre à ses yeux.
it's finish you know
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Sujet: Re: (privé et long) Will we ever be all right again ?