Lundi matin, le roi, sa femme et le p'tit prince sont venus chez moi pour me serrez la pince! Depuis ce matin j'avais cette foutu chanson en tête. Une chanson de merde, nous sommes bien d'accord. C'est à peine so jamais pu avaler mon café en me levant, l'une des filles de l'appart râlant sur le bruit de la machine à café à une heure si matinale. Je vous jure, les meufs. Enfin, c'est vrai qu'il était tôt. Je m'étais lèvé à cinq heures afin d'être là lorsque le camion viendrait déposer les nouveaux arrivages au magasin. Un samedi sur deux, c'était mon tour. Et ce samedi matin, j'avais du opter présent. L'ouverture aux clients venaient se faire, et il y avait déjà un monde de fou, merci les avances. Heureusement, j'avais ma collègue avec moi, la belle Valentina. Un mystère celle là. J'avais eu le malheur de la ramener chez moi pour terminer notre petite danse dans un lit, qu'elle avait déguerpi aussi vite. "Hey m'amzelle la prude, t'as ton string qui dépasse". Depuis cette nuit là, je m'amusais à essayer de la mettre dans l'embarras, et surtout de la mettre une bonne fois pour toute dans mon pieu.

Samedi matin, le moment de la semaine que tu détestes le plus. Parce que c'est le moment où le camion débarque au boulot avec les nouvelles fournitures. Du coup, ça prend la plombe de tout ranger, et toi, même si t'adores l'ordre, au final, ça a tendance à t'exaspérer de faire ça. Tu arrives tôt, t'as un carton dans les bras lorsque tu vois arriver ton collègue, Giuliano. Ah lui, t'aurais bien aimé ne jamais le revoir. Non parce que, vous aviez passé la soirée ensemble, t'avais failli finir dans son lit. Sauf que... Au moment de passer à l'acte, et ben tu as pris tes jambes à ton cou. Non pas que tu l'aies trouvé moche d'un coup - il était terriblement sexy ce mec - mais t'as repensé à ton mari décédé là. T'en peux rien, t'as un blocage maintenant. Hey m'amzelle la prude, t'as ton string qui dépasse. Et merde. Tu sens que vas encore devoir supporter ses vannes pourries. Tu soupires. Si seulement il savait à quel point tu n'étais pas prude avant. Hey M'sieur le pervers, t'as ta gueule qui s'ouvre trop facilement. La journée allait être loooogue.

Puis fallait l'avouer. Ma fierté en avait pris un coup, de voir son futur plan cul s'échapper juste sous votre nez, et finalement devoir jouer à la ps3 because vous n'avez personne, la joie. Alors ouais, je continuerai à la faire chier jusqu'à avoir gain de cause. Étrangement, il n'y avait pas grand monde. Excepté une petite mamy qui cherchait un cadeau pour son petit fils geek - ouais le bon endroit, merci mamy - et un type qui se prenait pour un surfeur pro avec ses cheveux decolorés. T'es naze. J'en profitais donc pour m'approcher de la brunette. "Tu savais pas ? Oh ouiii, juste, t'es partie avant de pouvoir savoir". Fallait pas croire, je n'étais jamais méchant avec elle, disons juste que j'avais envie delà taquiner. Car bon, toute monde sait que Giuliano n'est pas un mauvais type. Il a juste trop de libido, le pauvre. Bon allez, j'arrête de parler de moi à la troisième personne et je reviens à ma chère petite collègue. Héhé.  

Oui tu es partie au mauvais moment. Tu te dis que si les rôles avaient été inversés, t'aurais eu la haine que ton prétendant d'un soir se fasse la malle. Alors, tu pouvais un peu comprendre qu'il essaie de te charier comme ça, de t'embêter - assez gentiment. Tu ne pouvais pas faire grand chose si ce n'est riposter par des paroles. Tu n'allais tout de même pas lui avouer que si tu était partie, c'est parce que tu avais repensé à ton chéri parti trop vite. Ouais non, tu préférais encore entrer dans son jeu en lui lançant des piques. Avant de pouvoir savoir quoi ? Que tu n'est qu'un beau parleur mais que tes capacités au lit ne sont sûrement pas exceptionnelles ? Si il voulait te provoquer, tu ne te gênerais pas pour le provoquer aussi. Dis, t'es capable de t'occuper de la mamy ou tu vas la faire fuir elle aussi ?

Elle avait du répliquant. J'aimais ça. Ouais parce que les têtes de linottes qui disent oui à toutes les conneries que tu sors... Non merci. "Peut-être que oui, peut-être que non, à toi de me le dire." C'était pas pour autant que j'allais me laisser faire. Ouais fin bon, là je pensais comme une adolescente. Ah, ah. Puis de toute façon, la mamy pouvait attendre. Puis enfaite, je l'aimais bien la petite Valentina. Enfin, disons qu'elle me faisait passer le temps dans cette boutique où on s'emmerdait à longueur de journée, et encore, je n'exagérais qu'à peine. "Pour une fois, sans rire, t'as pas envie d'expliquer quelle mouche t'a piqué l'autre soir ? Pas que tu m'as laissé en plan hein mais.. C'était un peu tout comme." Imagine, elle était toujours vierge et elle avait peur pour sa petite fleur.. Ce serait trop drôle. M'accoudant à une étagère, j'attendais qu'elle daigne me répondre, tout en expliquant à demi que non, nous ne vendions pas de jeux vidéos, et que oui, nos articles étaient fait pour être utilisés dehors, sur la plage. J'vous jure, les mamy étaient à encadrer dans des cadres.

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Pour une fois, sans rire, t'as pas envie d'expliquer quelle mouche t'a piqué l'autre soir ? Pas que tu m'as laissé en plan hein mais.. C'était un peu tout comme. Oh, comme il était mignon ! Il avait vraiment été vexé en fait. Ben oui, ça peut se comprendre. Il espérait tant finir au lit avec une demoiselle, et au final, il est reparti bredouille. « Oh désolé, toi qui espérait une demoiselle, tu t'es finalement retrouvé seul ... avec ta main pour t'amuser. » Oups. Non mais sérieusement, s'il voulait la vérité, il pouvait toujours courir. Tu n'avais absolument aucune envie de lui dire que dans un instant de lucidité, tu avais concentré tes pensées sur ton mari ... décédé. En même temps, tu ne sais pas trop quoi lui sortir comme excuse. C'est pas pour rien que tu l'évites depuis. Tu pourrais lui dire que tu n'en avais pas envie mais il faudrait alors que t'expliques pourquoi tu l'avais bouffé du regard pendant toute la soirée. Allez hop, t'optes pour la facilité. « J'étais réglée, c'est tout ! ». Excuse bidon. Il ne va jamais te croire. Tu décides de te jouer un peu plus de lui. « Non en fait ... » Tu prends un air sérieux et apeuré. « Y a un truc mais j'ai pas envie d'en parler, j'suis sûre que tu ne comprendrais pas. » Tu encaisses l'argent de la grand-mère qui s'est finalement décidée. Tu attends qu'elle quitte la boutique. Tu t'assieds sur le comptoir en face de Giuliano et tu enfonces ton regard dans le sien. Avec le plus grand sérieux du monde, tu lui sors: « Je suis toujours vierge. » Tu as juste envie d'éclater de rire. N'empêche, tu te réjouis de voir sa réaction. Tu te demandes s'il va tomber dans le panneau ou pas, et si oui, comment il va se comporter avec toi.

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Elle voulait jouer ? C'était parti. Na. "Tu vois pas comme mon bras est musclé ?!" tout en serrant mon poing. Puis bon, sans vouloir me vanter, j'étais quand même pas mal musclé. Huhu. Je la regardais un sourcil relevé. Réglé ? Ouais, et moi j'étais maître César. On ne chauffe pas un type alors que.... On sait qu'on est réglé, voilà, c'est écrit dans les annales. Sans vilains jeux de mots. J'ouvre alors la bouche. "Mais non. Tu te fous de moi;" Mais voyant qu'elle ne semblait pas démentir la chose, je tombe un peu des nues. "T'es vierge et tu danses comme si.. comme si, ouais fin, tu danses comme ça. Pourquoi pas après tout." Une petite idée me vint en tête. Je ne pus qu'à peine cacher le sourire qui prit place sur mes lèvres. Je m'approchais dangereusement de là où elle se trouvait, assise sur le comptoir. Jusqu'à être tout près. Mettant mes mains sur ses cuisses, je l'attirais d'u coup vers moi. Mes lèvres à la hauteur de son oreille. "Mais tu sais... ça peut toujours s'arranger."

Mais non. Tu te fous de moi. T'es vierge et tu danses comme si.. comme si, ouais fin, tu danses comme ça. Pourquoi pas après tout. Ah ben sympa, en gros tu dansais comme une pute visiblement. Enfin, c'est ce que tu comprends lorsque tu l'entends dire ça. En même temps, vu ton passé de stripteaseuse, c'est un peu ... compréhensible. Mais ça, tu te retiens bien de lui dire. Tu prends un air offusqué avant de lui rétorquer: « Ben je t'en prie, dis tout de suite que je danse comme une pute. » Tu fais mine d'être vexée (au fond, ça t'énerve quand même un peu qu'il dise ça). Quelques secondes s'écoulent. Secondes durant lesquelles il s'approche de toi, pose ses mains sur tes cuisses, t'attire à lui et te dis Mais tu sais... ça peut toujours s'arranger. Tu le dévisages avec un air surpris. Il a vraiment beaucoup de culot ce mec. Tu poses tes mains sur les siennes avant de les déplacer vivement de sur tes cuisses. « Et qu'est-ce qui te fais croire que j'ai envie de perdre ma virginité avec le plus grands des pervers ? » Si tu l'étais vraiment, tu refuserais catégoriquement. A moins qu'un minimum de tendresse ne fasse pas partie de tes exigeances. Tu écartes son visage du sien. « Et puis d'ailleurs, qu'est-ce qui te fait dire que c'est un problème qui a besoin d'être arrangé ? Peut-être que ça me plaît d'être vierge. »