À trop vouloir être parfaite, à trop vouloir entrer dans le moule, on finit très rapidement par perdre tous ses moyens et par perdre de vue qui nous sommes réellement. On se voile la face pour faire plaisir aux autres si bien que nous oublions de vivre notre propre vie. On se dit « tant pis », mais au fond de nous, une petite lueur ne cessera jamais de nous rappeler que si nous nous étions écoutés, on serait beaucoup plus heureux. À trop vouloir être parfaite, à trop vouloir entrer dans le moule d'une société qui ne nous ressemble pas, on finit immanquablement par perdre tous ses moyens et par perdre de vue qui nous sommes. Qui je suis. À trop vouloir être parfaite, pour eux, à trop vouloir entrer dans le moule qu'ils avaient créé pour moi, j'ai fini par perdre tous mes moyens et par perdre de vue qui j'étais. Jusqu'au jour où je me révoltai. Jusqu'au jour où je quittai la maison... Je m'appelle Evy Ashmore-Bowers et je suis maintenant moi-même et très fière de l'être enfin.

Mes parents, tous deux natifs de Vancouver, Colombie-Britannique, sont des gens qui ont mis le côté professionnel de l'avant, oubliant ainsi tout le reste. Mon père est un grand avocat de la place tandis que ma mère est une grande chirurgienne reconnue à travers tout le pays. Vous voyez donc que pour la famille Ashmore-Bowers, le pouvoir règne et fait partie intégrante de leur mode de vie. Même si le temps leur manquait - dû à leurs deux boulots très exigeants - ils ont quand même tenu à avoir des enfants. Moi, en occurrence. Et bien que je sois la seule enfant de la famille A.-B., je pense qu'ils auraient dû ne pas en avoir du tout. Je suis née dans une atmosphère plutôt chaotique. Ma mère n'a pas l'esprit maternel tout comme mon père, ce qui fait que toute mon enfance, je l'ai passé avec des nourrices qui s'enchainaient les unes après les autres. Ce sont elles qui m'ont vue faire mes premiers pas, dire mes premiers mots. Mes parents n'ont rien vu de tout ça étant donné qu'ils étaient tous les deux trop absorbés par leurs boulots. J’étais alors beaucoup trop jeune pour comprendre ce qui se passait, moi dans ma tête s’était normal qu’un papa et une maman, ça passe son temps à l’extérieur. Ce n’est que lorsque je suis entrée à l’école primaire que j’ai commencé à douter au sujet de mes parents. Étaient-ils comme ceux des autres ? Ils m’inscrivirent dans l’une des meilleures écoles de la Colombie-Britannique et déjà très jeune, ils insistaient sur le fait que je devais absolument avoir les meilleures notes possible pour pouvoir un jour intégrer soit le cabinet de mon père ou le bloc opératoire de ma mère. C’était déjà tracé d’avance, pour eux. Tandis que pour moi, je n’avais rien de tout ça en tête. Les années passèrent et mes parents eurent de plus en plus d’emprise sur moi. Évidemment, là encore, je ne disais rien, pensant que c’était comme ça que les choses devaient être. Et puis, à cet âge-là, je ne savais même pas moi-même ce que j’avais envie de faire plus tard, alors tant mieux s’ils voulaient se donner le mal de planifier tout ça pour moi. Je pensais que c’était ça, le rôle des parents. Je pensais que ça devait agir comme ça, des parents. Ce n’est qu’au lycée que là, je compris.

Je fis mes années de lycée dans la meilleure école privée de la province, gracieuseté des parents. Et c’est là que je commençai à forger mon propre caractère, à trouver mes propres points d’intérêts. Jusqu’alors, ça avait toujours été mes parents qui avaient décidé pour moi. Ils avaient choisi avec soins les activités parascolaires auxquelles je participerais, ils choisissaient mes fréquentations, mon cercle d’amis et ils allaient même jusqu’à consulter mes professeurs pour savoir mon cheminement scolaire à la lettre. J’étais carrément leur poupée, leur propriété. Au lycée, je touchai à tout. Je fis des cours de politique, des cours de photographie amateur et je m’étais même inscrite à des manifestations et à des cours de débats sur différents sujets. J’avais trouvé ma branche, ma passion : la photographie et les débats sur les enjeux sociaux. J’avais tout fait ça dans le dos de mes parents. Lorsqu’ils croyaient que j’allais à mon cours d’initiation aux droits juridiques, j’allais en réalité à l’une des manifestations les plus importantes du coin. Lorsqu’ils croyaient que je me présentais à mon concours d’art oratoire pour présenter un discours justifiant les bienfaits de la chirurgie plastique auprès des personnes âgées, j’allais en réalité à une excursion en pleine nature, armée d’un appareil photo. Tout roulait parfaitement. Ils croyaient dur comme fer que j’étais encore leur catin alors qu’en fait, je devenais de plus en plus moi-même. Un beau soir, en rentrant chez moi, mes parents m’attendaient dans le salon. Mon père avait l’air grave et ma mère, quant à elle, encore aujourd’hui je ne serais pas capable de décrire l’expression qui se lisait sur son visage. Ce soir-là, je me souviens avoir vu ma vie défiler sous mes yeux pour la première fois. Vie qui, malheureusement, ne ressemblait pas à celle que j’imaginais moi-même. Mon père resserra l’étau. Il avait eu vent de mes activités et, évidemment, il s’était organisé avec la direction de l’école pour que ça cesse. Il m’obligea à rendre mon appareil photo, chose qui me brisa le coeur. Il m’obligea même à avoir un couvre-feu... Et à partir de ce jour-là, je devins à nouveau leur petite chose. Je devais exceller dans toutes les matières, dans tous les domaines et surtout, me taire. Je devais me taire parce qu’ils n’écouteraient rien. Ils n’entendraient rien. Et surtout pas mon père. À plusieurs reprises j’ai essayé de lui faire comprendre que je voulais vivre ma vie, que je voulais être moi-même et à chaque fois, ça s’est toujours terminé de la même façon. Il élevait la voix, me disant que « non, il n’en était pas question » et à cela s’ajoutait quelques fois une claque en plein visage ou un poignage de bras. J’étais à sa merci. Complètement. Si bien qu'un jour j'en eu assez. Comme je n'avais pas la force d'affronter mes parents, je décida d'y aller par la voie facile. La voie qui me permettrait d'être libre et d'être bien. Je vis ma vie défiler sous mes yeux pour la deuxième fois. Et ce n'est qu'en rouvrant les yeux que mes parents comprirent que s'ils ne me donnaient pas un peu de lousse, ils me perdraient à tout jamais. Même si depuis les seize dernière années ils se sont toujours montrés très froids avec moi, c'est ce jour-là que je vis à quel point ils m'aimaient réellement. Ils étaient finalement prêts à me laisser parler, à me laisser vivre. Et à leur montrer qui j'étais.

Aujourd'hui, je vis en Australie, bien loin de mes parents. J'ai obtenu un diplôme d'étude supérieure en photographie et je m'apprête à enfin entrer dans le vrai monde. Dans mon vrai monde. Je sais que j'ai encore beaucoup à apprendre, mais déjà je suis extrêmement heureuse de m'être rendue aussi loin. Seule. Et en ne perdant pas de vue mes vraies valeurs.

bienvenue à toi, evy !
ton personnnaaage. superbe. je te valide, et désolée du retard, j'avais pas vuuu que quelqu'un avait posté dans fiche terminée.   bonn jeu parmi nous.
et voici les liens utiles...
c'est le commencement d'une nouvelle vie pour toi alors, tu vas commencer par remplir ton profil pour y mettre toutes les informations requises si ça n'est pas déjà fait. tu dois ensuite relire et garder précieusement le lien de l'annexe qui contient de très nombreuses informations, notamment au niveau des lieux que contiennent chaque quartiers... pour plus de simplicité, les quartiers n'ont pas de sous forums, alors n'oublie surtout pas de préciser où se passe l'action et cette annexe t'aidera sans doute beaucoup. après cela, tu dois passer par cette catégorie où tu pourras créer ta fiche de liens et commencer à te repérer concernant l'endroit où poster une absence ou changer de groupe, par exemple. et n'hésite pas à demander des liens aux autres personnes présentes, elles n'attendent que ça ! une fois que tout ça est fait, tu n'auras plus qu'à aller voir les différentes activités que BTY propose, comme les défis ou les cap ou pas cap (en annonce dans les jeux). le flood et la cb te sont grandes ouvertes et te tendent les bras (ouioui)
on t'aime déjà !