Tout d'abord, il faut savoir que je souffre du complexe de Peter Pan, qui n'a à vrai dire pas grand chose à voir avec le fait de ne pas vouloir grandir. C'est une véritable angoisse maladive, pas un simple caprice de jeune flemmard. Pour faire court, cela se traduit par mon caractère (cf plus loin) une grande difficulté à garder de vrais amis, une notion floue du bien et du mal, une incapacité à la détente, l'angoisse d'être seule, la non-acceptation de ses limites physiques ou intellectuelles, des problèmes familiaux, et des problèmes sexuels. Tout à fait différent de ne pas vouloir appeler un agent immobilier ou de vouloir continuer de jouer à la Barbie, même si ça en fait partie intégrante bien sûr.

Comme dit précédemment, je les ai laissés à Brisbane. Nous ne nous entendons plus depuis des années. Eux contre moi bien sûr. Enfin, c'est plutôt moi qui en ai après eux. Je déteste mes deux grands frères, sans raison apparente, sinon celle de ma "maladie". Et c'est encore elle qui m'éloigne de ma mère. J'ai longtemps culpabilisé à son propos, de mes caprices et de mon envie de partir. Au final, tout cela c'est effacé pour de la colère. Rien de bien joyeux. Quant à mon père, je l'aime beaucoup et l'admire énormément. Mais nous ne correspondons que par téléphone, et à vrai dire, c'est mieux comme ça. Je ne veux pas le faire souffrir à son tour. Enfin, mon enfance fut très compliqué. Petite, j'étais déjà plutôt hyperactive, et très turbulente, même si cela restais gentille. A cette époque, je m'entendais avec tout le monde. Et vers 12 ans, les choses changèrent, surtout dans ma relation avec mes frères. J'étais bien pire qu'actuellement. C'est très difficile à décrire en fait...

Contrairement à beaucoup de mes semblables, j'ai un métier à responsabilité, ce qui étonne mon psychiatre (bien sûr, je suis suivie). Je ne sais pas trop pourquoi je suis devenue kinésithérapeute, mais nous avons plusieurs pistes : une dette envers le système médicale, une façon de s'excuser à l'avance auprès "des gens" de ma différence, mon besoin d'être entourée, de parler et de toucher les gens, et enfin, ma amour de l'argent, surtout quand je le dépense. Donc de tout ça en serait ressortit cette carrière-là. Enfin je ne travaille qu'à mi-temps pour pouvoir aussi faire d'autres choses. Je suis célibataire car si je n'arrive pas à avoir d'amis stables, c'et encore plus compliqué de trouver l'amour, je sis lesbienne et nymphomane à cause d'une certaine misandrie et de mes problèmes sexuels. je sors énormément pour me défouler, et m'amuser que ce soit en boîte, à des concerts ou des festivals de toutes sortes. Et enfin je me drogue à divers herbes et champignons pour pouvoir connaître le calme de temps en temps.

Je n'y suis plus une nouvelle depuis longtemps! Cela va faire 5 ans que j'y vis. Je vis en colocation depuis ces mêmes 7 années, j'aime vraiment beaucoup ça. Je travaille comme kiné le week-end  au  scarborough street medical center et à mi-temps au ripple massage beauty & spa, le tout sur southport. Je suis plutôt connue de part mes métiers, ma présence à des milliers de fêtes, mes multiples coucheries, et mon caractère très étrange. A vrai dire, personne hormis es supérieurs et quelques exceptions ne savent pour mon syndrome. Ils savent juste que je suis très étrange. En même temps tu penses forcément ça d'une fille qui soulève sa jupe en public pour montrer sa nouvelle culotte ou son bleu sur les fesse à un(e) pote. Et puis mes coloc' ont tous vu mon impressionnante collection de canards en plastiques. Je suis aussi connue pour ma trouille de l'océan, puisque j'ai la phobie des poissons. Bon ça reste rationnel, je ne vais pas péter un câble devant un bocal à poissons rouges ou une pizzas aux anchois. Soit dit en passant que j'adore les sushis. Mais si je me retrouve dans l'eau avec des poissons rouges, je serait tout de suite moins rassurée.