Quoi de mieux que de se rendre au centre commercial lorsque le temps dehors vous donne envie de tout... sauf de rester dehors? J'aimais Gold Coast, j'aimais sa chaleur, son soleil, son ciel bleu, mais parfois ces trois amis n'étaient pas réunis et décidaient d'aller en faire profiter à d'autres. Surement pour des moins chanceux que nous. Ils étaient si souvent chez nous que parfois, ils voulaient aller en vacances, là où le reste de l'année, c'est la pluie et les nuages gris qui sirotent un thé sur les terrasses du bon dieu. Bref, ça tombait bien parce que j'avais besoin de jean, de t shirt, de short, de débardeur, bref, de tout, j'avais surtout besoin de faire mon acheteuse compulsive. Arrivée au centre commercial, je savais exactement où je voulais aller, cette boutique où je trouvais toujours des merveilles! Au 4eme étages, autant dire qu'il était hors de question de prendre les escaliers! L’ascenseur allait être mon meilleur ami! Je me dirigeai vers celui ci et en voyant que les portes allaient se refermer, je courrai vers lui. Attendez moiiii! je ne savais que trop bien qu'ici, c'était l'enfer pour réussir à chopper un de ces engins. quelqu'un, retenait alors la porte pour moi. Arrivée à sa hauteur, un peu essoufflée d'avoir trottiné sur 4 mètres... oui oui... Merci! Je m'incrustai à l'interieur. [/i]

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Pour Leah, il n’y a pas plus grand plaisir que celui de passer une journée au centre commercial. Fanatique de musique, adepte de la mode, elle peut facilement passer plusieurs heures dans une boutique sans voir le temps passer. Alors imaginez comment elle se sent dans un centre commercial de plusieurs étages! Comme une enfant dans un magasin de jouet, mais en mieux. Aujourd’hui, deux raisons la poussent à venir ici : elle meurt d’envie de se procurer de la nouvelle musique, et elle manque cruellement de vêtements adaptés à la température chaude d’Australie. Comme elle ne s’est pas encore fait beaucoup d’amis ici, c’est seule qu’elle décide d’entreprendre ces emplettes. Dommage, parce qu’en général elle préfère largement acheter des vêtements avec une amie : rien de mieux pour vous dire si un vêtement vous fait bien – ou pas. Bref, Leah entre dans l’ascenseur, trop paresseuse pour gravir plusieurs étages par les escaliers. Alors que les portes se referment, elle remarque une fille d’à peu près son âge qui tente de rattraper l’enfin avant que les portes se ferment. Histoire de lui donner un coup de main, Leah retient la porte, adressant un sourire à la nouvelle venue lorsque celle-ci la remercie. « Il n’y a pas de quoi! », répond-t-elle simplement, appuyant sur le bouton du cinquième étage. L’ascenseur entame sa montée… Et s’arrête. Sauf que les portes ne s’ouvrent pas, pour la bonne raison qu’ils ne sont pas arrivés à un étage quelconque, mais bien qu’ils sont bloqués… « Sérieusement?! », soupire Leah, échangeant un regard avec sa compagne d’infortune.

Pourquoi étais-je si fainéante? C'est vrai, monter ces escaliers ne m'auraient fait aucun mal, si ce n'est m'essouffler un petit peu. Je détestais être enfermée, je détestais les petits espaces. J'avais besoin d'un minimum de mètres carrés autour de moi pour me sentir bien! Ca aurait été si ce foutu appareil ne s'était pas arrêté là, entre deux étages. Le pire c'était qu'on voyait tout! Les grandes parois vitrées nous laissaient voir le vide sur 3 cotés. Ca va, reste calme, panique pas, ca va repartir! A savoir si je me parlais toute seule ou si ces mots étaient aussi dirigés vers la jeune demoiselle qui était là avec moi. Quelqu'un va venir, va réparer tout ca et ce sera bon! Les gens en dehors nous regardaient, qu'est ce qu'ils nous voulaient? C'est pas en levant les yeux vers nous qu'ils allaient changer quelques chose! Aller, bougez moi de là. Bouuuh! VOUS VOULEZ MA PHOTO? Je leur faisais des signes, pas très sympas allons dire...

Même si elle est agacée par la situation, Leah ne se sent pas particulièrement anxieuse. Elle ne sera pas en retard nulle part et n’est pas claustrophobe. Disons que la situation aurait pu être pire. Elle a toutefois l’impression que sa compagne vit un peu moins bien la situation, vu les paroles qu’elle ne cesse de prononcer. Leah échappe un petit rire joyeux en constatant qu’effectivement, elles sont devenues le centre d’attention pour plusieurs clients du centre d’achat. « On prend la pause? » Leah se met alors à faire des petits signes de la main, du genre peace and love ou salutation de la reine d’Angleterre. « J’espère juste qu’on ne va pas manquer d’oxygène… », dit Leah, un sourire aux lèvres, espérant que l’autre jeune femme relèvera la blague et ne paniquera pas.

Manquer d'oxygène? Non, non, là c'était pas possible, j'imagine qu'il devait y avoir quelques part des aérations, des grilles, enfin, l'air pouvait passer... Déconne pas! je soufflais, doucement. Je regardai dehors et j'avais pas l'impression que ça bougeai plus que ça à l'exterieur. Y a personne qui va bouger son cul là! je me tournai vers les boutons et appuyais un peu sur tout ce que je pouvais enfoncer. Le plus judicieux aurait été d'appeler l'assistance en premier, mais en cas de crise, toutes les connexions ne se faisaient pas automatiquement dans ma tête. Je peux pas rester là! J'en ai marre, il m'arrive que des soucis! Nan, mais pourquoi j'ai pas pris simplement les escaliers? Pourquoi j'suis une grosse feniasse comme ca? je me tournai vers la jeune demoiselle. J'parle beaucoup, si j'te gave, fou moi une claque. Ca me calmera. D'ailleurs, vas y, met moi une claque, qui fait mal. Je serai plus tranquille! je souflais, j'étais serieuse là.