Ce soir t'es de sortie, t'as mis ce jean que t'as volé dans un magasin de bourge, un tee-shirt tout simple et une paire de basket qui traine dans ta chambre. La route pour aller jusqu'au BAJA est longue alors tu t'actives. T'as pas de voiture, l'essence coûte trop cher et tu t'es fais voler le vélo que t'avais toi même volé, le comble. La clope au bec, tu presses le pas. Y'a la queue devant la boîte alors t'essaye de gruger un peu en passant devant des minettes de 16 ans qui tentent aussi leur chance. Tu regardes le vigile droit dans les yeux, y parait que c'est c'qui faut faire quand tu veux entrer quelque part. Sauf que là sa fonctionne pas et tu te fais gentiment recalé, soit disant t'es pas assez habillé. Espèce de con. Tu lui offre ton doigt du milieu en pleine face et tu quittes le devant de la boîte pour passer dans la ruelle d'à côté. Tu sais que y'a une porte de service quelque part, il suffit de la trouver.

Tu cherches sans grande motivation la porte du paradis, mais tu remarques bien vite qu'un gros gorille est planté devant comme un vrai chien de garde. Tu fais la moue, si t'arrives pas à entrer dans cette foutue boîte t'aurais fais 200 kilomètres à pied pour rien. T'es contrarié, t'aimes pas qu'un gros con te bloque le passage. Lorsque tu fais demi tour pour tenter de trouver un autre moyen tu tombes nez à nez avec une jolie brune qui t'es pas inconnu. T'as cette faculté de te souvenir de chaque visages que tu croises et de chaque prénoms, une mémoire d'éléphant sisi. Zahya te fais gentiment remarquer que tu perds ton temps, tu souris. Tiens, t'es pas en train d'élever tes pandas toi ? Tu l'aimes bien cette fille, en fait t'aimes toutes les filles, mais celle là en particulier car elle a osé te tenir tête en public, chose que d'habitude tu détestes, mais elle elle t'avais fais rire et au final elle était assez gentille, dans le cas contraire tu lui aurais laissé un coquard en souvenir. Raccourcis un peu ta robe et j'suis certain que ce bouledogue nous laisse entrer.

(réponse express )

Tu la regardes, enfin plutôt sa poitrine puis ses jolies jambes bronzées. T'avale ta salive et tu remontes sur son doux visage alors qu'elle te propose de venir raccourcir sa robe. Elle est joueuse la demoiselle. Fais gaffe, j'pourrais te prendre au mot. Tu la fixes, droit dans les yeux et tu te retiens de la plaquer contre un mur, faudrait pas la faire fuir, du moins pas tout de suite. Alors qu'elle te dit qu'il y a une porte sur le toit tu cherches du regard une échelle ou un escalier de secours qui pourrais vous permettre de monter. Moi peur ? J'ai gravi le Kilimandjaro au moins 200 fois. T'es même pas certain que le kilimandjaro soit une montagne, la géographie n'a jamais été ton fort. Tu repères alors un genre d'escalier de secours ultra petit et en pas très bon état. Tu te diriges vers lui et regarde vers le haut, heureusement le bâtiment n'est pas très grand. J'te laisse passer en première, voir si ça va supporter ton gros cul ou pas. Quelle gentillesse, c'est surtout pour pouvoir mâter son string.

J'suis joueuse, ouais. Le gars, il connait toujours pas l'spécimen. Ça donne presque envie d'faire une nouvelle présentation : Salut, j'm'appelle Zahya, 24 ans, Canadienne, j'n'ai peur de rien. Même pas d'ma propre tête le matin devant l'miroir. Ni de ta mère. Oh, me prendre au mot... J'ai peur ! Crétin, j'te balance pas une suggestion pour prendre mes jambes à mon cou après... Quoi que si on regarde l'expression d'un œil pervers, c'est négociable. Puis il me parle de c'te montagne là, le Kili heeeeey macarena ! Ouais ouais, 'men fou. J'm'en fou pour vrai. Plus, c'est tellement pas plausible que j'pense que j'en ai péter des poneys dansant la claquette. Bon, il me parle de mon gros cul... et j'arquai un sourcil. J'te laisserais pas ce plaisir, j'porte pas de petite culotte. Je penchai la tête sur le côté, grand sourire fendant à la gueule. Aaaaah, tu veux jouer le connard ? Je suis une connasse, on va bien s'entendre.

Tu l'observes avec ton petit sourire en coin. C'est une folle cette fille mais tu l'aimes bien. Elle te sort qu'elle ne porte pas de petite culotte et tu souris de plus belle. T'oublies bien rapidement l'escalier pour entrer dans la boîte et tu t'approches de la demoiselle, joueur. Ah ouais, tu m'laisses vérifier ? Tu la pousses contre un mur et pause tes mains sur ses hanches, elle veut jouer, sa tombe bien toi aussi.

Il voulait que je monte la première... Mais s'il pensait que j'allais lui laisser ce petit plaisir, s'il pensait que j'allais risquer ma vie avant la sienne, il peut rêver ! Milo me poussa contre le mur, posant ses mains sur mes hanches... Oh, enfin, il arrêtait de tourner autour du pot et me disait ce qu'il voulait vraiment. Et là, à l'occurrence, c'était que je le laisse regarder sous ma jupe. Je lui souriais en passant ma langue entre mes lèvres. J'sais pas trop... Oh la salope, elle se fait désirer en plus de ça. Je lançais un regard plein d'intention à Milo, penchant la tête sur le côté. À quel point tu veux voir ?

Cette meuf t'as qu'une envie c'est de te la faire, dans cette ruelle sombre et contre ce mur froid. T'as bien vite oublié pourquoi t'étais venu à l'origine mais maintenant t'en à plus rien à foutre. T'as peur de rien toi hein ? Après tout elle ne te connait pas et elle se fait désirer comme une parfaite petite salope, t'aimes pas ça, mais en même temps ça t'excite. Tes doigts remontent sa robe et s'attardent de temps en temps sur sa peau. Tu plonges dans son cou et tu vas la mordiller doucement tandis que ton souffle s'accélère.

Elle s'échappe d'entre toi et le mur pour filer en haut de l'échelle. Tu fronces les sourcils, t'as qu'une envie c'est de l’attraper et de la remettre à sa place. T'aimes pas vraiment jouer au jeu du chat et de la souris alors tu montes cette foutue échelle pour te retrouver en face de la brune. Ne joue pas avec moi. T'attrape son bras et tu l'attire contre ton corps tendu. T'as vraiment envie d'entrer dans cette foutue boîte ? Toi en tout cas t'a pas du tout envie et peut importe la réponse de Zahya, t'es prêt à lui arracher sa robe, qu'elle le veuille ou non et tu lui fais comprendre en serrant tes doigts autour de son bras.

Désolée Milo... Mais j’adore jouer. Les jeux, c’est toute ma vie et je n’hésite jamais entre le sérieux et les jeux. Alors là, je montais l’échelle pour me retrouver tout en haut de l’immeuble. Il m’a suivi, mais contrairement à moi... il avait perdu le sourire. Le jeune homme m’attrapa par le poignet, m’attirant vers lui. Ne joue pas avec moi. Oh... mais si tout devenait trop sérieux, alors faudra qu’il m’offre une bague et des mots d’amour... Entre vous et moi, je doute que ce soit réellement ce qu’il a comme intention. Tout, tout est un jeu. T'as vraiment envie d'entrer dans cette foutue boîte ? Je regardais la porte en haussai les épaules en souriant. T'as mieux à me suggérer ? Si, bien sûr que si il a mieux. Lui, plutôt qu’entrer dans la boîte, c’est en moi qu’il a envie d’entrer. Et le mieux... c’est que j’partageais la même envie. Mais je serais la dernière à l’avouer. Il me faisait mal au poignet mais je ne relevai pas du tout, tant que la tension était à son maximum entre nous.