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![(oscar) de ceux qu'on ne remarque pas. [LONG] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | Sujet: (oscar) de ceux qu'on ne remarque pas. [LONG] ![(oscar) de ceux qu'on ne remarque pas. [LONG] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Jeu 27 Fév - 12:25 | |
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Assise en tailleur sur le tapis, tu tiens entre tes mains ton téléphone, bouffée par cette stupide envie de le balancer. Parce qu'il sert a rien, parce que des fois, tu te dis qu'il doit le faire exprès. A l'autre bout de la pièce, cette petite chose fragile qui te sert de fils s'applique a frapper de toutes ces forces sur le piano en plastique. Salut a toi l'artiste. Salut à toi l'enfant. Celui a cause de qui tout est devenu compliqué. Entre tes doigts, tu fais glisser les téléphone et finalement, tu te décide à te lever. De toute façon, tu pourras pas rester là, c'est bien trop important pour que tu reste enfermée ici avec un bébé. C'est ce que tu te répète, et ce qui finalement te semble sans importance quand Tao pose sur toi ses grands yeux bruns en frappant dans ses mains. Il rit aux éclats, trop content de te savoir a lui. Seulement a lui. Sur la table basse qui trône au milieu du salon, tu t'empare de la tasse de thé a moitié vide que t'as oublié ici un peu plus tôt. L'odeur de menthe est violente, presque apaisante. Non, tu ne partiras pas d'ici. Tu resteras là, a faire de la peinture avec les doigts avec un enfant a peine en âge de parler. Il murmure, s'étouffe avec les consonnes. Et puis il te fait rire. Alors la tasse entre les doigts, tu t'approche du plan de travail de la cuisine où t'as laissé en plan le numéro du type qui te propose un boulot. Un vrai boulot tu veux dire. Un pour lequel tu serais pas payer a faire bander des vieux cons. Des fois ça te file la gerbe, de voir où t'es tombée. Toi, princesse, reine d'un empire imaginaire. Mais la chute t'as rendu libre. Désespérément libre. Tu t'apprête a tout annuler, profiter un peu encore de cette liberté quand ton regard tombe sur cette coupure d'un journal féminin qu'on t'a gentillement fait parvenir. Le retour de la rock star ? titre le magazine. Le retour du père que ça hurle dans ta tête. Le retour de l'amoureux aussi, tu héro piétiné. Tu te surprends a respirer fort. Parce que de retour ou non, tu voulais faire sans lui. Lui rappeler qu'il n'a plus de valeur, plus de sens, plus rien du tout. Une ombre au milieu des vivants. Un souvenir dont les yeux grands ouverts du gamin ne peuvent que te rappeler l'existence. Il existe, là, a quelques rues de chez toi. Alors de nouveau, tu soupir et t'empare du sac de Tao. Ne pas réfléchir. Ne jamais réfléchir quand il s'agit d'Oscar. Le revoir et puis l'ennuyer un peu aussi. Voilà ce que tu espère. Assume rock star que tu voudrais lui hurler ! Et l'enfant comprend. Sur ses jambes potelées, il se hisse et accoure vers toi. Est ce que tu te souviens bébé, de cet homme qu'aurait pu être ton héro ?Tu ne tarde pas a trouver son adresse. Les gens aime observer, mais plus que tout, les gens aiment raconter. Alors on te raconte : où il habite, ce qu'il fait. On te glisse qu'il a changé, mais tu t’efforce de ne pas écouter. Il doit garder l'enfant quelques heures, c'st tout ce que tu lui demande. Pourtant quand tu débarque devant l'immeuble, t'as envie de aire demi-tour. Pas pour rien qu'il fait plus partie de ta vie. Cet homme est destructeur. Il pourrait détruire le bébé. Pourtant, tu finis par monter l'escalier, l'enfant niché au creux de tes bras, frottant ses yeux de manière frénétique. C'est ça petit gars, de jouer les artistes, ça fatigue. De nouveau tu respire fort, et le gamin le ressent, ça se voit a sa manière de relever la tête. Curieux, surpris. T'es calme Rose t'habitude. Tu répond jamais plus fort que personne, t'es réfléchie. Sauf maintenant, quand ta main s'abat sur la porte. Te voilà gamine amoureuse fuyant le manoir familial, te voilà gamine passionnée, enfant sauvage. Comme avant. Tes doigts quittent la porte, et ton regard cherche un moyen de trouver l'heure. Il va te mettre en retard, il va t'énerver. a porte s'ouvre. Tu bascule et puis tu t'éffondre. Salut souvenir. Bonjour Oscar.
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