Enfin une grasse matinée, deux jours de repos ça fait tellement de bien. J'aime mon travail, mais il me faut quand mêmes un minimum de repos et je vais bien en profiter. J'ai décidé d'aller à la plage faire un peu de surf cette après midi, je passe sous la douche et j'aperçois un coton tige qui m'attire de plus en plus, c'est comme-ci il me narguait au coin du lavabo. Après avoir essayé de lutter contre cette tentation qui monte en moi, j'ai fini par céder et je l'ai pris dans ma main afin de me nettoyer les oreilles. Il a à peine toucher ma peau que des frisons ont parcourut tout mon corps, les minutes défilent et je parviens enfin à le jeter à la poubelle. Je garderai toutes ma vie dans mon esprit ce que j'ai ressenti à cet instant, je ne verrai plus jamais un coton tige de la mêmes façon. J'enfile un mayo et saute dans ma voiture prêt à prendre les vagues. Une heure de pure folie à voler sur l'eau, je me pose sur la plage regardant un peu autour de moi quand j'aperçois une fille à ma droite, elle a les yeux dans le vague, elle semble triste ou je ne sais quoi. Je m'approche légèrement, elle ne m'a mêmes pas remarqué, qu'est-ce qui peut l'obséder à ce point ? ça va ? Tu m'as l'air un peu perturbé. Je lui fais un petit sourire rassurant en attendant sa réponse.

J’en avais assez, les larmes me montaient aux yeux et je sentais la colère monter en moi comme à chaque fois que cela arrivait. Tomas ne répondait pas, j’avais pourtant besoin de lui plus que jamais à cet instant précis. À bout de souffle, je faisais des tours sur moi-même, à la recherche d'un visage amical sur cette plage, de quelqu’un qui pourrait me venir en aide. Personne, je ne connaissais personne. Abattue et contrainte de me morfondre sur moi-même, je me laissais glisser sur le sable et ramenant mes genoux contre ma poitrine, je laissais mon regard se poser sur l’horizon.
Toutes mes erreurs me revenaient en pleine face, sans prévenir, et comme à chaque fois que cela arrivait, je perdais tous mes moyens et me repliais sur moi-même. J’avais tellement besoin de soutien à cet instant précis, et comme pour répondre à mes prières, une voix retentit entre le bruit des vagues. Je me retournais vivement, soulagé. « Tomas ! » lâchais-je sans réfléchir. « Oh, désolé… » Me rattrapais-je aussitôt, confuse devant ce visage inconnu. « Tu m’as l’air perturbé » me disait-il. Certainement. Je ne prenais pas la peine de répondre à sa question antérieure, après tout cela lui importait peu. Fronçant les sourcils, je lui demandais de partir sans trop peser mes mots. « Laissez-moi, ce n’est pas le moment. »