Invité
| Sujet: Eau d'ivoire sur lit de paix (privé) Mar 18 Fév - 17:01 | |
| Sur l'herbe fraîche, un bouquin à son côté et le zéphyr religieux caressant mollement ses mollets de duvet cotonneux, elle songe les yeux aux nuages peuplés de mousse blanches, gâteau et pâtisseries appétissantes qu'elle enrobe de son imagination frivole. Elle a encore, une millième fois, fuit cette résidence, cette maison, cette famille de cris, de braillards jaillissant entre les couloirs d'étain que ses pieds foulant la moquette crème condamne de sa haine. Elle a trouvé ressource dans ce parc de dentelle, boisé où les hurlements de rires de gamins insouciants se répercutent tendrement mielleuse berceuse dans ses oreilles ornées de fines boucles d'or décorant sa prestance de jouvencelle masquée. Elle n'est pas seule, ni les échos, ni les sourds sons, ni les mères et les père veillant leurs gosses joueurs entretiennent discussion avec la satire reposante lascivement sur le côté verdoyant, parfumée par les hautes branches du saule qu'elle contemple. J'ai bien envie de danser ce soir. Toute la nuit. Ivre et bienheureuse en ayant complètement oublié l'existence de ce truc qui me sert de famille. Viens avec moi Lazlo. Ordre donné par la voix de l'enfant, elle ne souffrirait pas d'une remontrance. Ses amis de pierre qu'elle emprisonne de son sillage, de sa toile c'est tout ce qui lui reste. Seule éternellement dans ce monocorde souterrain de feu. Elle secoue sa tête vivement, chassant les monstrueuses gourmandes, ses pensées intenses qui se réveillent quelque peu. Ou tu dois peut-être faire un truc ce soir ? Je voudrais pas être celle qui t'empêche de faire ta vie. Dit-elle ce ton narquois sortant de ses lippes carmines. |
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