non mais c'est quand même inadmissible. plus de réseau dans ce studio à la c... pfff et wade qui a fait le sourd lorsque tu lui as gentiment demandé de rallumer la box. ce bison mal élevé t'a juste interdis d'y toucher. t'es maladroit, mais y'a des limites. anyway, c'est à the cavern que tu te retrouves. c'est un café cyber. t'y croyais pas tout à l'heure. avec un nom pareil, avoir du wifi à haute fréquence c'est assez ironique. mais ça t'a sauvé l'après-midi. t'as cette réponse à donner à l'administrateur d'un blog et tu devais lui répondre dans les prochaines minutes, ton honneur avait été en jeu. une fois fait, tu flannes sur youtube, à chercher des sketchs marrants. dans le processus, tu t'es commandé une limonade bien fraiche. tu prends une gorgée tout en jetant un coup à l'horloge. wow ça fait si longtemps que t'es là?! juste en dessous de l'appareil, t'aperçoit un beau visage qui t'es familier. vos regards se croisent l'espace de trois secondes. c'est comme une lumière qui te pétrifie les sens. bloup. t'en renverses de la limonade. meeeeeeerde. mince! panique à bord. tu deviens tout rouge face à cette grosse bourde devant cette fille que tu admires tant. t'es pas amoureux, violet est juste une muse à tes yeux. et tu viens de te ridiculiser devant elle. dans tes états, t'oses même plus lui lancer un seul regard. t'es fiché mec.

Première fois que je mets les pieds dans un cybercafé. Temps de merde, je me suis faite surprendre par la pluie alors que j'étais tranquillement en train de me promener, et j'ai dû m'abriter là où je pouvais. Je m'essuie donc les pieds à l'entrée, pour ne pas mouiller tout le sol du café, et nerveusement je vais au comptoir. Je ne sais pas comment ça marche ici, si je suis obligée d'utiliser les ordinateurs pour consommer, alors d'une voix hésitante, je demande un chocolat chaud, un de mes péchés mignons. Je paye et je vais m'asseoir devant un poste, où je sirote ma boisson avec délice. On m'a donné deux codes, que je rentre dans l'ordinateur, puis je commence un peu à surfer sur le web, en commençant par mes emails. Je réponds à ceux ci rapidement, il n'y a pas grand chose de nouveau. Je finis vite mon chocolat, et je suis en train de me diriger une nouvelle fois vers le comptoir lorsque mes yeux croisent le regard d'une personne qui ne m'est pas inconnue. J'assiste donc en direct au renversement de limonade de Gabriel, ce qui me fait sourire gentiment. Attrapant la serviette que l'on ma donnée en même temps que le breuvage, je m'approche de lui. "Besoin d'aide, peut-être ?" Sans attendre sa réponse, je commence à nettoyer, un sourire espiègle accroché à mes lèvres.

ce n'est pourtant pas la première fois que tu es maladroit en sa présence. avec le temps, t'aurais pu me faire à son regard pénétrant et inquisiteur. seulement, à chaque fois que vos yeux se croisent, t'as l'impression de salir sa vue, de la salir elle. elle est tellement belle. s'apercevoir qu'un gars comme toi la scrute, ça doit la mettre mal à l'aise. ou pas. tu la vois s'avancer de suite vers toi, quelques secondes après le petit incident. lorsqu'elle applique le mouchoir sur ton t-shirt, tu te sens tout penaud. tu n'oses même pas bouger alors que t'as encore de la limonade plein la figure. besoin d'aide, peut-être ? tu relèves la tête et hoches silencieusement. tu ne sais vraiment pas quoi lui dire. et si tu parles, t'as peur de lui craché des mots indigestes. tu secoues donc les mains, encore moites. j'suis désolé. ça tu peux l'être. après ce qu'elle a vu, elle ne voudra sûrement plus jamais te croiser dans un bar, quel qu’il soit. je vais pour lui prendre le mouchoir. vos doigts se percutent. tu retires ta main rapidement, comme si tu as été touché par le feu. tu collectionnes les gaffes toi. un maso sur les bords ? oui ? c'est bien ce que je me disais. avec un soupir timide, tu reprends l'attaque et cette fois tu la libères de son acte en lui prenant le mouchoir. tu continues à t'essuyer, comme si rien n'était, comme si violet a déjà fui la salle. seulement, tu remarques avec surprise qu'elle est toujours là, à tes cotés. tu te sens encore plus gêner. quoi dire ? hum. heu... de la limonade. j'pense que mon t-shirt est foutu. dis-tu en montrant ton verre, puis haussant des épaules sur un ton fataliste. tu esquisses une petit sourire con, histoire de paraitre cool.

Je continue à essuyer son haut, tout en sachant pertinemment que la tâche s'y est trop incrustée pour arriver à retirer quelque chose. Et puis, il me dit qu'il est désolé. Je suspends mon geste, et je le regarde avec un petit sourire en coin, en le taquinant un peu comme je sais bien le faire. "Pourquoi tu t'excuses ? Je veux dire, c'est pas comme si t'avais renversé ton verre sur moi." Je hausse les épaules, et je le vois essayer d'attraper la serviette que j'ai dans la main, en s'y reprenant à deux reprises, comme si mon contact le gênait. J'ai vraiment l'impression de l'intimider. Enfin, je ne sais pas si c'est seulement moi oui si il est maladroit avec tout le monde. En tout cas, il me fait sourire et je me sens bien avec lui, je le trouve attachant, je ne saurais l'expliquer. Dès qu'il a attrapé le mouchoir, je me recule un peu et je m'installe sur la chaise libre à côté de lui, l'air de rien. Je pose mes affaires sur le sol, en me disant que j'irais chercher ma boisson plus tard. J'ai le temps, je n'ai rien à faire pour le reste de la journée. "Je pense que ça partira au lavage. Ou au pire, essaye l'eau vinaigrée, c'est une recette de grand-mère et ça marche à tous les coups." Voilà que je me mets à parler de lessive avec lui, je doute que ça l'intéresse. "Et au fait, il te reste un peu de limonade là." Je lui montre le bords de ses lèvres, et puis je jette un coup d'oeil sur l'ordinateur devant lui, oubliant toute discrétion. "Qu'est-ce que tu fais ?" Je me rends compte que je le mets peut-être encore plus mal à l'aise qu'il ne l'est déjà, alors je m' appuie contre mon dossier, quittant l'écran des yeux un instant.