L’amour, l’amour, l’amour. À quoi ça sert ? Absolument À rien...

j'étais devant la porte de l'appartement que je partageais avec Malina, complétement à côté de la plaque. je me sentais larguée, dans un autre monde que celui qui devrait être le mien : bien rangé, cadré, heureuse. une tornade avait tout emporté, tout foutu en l'air, et voilà ce que je devenais. amère, tourmentée. je ne savais pas si mon amie dormait ou non, je en savais pas si j'avais besoin qu'elle me prenne dans ses bras comme elle le fait quand je pète un câble. je toque, d'abord tout doucement. elle dort, laisse la, tu vas pas la réveiller; ça va aller, comme d'habitude. mais non, ce soir ça n'allait pas. lentement la porte s'ouvre, et c'est Malina qui apparaît à l'entrebaillement de la porte. je ne dis rien, la grosse boule dans la gorge m'en empêche. faites qu'elle ne voit pas mon air complétement paumé.

Posey sur le canapey devant la teley !

J'étais posée sur le canapé devant un film de science fiction lorsque j'entendis toquer à la porte. Je releva la tête totalement apeurée. Qui cela pouvait bien être à une heure si tardive  !? Je me munie de la première chose qui me tomba sous la main à savoir la télécommande de la télévision et, je me dirigea lentement vers la porte. Une fois à la porte d'entrée, je pris une grande inspiration avant d'ouvrir la porte lentement toujours armée de ma télécommande. Télécommande que je lâcha en apercevant la personne qui se tenait de l'autre côté de la porte. C'était ma colocataire et, elle avait l'air dévastée. Je l'attrapa par la taille et l'accompagna jusqu'au canapé, elle avait vraiment l'air contrariée. Je remis en place une mèche folle qui barré son front et, je m'assis à ces côtés.

-Hé ça va Lily ?

L’amour, l’amour, l’amour. À quoi ça sert ? Absolument À rien...

la télécommande à la main, maya me toisa pendant quelque seconde avant de la lâcher et de m'entraîner dans l'appartement, inquiète par mon état. je faisais une très mauvaise amie dans ce genre de moment, à l'affoler toujours et à ce qu'elle doive me surveiller tout le temps, au risque de finir pourrie jusqu'à la moelle par le chagrin, les drogues et l'alcool. ce que j'avais omis de préciser, c'est qu'avant de venir, j'avais un peu bu. enfin assez pour me mettre à pleurer dans ses bras tandis qu'elle m'asseyait sur le canapé, comme le ferait une mère à son enfant. je suis nulle maya, vraiment nulle ! je fous tout en l'air ! je fais que des conneries, c'est horrible comme je peux être détestable. les larmes m'empêchait de parler correctement et rendait ma respiration saccadée, mais je savais qu'elle comprendrait. mes yeux hurlaient ce que je ne saurai dire de plus.

Hé ! Qu'est ce qui se passe Lily?!

Alors que j'aidais ma colocataire à s'assoir sur le canapé, elle se mît à pleurer et, je pouvais sentir l'odeur d'alcool qu'elle dégageait. Je détestais la voir ainsi... Je me posa sur le canapé à côté d'elle et lui demanda ce qui se passait. Elle se mît à baragouiner quelque chose que je mis quelques secondes à comprendre tellement les sanglots coupés ses paroles. Je m'approcha plus d'elle pour la serrer dans mes bras. Elle tremblait de tout son corps.

- Calme toi Lily ! Calme toi ... Qu'est ce qui se passe ? Tu veux me parler ?

Je m'éloigna un peu d'elle pour voir son visage. Elle était dévastée, fanée ... Une grosse boule se forma dans mon estomac. Que pouvait-il se passer pour qu'elle soit dans cet état ?

L’amour, l’amour, l’amour. À quoi ça sert ? Absolument À rien...

je la rendais triste, encore une fois. mais mon chagrin et ma peine, je ne pouvais plus les contenir. ils étaient trop grands pour moi, mes erreurs, je les avaient fuit, et même pas tenté de les corriger. je n'avais plus le courage de cacher tout ça, même plus le courage de panser mes blessures et regarder dans la glace. redevenir enfant. voilà ce que je souhaitais, mais il était trop tard. enivrée par l'alcool, je suis devenue une fille stupide. mon nez coulait sans que je puisse y faire quoi que ce soit, je m'accrochai à maya comme à une bouée de sauvetage. quand je suis partie de sydney, y'a deux ans... c'est parce que j'avais fait de grosses conneries. des trucs pas beaux, vraiment moches. je m'en voulais, et je m'en veux toujours ! maya, qu'est-ce que je peux faire ... ?  elle me regardait dans le blanc des yeux, de ses yeux bleus, y décelant mon désarroi.

Je déteste quand tu es triste...

Eulalie commençait vraiment à me faire peur. Elle avait l'air vraiment anéantie et, cela m'affectais beaucoup... J'avais envie que Lily se sente mieux ! Et, je m'inquiétais beaucoup pour elle. C'est vrai, qu'avait elle pu faire de si grave ?! Je l'écouta attentivement cherchant à comprendre ce qu'elle cherchait à me dire.

- Hé ! Calme toi Lily ! Explique moi ce qui c'est passé je peux peu être t'aider ! Tu sais très bien que je suis là pour toi ! Tu peux tout me dire ma puce !

Je me releva doucement pour attraper les mouchoirs et en tendre un à ma colocataire.

L’amour, l’amour, l’amour. À quoi ça sert ? Absolument À rien...

je déteste quand elle a ce visage. j'ai l'impression de semer le malheur partout où je vais, partout où j'irais. mais j'y peux pas grand chose dans ce genre de moment, c'est trop tard, je me suis mis à pleurer et à raconter mes conneries. j'aurai pu me taire sérieux. oui et bien c'est trop tard. elle se releva pour aller me chercher des mouchoirs et j'en pris tout doucement. tu connais ma soeur, félicie, la blonde au collège, grande et très jolie ? et bien il y avait son copain basile. j'étais amoureuse de lui, mais il sortait avec ma soeur. un soir, ils se sont disputés violemment, j'ai cru que c'était fini. on était tout les deux ensemble, on se parlait quand on s'est embrassé, et ça a fini au lit. je secoue la tête, comme si j'étais à nouveau dans la pièce, il y a deux ans de cela. je m'en veux tellement, maya. je me mouche, parce que ça commence à devenir dégoûtant cette morve qui me coule du nez.